Chapitre-1
Dans les profondeurs de Paris, dans les ruelles somptueusement cachées, se nichait un sauna gay à la notoriété sulfureuse, un sanctuaire brûlant pour les péchés de chair. Les murs de briques rouges suintaient les secrets et les fantasmes les plus inavouables, les ombrages des rideaux de velours laissaient deviner les silhouettes qui s’y adonnaient sans retenue à la volupté sans fin. L’odeur capiteuse d’encens se mélangeait à la senteur musquée de la luxure dans les airs alourdis par la chaleur humide, offrant à tout visiteur une invitation à l’abandon et à la transgression.Le protagoniste, un bel éphèbe à la peau laiteuse, aux cheveux courts et à la barbe de deux jours, se faufilait dans les couloirs aux lueurs tamisées, les pas hésitants d’un novice qui vient chercher les plaisirs interdits. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine à l’idée de ce qui l’attendait, les battements s’accélérant à la hauteur de son excitation. Il s’arr
ête un instant, la main tremblant d’émotion, avant de pousser la lourde portes en fer forgée qui le sépare des mystères de la salle de bains brûlante. L’atmosphère le submerge, une chaleur humide et enveloppante qui semble tout à la fois le caresser et le consumer.
D’un pas à la fois hésitant et déterminé, il s’avance dans la pièce, les regards brûlants des hommes qui s’y trouvent se posent sur son corps, l’explorant sans retenue, les langues se déliant dans les coins sombrages, les mains se baladant sans cesse, à la recherche de la prochaine proie. Il est rapidement repéré, un loup dans la bergerie, un fruit mûr qui n’attend que d’être cueilli. Un homme à la carrure d’athlète, la peau sombre et les muscles saillants, le dévisage ouvertement, son sexe déjà à moitié dressé dans la fente de son maillot de bain, laissant deviner les proportions de son attirail. Le regard de l’inconnu est sans équivoque, un mélange de convoitise et de domination, un défi à relever, à accepter ou à fuir.
Le coeur du protagoniste accélère à la vitesse de l’éclair, son anus se contracte à l’idée de la douleur mélangée au plaisir qui pourrait l’attendre, une douce angoisse qui se mue en une envie incontrôlable. Il se laisse entraîner par les doigts puissants qui l’attrapent à la taille, sans un mot, sans un geste inutile, dans les vestiaires à la lumière crue, avant d’atterrir dans les profondeurs de la salle de détente, les ombrages de la pudeur laissant place à la lumière crue des besoins primaires. Là, dans les recoins les plus reculés, il est bientôt entouré d’une meute de mâles en rut, les mains qui se promènent, les langues qui s’enroulent, les queues qui se dressent, dans une danse érotique qui le laisse sans souffle.
D’un geste ferme, l’athlète à la peau sombre l’entraîne vers les douches, les jets d’eau chaude ruisselant sur les deux corps, mélangeant les odeurs de savon et de sexe dans les airs chargés. Sous les regards voraces de la meute, le protagoniste se sent plus vulnérable que jamais, les jets d’eau frottant son corps à l’extrême sensibilité, les veines gonflées sous la peau, les tétons durs et les mamelons tendus. Il se laisse nettoyer, les mains de l’athlète parcourant son dos, son ventre, descendant sans cérémonie vers les replis les plus intimes, la paume glissant sur les fesses tendues avant de les écarter sans ménagement, mettant son anus à nu. Un doigt, deux, trois, s’introduisent sans cérémonie dans son orifice serré, l’étirant à la limite de la douleur, tout en le caressant de la langue, dans une parodie de douceur qui n’est que le prélude à la tempête à venir.
D’un coup de reins brutal, l’athlète le pousse en avant, son énorme queue glisse sans difficulté dans les entrailles du protagoniste qui pousse un gémissement strident, les murs du sauna vibrant de la puissance de l’invasion. L’inconnu le tient fermement, les mains agrippées à la taille, les coups s’accélérant à une cadence infernale, les gouttes de sueur volant dans les airs, les cris de plaisir et de douleur se mélangeant dans les échos du marbre humide. Le protagoniste sent son corps se détacher, les muscles se relâchent, les limites s’effacent dans les tourbillons de la passion qui l’envahit, les doigts qui le caressent, les langues qui le lèchent, les queues qui le perforent sans relâche.
Ensuite, les choses s’accélèrent, les minutes se transforment en secondes dans une frénésie sans fin. Il est passé d’un à deux, à trois, à une ribambelle de mâles sans visage, les sensations se mélangeant dans une boucle infinie de plaisir et de soumission. Chaque orgasme est un coup de marteau sur l’enclume de son plaisir, le martelant sans cesse, le poussant à la limite, les spasmes de son anus accueillant les jets de sperme brûlants qui le remplissent à ras bord. Il est une passoire, un vaisseau pour les plaisirs les plus sauvages, les plus bestiaux, les plus primordiaux. Et dans les profondeurs de son esprit, il se sent plus vivant que jamais, plus humain, plus animal. Le sauna est son temple, les hommes sa chair, les cris son chant d’alléluia. Et dans les ténèbreuses voluptés de la salle de détente, il est à la fois adoré et adorant, dans une communion charnelle qui le transcende.
L’un d’eux, un blond à la barbe taillée de près, le soulève sans effort, les jambes en l’air, les pieds à la hauteur de son visage. Il peut sentir les muscles de son partenaire se tendre sous la force de son assaut, les veines sur les avant-bras saillir, les poils de sa poitrine chatouiller son visage. Son anus, dilaté à la perfection, s’offre sans retenue à la langue experte qui le lèche, le mordille, le titille, provoquant en lui de tout petits spasmes incontrôlables. Une main vient se poser sur sa queue, la caressant dans un rythme parfait, synchronisant les coups de langue et les coups de reins, les doigts qui s’enfoncent dans son anus, les morsures qui marquent sa peau. Il n’est plus qu’un instrument, un jouet à la merci des mains qui le manipulent, des langues qui le goûtent, des queues qui le percent. Et dans les profondeurs de son abîme, dans les recoins les plus secrets de son intimité, il se sent exister dans une façon qui le terrifie autant quâ
�™elle le fascine.
Le sauna est un tableau vivant de la luxure, les ombrages se transformant en une symphonie de halos lumineux, les ombre dansant sur les murs ruisselants de la sueur, les cris de plaisir se confondant dans les gémissements et les grognements des mâles en chaleur. Partout, les corps se mélangent, les peaux se frottent, les fluides s’échangent dans les jeux les plus intimes. Il peut sentir les gouttes de sperme chaud qui coulent le long de son dos, les traces de bave sur son torse, les empreintes digitales de ceux qui ont osé s’aventurer dans les recoins les plus intimes de son corps. Chaque caresse, douce ou brutale, est une marque de possession, un tatouage temporaire qui scelle les pactes de plaisir qui se nouent et se défont dans les brumes de la chaleur.
Un autre mâle s’approche, les traits de son visage flous dans la lumière vacillante, les lèvres gonflées et humides d’envie. Il se penche, sa langue s’avance, et le protagoniste peut sentir les papilles se dresser à la surface de son anus, explorant les confins de son intimité dans les replis les plus profonds, les plus cachés. Il est à la merci de ces bouches avides, de ces langues voraces qui le dévorent sans retenue, qui le lèchent sans pitié. Et dans les profondeurs de son ventre, dans les spasmes incessants qui le secouent, il sait qu’il ne peut s’arrêter, qu’il est allé trop loin pour reculer. Le plaisir est une onde qui le submerge, une marée qui emporte tout sur son passage, les doutes, les craintes, les limites.
La main du blond s’accélère sur sa queue, les doigts serrant les couilles tendues dans un geste à la frontières de la douleur, les ongles s’enfonçant dans la chair sensible, le poussant à la limite de son endurance. Il sent les muscles de son ventre se tendre, les veines de son sexe gonfler, les spasmes de son anus s’intensifier. Un rugissement animal s’échappe de sa gorge, mélangé aux cris des autres, dans une symphonie de délices qui remplissent les airs. Et dans les ombrages de la salle, dans les recoins les plus sombre, les ombre dansent, les silhouettes se fondent dans les brumes, les visages deviennent flous, les identités se confondent dans les voluptés sans nom.
Le protagoniste est à la frontières de l’extase, les spasmes de son anus se font de plus en plus violents, les jets de sperme se succèdent dans les profondeurs de son intimité, les gouttelettes volant dans les airs avant de retomber sur les pierres brûlantes. Chaque jet est une onde de plaisir qui le traverse, qui le consume, qui le purifie dans les feux de la passion sans fin. Et dans les instants qui s’étirent à l’infini, dans les secondes qui deviennent des minutes, dans les minutes qui deviennent une éternité, il peut sentir les mains qui le lâchent, les queues qui se retirent, les langues qui le quittent. Il est à la merci de la chaleur, de la douceur, de la brutalité, dans les limites les plus extrêmes de son existence.
Puis, tout à coup, le silence. La meute s’est dissipée, les ombrages se font plus clairs, les cris se transforment en soupirs, les corps s’apaisent, les tensions se relâchent. L’athlète à la peau sombre le regarde, les pupilles dilatées, le sourire carnassier d’un loup qui a fini son festin. Il le lâche, et le protagoniste tombe dans les bras d’un inconnu, les jambes molles, les reins endoloris, les sens en éveil. Il peut sentir le poids des regards sur son corps offert, les regards qui le jugent, qui l’admirent, qui le convoitent encore. Et dans les profondeurs de son coeur, dans les recoins les plus sombre de son esprit, il sait qu’il reviendra, qu’il cherchera à nouveau les feux de ce sauna infernal, à se consumer dans les flammes du plaisir sans fin, dans les replis les plus secrets de son identité.
Theokrite
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