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Chapitre 7 | Letchi
Le récit de Julien
Benjamin est allongé, nu, sur le dos, enfoncé dans la ouate de la couette et je suis resté debout à ses pieds. Je me penche pour m’emparer de son pied tatoué, je couche sa jambe sur mon bras ; mes cinq doigts courent sur sa peau, de la voute plantaire au creux poplité, ses poils se hérissant sur leur trajet, à mesure que je relève sa jambe. Son pied est maintenant à mon oreille et je détache mon regard du sien, tourne la tête et lui mordille l’arche par surprise provoquant un net sursaut. Mais je tiens bon, il est à ma merci, ce gaillard !
J’embrasse puis je lèche et mordille ce beau pied que j’admirais tout à l’heure, le retenant fermement pour qu’il ne m’échappe pas sur un de ces vifs réflexes de retrait, ponctués de brutales contractions du diaphragme et de prises d’air. Il souffre, terriblement ! Je le vois bien ! Mais je n’en ai pas fini avec lui et la superbe de sa jeunesse !
Sa cheville est posée sur mon épaule comme la crosse d’un violoncelle et je pétris sa cuisse musculeuse. Du muscle ? Certes, mais aussi cette peau tendre, à l’intérieur, qu’il faut savoir effleurer pour la couvrir de chair de poule, ou encore ce trait longitudinal, sur l’arrière du membre, qui tend soudain le mollet … J’ai dû plier mes propres jambes et prendre appui des genoux au bord du lit pour résister à ses vifs mouvements en réflexe.
- « Tu demandes grâce ? »
Il chiffonne la couette serrée dans ses poings, roule sa tête de droite, de gauche, décolle soudain ses épaules, bouche grande ouverte de poisson asphyxié, retombe lourdement dans un murmure …
- « jamais ! »
Je me laisse tomber sur lui, emprisonnant sa jambe relevée et son bras du même côté sous mon poids, le repliant comme une volaille prête à farcir, le cul en offrande.
- « et ton petit trou du cul, Benjamin ? Il ne te fait pas trop mal ? »
- « Il a encore rien senti ! »
Bravache, il a parlé vite, comme crispé. Je vois qu’il résiste stoïquement à l’étirement inconfortable que je lui inflige et j’abuse un soupçon de ma position puis je crache ostensiblement dans ma main libre pour venir masser en rond son joli œillet exposé.
Lorsque soudain mon pouce s’y engage résolument, les yeux lui sortent de la tête. Avec Lecourt, j’étais passé maitre en piqué touché et je vois là que je n’ai rien perdu de ce savoir-faire. Sa tête repose à plat, il la tourne vivement de gauche, de droite, a fermé les yeux et respire amplement par la bouche. Chaque infime mouvement accélère sa prise d’air qui devient alors audible. Lentement, je soulève ma masse afin qu’il glisse jusqu’à soulager la contrainte, sans cesser de lui dispenser, par petites touches, de ces rapides éblouissements qui le font geindre de plaisir. Il ouvre les yeux et se tourne vers moi :
- « mets-moi ta queue, s’il te plait. »
Ma queue ? Elle est sur le point d’éclater, et pourtant je réponds un « non ! » résolu. Aussitôt, j’aspire goulument le téton à ma portée. Je le tète, le lèche, le mordille, l’étire sans ménagement jusqu’à ce que, d’une vigoureuse ruade, il me le soustraie. Je me rue alors sur son aisselle à la fine toison, déjà brièvement entrevue telle une promesse. Que ce garçon a un bon goût d‘homme sous les caresses, qu’il frissonne sans retenue sous la langue qui le chatouille, comme sous celle qui le lèche grassement et que j’aime partager ensuite ses saveurs en plongeant hardiment ma langue dans sa bouche !
La sienne ne tarde pas à s’engager dans un baiser dont je conserve cependant la maitrise d’une simple cambrure de mon pouce dans son cul. Et là, il exhale soudain tout l’air de ses poumons ! Terrassé ! Mendiant des yeux avec un miaulement de chat affamé !
Mais je recule lentement et me retourne prestement en lâchant mes prises sauf mon avant-bras qui lui barre l’abdomen.
Il a déjà joui à bas bruit ; les traces en maculent ses poils pubiens taillés courts. Sa bite repose dessus, comme un gros ver blanc, en accordéon. Son gland exsangue, est à demi-décalotté et son court prépuce l’enserre d’une couronne qui le blanchit davantage quand son méat est encore souligné de rose.
J’aspire ce morceau appétissant d’un grand « slurp » de prédateur qui ne lui laisse aucune chance. Pressé contre mon palais, j’en extrait les derniers sucs, tout est bon dans ce garçon * ! Sous ma langue, il a la consistance de ce petit fruit exotique blanc et obscène qu’une fois libéré de sa coque, on croirait encore enveloppé d’une membrane imperméable puis qui éclate en jus parfumé et fleuri*². Voyons ce que ma science de la pipe saura en tirer, mais j’ai bien senti, à ma prise en bouche, ce petit hoquet dans ses reins …
Mon bras droit bloque sa cuisse sous mon aisselle tandis que mon pouce lui polit subrepticement l’oignon, mon avant-bras gauche écrase son ventre et je m’active entre les deux, ne lui laissant que peu d’échappatoires : sa jambe gauche qui convulsionne, prend appui du talon pour tenter de soulever son bassin ou ses deux mains qui me pétrissent mécaniquement le dos en alternance comme deux pinces hors de contrôle.
Voilà, le ver a entamé sa métamorphose et se dresse maintenant fièrement*3 en baguette magique : un festin m’est promis : à table !
Benjamin a une jolie bite, dans ce qu’il semble en être fier sans ces excès de forfanterie qui dissimulent le plus souvent des fragilités et parfois, hélas, de plus inquiétantes carences ; une bite rassurante dans ce que ses dimensions ont d’ordinaire, on laissera les exploits olympiques aux éphémères gloires de la pornographie qui s’y consument ; une bite familière avec son odeur naturelle qui ne doit ni à une négligence d’hygiène ni à une dissimulation derrière un récurage agressif et une abondance parfumée fut-elle de bonne maison ; une bite douce comme un nanan, avec sa peau soyeuse et la muqueuse du gland qui, après une voluptueuse succion, apparait cramoisie et brillante. Hmm, un fancy-fair à la fraise*4
Une longue tige que je parcours à loisir, un gland rond que j’aspire et gobe comme la pulpe à l’intérieur d’un grain de raisin, arrachée à sa peau, dont j’enserre le sillon de mes lèvres bordées du tranchant de ma barbe, pour l’emprisonner et le livrer aux tortures de ma langue versatile, tantôt pointe aigüe, tantôt plume légère, tantôt large éponge.
Puis je la libère, pour plonger mon nez dans sa toison, ma langue furetant dans ses fouillis, ses rudesses, ses moiteurs … Elle vient battre ma joue râpeuse, soudain retendue par un infime écrasement de mon pouce à l’intérieur de son rectum.
- « Ooooh ! Arrête maintenant … s’il te plait, arrête ! »
Il craque et je m’en réjouis sans pour autant m’interrompre, prêt à passer outre ses protestations. Mais il insiste, fermement et je capitule. Je m’allonge à ses côtés et remonte à sa hauteur.
* Tout est bon dans le cochon par Juliette Noureddine en 1995.
*² Retrouvez le savoureux letchi.
*3 Pour ne rien ignorer de notre bite sacrée, de sa morphologie et de son fonctionnement … harmonieux et Ô combien réjouissant.
*4 Alain Souchon, toujours ! et les paroles ici.
Amical72
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