Premier épisode | Épisode précédent
Saison 1 | Chapitre 3 | Confirmation
Au retour de cette deuxième visite à la ferme, quand je m’apprête à sortir du C15 sur le parking du lycée, il me retient d’une main, se penche, fouille sa poche et me tend un billet « pour ton voyage ». « Même horaire, patron ? » Il acquiesce.
Ma semaine passe étrangement vite : je travaille, je fais du sport et j’écoute en boucle une compil de Jimmy Somerville sur mon baladeur, sans réaliser que ce « oh boy, you are my world » me percute de plein fouet. Je fréquente le petit centre équestre du lycée où j’ai pu devenir un honnête cavalier. Pierre-Jean, le moniteur, m’a déjà laissé lourdement laissé entendre qu’il me trouvait à son goût mais je l’ai toujours gardé à distance en me disant flatté qu’il m’offre son amitié et faisant mine de ne pas comprendre ce qu’il attend. Ce grand trentenaire très mince est trop extravagant à mes yeux. Pourtant quand il dit qu’il voudrait bien savoir QUI peut bien avoir cette chance « d’être mon univers », son sourire ironique me réveille, me secoue de façon salutaire : je dois redescendre de mon nuage. Parler professionnellement avec lui de mon projet de stage m’aide à faire la part des choses.
En sortant de la gare, le C15 m’attend au même endroit : « bonjour patron », « bonjour Julien. Ta semaine ? » « et à la ferme ? » Les réponses sont brèves, le ton est retenu, les coups d’œil dans le rétroviseur sont rapides. Une énigme. Je suis tendu. Je m’enfonce dans le siège « Quelque chose m’a manqué, patron » Sa grosse paluche se pose sur mon genou et me serre quelques minutes. Il quitte la route principale et nous voilà devant la barrière. Je descends, j’ouvre, il avance la voiture jusqu’à la grangette tandis que je referme la clôture.
Je le vois descendre et s’avancer vers la grange avec le pas déterminé de celui qui a une tâche précise à accomplir. J’entre à mon tour. Il est dans la pénombre, tend la main vers moi et m’attire à lui. Symétriques ! Un bras pour serrer l’autre contre soi, pour sentir son odeur en fermant les yeux et entendre ses pulsations. L’autre main au paquet, qui masse, sent durcir puis se bat avec la braguette pour libérer une bite qui mouille déjà et qu’on branle doucement. Plus rapide, il se penche et me prend en bouche : rien de savant, juste quelques va et vient ajustés d’affamé. Il se redresse et je me penche à mon tour : j’ai envie de jouer alors je lèche, je frotte contre mon menton râpeux, je prends en bouche son gland partiellement calotté et remonte pour étirer son prépuce puis serre mes lèvres pour le dégager. Il soupire. Je me redresse, humide de ses excrétions, il se jette sur ma bouche et l’envahit d’une langue puissante et je lui réponds avec le même élan. C’est lourd, emporté, animal. Ça gratte de barbe. Ça déborde de salive. On souffle en se dévorant. C’est la première fois qu'on s'embrasse.
Il lâche ma bouche et engloutit à nouveau ma queue. Sa pipe est gourmande, volontaire, appliquée, et terriblement efficace. Quand je me sens monter, je lui dérobe ma bite que je protège de la main en cherchant à bouffer la sienne à mon tour. Je mets tout mon cœur dans mon va et vient en salivant abondamment et je le sens au bord de l’explosion. Il arrache alors son gourdin à mon implacable succion et me redresse, m’écrase de son corps, dos contre la meule, bloquant tout mouvement de ma main sur sa queue, pour me galocher à nouveau. Il se crache dans la main et prends mon manche qu’il masturbe diaboliquement. Je monte rapidement et d’un ultime geste du poignet, il ouvre les vannes à mon panache de foutre. Il se décale un soupçon et ma main glisse sur sa hampe pour qu’il me rejoigne avec de violents coups de reins en ahanant. Nous restons appuyés l’un à l’autre, pour retrouver notre calme puis, lentement, nos corps se décrochent et nous nous réajustons en silence.
Voiture, barrière, nous voilà arrivés dans la cour de la ferme. « Souper dans la cuisine, la patronne est couchée ». Pas de manifestations, pas de mots, juste partager une bouteille comme un rituel : mirer la couleur, sentir, faire tourner, goûter, déguster. Juste des échanges de regards empreints de plaisir. Mais de quel « plaisir » parlent-ils ? La maison est silencieuse. Il se lève, ouvre la porte et se campe sur le seuil. Quand je me lève à mon tour, il s’avance d’un pas décidé comme s’il m’attendait : box et paddocks, brefs hennissements : tout va bien ! Il entre dans la « vieille écurie » et me retient la porte pour me permettre de le suivre, à quelques pas, dans la pénombre. Il s’arrête : « bonne nuit Julien » et tourne les talons, me laissant là. Je reste immobile quelques minutes comme si je m’étais vidé de toute énergie. Mais étrangement, c’est une force qui monte en moi, celle d’une certitude, ma certitude : je sais qui je veux être et ce que je veux.
Au petit déjeuner, je retrouve Monique dans la cuisine. Elle m’appelle « mon petit Julien », se presse pour me servir, se félicite de mon appétit qui lui fait plaisir. D’un air innocent, je lui demande si la patronne est malade mais d’un geste de la main sur son ventre, elle m’indique qu’il pourrait s’agir d’autre chose. Le patron arrive et elle lui sert un bol de café, le silence se fait. Quand il a fini, il se lève et me dis « tu viens ». Ce n’est pas un ordre, ce n’est pas une question, c’est la parole du patron et le monde marche à son pas.
Dans la voiture, il me dit « Pour les stages longs, la ferme habille les stagiaires, tu feras en conséquence » Il me donne quelques indications et, pour le reste, me renvoie vers Monique. Je cherche ses yeux dans le rétroviseur mais ils restent fixés sur la route et je reste sans réaction superflue, juste ce nœud de chaleur dans mon ventre. Quand on arrive sur le parking de la coopérative, il va saluer des connaissances et me laisse me débrouiller. Je vois à quelques regards vers moi que je suis identifié. Il va leur falloir s’habituer à moi.
On bosse toute la journée. Dur. Mais avec une grande connivence.
Le lendemain au petit déjeuner, j’ai la surprise de découvrir le patron endimanché. Il me salue, avale son café et tourne les talons. Monique me glisse « il accompagne sa femme à la messe » avec les yeux écarquillés par l’étonnement. J’en profite pour explorer la sellerie qui déborde de harnais, colliers, filets et licols qui ont bien besoin d’un entretien.
Après le déjeuner, je retrouve le patron dans sa tenue habituelle, l’air sombre. « Il y a un cheval blessé au pré, va chercher le nécessaire. Ah, et prends tes protections » Il conduit le C15 dans un dédale de chemins boueux et cahoteux le long de la rivière, stoppe. J’enjambe la barrière, un cheval relève la tête, se laisse approcher sans crainte. Je lui passe le licol et l’attache à la lice. Ma main court sur son corps qui frémit, il me donne les pieds docilement : rien d’anormal ! Je tourne un regard interrogatif vers le patron assis sur la lice « Je me serai trompé alors ! Mais prends tes protections » puis il se laisse glisser de la lice, traverse la pâture en diagonale et franchit l’échalier en face. Je reste interloqué et suis du regard sa silhouette carrée qui avance d’un pas balancé puis je lève les yeux vers le talus, le repli de terrain… avant de réaliser. Putain, il m’a embrouillé avec cet itinéraire. Je détache l’animal à qui je donne un croûton en récompense puis je me dirige à mon tour vers la grangette dont on aperçoit le faîtage. Ma main a retrouvé les étuis dans ma poche.
Dans la grangette, personne. Je passe derrière une des portes, m’avance et là je le vois, appuyé d’une fesse sur une botte, une jambe pendant à l’équerre. Il est tourné vers moi dans la lumière rare, ses yeux sont sombres. Je m’approche, et encore. Il ne bouge pas. Je suis à le toucher. Sa main se pose sur mon bras, remonte vers mon épaule, glisse dans mon cou, se moule sur ma nuque et m’attire à lui. Il m’embrasse les lèvres, légèrement. Puis encore. Puis encore et je sens la pointe de sa langue. Elle s’enhardit. Je me laisse faire. Cette fois, il pousse sa langue franchement et cherche la mienne. J’accepte et je réponds. Cette fois, ce n’est pas un baiser de fièvre mais un dialogue lent et voluptueux, volontairement retenu pour dire le désir.
Il m’attire contre lui. Pratique d’avoir tous les deux la même taille, nos corps se collent et s’incrustent. Je lève les mains et commence le lent déboutonnage de sa chemise jusqu’au bout avant de passer une main dans l’ouverture. Je caresse son torse, effleure son téton, parcours les plis que forme son ventre en position assise puis remonte de l’autre côté en ouvrant largement le vêtement. Mes doigts ratissent ses poils et trouvent l’autre téton qu’ils font rouler et dresser. Il soupire et replonge sa langue plus largement dans ma bouche puis il incline ma tête dans sa main et me lèche le cou, avale mon oreille, en froisse le pavillon dans sa bouche, en parcourt les volutes de la pointe de sa langue. Mes mains arrachent sa chemise de sa ceinture et courent dans les poils de ses reins. Il écarte brusquement les bras pour que je lâche prise et, ouvrant le zip de ma cotte, l’arrache de mes épaules. J’extrais mes bras des manches quand il saisit mon maillot et me l’enlève en rompant notre baiser qui se renoue instantanément. Nos bouches happent nos lèvres hérissées de barbe, les aspirent, les sucent, les étirent. Nos torses se frottent et nos mains les pressent, les lissent, attrapent nos tétons et les tirent ou les vrillent. Il me plaque contre le mur de paille et sa bouche se colle dans mon cou, glisse vers mon téton qu’elle lèche et mordille tour à tour.
A mon tour, je le repousse et ma bouche se colle à son aisselle que je lèche et creuse du menton avant de glisser sur son torse jusqu’au nombril où je plante ma langue alors que mes deux mains s’emploient à libérer son pantalon d’une trop grande pression. Sa bite jaillit comme un ressort et je la poursuis pour avaler son gland baveux que je tète. Mais il me redresse en me prenant sous les bras et défait ma cotte puis, il la baisse et d’un même élan, me hisse pour m’asseoir sur la botte de paille et avaler ma queue raide qu’il recrache lentement, lèvres serrées puis qu’il reprend en bouche. Une de ses mains appuie sur mon ventre pour le creuser et l’autre attrape mes couilles et les serre pour lui offrir ma bite bien dégagée qu’il avale jusqu’à la garde. Je balaie ses prises et glisse de mon piédestal à genoux entre ses jambes. Mes doigts se plantent comme des griffes dans ses cuisses et j’écrase mon visage dans sa broussaille pour respirer ses odeurs à grands traits. Il prend ma tête à deux mains et l’écarte doucement, sa bite vient caresser mon visage où elle laisse une trace visqueuse puis revient et trouve mes lèvres. Je la prends délicatement en bouche et la laisse coulisser sur ma langue. Sa queue bondit et je serre mes lèvres pour quelques allers retours.
Il me relève et se colle à moi, nos bites enfermées entre nous, et nous soude d’un long baiser. Sa main moule mon cul, le soupèse, joue des poils et son doigt court dans ma raie. Il vient chercher ma main pour que je le caresse pareillement et nous jouons un duo où il me fait sucer son doigt et attend le mien puis mouille ma rosette et se cambre en quémandant la réciproque. Nous mêlons langues et doigts et mouillons nos anneaux. Le sien s’ouvre sous une légère pression et mon majeur plonge en lui qui suffoque. Il crache dans sa main et me fiche à son tour. Je dis « joker » et fouille mes poches pour trouver le gel. Et la danse reprend : on partage, on accompagne, on soupire. Petit à petit, mon anneau s’assouplit et nous nous doigtons de concert, queues débandées et mouillantes. J’ai introduit un deuxième doigt en lui qui s’offre à la caresse en haletant, se cambre, tend sa croupe. Puis d’un coup, il se reprend, resserre son sphincter sur mes doigts, et recommence à me travailler le cul de son doigt puissant. Je perds pied et m’abandonne.
Je sens sa queue dressée, il me retourne vers lui, guide son manche qui s’embouche. Je proteste « non » Mais il pousse d’un petit coup sec et ajusté : il est en moi, me tient par les hanches et ses cuisses m’encadrent, il m’écrase de sa masse et me bouffe l’oreille. Il ondule, poinçonne à petits coups et, d’un coup, me déclare à l’oreille « Julien, j’ai eu envie dès que je t’ai dit bonjour au lycée, je continue d’y penser et on va le refaire » Je me sens m’ouvrir sous sa poussée et je n’ai aucune appréhension, juste une chaleur qui m’envahit en l’accueillant en moi. Il ressort et ajoute du gel sur sa queue avant de replonger. Toutes les barrières sont levées, il coulisse comme une caresse et je me cambre ou me redresse pour accompagner son mouvement simple, lent, sans artifice. Ses mains me caressent avec légèreté et je décolle. Ma queue se redresse et je monte. Lui aussi. Il me dit « maintenant » et en quelques longues glissades, nous nous rejoignons. Je sens son foutre m’envahir tandis que je suis parcouru par les spasmes de mon plaisir, il me renverse la tête et me galoche dans un murmure. Il reste plaqué contre moi, se retire et me doigte pour laisser son foutre s’écouler de mon cul. On sent le mâle, le foutre, la sueur et autres. Je n’ai plus de jambes mais je plane.
Le dîner seul en cuisine est morne, je préfère me cadenasser dans le silence pour garder en moi ces moments secrets. Le matin, je décide d’attendre au lit. Je l’entends monter l’escalier et quand il ouvre la porte, j’écarte le drap sur mon pieu dressé. Il s’immobilise, nos yeux se croisent, il sourit, referme la porte et redescend. Je me hâte.
Amical72
amical072@gmail.com
Autres histoires de l'auteur :