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4 | Un bon coup – Le récit de Julien.
- "Monsieur souhaite-t-il prendre la deuxième à suivre?
Je me balance d’avant en arrière et ma bite gainée de latex, dure et chaude, coulisse naturellement dans le sillon sous son coccyx, en haut de ses fesses.
Alexandre a nettement reculé vers moi en frétillant du popotin.
Éloquent.
J’ai inondé sa raie de gel que mes doigts ont rassemblé sur son œillet nettement détendu et turgescent. C’est mon index qui l’a percé le premier mais comme cette flèche semblait se perdre dans une quasi indifférence, il tente une paire avec le majeur pour danser une sarabande qui, elle, paraît faire son effet, puis, pour achever, mon pouce vient lisser la lèvre de l’orifice en l’étirant.
Je lance mon bras gauche, ma main s’empare de son épaule et attire à moi le petit lapin blond platine en cintrant son dos tandis que, de la droite, je niche mon gland et soutiens mon dard. Ma bouche se porte à son oreille.
- « Alors bouffe ma queue maintenant et serre bien ton p’tit trou du cul. »
Et, tandis que je le ramène à moi, je sens son sphincter se détendre pour accueillir puis avaler mon champignon ; il s’ajuste dans sa lente plongée en le lissant somptueusement. Alexandre se redresse lentement, entamant d’engloutir progressivement ma bonne queue dans son tunnel chaud et frémissant. C’est électrisant, des picotement horripilent ma peau. Maintenant que je suis suffisamment engagé, ma main libérée va cueillir son téton entre deux doigts qui roulent et étirent le petit bouton.
- « Dis-moi si tu aimes ! »
Le sec pincement a entraîné une contracture de son conduit qui m’étreint fugacement et il a soufflé un « oui » implorant avant de poursuivre ce lent glissement absolument délicieux. C’est le moment le plus excitant, celui où le visiteur s’aventure dans le corridor du palais qui l’accueille. Que ce soit lors de la découverte d’une première fois ou pour des retrouvailles entre vieux complices, cette intromission originelle où chacun, attentif à l’autre, évalue en se livrant avec retenue, ouvre aux calculs, aux rêves d’extase et à la jubilation, c’est là où tout commence, l’échauffement avant les courses folles, les jeux d’esquive, les passes, les feintes jusqu’à l’extase.
Mais mon partenaire s’est déjà bien ouvert l’appétit, engagé par la brève mais vigoureuse session avec Jérôme et si la belle raideur de ma queue présomptueuse claironne la verdeur de celles qui n’ont pas encore entamé leurs efforts, la caverne où elle plonge résonne encore de la précédente visite pour laquelle elle a entamé de déployer les sortilèges de ses draperies.
Elle est prête à s’émouvoir aussi, dans de profonds soupirs. Cette jolie croupe ondule entre mes pognes et, d’elle-même, elle revient se réjouir sur mon bâton de plaisir, cherchant, en se tortillant, l’angle et le relief au départ d’une glissade magistrale dans un vagissement qui s’éteint sur un hoquet. Ma bite orgueilleuse voudrait pouvoir le faire jouir du cul de la sorte pendant des heures, ce grand Petit Prince si gourmand. Il se repousse pour l’engloutir, se contracte pour la gainer étroitement, coulisse voluptueusement pour la lustrer, accompagnant ses ondulations de serpent de la mélopée nocturne d’un félin en rut, sans se soucier du voisinage.
Jérôme s’est approché derrière moi. Sa main vient à mon épaule, glisse à plat dans mon dos jusqu’à mes reins où elle accompagne mon souple balancement. Puis il étend son autre bras pour venir peloter le cul affamé qui se régale sans retenue et il m’encourage en marmonnant une sourde et hypnotique incantation.
- « Ouais, ouais, comme çaaaa ! Là ! Fourre-le bien, ouiiiii ... »
La chaleur de son corps ferme au revers du mien, ses poils durs qui brossent ma peau à chacun de mes mouvements ajoutent un fumet enivrant à la volupté que me dispense ce cul somptueux autant que gourmand, que je lime avec application et méthode.
Il s’avance de deux pas et sa main soulève le menton d’Alexandre. Celui-ci cesse de gémir de satisfaction, il ouvre les yeux et, sans hésiter, engloutit dans un murmure satisfait la belle queue ragaillardie qui lui est proposée. J’ai attiré à moi son derrière de glouton pour m’y carrer solidement puis je m’immobilise, en réserve, appréciant en complice les oscillations rapides de cette tête, droit devant moi et la profonde inspiration qui gonfle le torse d’un Jérôme extatique qui se hausse sur ses orteils.
Puis il retombe, rouvre les yeux et les plonge dans les miens avec un sourire carnassier. Sa main cramponne une poignée de cheveux décolorés et, rectifiant l’alignement, elle enfonce la tête blanchie sur son pieu. J’ai desserré les miennes et laissé le cul se retirer légèrement. Mais elles le rattrapent et le ramènent sèchement, soulevant la main de Jérôme. J’agrémente ma riposte d’un coup de menton de défi.
Mais c’est Alexandre qui, s’accrochant aux hanches de Jérôme, initie son service de navette coulissant entre nos deux queues. Elles, elles rivalisent de détermination, pesant pour le combler magistralement, ouvrant à une amicale émulation entre bretteurs d’expérience qui se mesurent à distance dans un échange de marques d’éblouissement.
Mais, d’un coup, Jérôme casse la régularité obsédante de ce mouvement répétitif qui s’accélère et nous emporte tout droit vers l’acmé. S’emparant fermement d’une poignée des cheveux de paille, il exécute une volte et encastre le mufle dans sa propre raie, maintenant le toupet blanchi entre ses collines rondes et velues ; ce beau cul d’homme. Humm, j’en salive.
Après une seconde de saisissement, je relance la machine, les yeux fixés plus avant sur cette accolade mouvante et, à chacun de mes coups de rein, je vois ses fesses ébranlées en écho. C’est fascinant. Il me semble que ma bite qui ramone un petit cul soudain vorace se prolonge jusqu’à celui de Jérôme qu’un écrasement soulève et, petit à petit, presque malgré moi, j’accélère le train, la mécanique s’emballe, impitoyablement. La jouissance me saisit par surprise de sa pince qui tétanise mes reins et pulse dans mes couilles ; ma tête résonne et je retombe, sonné, dans l’angle du canapé.
Jérôme, lui, s’est retourné pour prestement capoter un sceptre impérial. Il renverse Alexandre le dos sur l’assise, juste à mon côté. Il relève ses jambes à ses épaules et aussitôt qu’il l’a enfilé d’un piqué imparable, il le bourrine hardiment, sans aucun égard. Je dispose d’une place de choix au spectacle qu’ils m’offrent à tous deux ; le premier celui de ses pieds qui s’agitent en l’air, le second de ses fessiers charnus et velus qui se contractent furieusement en rythme, l’un couine quand l’autre rugit, ça claque et ça rebondit. Ça réclame en glapissant et ça répond en grondant. Un élan plus puissant s’achève en série de tressaillements puis Jérôme se fige en exhalant un long soupir d’homme repu. Pause. Brusquement, il se reprend, glisse du canapé, arrache le latex dans un claquement et, posant un genou près de la tête d’Alexandre, lui intime un « lèche ! » qui n’admet pas de dérobade.
D’ailleurs, celui-ci s’exécute avec empressement. Mais il a aussi replié une jambe, le pied bien à plat pour soulever son bassin, cuisses largement ouvertes et sa main vient fébrilement astiquer sa queue qui a, pourtant, déjà beaucoup pleuré. C’est trop tentant ! Je n’ai qu’à allonger le bras pour que mon majeur tendu l’éperonne et lui dispense quelques uns de ces touchers qui suffoquent. Quand son sphincter l’étrangle, je comprends qu’il a joui.
Jérôme aussi l’a compris. Il se retourne et il plonge pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Quand il se redresse, sa barbe est souillée de fils brillants et il revient l’embrasser. Pour faire bonne mesure, sa langue vient se nouer brièvement à la mienne et nos yeux pétillants se répondent.
Alexandre s’est affalé entre nous deux, membres écartés en croix, nuque cassée, les yeux au plafond.
- « Waouh, les hommes ! Vous venez d’où que je demande ma mutation ? »
Jérôme répond d’un rire de gorge.
- « Julien habite à la campagne mais moi je vis ici ! »
- « Vrai ? Je veux bien remettre le couvert à l’occasion, même avec plus de participants ... »
- « C’était très chaud ainsi, sois rassuré ! »
Puis je lui ai souri en posant mon index en travers de ses lèvres et lui épargner d’avancer des propositions qu’il pourrait regretter ensuite. La pleine satisfaction de nos sens nous pousse parfois à un enthousiasme un peu maladroit, à penser naïvement qu’on peut recréer à la demande la subtile alchimie érotique d’un instant simplement en usant d’expédients, en multipliant les partenaires, ou en ayant recours à des accessoires, à des positions hasardeuses. Illusion.
Il nous a proposé une serviette pour frictionner nos éclaboussures et un grand verre d’eau pour nous désaltérer puis nous nous sommes salués à grandes brassées. Cordialement.
Une fois dans la rue, Jérôme hoche la tête, un sourire ironique au coin des lèvres.
- « Au moins, avec lui, c’était un sacré bon coup ! »
À la dérobée, je le regarde marcher, joyeux, roulant des épaules, les mains enfoncées dans les poches. Je tourne ma langue sept fois dans ma bouche puis je finis par me décider, pour dissiper une impression qui m’a bousculé lorsqu’elle a surgi et, surtout, ne pas avoir de regrets.
- « Tu sais, tout à l’heure, quand tu te faisait bouffer le cul pendant que je le limais, c’était comme si c’était toi que je … je m’y voyais ... »
Jérôme s’est arrêté net.
- «Et si c’était exactement ce que j’avais à l’esprit, pile à ce moment-là, précisément ? »
Puis, après un silence …
- «Mais, sais-tu ? il n’est jamais trop tard pour bien faire. Viens. »
Je crois bien que ce que je préfère chez les petits lapins, c’est leur papa poilu.
Amical72
amical072@gmail.com
« Moi, ce que j'aime, chez Daniela / C'est que l'on peut y mettre les doigts / Elle est toujours d'accord / Pour me prêter son corps » Même sous les dorures de l’opéra Graslin de Nantes, y a pas que du bon goût avec Elmer Food Beat, mais qu’est-ce que c’est bon, cette LIBERTÉ !
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