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7 | Une seconde déflagration – Le récit de David.
D’une agitation frénétique de son poignet et du harpon d’un pouce forçant sauvagement mon trou du cul, Damien m’a propulsé au ciel, dans une gerbe d’éclaboussures et un cri rauque.
Rien à voir avec le résultat de mes branlettes habituelles, j’en reste proprement béat.
- « Crois-tu toujours être sur le bon chemin ? »
Il s’est penché sur moi, l’œil taquin, une larme blanche et épaisse s’est égarée au coin de sa moustache, une éclaboussure. Je la cueille précipitamment de la pointe de la langue avant de l’embrasser lentement, une forme d’hommage rendu par ma science toute neuve au dévouement avec lequel il me l’a inculquée, puis je décolle imperceptiblement nos lèvres pour murmurer.
- « Je crois vouloir encore beaucoup apprendre avec toi. »
J’adore l’embrasser ; l’embrasser est comme faire un bon repas, qui me rassasie et aiguise mon appétit à la fois, entre la pulpe soyeuse de ses lèvres, la souple acrobate qu’est sa langue et la brosse demi-dure de sa barbe dense. De ce jour, je n’ai eu de cesse de faire pousser la mienne en signe secondaire de virilité, désespérant qu’elle ne soit ni aussi sombre ni aussi fournie que celle de mon initiateur.
Mais il rit.
- « Il ne sert à rien d’accumuler les leçons si elles ne sont pas vraiment assimilées. Tu m’offres une démonstration à ton tour ? »
Je le regarde, un instant estomaqué. Il sourit doucement.
- « Il est facile et agréable de se laisser lécher, sucer, branler en pacha mais toi, auras-tu du plaisir à jouer de la même façon avec la bite tendue d’un autre homme ? As-tu le goût de la polir, de la faire reluire ? Aimeras-tu ses odeurs ? Son goût ? Ses humeurs visqueuses ? »
Il a remonté l’oreiller et, ainsi adossé, il me regarde et il attend. Je … Je déglutis, me rétablis, assis sur mes talons, circonspect, hésitant. Je balaie du regard ce corps adulte étalé à ma vue sans pudeur, ce rêve devenu réalité, son torse velu qui enfle puis s’affaisse calmement selon sa respiration, son ventre, sa bite arrogante simplement posée dessus et ses couilles nichées parmi une broussaille sombre puis à nouveau …
La pointe de son pied a glissé sur le drap pour venir effleurer le galbe de ma cuisse et ce contact me tire de ma contemplation, sans brutalité, comme on fait coulisser un voile pour découvrir un territoire convoité et en autoriser l’accès. La paume de ma main moule son cou-de-pied, en hérisse la ligne de poils drus, la délaisse pour courir aux alentours, sur la peau fine, glabre et si douce, le relief sec de la malléole ; en m’inclinant un peu, mes doigts ratissent les prairies de son mollet mais je dois prendre appui sur ma main libre pour remonter à son genou puis à l’intérieur de sa cuisse où le poil est plus doux.
Il a redressé son buste, en appui sur son bras vers l’arrière. En étirant mes doigts, ses couilles oblongues comme des prunes, viennent rouler délicatement dans ma paume et je prends garde de ne pas taler ces fruits lourds, chauds et comme mûris au soleil dans leur étui de souple peau distendue.
Naturellement, mon pouce et mon index ont formé un anneau à la base de son mandrin et le rabattent vers moi. Je bascule vers lui en fermant les yeux, j’emplis mes narines de ses fumets d’animal, je darde la langue, pour un bref contact puis, sans réfléchir davantage, mes lèvres couronnent ce champignon lisse et l’engloutissent lentement, ma langue l’entoure de son flot, ma bouche aspire ses fluides.
C’est ma première vraie pipe et elle m’est évidente.
Mieux ! Elle m’est nécessaire, c’est une étape qu’il me faut absolument franchir pour entrer dans la suite, accéder au-delà, aux autres secrets. J’ai hâte.
Mais la main de Damien vient saisir mon menton et m’arracher ma délicieuse sucette. Il me regarde en souriant.
- « Absolument convaincant. »
Puis il embrasse délicatement mes lèvres avant de les diriger vers son téton que j’aspire, puis dans le creux de son aisselle où, cédant aux enivrantes fragrances acidulées, j’envoie ma langue les cueillir à larges brassées. Il rit, ramène ma bouche à la sienne, m’offrant sa langue molle à téter, ce dont je m’acquitte goulûment, avant de m’écarter, me faisant m’allonger parallèlement à lui, nous plaçant tous deux face à face sur le côté mais tête bêche, moi guignant son sucre d’orge larmoyant que, un léger sursaut me libérant de son emprise, j’engloutis avec délectation, bien décidé à ne le lâcher cette fois que d’en avoir obtenu rançon, certain de ma facile victoire, que je vois déjà approcher.
Une suffocation brutale m’en prive.
Sa main vient de broyer à demi mes délicats roustons tandis que sa bouche formait le plus voluptueux fourreau engloutissant ma queue en feu et ce contraste m’a fait hurler. Sous l’effet d’un éclair inconnu mais fulgurant.
Dés lors, je redeviens son jouet, sans volonté propre, que les vagues de plaisir secouent, retournent, disloquent, reprennent.
Ses mains me pressent, me branlent, me percent, m’ouvrent ; sa langue me dispense des douceurs sensuelles mais magnétiques et je tiens moi-même fermement mes jambes largement ouvertes en V pour qu’il dispose encore plus aisément de moi ; je vagis sans retenue.
Un flacon de gel lubrifiant a fait son apparition et ma bite luit quand son coup de poignet la fait jaillir, décalottée, rougie et turgescente de sa main en étau. Mais c’est mon trou du cul qui en tire le plus grand bénéfice, s’empalant sans effort sur chacun de ses doigts, parfois réunis en paire, qui me transpercent, me sidérant d’une puissante décharge électrique.
Le rythme de sa branlette a repris et je sens à nouveau les vagues monter dans mes reins qui se crispent tandis que, de l’autre main, il joue de l’élasticité de mon anus.
- « Est-ce que tu veux venir maintenant ? Dis-moi. »
Je mendie, je supplie, je l’implore en me contorsionnant sous la redoutable maîtrise avec laquelle il approche mais diffère sans cesse ma jouissance. Je sens mes muscles se tendre à vibrer et je geins doucement, crescendo, avec cette chaleur qui monte en moi, monte …
Et explose soudain, libératrice.
Une seconde déflagration retentit alors à mes oreilles, venue de l’intérieur, produite par la flèche de ses doigts qui a soutenu mon spasme et j’ai ouvert grand les bras, les yeux, la bouche, soufflé par l’explosion, halluciné.
Je me raccroche à lui des deux mains.
- « Encule-moi ! Maintenant, s’il te plaît. »
Amical72
amical072@gmail.com
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