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7 | Le galocher en mufle – Le récit de Julien.
Anthony s'est collé à moi sous la douche, ondulant serpent. Tandis qu'il se laisse glisser vers le bas, s'accroupit, ses bras m'enserrent. Ils se referment en ceinture et son visage se blottit, son nez dans mon aine, mes couilles dans sa barbe, en faisant rouler ma bite dressée entre mon ventre et sa joue puis l'autre joue quand il se retourne. Ses mains, doigts écartés, paumes pressantes, me parcourent en tous sens, moulent mes fesses, gainent mes cuisses.
Étrangement, c'est quand l'extrémité de ses doigts effleure ma cheville, la peau fine de la maléole intérieure, que le frisson devient insupportable d'intensité. Je m'empare de la douchette et, ouvrant l'eau en grand, je l'asperge copieusement comme pour le noyer sous un déluge.
Il suffoque, postillonne bruyamment, se marre en se relevant, bras lianes lancés autour de mon cou, il colle à moi son corps en serpentin pour se soustraire au déluge, m'embrasse goulûment, me désarme pour nous rincer à son tour.
En tâtonnant, il a coupé l'eau, laissé filer au sol le flexible entraîné par le poids de la pomme, s'est enroulé autour de moi, nouant sa langue à la mienne. Un poisson, une anguille !
Ma main droite est venue peser sur ses reins pour garder son ventre au contact de ma queue qui croise le fer avec sa propre tige et j'ai tendu le bras pour attraper une serviette sur l'étagère, dont je nous ai enveloppés.
Mais, tandis que je m'efforce d'éponger l'eau qui nous refroidit, il se presse, ondule, se frotte, peau douce, yeux mi-clos, ronronnant, lèvres entrouvertes ...
J'ouvre d'un coup devant lui l'armoire de toilette où trône, en surplomb, ma réserve de capotes et de gel et il ouvre grand ses yeux, comme des siphons qui aspirent irrésistiblement les miens dans une chute vertigineuse où mon ventre se creuse.
Je n'ai pas même tenté de résister. Mes mains distribuent, à lui un préservatif, à moi le flacon neuf de gel que je libére de son film de protection. J'attends qu'il lisse de la paume le latex qu'il a étiré sur ma queue durcie et mon majeur le pénètre en vrillant pour le lubrifier grassement. En appui des deux mains sur le lavabo, il lève les yeux dans le miroir, clignant des paupières pour m'exhorter à poursuivre. Une main en guide, l'autre en soutien, je pointe mon épieu et je l'enfile lentement, là, debout ; je suis uniquement concentré sur cette progression, méthodique comme un professionnel prodiguant un soin, veillant qu'elle se déroule sans le moindre accroc, ralentie, déterminée, discrète mais délicieuse, jusqu'à prendre possession de lui, jusqu'à ma totale intromission dans ce merveilleux tunnel soyeux, quand, de mes deux pognes autoritaires, je ramène ce petit cul sur mon pubis.
Quand ma fourrure s'aplatit sur son coccyx osseux, je relève les yeux pour découvrir son reflet, bouche ouverte et souffle court, sourcils soulevés sur ses yeux écarquillés par l'effort. Bien vite, sa pupille jubile mais, encore muet, il n'a d'autre ressource qu'abaisser le menton d'un coup, en approbation. En invitation à poursuivre.
J'encadre ses hanches à deux mains et j'amorce un lent retrait, les yeux clos, attentif désormais à son conduit qui, palpitant, s'ajuste exactement à ma queue amorçant un souple va et vient en lui. Sa nuque s'effondre entre ses omoplates saillantes juchées sur ses bras tendus sur la vasque. Il s'est cambré, offert et il gémit faiblement sous ma poussée en retour, résiste juste ce qu'il faut, en souplesse, mais s'ouvre et m'enveloppe de son somptueux fourreau velouté. Comme je les aime. Le petit pot de beurre promis au grand loup !
Je frictionne ses flancs, me retenant de lacher trop vite les chevaux, me réjouissant de ses geignements, des frissons qu'il fait courir le long de ma queue qui coulisse en lui régulièrement mais avec retenue. Je le regarde se repaitre de ma rapière dont je note, joyeux, qu'elle a retrouvé toute sa vigueur et toute sa résistance pour faire reluire ce cul un peu maigre mais si gourmand.
C'est de lui même qu'il revient s'enfoncer sur cet axe qui l'embroche souverainement, avec des ralentis qui le font trembler, bafouiller, gargouiller et, imperturbable, je le regarde me faire l'instrument de son plaisir. Mes mains le pognent rudement, mes doigts en pinces tentent de s'emparer d'un de ses tétons effacés puis de l'autre. Il creuse son rein et recule sur mon axe dans un borborygme qui s'étrangle, soudain soulevé par une crispation, puis une autre.
Mes bras le recueillent, secoué de spasmes, mes lèvres broutent le pavillon de son oreille gauche, il se rend dans un râle, souple, profond et c'est moi qui, à mon tour, lance la sarabande en rafale de secs coups de reins qui le soulèvent, le tétanisent, le transpercent. Il a crié quand j'ai joui, tendu sur mes mollets arqués, puis a accompagné chaque écho d'un murmure de supplication qui réclame, encore et toujours plus.
Vif animal promptement ressuscité, il s'est retourné, dérobé, me laissant le soin me retenir sans m'effondrer dans le néant qui suit la jouissance de mes bras tendus en appui sur la vasque quand, accroupi, il m'embrasse, me lèche, me débarrasse du latex qui claque pour aspirer ma bite flaccide, dans une succion souveraine qui me fait redresser sur les orteils, mollets durcis, dents grinçantes.
Mon bras a plongé, ma main s'est refermée et je l'ai hissé à hauteur pour le galocher en mufle, sa bouche a ce goût légèrement saumâtre que je reconnaitrais entre mille quand mon autre main se fraie impérieusement un chemin, écarte, soulève, plonge ...
Putain, mais j'ai le feu !
Amical72
amical072@gmail.com
"J'en veux / J'en veux encore / Et ne jamais cesser / De sentir dans mes veines / Cette vie palpiter / Aussi belle que vaine / J'en veux / J'en veux encore / Je le crie sans colère / Au milieu du vacarme / Je finirai mon verre / Jusqu'à la dernière larme"
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