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Chapitre 9 | Intermède
Le récit de Julien
J’attends Adrien.
Lors de son jour de repos, il est fréquent que nous partions ensemble à cheval. Mais il m’a dit qu’aujourd’hui, il venait avec un collègue ; j’ai donc préparé trois chevaux ; attachés côte à côte, bouchonnés, pieds curés, matériel vérifié et je fais couler un café.
Beau mec, ce Stéphane ! Grand, belles épaules, ventre plat et dos tonique de sportif, cheveux courts, souriant … Ses yeux se sont plantés directement dans les miens pour une poignée de mains franche et ferme et une connivence s’est installée d’entrée, qu’Adrien a confirmée d’un furtif signe de tête. Mais j’ai bien remarqué l’alliance à son annulaire.
Quand nous allons retrouver nos chevaux, il a cette habile façon de tendre l’oreille, inclinant son buste à l’aveugle vers moi jusqu’au contact, puis tournant vivement la tête pour me regarder dans une proximité éphémère mais troublante tandis que nous marchons.
Arrivé devant sa monture, je perçois immédiatement son désarroi, avouant sans fausse pudeur qu’il n’est jamais monté qu’en balade. Tandis qu’Adrien équipe sa monture, j’aide donc un Stéphane grandement démuni à seller le hongre calme que je lui destine.
Adrien est déjà en selle et son cheval, vif, piaffe d’impatience, piétinant, virevoltant. Je l’invite alors à partir seul car je souhaite d’abord mettre Stéphane en selle dans la carrière pour un prudent rappel des aides avant de sortir en extérieur. Adrien acquiesce avec un sourire entendu et s’éloigne au pas après m’avoir indiqué son itinéraire.
J’ai deux bonnes heures à occuper avec Stéphane.
Comme je lui montre comment ajuster les étrivières, il se coule entre le cheval et moi, s’empare de la lanière de cuir et, se retournant, la tend pour la régler de la longueur de son bras. Son mouvement l’a projeté en arrière et plaqué contre moi dans une rotation franche et appuyée. Je ne cherche pas à esquiver, le laissant se frotter à moi du dos et du cul. Il se retourne avec un grand sourire désarmant que je ne sais encore attribuer : il me cherche ou il est trop naïf ? Puis il est aussitôt revenu à son occupation, l’air de rien.
Je l’aide à monter en selle et, encore une fois, il prend nettement appui sur moi, sans pourtant vraiment s’attarder. Je lui indique comment travailler son assiette, pressant son rein - ou plutôt ses fesses -, empoignant sa cuisse à deux mains pour l’amener sur son plat, appliquant son mollet. Des gestes tout ce qu’il y a de plus pro et amical. Putain, à tripoter, il est bien ferme, l’animal ! Et toujours souriant.
Je le fais travailler aux deux mains en carrière, pour un rappel des aides directes et un aperçu aux trois allures. Comme il est un peu secoué au trot, je reviens sur sa position : avancer le bassin en soulevant les cuisses qu’on replace à plat, creuser le ventre, arrondir le rein … Mes mains accompagnent les consignes et je lisse sa cuisse de ma paume avant de lui faire rechausser l’étrier de la pointe du pied. Je guette discrètement sa réaction mais il ne laisse rien transparaitre.
Puis nous partons pour une balade rassurante : j’emprunte des chemins confortables et dégagés. Je suis en tête et je sais que, jamais, ma jument ne se laissera déborder par le hongre qu’il monte. Je m’assure régulièrement que tout va bien et il se dit enchanté avec un sourire qui témoigne qu’il n’est pas inquiet. Je lui propose enfin un petit galop dans un chemin herbeux canalisé par une haute végétation.
Au retour, nous mettons pied à terre, dessellons et ramenons nos chevaux au box. Je fais entrer le mien, lui retire son filet, lui verse une ration et rejoins Stéphane pour faire de même avec son hongre dans son box.
Alors que je referme le loquet, il s’adosse à la paroi, tout proche, retient mon bras d’une main sur mon biceps, me regarde en écarquillant les yeux : « Waouh ! » et il se fend d’un grand sourire sans me quitter des yeux.
- « C’était super, je ne sais comment te remercier … »
- « tu sais, c’est bien facile de faire plaisir à un homme … »
Rien n’a bougé dans son visage, ni ses yeux pétillants, ni son sourire mais il a remonté son bras ballant et sa main s’est appliquée précisément sur ma braguette et, pris au piège de ma propre phrase que j’imaginais sibylline, je lui laisse toute latitude pour vérifier si … Ce doit être convaincant car il hausse un sourcil. Sa seconde main vient à son aide pour déboucler ma ceinture, déboutonner et … donner enfin à respirer à ma queue qui, soudain, se trouvait à l’étroit.
Il ne dit rien, son visage ne bouge pas d’un cil mais brusquement, il se penche et gobe voluptueusement ma bite. Je me suis adossé à la cloison des deux épaules, bassin en avant pour gouter à cet engloutissement appliqué, progressif, velouté, …
Prise en bouche délicieuse !
Après m’avoir lentement aspiré, il m’offre une caverne chaude et humide où sa langue m’enveloppe de caresses soyeuses, souligne mon bourrelet, chatouille mon méat puis repart en tournoyant. Il m’avale, me suce, me tète délicatement ou avec plus d’entrain et, putain, que c’est bon ! J’ai pris sa tête à deux mains, mi caresses, mi indications pour le ralentir, le retenir ou me soustraire à une insistance. Une des siennes accompagne savamment l’exercice en pressant mes couilles ou en remontant en torsion le long du mat quand il se concentre sur mon gland. *
Une entrée magistrale !
Sa seconde main part en exploration : mes cuisses, le sillon du périnée puis en étoile sur mes fesses pour m’attirer et m’engager plus profondément en lui quand il parvient à écraser son nez sur mon pubis alors que je l’accompagne de souples mouvements de bassin. Ses légers réflexes de renvoi me compriment savoureusemet. Je me livre totalement, profitant sans retenue du succulent remerciement si généreusement offert, sans retenir cette légère plainte qui me monte aux lèvres. Il prend appui à deux mains sur mes cuisses pour une série d’aller-retour vifs qu’il termine en succion vorace de mon gland qui semble prêt d’éclater. Puis il me masturbe puissamment tout en léchant ma hampe dessus et dessous, sur toute son envergure.
Vraiment, un art consommé du plat de résistance !
J’ai des étoiles dans les yeux, je me cambre pour lui offrir mon sceptre bien dégagé, qu’il puisse s’exprimer et lui administrer toute les registres de ses gâteries, mon souffle se suspend à chacune de ses lècheries et, à deux mains, j’entoure la base de mon paquet, écrasant mon urètre pour tenter de me retenir, pressant d’un pouce pour incliner au plus juste ma queue qu’il pompe ainsi méthodiquement et goulument.
De petits spasmes projettent mes reins vers l’avant, deux ou trois hoquets coupent ma respiration qui gargouille ? A ce signal, il avale toute l’ampleur de ma queue, et, me prodiguant d’ultimes pressions veloutées avec la base de sa langue, il achève de me faire exploser. Mes yeux, pourtant clos, sont éclaboussés de lumière blanche, mes épaules secouées de spasmes nerveux. Il m’a gardé en bouche pour ne rien perdre et, maintenant, il poursuit de la langue et des lèvres la moindre trace qui aurait pu échapper à sa gloutonnerie … ou à son méticuleux nettoyage, son application m’offrant en supplément quelques frissons que je souligne d’un murmure satisfait.
Quel dessert délicat !
Il s’est redressé, me fixant en souriant sans esquisser le moindre geste pour me solliciter en retour. Après tout, il n’avait encore rien obtenu de moi qui, à ce moment, recouvre mes esprits en me rajustant ; pourtant il reste à distance. Je jubile intérieurement, pleinement repu par ce menu en trois services qui me rendrait presque l’humeur badine.
- « Eh bien, j’espère que tu as passé un moment agréable toi aussi. Appelle-moi si tu as envie de revenir … »
Il opine de la tête sans s’engager et nous sortons pour laver les mors. Les selles et les tapis ont disparus mais je les retrouve à leur place dans la sellerie et les tapis mis à sécher.
Peu de temps après, Adrien revient. Il panse son cheval, se change et nous buvons un verre. Puis ils repartent.
Regardant la voiture s’éloigner, je reste pensif, à me demander si ce n’était pas un traquenard tendu par Adrien, avant d’écarter ce calcul de mes pensées. Bah ! S’il avait eu cette intention, il était tombé juste ! J’avais ce matin renoué avec un plaisir totalement libéré de tout souvenir attristant et librement, pleinement, joui du moment.
A ce moment l’ouvrier agricole que j’ai embauché quelque mois plus tôt, arrive en sifflotant. Il me regarde en souriant.
- « c’est moi qui ai rangé vos selles, boss ! »
- « merci Arnaud ! »
Je suis encore tout guilleret de ma bonne aubaine, mais il reste planté face à moi, me dévisageant avec un air effronté qui m’étonne et, soudain, je réalise que, probablement, il a pu nous surprendre en pleine action.
– « ça fait plaisir de vous voir comme ça, boss ! J’avais fini par me dire que vous étiez inaccessible et j’avais cessé d’attendre. »
- « mais, euh ! … cessé d’attendre ? … Mais que veux-tu dire … ? »
- « et oui, boss ! J’offre les mêmes services … »
Et, stupéfait, bouche ouverte, je le regarde s’éloigner.
Est-ce que vous suivez toujours ?
* Ecoutez la savoureuse chanson « Les bijoux de famille » par Juliette
Amical72
amical072@gmail.com
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