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4 | Et ils eurent beaucoup d’enfants
Le récit de Julien
Arnaud, doigté, détendu, rugit :
- « Mets-moi ta queue, Julien ! »
Il m’apparaît déterminé et, pour obtenir la satisfaction de son désir exacerbé, prêt à toutes les audaces. Il me convoque ! Et j’aime qu’il s’assume ainsi.
Je m’enduis grassement la bite de gel, lui bifflant le cul à plusieurs reprises pour lui montrer combien il me fait bander, ce joli roux qui s’offre, chaud comme la braise, cédant enfin à son désir. Cernant l’ourlet de mon gland avec deux doigts en anneau pour le guider, je l’introduis dans son anus qui, immédiatement, se déplie pour s’ajuster au plus près, comme un fourreau de soie, du sur-mesure.
Et il vient l’avaler, ma bite, lentement, pour bien sentir son profil ... et jusqu’à la garde pour profiter de toute son envergure. J’écrase ensuite sa fesse gauche pour ouvrir largement sa raie et, en pesant, l’envahir, le remplir, le compléter. Là ! Me sent-il bien coulisser en lui ?
A écouter ses petites plaintes, assurément !
J’ai attrapé mon smartphone pour quelques clichés resserrés sur mon pieu planté en lui, ce contraste entre les deux peaux, entre nos pilosités. J’amorce un retrait pour saisir la tension de son anneau exsangue et sa couronne de poils roux échevelés par l’action, collés de sueur, mais j’escamote prestement l’objet avant qu’il ne s’inquiète. Pas question de troubler la générosité de son élan.
Il est allongé de trois quarts sur le ventre, l’épaule droite enfoncée dans le matelas, la gauche légèrement soulevée ; il se cambre pour s’aligner exactement dans l’axe de mes va-et-vient et moi, je pèse sur lui, guettant ses tensions puis ses relâchements, attentifs à ses soupirs et au moindre de ses murmures de plaisir pour m’assurer que celui-ci est bien partagé.
« Je veux te déguster mon loup … » *
Pourtant, saurait-il affronter cette réalité de face ?
Alors, je me retire et le retourne sur le dos d’un geste vif. Soulevant des jambes de mes deux mains sous ses genoux, je tente de le harponner d’une vive détente du bassin. En vain ! C’est alors lui qui, spontanément, lance son bras et, l’encadrant du bout des doigts, guide ma queue ballante vers sa grotte dans laquelle je progresse somptueusement autant qu’il m’aspire, m’attardant à dessein dans ce double mouvement en sens contraires. Nos yeux s’arriment l’un à l’autre, solidement cramponnés, nos souffles s’accordent avec application, jusqu’à ce que ma touffe pubienne vienne écraser son périnée.
Son sourire s’épanouit alors lentement, entrouvrant ses lèvres au reflet de gourmandise ; ses yeux scintillent, sa poitrine s’enfle d’une respiration profonde, d’une vigoureuse oxygénation satisfaite … Magnifique encouragement.
Il relâche alors sa nuque et relève le menton au ciel, écartant ses deux bras pour ancrer ses épaules, redonnant ainsi toute sa mobilité à sa ceinture abdominale dans le balancement qui nous berce. Je retrouve ma figure érotique préférée avec les toupets de ses aisselles qui frisottent de sueur, le triangle de poils blonds, presque blancs, sur son torse qui s’enflamment progressivement le long du filet rejoignant son pubis où ils éclatent, mordorés, et sa jolie queue qui reprend sa vigueur entre ses cuisses ouvertes en V.
A la moindre contraction de mes dorsaux, je me pousse en lui qui gémit sourdement en m’accueillant, puis il tente de me retenir et cède quand je reviens. Putain, c’est trop fort !
Je l’écrase de mon poids et l’écartèle, venant chercher sa bouche qui se rue sur la mienne avec avidité et gourmandise. Il emmêle sa langue à la mienne sans retenue, et me montre ainsi qu’il parvient à se détacher, au moins en privé, de ses interdits et tabous. Ouf !
Alors, sans relâcher son baiser, je bascule sur le côté pour me retirer, le libérant de cette posture éprouvante et … lui offrir l’initiative. Je suis curieux : que me réserve-t-il, mon joli rouquin chaud ?
Le voilà qui se redresse sur les genoux, me saisit fermement la tête à deux mains et m’affronte. Avançant sur moi, basculant sa tête à droite puis à gauche pour mieux dévorer ma bouche où nos langues mènent un corps à corps serpentin, sa queue pointée telle une lame bat la mienne d’un côté l’autre, puis se redresse et se plaque contre mon ventre. Il se colle à moi et mes bras l’enveloppent, mes mains parcourant son dos, ses fesses. Il se grandit, enjambe ma bite qu’il enserre entre ses cuisses, se hisse plus haut encore, pour me surplomber, peser sur moi, me déséquilibrer vers l’arrière et me contraindre à m’allonger sur le dos …
Triomphant, il tend le bras pour s’emparer de ma queue sans me lâcher des yeux. Il la caresse à pleine main, ses doigts l’étirent, l’enveloppent, la pressent. D’un coup, il s’enroule, dos à moi ; il m’agrippe, m’attire à lui. Cuisse supérieure relevée, ses mains me guident, pointent mon gland qui écrase son anus froncé et, reculant d’un petit coup sec du bassin, il m’engage en lui et pousse un long soupir.
- « reviens maintenant ! »
QUI pourrait résister ? Il me le demanderait que j’accepterais sur le champ de lui faire beaucoup d’enfants ! Là, tout de suite, dans l’entrain retenu, appliqué mais irrésistible de la houle qui nous envoie l’un contre l’autre, suant mais encastrés, unis, lubriques. Tout mon corps est dans ce mouvement qui gonfle d’air mon ventre et ma poitrine pour mieux tout expulser l’instant d’après pour pousser ma queue d’une longue glissade en lui qui, dans le même temps, recule pour engloutir l’entièreté de ma verge brandie.
- « Waouh ! Arnaud … »
- « Oui Julien ! j’aime que tu m’encules ! »
La bête à deux dos, ronflant, ahanant, enflant pour mieux exprimer son souffle bruyamment, transpirants et crochetés l’un à l’autre.
Puis l’estocade, le fer rougi qui perce les reins et nous jette dans un ultime élan, une crispation forcenée, le petit cri de suffocation, les secousses en rappel, la force qui se dérobe, les corps qui s’effondrent dans un méli-mélo de membres entrecroisés, de peau moite, d’éclaboussures de fluides.
Se blottir l’un contre l’autre, affronter la nuit, la tête sur son épaule. *²
* « Mon loup » par Laura Cahen
* « Une nuit sur son épaule » Véronique Sanson et Juliette Armanet
Amical72
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