Premier épisode
2 | Un partout
Le récit de Julien
Arrivés aux Chênaies, j’entraîne rapidement Arnaud pour vérifier que tout va bien dans les écuries. Parvenu au dernier box, nous constatons que tout est calme et en ordre. D’un coup, je romps avec mes obligations professionnelles et, le saisissant par surprise par le bras, me colle à lui et l’embrasse goulûment. Il ne tarde pas à mêler savamment sa langue à la mienne et j’en grogne de satisfaction.
- « Hum, Arnaud ! Commencerais-tu à y trouver du plaisir ? … A la douche ! »
Puis j’ajoute à son oreille :
- « Et depuis le résultat négatif de l’autotest, c’est désormais sans latex entre nous. »
J’ai l’impression d’avoir claqué la porte du carmel derrière moi et, ce soir, c’est banquet ! Je guette Arnaud qui se déshabille. Quand, se dirigeant vers la salle d’eau, il passe à ma proximité alors nous sommes tous les deux nus comme des vers, je l’enlace, l’embrasse dans le cou, emmêle nos bras, nos jambes en le bousculant jusqu’à la douche.
Devant sa demi bandaison, je m’accroupis et le prends en bouche pour quelques succions d’expert qui achèvent de la rendre plus convaincante puis, tout en le galochant, j’ouvre l’eau. Sa queue raide heurte la mienne tandis qu’à nouveau, je lui roule des patins de mufle, sans retenue, en l’adossant à la vitre.
D’un coup, il me délaisse et s’effondre à genoux, saisissant ma hampe d’une main, il la lèche, s’essaie à en téter le méat puis aspire précautionneusement mon gland. Je respecte sa prudence de débutant, sans le précipiter en rien mais, par de petites indications tant vocales que gestuelles, je lui donne des indications et l’encourage dans ses audaces dont la probable primeur et jusqu’à ses maladresses m’excitent autant que s’il était confirmé.
Quand il se redresse, je l’asperge de lotion et commence à le savonner à deux mains d’ogre.
- « M’autorises-tu à tout laver, partout ? » et comme, muet, il acquiesce d’un signe, j’ajoute : « Attention, même consigne pour toi ! Sinon, tu es mis à l’amende. »
J’ai entrepris de le couvrir de mousse dans de viriles frictions, nettoyant sa bite à deux mains, la tire-bouchonnant, avant de le retourner et de frotter ses épaules, descendre dans son dos et m’aventurer entre ses fesses. Ma main lui écarte les cuisses et, par l’arrière, j’attrape ses bourses pour les rouler souplement entre mes doigts puis, au retour, mon pouce glisse le long de son périnée, masse sa rondelle et l’enfonce facilement d’une poussée. Pour n’être qu’un néophyte, Arnaud n’en possède pas moins des dispositions évidentes. Il s’est appuyé à la paroi et souffle sous mes caresses retenues mais précises. Je le vibre et le détends rapidement puis, soudain, je me détourne de lui qui halète, me retournant dos face à lui.
- « A toi ! »
Mais, hélas, ses deux mains restent à décrire de timides cercles sur mes omoplates … je me replace alors face à lui. Je le tiens sous mon regard tandis qu’il savonne ma queue arrogante et ses yeux bleus rient quand, par intermittence, il les relève dans les miens en hésitant. J’attrape sa main droite dans la mienne et me retourne, le guidant sur mes fesses puis vers ma fleur que, cambré, j’offre à sa caresse d’abord malhabile. Mais, rapidement, voilà qu’il se colle à moi et, son doigt s’enhardissant, qu’il me perce et me lime âprement. Je me concentre sur mes ressentis pour me détendre puis je me positionne moi-même dans l’axe de sa jolie queue bandée.
Et là, sous la douche, il m’enfile pour la première fois, d’une glissade, sans à-coups, probablement stupéfait autant que moi-même par cette facilité, déconcertante de naturel. Trouvant rapidement le balancement idoine, aussitôt, il l’accompagne d’un râle de gorge.
Je m’applique à le gainer étroitement pour l’amener à une belle jouissance que je pense proche mais le roudoudou est plus résistant que son chant ne le laisse présumer. Il m’astique proprement et j’en suis déjà à décoller quand, d’un coup, il est secoué de sursauts secs et s’épanche.
Il s’est effondré contre mon dos ; je lui laisse le temps de reprendre ses esprits mais cet allumage a réveillé mes pulsions. Ma bite est dressée comme un épieu durci au feu et quand je lui fais face à nouveau, à son regard je vois qu’il ne tarde pas à établir le bilan de cette situation. Aussi sec, il se retourne, jambes écartées, cul offert et ma main droite le teste d’un majeur impérieux puis la gauche niche mon gland qu’un léger coup de rein engage à demi.
Pour autant, l’exercice ne lui est pas si aisé que pour moi. Mais il s’active, poussant lentement en ventilant. Joli pétard blanc semé de taches de son, dont le fion s’écartèle lentement, blanchi par l’effort pour gainer mon beau diamètre dont Lecourt se délectait.
Là, me voilà désormais logé ! Ma touffe brune fait une tache sombre entre ses deux fesses blanches. Ma main presse son sacrum dans un massage qui le fait osciller et se détendre. Son anus pulse maintenant et je le lime à petits coups mesurés. Mes bras l’ont enveloppé et redressé et il s’abandonne au balancement, les yeux fermés, dans un murmure d’aise qui ne trompe pas.
Je ne me retiens pas ! Pas de tergiversation. J’ai besoin de le doser à mon tour, de me déverser en lui pour ce réciproque baptême de foutre. Il bascule, le buste vers l’avant, cassé en deux, s’écrasant d’une épaule sur la paroi, la croupe en offrande et je le maintiens par les hanches pour les derniers va-et-vient avant de me planter en lui qui peine à retenir un cri alors que des décharges électriques me soulèvent les reins.
Je me retire et, récoltant un peu de ma liqueur d’un doigt, je la lui fais lécher en y mêlant ma langue, quand, de l’autre main, je lui ai fiché un majeur dont la caresse ajustée le fait sursauter de plaisir.
Ses yeux semblent chavirer … J’espère que c’est de plaisir et qu’il va en redemander. Mais je le sens qui flageole et je n’ai que le temps de l’envelopper d’éponge puis de le ramener vers le lit qu’il s’y effondre, déjà endormi.
En octobre 1983, “Frankies goes to Hollywood” sort le single “Relax” dont le clip, ouvertement gay tendance SM, sera censuré par la BBC. Les paroles, sommaires, sont également explicites « relax, don’t do it, when you want to come … /détends-toi, ne le fais pas, quand tu as envie de jouir » apparaissent comme un sulfureux manifeste de libération
Amical72
amical072@gmail.com
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