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Saison 1 | Chapitre 7 | Coming-out
J’ai grandi dans un gros bourg dominé par la double cheminée en béton de l’unité industrielle où mon père travaille dans une équipe des trois huit. Cette usine a fait la richesse du village qui dispose même d’une piscine que j’ai activement fréquentée. Ma mère reste à la maison pour s’occuper des quatre enfants dont je suis l’aîné. Mon frère cadet a suivi les traces de mon père, ma sœur est en apprentissage de vendeuse et la dernière, Sophie, entre au collège. Après un collège chaotique, j’ai pu poursuivre mes études au lycée agricole proche de la préfecture où nous n’allions jamais, préférant faire les courses dans une autre ville moins éloignée. Ce choix de lycée m’a permis de mettre une distance avec ma famille pourtant très aimante mais qui m’était devenue insupportable et, ainsi, de m’apaiser et me réconcilier avec les apprentissages. Je continuais cependant de revenir chaque week-end à la maison mais, depuis plusieurs semaines, j’avais déserté soudainement pour aller chez ce maître de stage qui semblait m’accaparer et je sentais monter le désarroi de mes parents au fur et à mesure, quand je les prévenais de mon absence. Aussi, avec l’accord de Monsieur Lecourt, je les avais invités à venir découvrir ce que j’avais appelé « une exploitation idéale », un excès de langage que n’avait pas manqué de relever ma mère qui s’inquiétait de mon emballement.
Ce matin-là, j’avais ouvert en grand ma chambre et secoué mes draps par la fenêtre. Je m’étais aussi rasé de frais, ce que remarqua aussitôt Monique quand je vins déjeuner. Puis je vaquais à mes taches habituelles en attendant l’arrivée de la voiture familiale. Mes parents parurent favorablement impressionnés par le domaine : les beaux arbres têtards menant à la grande maison, la belle ordonnance des bâtiments autour de la cour, les outils agricoles alignés et entretenus. Mon père me mit la main sur l’épaule et me dit « je suis certain que tu y es pour quelque chose ». Ma sœur n’avait d’yeux que pour les rangées de box et les chevaux. Je les emmenai pique-niquer sous les pommiers, à proximité de la grangette où je ne pus m’empêcher de les amener, au prétexte de leur montrer les pelotes de réjection des chouettes effraies qui y ont élu domicile. Mais ainsi, je leur dévoile aussi un lieu auquel je suis attaché par le souvenir de moments torrides dont je n’oserais leur dire mot. Étrange.
Nous revenons prendre le café dans la cuisine de la grande maison. Ma mère fait la connaissance de Monique et, entre elles, le courant passe immédiatement. Le patron nous rejoint et excuse sa femme, enceinte, partie se reposer. Je fais les présentations, nous partageons le café et les petits gâteaux préparés par Monique. Puis nous sortons dans la cour et, tandis que mon père interroge mon patron sur les outils, ma mère se tourne vers moi : « montre-moi ta chambre, mon grand » Ouf, j’ai bien fait de la ranger … elle inspecte mon armoire et s’étonne d’y trouver des vêtements qu’elle ne connaît pas. Je lui dis que le patron habille ses stagiaires mais elle garde l’air préoccupé. Elle me demande si je suis bien traité ici et je m’essaie à l’humour : je gonfle le torse tout en demandant si j’ai l’air d’être un garçon battu. Elle pose doucement sa main à plat sur mon torse, a un sourire bref et, ses yeux dans les miens, proteste « non, non, Julien, mais je m’étonne de ce changement chez toi. Cet homme… » et un pli douloureux marque son front. Puis un demi sourire éclaire à nouveau son visage « tu fais ta vie, mon grand. Sache que, quoi qu’il arrive, tu seras toujours mon fils. Allons rejoindre les autres » Elle me prend le bras et m’entraîne vers la porte mais je m’immobilise « je suis heureux ici, maman ! » Elle me regarde et me dis « je l’ai bien vu et c’est justement ce qui m’inquiète, parce que je suis ta mère ! » Elle me regarde : « Je veux de tout mon cœur que tu sois heureux, Julien, quelle que soit la vie que tu choisisses, mais prends garde à toi, mon grand » Puis un sourire illumine son visage un peu triste tandis qu’elle m’embrasse.
Nous rejoignons mon père, ma sœur et le patron auprès d’une belle jument pommelée et de son poulain. Ma sœur est aux anges. Le patron parle de SES chevaux mais je note aussi que je suis présent dans son discours : « Julien a fait ceci, Julien s’occupe très bien de cela » C’est enfantin mais j’en suis fier et heureux. Au moment de repartir, mon père me prend dans ses bras et me donne l’accolade en me disant « mon fils, je suis fier de toi, tu es un bon garçon » et ma mère m’adresse un clin d’œil. Je regarde la voiture démarrer et, tandis que j’agite une dernière fois la main avant qu’elle franchisse le porche, je dis, plein d’impatience « patron, emmène-moi à la grangette, tout de suite » Il fouille sa poche et me lance les clés du C15.
C’est lui qui referme la barrière et qui me rejoint dans la pénombre. Je l’attends, je l’attrape, l’attire à moi et l’embrasse comme un éperdu. Mes mains appuient dans son dos, sur ses fesses, le plaquent contre moi, mes bras le serrent. Je me détache et commence à me déshabiller sauvagement. « à poil, patron » Comme il se déboutonne posément, j’interviens de toute mon impatience. Il rit « que se passe-t-il Julien ? » « Ma mère a tout compris » Il s’interrompt, interloqué. Je relève mes yeux vers lui « et elle m’a dit d’être heureux, alors au boulot patron » Et je l’embrasse goulûment, mes mains poursuivent son déshabillage et parcourent son corps comme si je voulais vérifier que tout est bien tel que je le connais. Ma bouche poursuit cette découverte, je le lèche, le mordille, le râpe de ma barbe et il me rend la pareille, tantôt se livrant à mon appétit, tantôt reprenant l’ascendant. Je le plaque au mur de paille et l’immobilise pour me frotter à lui, il me renverse pour calmer le jeu avec des caresses plus légères mais nous sommes désormais de force égale et je le bouscule sur une botte, lui relève les bras par-dessus tête pour accéder à son aisselle, glisser vers son téton qui ne tarde pas à pointer, puis me précipiter vers sa queue qui suinte et que j’avale en la gainant.
Je lui arrache des soupirs et ses mains accompagnent mes succions. Je lâche son membre pour gober ses boules et, passant mes deux bras sous lui, je le retourne d’un bloc pour choper virilement son cul à pleines mains. J’écarte ses belles fesses velues et je me bloque dans l’espace ainsi ouvert pour détremper sa raie. Ma langue se déchaîne sur sa rondelle, tantôt pointue pour percer, tantôt épaisse pour écraser et je sens à ses soubresauts, que j’ai retenu la leçon prodiguée au haras. Je retire mon visage et lui envoie sèchement de petits crachats. Mon doigt étale la salive sur son anus qu’il entreprend de forer, tâche aisée car, à ma grande satisfaction, il s’est déjà fort détendu. Sa respiration s’accélère et mes deux doigts maintenant font naître de petits gémissements. Comme je m’y attends, il dégage son bras pour tenter d’interrompre mes caresses mais je ne cède pas « j’ai bien compris, patron, fais-moi confiance et profite » et je continue à lui bouffer le cul.
Puis je le retourne et me place à califourchon sur lui, sans cesser de lui donner du plaisir avec mes doigts dans son fion. J’offre désormais ma croupe à sa concupiscence, mais surtout à sa langue. Il saisit mes couilles dans sa grosse main et les tient fermement pour me garder dans la posture qu’il souhaite pour me dévorer à son tour. Mon pouce grassement lubrifié a remplacé mes doigts et le masse en glissades qui le font se cambrer brusquement. Lui me lèche et me doigte tour à tour et je me sens glisser vers un état second comme dans un vertige. Je me redresse progressivement pour lui coincer le visage entre mes globes poilus et je dois me soulever pour le laisser respirer. La souplesse de sa langue et la rudesse de sa barbe forment un contraste et putain que j’aime ça.
Je me retourne et relève ses bras que je maintiens au-dessus de sa tête. A cheval sur lui, je me cambre et mes fesses encadrent sa queue raide qu’elles écrasent dans ma raie puis je me redresse progressivement pour qu’elle coulisse cherchant à lui faire trouver seule sa cible. Il se cambre d’un coup pour essayer de me pointer. En vain ! Il se marre. Je libère une main qui vient guider sa queue en moi tandis qu’il m’embrasse. Je l’interromps dès que son gland est engagé et lui relève à nouveau les bras, plongeant au passage le nez dans son aisselle. C’est moi qui lui avale la queue avec mon cul, à mon rythme, selon mon désir. Je m’enfonce ou me retire. Je coulisse ou le bloque fermement en moi. Il se cambre, s’arque boute, tente de forcer... rien n’y fait et c’est moi qui décide et je souris de ce pouvoir. Je ferme les yeux et me laisse doucement descendre sur sa tige jusqu’à sentir sa touffe me caresser les fesses. Je m’assois alors d’un coup et me redresse pour m’empaler à fond. Je suis un ogre qui le dévore. Mes reins roulent, mes cuisses se soulèvent, pour trouver mon plaisir et il s’arque pour me suivre et rester en moi. Je monte et il m’accompagne. Puis je m’enfonce sur lui pour nous immobiliser et je ne garde qu’un frémissement, une vibration, une attente.
Enfin, je bascule sur le côté, rompu, en me détachant de lui. Il se soulève sur un coude et me caresse. Je lui dis « viens » et il me retourne sur le ventre, soulève mon bassin et s’introduit en moi en redressant le haut de mon corps. Nous sommes soudés à genoux et oscillons d’avant en arrière lentement. Le feu repart et nous voilà debout, moi appuyé au mur de paille, offrant ma croupe à son rythme qui s’accélère et s’amplifie. Il claque contre mon cul et dans un ahanement rauque, il me remplit et je le rejoins aussitôt. Nous retombons côte à côte et reprenons notre souffle. Je ris, il s’étonne. Je lui dis « ma mère peut être rassurée » Il ne dit rien, me regarde et me fait cette caresse qui part de l’épaule et descend aussi loin que possible en suivant mon corps d‘une main légère qu’il suit des yeux. De lui, je n’espère pas de mots mais je sais comment le faire parler. Mes yeux pétillent et mes doigts se lancent dans un harcèlement de petites caresses fugaces mais il me bloque la main « il faut rentrer maintenant Julien »
Le souper est submergé par le babillage de Monique qui veut tout savoir de mes parents, de ma fratrie, de mon village… Ce n’est que de retour dans ma chambre que je retrouve mes pensées. Rien n’a été formulé, beaucoup aura été compris et j’aurai désormais la paix : plus de questions embarrassantes puisque mes réponses ne pourraient que l’être davantage. Une vie discrète mais libre. J’avais un statut pour un cycle d’études menant à un diplôme et ensuite, … je verrai bien. J’avais cet endroit, un formidable terrain d’expérience et, surtout, cet homme secret et silencieux et cela m’allait à merveille : ne rien dire, ne rien montrer, et faire selon mon bon vouloir. Je m’étire comme un chat sur mon lit faisant jouer souplement mes muscles, avec le sentiment d’une plénitude rassasiée, la conscience, un peu présomptueuse peut-être, d’une force vitale, d’une puissance en moi. Je m’endors, béat. Peut-être heureux, même.
Amical72
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