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Chapitre 5 | Le récit de Toni 2/3
Alors ce matin-là, à la fac, quand nous avons découvert le conférencier, tous nos portables sont devenus hystériques : humm, beau mec, carré, grand, brun, élégant ? T'as vu son costume ? T'as vu ses yeux sombres ? T'as vu son sourire ?
Et là, quand il a ouvert sa sacoche pour sortir son pc, il a écarté son trousseau et nous avons vu glisser cette petite plaque rainbow flag accrochée au milieu de ses clés. On s'est tous déchainés : QUI était-il ? On a retrouvé son nom sur le site de l'école pour interroger tous les réseaux sociaux : rien. Juste une occurrence professionnelle, le mystère. Alors nous avons été attentifs comme jamais, essayant de débusquer le moindre indice personnel, et observateurs...
Puis lors des échanges, sous une politesse qui ne délaissait personne et une aisance de communicant, nous avons cru déceler certains regards plus appuyés, des demandes de reformulation qui gardaient son regard sur l'étudiant... qui était toujours un garçon.
Et ce Salaud de Kévin, toujours plus hâbleur qui envoie : " il est gay c'est sûr ! Il est pour moi " et moi, piqué " non, pour moi cette fois " Mais qu'est-ce qui m'avait pris ? Kévin sautait sur tout ce qui passait à sa portée avec un certain succès d'ailleurs, il est grand et d'origine portugaise comme moi mais plus mince, sa peau est mate et lisse, il a un sourire éclatant et serait tout à fait séduisant sans cet éclat d'ironie un peu méprisante dans ses yeux. Kévin a toujours trop facilement obtenu ce qu'il désire alors pourquoi lui disputer ce grand brun là-bas ? Mais déjà mes potes me mettent au défi " chiche ! Allez, celui-là est pour Toni ! " et Kévin ajoute " s'il est capable de l'emballer "
Mais j'étais troublé. Certes un beau mec mais surtout, avec cette aisance corporelle, ce discours professionnel, complexe mais clair, et cette disponibilité : chacun avait l'impression d'être écouté et que la réponse lui était personnellement adressée. Enfin, moi je l'avais eu cette impression, quand il s'était tourné vers moi, avait sollicité ma question d'un haussement de menton, et ses yeux bruns cloués sur moi quand il avait redemandé une précision... Quelque chose m'était revenu.
Mais ensuite, rien. Incapable d'accrocher son regard, de trouver une raison de l'interpeler encore, de l'approcher alors qu'il range ses affaires et maintenant, il s'éloigne à grands pas dans ce couloir après être passé devant nous. Alors mon pote Thomas qui m'envoie une bourrade : " vas-y, cours, sinon il va t'échapper " Et sans réfléchir, je fonce, l'appelle d'un ridicule " M'sieur, M'sieur " et quand il se retourne, je lis dans ses yeux cette même expression qui m'a déjà capturé : il me regarde comme le chasseur regarde une proie. Et moi je le veux !
Je me lance, maladroit, il sourit, me parle de piscine et me repousse. Je voudrais lui dire " baise moi " mais il me demande si je suis une pute alors je lui donne mon portefeuille, mes papiers de bon garçon, tout, qu'il sache tout. Il doit se demander qui est ce fou qui s'offre ainsi et il me remercie avec sa putain de politesse qui me semblait si admirable il y a peu. J'en pleurerais. Je le supplie, j'y mets les yeux et là, miracle, il m'appelle Toni et me glisse que j'ai un beau cul mais qu'il veut le voir, là, dans les toilettes, tout de suite.
En finir, qu'il pose enfin ses grandes mains sur moi, j'ai comme une faim, un vide. J'entre dans une cabine et je baisse mon froc et mon boxer aux chevilles et me retourne face au mur bras tendus, cul offert. Qu'il me baise là, s'il le veut. J'attends et il ne vient toujours pas. Il est parti, c'est sûr ! Ce n'était qu'un subterfuge pour se débarrasser de moi, j'ai dû passer pour un jeune chien fou à ses yeux d'homme établi. Il doit en sourire en montant dans sa bagnole. Je me penche pour me réajuster, près à subir les moqueries de mes potes avec un étrange creux au ventre quand la porte s'ouvre. Je me précipite pour reprendre ma posture et la cabine grince dans mon dos : il est là ! Je sens sa présence, il me regarde...
Il me dit " retourne-toi " et je m'exécute inquiet de ma queue qui se redresse mais il me fait signe de relever mon sweet que j'empoigne à deux mains et soulève par-dessus ma tête plein d'espoir. Alors que je suis ainsi aveuglé, je sens sa main sur moi, qui me pince le téton. Enfin, il me touche, presqu'une caresse Et justement sa main court sur mon flanc, s'aventure dans mes reins et glisse subrepticement sur ma fesse. J'en suis certain, ma queue se dresse. Mais rien ne se passe puis il ajoute " quitte ton boxer, Toni "
Je le rejoins dans la coursive, mon boxer chiffonné dans ma main, décontenancé. Il tend la main, je lui donne, il sourit, le dépose dans sa sacoche et me demande si je sens ma queue libre. Je hoche la tête. Il me glisse " et que ta rondelle n'est plus protégée ? cambre-toi " et il mate la naissance de mon cul puis me demande de lever les bras au-dessus de ma tête pour mieux voir. D'une main, je rattrape mon pantalon qui glisse, je dois être tout rouge. Je me sens dominé, vaguement maltraité et honteux. Il me demande si je veux toujours aller avec lui et j'acquiesce de la tête mais il veut plus : " oui, monsieur ". Il me parle d'être à son service, alors qu'il a confisqué mes papiers et maintenant mon boxer, de quoi parle-t-il ?
Je sens le découragement me gagner mais à ce moment, il me lance son trousseau de clés : " tu seras aussi chauffeur ". Putain, il a un super coupé Audi et je m'applique à piloter tandis qu'il profite de la situation en me pelotant. J'en bande. A l'arrivée, il me fait entrer le premier dans l'ascenseur pour se coller d'autorité contre mon dos. Enfin, il me touche, me pétrit, me glisse ses doigts dans la bouche. Je sens sa queue contre mon cul, il bande.
Amical72
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