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Agriculteur | S22 La chasse aux lapins

8 | Ligne de crête – Le récit de Julien.

David n’a pas failli !

Sa bouche, ses lèvres, sa langue, ses mains se sont employées à déployer tout son savoir-faire de suceur de bite, de lécheur de couilles, de brouteur de gland et bien d’autres spécialités plus confidentielles mais néanmoins redoutables.

Un démon.

J’ai cédé, pêché de gourmandise.

Quand mes soupirs se sont étouffés en gargouillis dans ma gorge, quand mon rein s’est bloqué avant d’être secoué par de sèches saccades en rafale, ses doigts se sont comme plantés dans ma peau pour me maintenir et il s’est empalé sur mon vit, coinçant mon gland dans sa gorge, le plus étourdissant des étaux. Puis, quand je retombe, flasque et haletant, il me dispense une de ces toilettes pointilleuses qui n’oublient aucun repli. Ma main se perd dans ses cheveux et l’accompagne, le poussant à redoubler de zèle ici, le retenant pour insister par là. Parfois, un de mes doigts se risque jusqu’à ses lèvres ; il l’aspire alors et le suce à le dessécher.

- « J’ignorais que tu aimes la liqueur de corps d’homme. »

Il hausse une épaule comme pour éluder, se compose un visage angélique qui ne m’abusera plus jamais, je me le promets, poursuit sa têtée, poussant sa langue dans les recoins secrets et moites, puis il revient me sourire.

- « J’avoue, j’ai précipité les choses pour cette première cartouche, tant ça se voyait que tu allais venir trop vite toi aussi. »

- « Trop vite pour ? »

Mon poing se referme sur sa barbiche et, sans se laisser troubler par mon grondement, il se hausse pour m’embrasser rapidement.

- « Parce qu’ensuite, j’aimerais tu me prennes longtemps. »

Il ferme les yeux et à mon tour, je le hisse par le menton jusqu’à mes lèvres, sa bouche a un goût de sauvagine et je la dévore en glouton, mêlant nos langues pour une salade de museaux abondamment arrosée de salive. Ma main glisse le long de son dos, s’empare de sa fesse à poignée puis un doigt dévale sa raie ainsi entrebâillée et se pose sur sa rosette qu’il masse souplement en rond, sans chercher à plus ; ses mains à lui viennent câliner ma queue qui ne tarde pas à retrouver sa fière rigidité et il la pétrit alors avec de petits murmures de gourmandise.

D’un coup, il rompt, entoure mon cou de ses deux bras en écharpe et colle ses lèvres à mon oreille, sa barbe venant chatouiller délicieusement ma joue.

- « Maintenant, si tu t’occupais enfin sérieusement de moi, hmmm ? »

Il rit doucement ; câlin, il roule sa tête sur mon épaule, cambre son rein pour renforcer en s’y opposant à la pression qu’exerce mon doigt. Négligemment, comme s’il lançait un appât au hasard sans se soucier du résultat, en animal souple et ondulant contre moi, une friandise.

- « Viens un peu par ici. »

Mon bras l’a enveloppé, je l’ai entraîné dans ma chambre, mes mains l’ont poussé, guidé en le pognant ça et là, au jugé, et il glousse, joueur, cabotin ; ma queue bale, le marquant ça et là de touches humides qui scintillent. Parvenu dans la ruelle, il se plie en deux, allonge le torse, glisse sur le drap en appui sur ses avant-bras repliés comme des patins, tournant la tête de profil pour m’adresser un sourire entendu, relevant une cuisse ouverte dont le genou s’enfonce dans le matelas et, gardant l’autre jambe au sol, il se hisse sur la pointe des orteils, soulevant ce cul qui s’arrondit et se rengorge, plein comme l’astre nocturne.

Mais plutôt que de l’encadrer, mes deux mains l’enserrent en tenaille, l’une file dans le triangle de ses cuisses et les doigts se referment sans égards sur ses bijoux de famille, l’autre pèse sur son rein, accentuant sa cambrure, comme pour détacher cette pleine lune, transfigurée.

Or la voilà qui se fend plus largement et baye. La peau lisse et pale de ses deux lobes s’ouvre et s’évase, révélant un cratère plus sombre souligné par un fouillis de poils fins et mon visage y plonge avec empressement et délectation. Mes lèvres se collent à sa rosette, suçotent et aspirent comme elles le feraient à une source.

En vain !

Ma langue se lance alors et il sursaute. Est-ce parce que mes joues pas rasées l’égratignent ou sous la poussée déterminée de ce bélier qui détrempe son œillet et le presse pour l’enfoncer ? En dessous, ma main fait rouler ses couilles et sa queue bandée quand ma langue danse une étrange chorégraphie où elle ne cesse de se transformer. Elle se fait tour à tour suceuse, lécheuse, chatouilleuse et le bassin de David ondule et tressaille sous ces métamorphoses.

Je veux entendre ses gémissements retenus comme des encouragements dont les modulations sont autant d'invitation à poursuivre.

Ou à le surprendre.

Alors ma langue revient pointue, en dard qui cherche à s'infiltrer; elle gigote, vibre, effleure mais finit, lourde et large, chargée de salive, dans une suave lècherie, lente comme une reptation.

C'est mon index qui le perce. Tendu comme une flèche, il file et franchit les sphincters sans effort, bien qu'un léger raidissement l'emprisonne une seconde puis il vient se perdre dans des soieries qui se déploient, complaisantes et où il batifole.

Il est rapidement remplacé par mon pouce, plus court, plus tonique, qui tourne en tous sens, comme on essuie un verre, gesticule et bouscule énergiquement la jolie fleur que je courtisais avec délicatesse et qu'il est chargé de détendre, d'épanouir, quitte à la piétiner sans égards.

Ce froissement qui fait fugacement grimacer David est soudain interrompu par l'irruption de mon majeur en fusée, chargé de dispenser les éblouissements, les fulgurances qui chassent brusquement tout l'air des poumons dans un cri bref, tétanisent un corps tendu comme un arc.

David est foudroyé.

Ce grand David s'abat comme un cordage, il abdique toute volonté sans condition, il râle et s'effondre en vagissant une vague supplique, ou peut-être une insulte lancée comme un mantra, c'est selon, encombré par ses longues jambes qui peinent à le soutenir mais qu'il voudrait ouvrir plus largement encore.

Vaincu, désarticulé, suppliant.

Je souris ! Nous sommes peu de chose face au plaisir qui nous emporte, nos sages résolutions avec lui ! Cependant, pour être celui qui le dispense, je ne me laisse pas griser par une puissance illusoire car, l'instant d'avant, n'ai-je pas capitulé, ne me suis-je pas abandonné, grisé par sa pipe magistrale qui anéantissait toute volonté en moi ?

Mais, pour autant, quel bonheur que de tenir ce grand escogriffe au bout de mon doigt, de le voir sursauter, suffocant, de l'entendre gémir, exténué de frissons et l'oeil troublé.

Il voulait me tester en duo, savoir quel plat je pouvais lui servir en exclusivité ? Je saisis ma queue pleurnichante comme un lourd manche d'outil et en frappe au hasard sa fesse ou sa cuisse, un signal qui le fait bondir, se poster, cambré, offert.

Je me capote soigneusement, faisant claquer la fine pellicule de latex sur mon membre avant de noyer sa cible de lubrifiant que chacun de mes doigts se complaît à pousser dans ce souple corridor palpitant d’impatience. Puis, ma main gauche pesant sur sa hanche, la droite empoigne mon mandrin, le guide, le niche … Un sec coup de rein le fiche.

Oh, à peine encore ! Mais je pèse déjà, obstinément, et je sens les chairs s’entrebâiller et mon furet creuser son terrier dans ce David qui résiste en haletant, dos tendu. L’étreinte de ma main en soutien libère progressivement mon axe que le conduit absorbe laborieusement.

Putain, quelle griserie que cette lente pénétration ! Les secondes s’égrènent et, en me plantant dans cette chair tiède qui étreint si délicieusement la mienne, je crois entendre le glissement furtif du latex, les frottements encore contraints et laborieux sur ses soieries encore fripées mais qui ne demandent qu’à se déployer si on sait les encourager.

David me tire brusquement de cet égoïsme sensoriel dans lequel je m’isolais, il se dérobe et la crainte atavique du vide me réveille. D’un coup, cessant d’être arc-bouté en résistance têtue à ma poussée régulière ; il cède en souplesse mais c’est pour mieux m’avaler, m’engloutir dans ses délices qui désormais drapent, enveloppent, noient mon chibre ; ses ischions écrasent mon pubis, tentent de l’enfoncer, comme pour manifester son appétit retrouvé.

A la garde !

Alors je le sabre à deux ou trois reprises, gaillardement, à la hussarde.

Puis je me retire, totalement et il gémit. Mais deux doigts réunis viennent immédiatement suppléer ma bite et sa plainte se commue en soupir, ces deux danseurs diaboliques ayant immédiatement entamé leur sarabande. Putain qu’il est charmant ainsi effondré dans les draps, ondulant pour quêter ma caresse, les yeux fermés et la bouche entrouverte dont s’échappe un lent geignement qui, d’un coup, se ponctue d’un bref cri quand il tressaille. Ses mains se crispent en poings fermés, ses jambes se contractent lentement avant de se détendre brusquement, il se cambre, se creuse pour s’offrir à mes touches, son rein se soulève en vagues et, à chaque spasme, son antre tente d’emprisonner mes deux précieux alliés.

A deux mains tyranniques, je l’ai empoigné, rapproché de moi et retourné sur le dos sans plus de ménagement que s’il était un sac de grain.

De lui-même, le coquin, a relevé les jambes en les ouvrant dans un V majuscule mais vacillant, il saisit son paquet d’une main qui le recouvre puis étire son périnée, me dévoilant sa corolle qui palpite, luisante, entrouverte, languide.

Mais je ne veux pas simplement me réjouir de ce qu’il m’accorde, me concède, m’abandonne.

Je suis plus exigeant.

Ma main écarte la sienne et ses petites couilles roulent, sa queue flaccide, bale d’une aine à l’autre. Dans le même mouvement, ma bouche d’ogre engloutit sa jolie saucisse demi-molle et mon majeur l’éperonne sèchement. Il se redresse à demi-suffoqué mais je dévore déjà goulûment son sucre d’orge, jusqu’à lui rendre sa fière tension que mon poignet vient entretenir. Quand le sien vient prendre le relais, mon doigt qui se faisait discret dans ses tréfonds se réveille et lui décoche une de ses flèches qui sidèrent.

Après le hoquet qui l’a soulevé, ses grands yeux écarquillés reviennent dans les miens, indécis, cherchant à identifier mes attentes. Je lui souris, gaillard et m’empresse d’engager ma queue au seuil de son fondement. Mes yeux l’interrogent : suis-je invité à entrer ?

Je veux tout, je veux le voir osciller, en équilibre précaire sur cette ligne de crête, partagé entre les plaisirs, celui que va lui dispenser ma queue sitôt qu’il se sera fiché sur elle pour s’en régaler et les douceurs que sa propre main lui prodigue, balançant entre les jouissances, privilégiant d’abord l’une puis l’autre, tantôt vorace se réjouissant de ce ramonage, tantôt serré par la montée de sa propre sève, à peine distrait par mes baisers.

Il a crié, le rein soulevé par un spasme, puis d’autres à suivre. Avant qu’il ne retrouve son souffle, je le cingle de quelques détentes puissantes, déterminées, avant d’exploser à mon tour, en grognant, puis de m’effondrer sur lui, vautré dans son foutre, cherchant sa bouche. Nous roulons sur le matelas en riant.

- « Tu avais prévu quoi cet après-midi ? Moi, je bosse pas... »

Amical72

amical072@gmail.com

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