Premier épisode
Chapitre 2 | Obsession
J’avais quitté Toni le matin et je suis maintenant au bureau. Pourtant, je n’ai pas l’esprit totalement libre : quelque chose persiste à me trotter en tête. Se lever pour faire quelques pas, boire un verre d’eau, aller pisser, …
Je suis devant l’urinoir, je ferme les yeux … et, derrière mes paupières, je vois : Toni ! Putain, je sens ma bite se durcir, comme par réflexe. Je prends une grande inspiration, et aussitôt une décision : un sms. « A kl heure ta pause méridienne ? C pour te croquer. »
J’attends devant le pissoir, ma bite raide d’une main, le smartphone de l’autre. La porte s’ouvre et un collègue entre. Il s’immobilise, les yeux scotchés sur ma queue. Il est comme paralysé et ne sait trop que faire. Je ne bouge pas. Il s’approche prudemment des urinoirs.
Titala : « A 12h30 dans ma chambre » Je tape « ok » puis envoi.
Il me reste cette queue raide et, à côté, cette présence hésitante devant le gogue voisin. Je perçois son regard qui se pose alternativement sur « elle » et sur moi. Je regarde mon collaborateur : Stéphane, beau mec quadra, sportif, collègue de confiance, marié et là, j’en suis certain, prêt à se jeter sur ma queue bandée. Je le regarde et, sans chercher à cacher quoi que ce soit, j’entre dans une cabine. Il me suit, referme la porte et sa main s’empare de mon pieu, ses yeux cherchent les miens. Pas un mot n’est échangé.
Il jette sa cravate par-dessus son épaule, s‘accroupit, approche mon gland tendu de sa bouche en me fixant. Je cligne juste des yeux et, à ce signal, il avale. Aussi profond que possible. Puis il fait ressortir comme on déguste une glace italienne.
D’entrée, il déploie un savoir-faire imparable de mec expérimenté. Un as de la pipe qui suce, lèche, aspire puis reprends en main et branle énergiquement ma tige baveuse avant de remettre en bouche pour combiner pipe et branlette. Ah, ce mouvement simultané de rotation du poignet…, un concentré d’efficacité et de compétence. Je serre les dents pour profiter, et tenter de résister car le diable m’arrache des frissons jusque dans les couilles. Puis j’éclate, comme un éclair dans mes reins. Il recueille en bouche, déglutit puis lèche consciencieusement et se redresse avec un demi-sourire :
- « juste un petit échange personnel entre collègues » puis « J’ai besoin de m’échapper un peu du cadre serré de la famille, par exemple pour faire du sport avec des pairs. Et vous ? Tennis ? Piscine ? … »
- Je ris : « piscine et équitation »
Il fait une moue.
- « Ma femme a peur des chevaux ! moi j’aimerais bien pratiquer »
Je m’approche de la porte, il me suit.
- « Nous sommes là depuis trop longtemps. On sort ensemble en poursuivant notre discussion. »
Je l’interroge :
- « et la natation, vous nagez en club ? »
Il me dit :
- « pas en club, mais je nage régulièrement pour garder la forme, deux fois la semaine après le travail, on pourrait y aller ensemble » puis, sur un petit salut de la main, il retourne à son bureau.
A peine assis qu’un courriel arrive : Stéphane, suivi d’un zéro-six.
Mais que m’arrive-t-il ? Moi qui ai toujours soigneusement cloisonné ma vie, professionnelle et personnelle, même si, avec sa situation de père de famille, Stéphane n’a clairement pas intérêt à divulguer cette incartade … Les hormones me jouent-elles un sale tour ? Laisser un collaborateur me tailler une plume dans les chiottes, on se croirait revenu aux vespasiennes du XIXème siècle.
En tous cas, Toni ne perd rien pour attendre mais ma pression a un peu baissé et je vais pouvoir bosser jusqu’au moment de le retrouver.
Amical72
amical072@gmail.com
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