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Chapitre 5 | Transe
Le récit de Toni
Je le sens, gagné par le feu, appuyer son bassin au mien pour me faire mesurer sa vigueur retrouvée tandis qu’il me pousse vers le lit en arrachant mes vêtements, pétrissant fébrilement mon torse et mes tétons, puis d’une main agrippée à ma ceinture, il m’immobilise. Il fait sauter le bouton, abaisse la fermeture, enveloppe ma taille d’une main chaude, contourne ma hanche, moule le galbe de ma fesse et écarte le bras pour faire glisser mon pantalon et les dévoiler, ramenant ses doigts en cinq sillons évanescents qui hérissent mes poils et me précipitent contre lui, affamé.
Il descend à genoux à mes pieds, extrait une jambe, retire ma chaussette puis, une main dans le pli de mon genou, soulève la seconde pour retirer totalement le vêtement. Je la garde quelques secondes ainsi levée à l’équerre, jouant de la cheville pour l’interroger sur la chaussette manquante mais il hoche la tête en dénégation, s’empare de mon pied nu à deux mains et le fait pivoter pour tracer, de sa langue, un trait humide le long de ma voute plantaire. Un frisson irrépréssible me parcourt et je gémis. Mais comment fait-il, ce diable d’homme, pour me faire ainsi décoller, révéler chacune de mes terminaisons nerveuses comme autant de capteurs sensibles ?
Il s’acharne de ses lèvres, de ses dents, de sa barbe sur mon pied et, impulsivement, je tente d’échapper à ses agaceries d’un mouvement brusque qui me fait basculer sur le lit. Je roule sur le ventre et m’éloigne pour retrouver mon souffle tandis que je comprends qu’il se déshabille et s’équipe puis il s’abat sur le matelas à mon côté. Son genou glisse entre mes cuisses et j’écarte instantanément les jambes, le cul en offrande, soudain affolé de manque, impatient de me sentir envahi, enfin comblé, complet.
Ses doigts caressent mon œillet, le doigtent hâtivement puis il guide son pieu de l’autre main, pouce et index en anneau renforcent le bourrelet, et il m’embouche avant de basculer en avant, en réception sur son coude.
- « Là, petit chat ! Je reviens à la maison … » Je sens qu’il desserre sa main et s’introduit lentement.
- « humm, le petit chat est souple et chaud, il n’est pas vraiment rassasié … » Soudain, je manque d’air, étire mon cou, cambre le rein redressé … mais il a bloqué ma tentative.
- « sois patient, petit chat ! C’est ça que tu veux ? »
D’un coup, il a cassé son coude, libéré son poids et s’est engouffré brusquement en moi qui en suffoque mais, aussitôt, il se retire pour revenir là où il en était.
- « Patience, Toni ! Je t’ai regardé te faire plaisir et je me suis réservé pour ce moment, quand mon petit chat se croit épuisé alors que j’ai encore de quoi le faire ronronner. »
Il m’encule à claquer du ventre sur mes fesses, soulevé sur ses bras tendus et me fait sursauter à chacun de ses coups de reins.
- « écarte tes cuisses, Toni, fais la grenouille, creuse-toi ! »
Lentement, ses ondulations régulières me labourent suavement et je m’applique à m’ajuster étroitement à son barreau en moi tout en m’essayant au grand écart latéral, enflammé par un appétit insatiable. Il encadre ma cuisse droite des deux siennes et, remontant d’une main mon genou gauche à ma poitrine, fait rouler mes hanches sur le côté ; le quart de tour que fait alors sa bite en moi me prive d’air et il rit tandis que je ventile précipitamment.
De sa paume, il vient presser mes couilles, puis s’empare de ma queue.
- « le ptit chat ne bande plus qu’à demi mais il mouille du gland comme une fontaine ! »
Il a posé un doigt, visqueux sur mes lèvres mais il lui faut m’encourager à le lécher tant je suis paralysé par toutes ces sensations vertigineuses, une sidération sensorielle magistrale.
- « tète, petit chat, bois ta propre liqueur pour commencer. »
Et, tandis que je dévore ses deux doigts réveillant un appétit de plus en plus glouton et bruyant, il me balance souplement d’un roulement imperceptible de nos bassins ajustés qui me garde dans la stratosphère. Puis il s’allonge sur moi, étirant presque douloureusement mes cuisses, m’enfermant étroitement dans ses bras, venant chercher ma bouche de sa langue conquérante tandis que son vit semble s’échapper de moi qui, alors, me serre, m’agite, me cambre pour m’efforcer de le retenir.
Il se rassemble, remonte ses cuisses et son gland fuit à ma porte qu’il perfore dans un petit trépignement presque désordonné, mais tout ! Je préfère tout, plutôt qu’il s’échappe.
– « une petite causerie sur le pas de ta porte, Toni ! … tu me laisses entrer ? »
Il m’assène une longue glissade qui me dilate, me remplit, m’asphyxie puis il revient sur le seuil, l’air de rien, pour de petits aller-retour qui, chaque fois, me font redouter qu’il ne s’échappe et me font contracter convulsivement mon anneau. J’ai la tête éclatée, je ne suis plus qu’un fourreau sillonné de sensations fulgurantes, secoué de hoquets, emporté par des flux imprévisibles qui me chamboulent, me renversent. Je gémis, me tortille, tantôt pour m’abandonner, tantôt pour me soustraire à ces ondes violentes. Où qu’il me touche, me lèche, me caresse … je sursaute, privé d’air, tendu, électrique, anéanti par des éclairs successifs.
Il est penché sur moi, en appui sur ses bras tendus, et me regarde haleter au moindre de ses mouvements de bassin, au plus discret de ses balancements ; il respire puissamment, profondément et il sourit, se réjouit de la plus subite de mes aspirations précipitées.
Soudain, il se penche et sa main rapporte un gode très réaliste, souple, veiné qu’il lubrifie longuement sans me quitter des yeux. Puis il se retire et je me garde offert à son entreprise. Il s’emploie à m’introduire le jouet dont, étonnamment, le contact satiné me ravit. L’engin n’est pas monstrueux mais n’en est pas moins respectable et poussant, vissant, il l’introduit patiemment et, me remplissant, il me comble jusqu’à ce que, soudain, une décharge me crucifie, soulevant mon rein, me suffoquant. Je ne quitte plus cet état de transe, flottant dans une extase traversée d’éblouissements fugaces et sidérants.
Il sourit et se positionne face à mon visage. Sans cesser de faire discrètement bouger en moi le substitut en PVC, d’une main qui me garde dans cet état second, il se masturbe énergiquement devant mes yeux de l’autre, d’un geste déterminé. Il monte ; il est maintenant proche d’exploser, cou tendu, mâchoire contractée ; il geint doucement, en équilibre sur ses cuisses repliées sous lui, sans cesse soulevées par le ressort du plaisir qui enfle, vibre, le submerge et m’éclate au visage dans un cri sourd et forcené.
Aussitôt, je plonge et j’engloutis sa queue secouée par saccades. Sa sève emplit ma bouche et je recueille la dernière goutte qui perle puis, naturellement, je déglutis avant de la lécher consciencieusement, méthodiquement, jusqu’à lui procurer quelques sursauts supplémentaires qui cassent son dos.
Il se soulève, m’attrape par la nuque et, me retirant sa bite de la bouche, il y fourre sa langue avec des grognements de sanglier auxquels je joins les miens avec empressement. Nous retrouvons doucement nos esprits dans ce baiser, cet échange qui devient de plus en plus doux, tendre même, dans la complicité de deux amants comblés alors qu’après ce paroxysme d’extase, je me sens rapidement envahi par une lourde torpeur. Chacun de mes muscles semble se relâcher totalement et je serais incapable, à présent, d’actionner mon corps absolument laxe, mes paupières de plomb se ferment d’elles-mêmes.
– « ne bouge pas. »
Il se lève et revient avec un linge doux, chaud et humide, me nettoie avec précaution après avoir retiré le gode inerte avec mille ménagements. Il m’oint délicatement de crème réparatrice, m’embrasse, m’enveloppe de ses bras, contre lui en cuiller et me souhaite bonne nuit. Aussitôt qu’il m’a recouvert de la couette, je sombre.
Amical72
amical072@gmail.com
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