Premier épisode | Épisode précédent
Peluche
Dans l’ombre propice du rideau, chacun est mû par son propre appétit. Il s’attaque à ma braguette pour libérer ma bite tendue qu’aussitôt il embouche pour quelques aller-retour qui me suffoquent de plaisir. Je le redresse et, tandis qu’avec un air gourmand il caresse mon dard humide de la pointe de ses doigts, je déboutonne sa chemise pour découvrir cette toison qui me fascine : sur sa peau claire, des poils sombres, longs, doux, fins recouvrent son torse, hérissent ses épaules, griffent son dos, s’éparpillent dans ses reins, cascadent sur ses fesses et ombrent ses jambes. François le charpentier est couvert de poils bourrus et moi-même je suis nanti d’une toison encore légère mais rien de comparable avec cette savane. Mes mains s’y perdent et mes doigts errent dans la douceur de ces hautes herbes tandis qu’il a repris ma bite en mains et la lèche et la tète comme une gourmandise. Il me retourne sur le dos, se place à califourchon, s’emploie à me déguster la tige en offrant sa croupe velue à mes jeux. Je suis captivé par cette fourrure, cet homme est une peluche que je m’abime à caresser, effleurer, ébouriffer, embrasser. J’écarte les deux globes de son cul et mes doigts découvrent la jungle de sa raie qui protège une rosette sombre toute palpitante. Seules les éblouissements de plaisir que me procurent les caresses qu’il dispense à ma queue tendue me distraient de l’exploration de ce nouveau plaisir tactile. Définitivement, j’aime les hommes poilus !
Fernando se retourne : « je la veux, ta queue » du ton impérieux de l’urgence et il s’emploie à la sucer à nouveau, à quatre pattes, l’enserrant dans ses doigts pour la durcir s’il en était besoin pour la capoter prestement. Prenant de grandes goulées d’air et parcouru de frémissements, je le contemple s’enduire lui-même le fion de lubrifiant et se doigter puis, prenant la « chose en main », il m’enjambe et la guide vers l’entrée de son intimité. Penché sur moi, il ajoute « va doucement, elle est grosse » et l’engage pourtant fermement en lui d’un bref coup de reins. Il reste ainsi immobile quelques fractions de seconde puis son visage se détend, il me sourit et descend vers mes lèvres pour reprendre le dialogue de nos langues tout en reculant son bassin. Je sens mon barreau brûlant lui écarter les chairs et son gland mouiller mon bas-ventre. Putain que c’est bon. Ma queue dans son cul comme ma langue dans sa bouche et mes doigts perdus dans sa fourrure ! Il est assis sur moi et serre ma tige avec son cul en soupirant bruyamment, il se cambre, la tête renversée en arrière. Je m’arque et le soulève puis le renverse : je veux reprendre la main ! Il est à quatre pattes, je le tiens par les hanches. Ma queue cherche son terrier, s’y engage puis y coulisse de toute sa longueur et le fait gémir et réclamer. Alors je me retire promptement jusqu’au bourrelet et je replonge, lentement, régulièrement, jusqu’à la garde, et encore une fois, et encore … Il est tombé sur un coude, gémit, dodeline de la tête. Je le sens qui monte, son cul m’étreint, ses reins se cassent en sursauts, il se relâche et je le rejoins dans un éclair. Je m’effondre sur lui qui tombe dans son propre foutre. Je me retire mais ne peux m’empêcher de garder mes doigts dans sa fourrure. Il en sourit en écrasant ma main qui le chatouille.
Il n’y a pas de douche, la toilette se fait avec un gant sur l’évier. Je le regarde se frictionner à son tour et je me rapproche. Je bande comme un poney. Il pose son gant et me suit à nouveau vers le lit.
* « il y avait quelque chose dans l’air cette nuit-là, les étoiles brillaient, Fernando ; elles brillaient pour toi et moi, pour la liberté, Fernando » ABBA. (à suivre)
Amical72
amical072@gmail.com
Autres histoires de l'auteur :