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Saison 3 | Chapitre 4 | Baignade
« Réveille-toi, Julien, habille-toi » Quoi ? Que se passe-t-il ? Quelle heure est-il ? Il répète calmement, à voix basse « habille-toi » Je le suis, encore à demi perdu dans les limbes, nous montons dans la voiture et reprenons la route de la forêt. C’est l’aube, la lumière grise estompe les formes. Pourtant, sur le parking de la plage règne déjà une intense activité. Les portes métalliques latérales des vans roulent et des interpellations sonores résonnent. Des silhouettes gainées de caoutchouc noir passent, portant des planches, d’autres se changent entre deux véhicules et j’ai soudain une vue privilégiée sur un superbe arrière train blanc qui se dévoile en se libérant de sa seconde peau pour aussitôt disparaitre dans un habitacle. Me voilà tout à fait réveillé !
Le patron m’invite à faire comme lui qui se déchausse et tombe le pantalon, tirant sur son coupe-vent pour tenter en vain de masquer son slip blanc … à moi, son cul tendu de blanc apparait terriblement bandant ! Nous voilà sur la plage. L’ambiance est magique dans la lumière qui monte, le ressac qui pulvérise l’eau en nuages de fines gouttelettes, le bruit sourd des vagues qui s’abattent. Nous laissons derrière nous les marsouins qui rejoignent la naissance de la houle en pagayant avec les bras, à plat ventre sur les planches et marchons à la lisière où viennent mourir les vagues de la marée montante. Prudemment, le patron marche sur la partie haute, les pieds léchés par l’ultime feston d’eau. Évidemment, je choisis d’avancer dans un peu plus de profondeur, amusé par ces ondes qui frappent mes mollets par surprise, me déstabilisant légèrement. L’eau est fraiche mais reste agréable.
Du haut de la dune, la plage m’avait semblé n’être qu’un long ruban de sable monotone, la réalité est bien plus variée. La granulométrie d’abord, qui du sable le plus fin aux graviers mêlés de cailloux et de coquillages n’épargne pas mes plantes de pied. Le relief ensuite, semé de trous, d’ondulations, de dépressions qui, par surprise, m’exposent à une vague d’une plus grande force et me voilà trempé jusqu’en haut des cuisses. C’est un signe, j’ai envie de cette eau. Le patron a pris assez d’avance pour qu’il n’entende plus mes appels couverts par le ressac et je dois courir pour le rattraper. J’arrache mes vêtements, fais glisser à deux mains mon slip et lui confie le tout sous son regard amusé. Puis je me précipite en sautant comme un cabri et je pique une tête. Quelques mouvements puissants suffisent à contrer le léger choc thermique et mon corps retrouve toute son énergie à nager quelques mètres dans cette eau vivifiante mais agitée. J’ai une conscience aigüe de mon corps, de sa force, de sa souplesse aguerrie, de ses limites aussi, redoutant les courants.
Je ressors rapidement, dégoulinant mais tonifié. Le patron, hilare, me tend mon maillot, je m’en bouchonne énergiquement avant d’enfiler pull et coupe-vent mais je réserve mon slip que je fais tournoyer devant son nez autour de mon index levé, cabriolant sur le chemin, au plaisir de sentir le vent sécher et soulever les poils de mes jambes … et plus haut. Le jour se lève, la mer déroule inlassablement ses vagues dans un fracas assourdissant, je marche les fesses à l’air, la queue ballotant à chaque pas. Je me sens plein de force et d’énergie, révélé à moi-même, je gambade de joie et d’espoirs. Le patron s’amuse de mes pitreries de chien fou qui vient se coller à lui par instant, pour de petits contacts furtifs mais complices dont je perçois bien qu’il tire discrètement avantage lui aussi. Putain que la vie me semble belle !
Nous revenons à l’hôtel. Devant la porte de la chambre, le patron me dit d’un ton sombre « c’est bien moi qui ai perdu hier. » Pris au dépourvu, je le regarde, sourcils froncés. Il poursuit, les yeux fixés sur la clé qu’il tourne « Alors, tu m’accorderas de décider des rôles pour aujourd’hui » Je fais mine de comprendre soudain « Ah, parce qu’on baise, là… » Il referme prestement la porte derrière nous, m’accroche le bras, me plaque dos au mur et m’embrasse. Sa langue est souple et savante et je m’abandonne à lui, à cette douceur émolliente de me confier à ses bons soins, à la facilité de me ranger à sa volonté puisqu’il a décidé de s’emparer à son tour du rôle d’actif. Puisque j’aime ces jeux, cette alternance, cet équilibre, cette liberté. J’aime l’embrasser aussi.
Il nous déshabille en poursuivant ses baisers, ses lècheries, frottant son corps au mien, faisant crisser nos poils. Son pantalon tombe sur ses chevilles et aussitôt, il dégrafe le mien. Il s’accroupit pour baisser mon slip à deux mains, la bouche en embuscade gobe mon gland et termine de le décalotter de la langue tandis qu’il trouve son plein volume sous la caresse. Il libère mes pieds des vêtements, s’attarde à me caresser encore, des orteils aux mollets, se redresse « humm, Julien à la peau salée … » et il me lèche d’une large langue du téton à l’aisselle comme si j’étais une pierre à sel. Puis, encadrant mes hanches à deux mains, il me fais pivoter et reculer vers le lit où je bascule sur le dos. Je recule encore sur le lit et me redresse sur les coudes tandis qu’il me regarde, grand costaud poilu aux belles épaules qu’il fait rouler souplement, planté debout face à moi, dominant. Je ne sais quelles intentions dissimule son sourire. Il joue de cette incertitude, la prolongeant à loisir, mais je m’en fiche. Tout ce que me promettent ses yeux pétillants, c’est du plaisir ; quel qu’il soit, avec lui j’en redemande ! Il se penche, pose ses mains au bord du lit, j’écarte et remonte les talons, ouvrant mes cuisses pour le garder en vue, me préparant aux jouissances de l’assaut qu’il m’a promis.
Mais sa main droite saisit ma cuisse gauche au-dessus du genou et l’aplatit, idem à droite et il avance à califourchon sur moi, se redresse et s’assoit, ma queue tendue entre ses globes qui l’écrasent et la massent par de petites contractions. Il se marre. « Alors je veux comme ça ! » Pirouette ! Les rôles prévus sont inversés. Moi qui me laissais aller, alangui, me voilà convoqué en actif, mon rétablissement est instantané. Il recule son épaule droite, se soulève et se cambre, passe sa main derrière lui et la fraicheur du gel me fait frissonner. Sa main experte me masse en vrillant, pressant ma bite, la massant encore et la positionnant sur son œillet. Pas de geste brusque, pas de crispation mais un lent glissement infini. Mes mains lui caressent légèrement les cuisses tandis qu’il m’avale souplement dans une douce progression. Fermant peu à peu les yeux, la poitrine soulevée d’amples respirations, il rejette la tête en arrière. Je me sens aspiré en lui, basculant mon bassin en rétroversion pour hisser le drapeau au sommet. Ainsi ! C’est donc ainsi qu’il souhaite gagner !
Quelques secondes durant, nous restons figés, tendus de la sorte, avant de raccrocher nos regards, tout en connivence. Nos sourires s’élargissent et il se penche sur moi, bras tendus, les mains sur mes épaules, amorçant une contraction du périnée qui le resserre sur ma bite plantée en lui. Il donne un petit coup de menton en avant comme un défi mais je me fiche d’être « à sa merci » tant qu’il gaine aussi étroitement, aussi suavement ma queue. Ma main tâtonne vers le gel pour prendre la sienne en mains et lui faire retrouver sa pleine vigueur, puis je lustre son gland dans la paume de ma main. Je le sens bien, là, empalé à se faire reluire sur ma bite, la sienne délicatement polie par mes soins attentifs, il est doublement servi et est rapidement parcouru de spasmes qu’il contrôle de moins en moins. Je le bloque en pause quelques secondes et il dodeline de la tête, je le sens poursuivre ses petites contractions anales, bouche ouverte. Un murmure sourd monte de sa gorge.
Je le fais basculer sur le côté, il est chaud et moi je suis raide béton. J’ai juste envie que ma queue le fasse jouir, et comme un fou. Je lui dose le cul au gel et me présente à sa porte, cambré à l’extrême, bandé et je lui envoie toute la longueur calmement, jusqu’à écraser ma touffe et retour en position. Il souffle et je lui dis « Tu as encore gagné, patron ! on rejoue ! » Après plusieurs de ces enfilades, il se soulève à la force des bras, des cuisses, expire en puissance, s’ouvre et s’offre à quatre pattes à mes poussées qui viennent buter contre son cul. Je le sens monter, se resserrer, se retenir. Je VEUX le voir jouir, prendre mon pied et le remplir, de foutre et de plaisir. Il se raidit d’un coup et gicle, je gueule et le fourre d’un grand coup de rein. Je le soutiens, le retiens bien planté sur moi pour tout envoyer profond, en bourrin. Il s’écroule ? Je retourne sa queue vers l’arrière, la prends en bouche pour aspirer ses dernières traces, lui lèche le fion bien ourlé où suinte mon jus, le doigte du pouce et m’allonge étroitement contre lui en poursuivant mon massage appuyé. Il frémit, j’insiste et il gémit. Puis il sursaute, une deuxième fois, et encore. Il bloque ma main et la retire lentement en resserrant son sphincter, puis, libéré, pousse un bruyant soupir repu. « Va te laver le premier Julien ! » l’aurais-je rassasié ou épuisé ? L’idée me fait sourire, à moins qu’il préfère retenir encore un peu l’instant.
Au petit déjeuner, il raille mon solide appétit. « Ben ça creuse, patron ! » Il sourit « reprends des forces Julien » « Dis-moi, patron, ça veut dire quoi, gagner ? » « … ? » « est-ce qu’on peut dire qu’on a gagné si on obtient ce qu’on recherche ? » Il fait une grimace évasive « encore faut-il que cette réponse te satisfasse… moi je suis prêt à recommencer, autant qu’il faudra » « reprends donc une tartine, gars Julien, tu n’es pas au bout de tes peines ! »
Amical72
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