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Cyrillo :
Y a pas moyen de s’taper le voisin tranquille ?
Je n’ai pas eu à monter une stratégie compliquée ou me servir de trucs de PNL manipulatrice pour que Christopher Nambourg soit offert à l’arrière de son 4x4.
J’ai simplement repris la technique de Raoul !
À même niveau social, même manigance. Devenir millionnaire au loto ne change pas vos fondements, on vous l’a assez expliqué avec les Tush 1, 2, 3, 4, 5.
Bref… solidarité masculine… nécessité de se rendre service en ces temps très frustrants…
Et surtout !!! Bien le rassurer que de se faire enculer par moi n’en fera pas un « pd du cul ».
Une petite vidéo Youporn castée sur ses écrans LCD à l’arrière du véhicule, juste histoire de lui montrer les fonctions cachées de son système Google-Car… et il a déjà le short sur les genoux et le poitrail à l’air.
Je fourre mon gros nez dans sa jungle de poils et lui mords les seins.
Christopher est un beau Quadra en devenir, la gueule un peu cabossée par des sports violents, en contrepartie, il a de beaux restes de musculature.
Il a une belle bite courbée vers le faut, son masseur à prostate est potentiellement une machine à jouir. Quel gâchis de foutre cela dans une clitoridienne !
Alors que j’ai son téton en bouche, je vois ta gueule de dégoûté à travers la vitre fumée du 4x4…
Hey merde…
Je me redresse et me reboutonne. Devant l’incompréhension de Christopher, tandis qu’il me poussait par la nuque pour que j’avale sa bite, j’ai simplement évoqué que j’avais peur de tomber amoureux de lui si je faisais ça…
Et sans me soucier de sa réaction, je suis sorti rapidement.
J’ai vu la porte s’arracher, j’ai pensé à une nouvelle modernité de cette Audi, mais… il y a bien un mec qui s’agite comme une mouche à l’envers sur la portière et une Trotinette qui bipe à l’infini !
J’aide le malheureux à se relever, il ne semble que choqué et je l’abandonne aux hurlements de Christopher pour gérer l’administratif.
De retour à l’appartement d’Alexandre, il y a deux ambiances.
Top-chef à la cuisine, Alexandre explique la recette de l’escalope milanaise et vous avez chacun un outil dans la main pour la mise en place de tous les ingrédients.
En chambre c’est une autre affaire…
Raoul est en croix, bondé aux pieds du lit, il hurle qu’il veut voir sa maman. Margaux, nue en talon de 3 pouces fait des invocations en Sanskrit. Une fumée orange remplit la pièce.
Je ne comprends rien, j’attrape un bout de chemise découpé qui trainait là pour m’en faire un masque et ne pas respirer cette fumée. Je questionne Margaux.
– C’est quoi çà ? Qu’est-ce que vous foutez ?
– Une fumigation régressive, me dit-elle agacée.
– Ça serait plus simple d’appeler les pompiers directement si tu veux en voir !
– N’interfère pas dans notre communication Cyril. Raoul a consommé trop de mes pilules et fait un very-bad-trip cosmo-œdipien.
– Ça craint Margaux, t’es folle, j’appelle le 15, il en a pris combien de tes chems ?
– Un ou deux sachets…
– Quoi ? Des sachets entiers d’acide et de Cialis ?
Tournoyante dans la chambre, ne cessant de fumer comme un jambon le pauvre Raoul au bord de l’overdose, elle m’explique davantage.
– Mais non, ce sont des produits naturels, bio, pas de chimie, j’ai élaboré ces potions avec mon ami Dalaï, c’est toujours éthique avec moi.
– Éthique ? Nan, mais regarde dans quel état il est !!! La grosse brute qui crie maman, on va où là ?
– Fais-moi confiance, je l’accompagne vers sa Maman afin qu’il puisse sortir de son corps de souffrance post-puéril.
Margaux me tend son bâton de fumigation pour se libérer les mains et poursuivre à ce qui ressemble davantage à un exorcisme hystérique !
Debout sur le lit, nue au-dessus de Raoul, elle chante et prie dans une langue mystérieuse. Équilibriste, elle danse jambes écartées, cambrée sur ses talons aiguilles qui s’enfoncent dans le matelas, les mains sous ses seins elle présente ses mamelles au ciel. Le ventilateur fait voler comme des flammes sa longue chevelure, c’est féérique !
Elle s’accroupit vers Raoul qui crie toujours et lui remplit la bouche d’un téton, puis l’autre.
– Tiens mon bébé, boit le lolo d’amour de maman.
Raoul, au départ étouffé par le nichon, se met à téter et semble rassuré, son regard exprime le bonheur de la satiété.
Je vois son sexe se dresser et Margaux en profite pour se titiller la chatte avec, mais pas plus.
Un filet de mouille et de précum tressés les connecte.
Raoul est à présent émerveillé et calmé, elle lui retire lentement le mamelon de la bouche et l’invite à dire au revoir à Maman.
Elle le rassure : « Maman sera toujours là pour toi mon petit Raoul ».
Elle insiste doucement : « Allez mon chéri, dis au revoir à Maman ».
Margaux me regarde et cligne de l’œil pendant que Raoul gazouille « Enrevoir man-man ».
Elle me chuchote que ça fonctionne bien, qu’il va falloir commencer la réactivation progressive de l’adulte de lumière.
Je suis là, ahurie, un bâton fumant à la main, je me trouve très « Statut de la Liberté » après un déluge de pluie. C’est too much !
Je me casse de la chambre pour éteindre vite fait ce truc qui pue dans la cuvette des toilettes, je m’étonne que l’alarme à incendie ne nous casse pas les oreilles quand je passe dessous.
En repassant devant la chambre pour jeter le bâton magique, j’entends Margaux qui jouit comme une truie, j’imagine très bien comment elle s’y prend pour faire grandir Raoul et qu’il redevienne la grosse brute virile fouilleur de tripes !
Alexandre, Fred et Bobby écoutent à la porte de Margaux, une main dans le slip de son voisin, les trois petit cochons se trifouillent mutuellement le trou du cul.
Je te cherche. Tu te rases dans la salle de bain.
Je m’assois dans le lavabo à côté du tien où tu plonges ta lame à l’ancienne.
Malgré les grimaces que tu fais pour tendre ta peau au couteau, je te trouve magnifique, viril, dangereux.
Je suis observateur, rieur quand tu exagères la grimace. Je suis encore séduit.
Je soupire et finis pas lâcher.
– Je t’aime, ce n’est pas ce que tu crois…
– Je ne crois pas, je vois, j’entends, c’est déjà pas mal…
– J’ai rien fait avec le voisin, je voulais juste voir (…)
– Voir !? Comme j’ai vu que tu étais dessus à lui bouffer les seins ?
– Nan… et oui… juste voir jusqu’où il pouvait aller l’hétéro, tu vois ?
– T’y crois à tes histoires ? Voir si tu peux aussi le manipuler, voir si tu peux avoir qui tu veux, voir si (…)
– J’te coupe Romain, on est comme des lions en cage, on n’est pas confiné, on est enfermé dans un zoo !
– Ton mariage ne date pas du confinement chère Marquise… ne cherche pas de prétextes s’il te plait.
– Je t’aime Romain… faut qu’on se pose, que tous les deux, je répondrais à toutes tes questions. Et je te sucerai mieux qu’Alexandre ensuite.
– Ça commençait bien ta déclaration d’amour, et paf une vacherie à la fin…
– Pardon… allez… tu m’aimes quand même… on va se calmer un peu et (…)
– Laisse-moi un peu de temps là, et surtout laisse-moi me raser, je vais finir en hémorragie à me couper comme ça ! Oust !
Romain :
Ouf, enfin un peu de calme ! Alexandre parle dans le vide, Bobby épluche ses carottes, Fred gribouille une grille de sodoku et moi je lorgne Fred qui est torse nu.
Il est vraiment torride le Fred avec ses muscles ligneux et son petit nez cassé. Mon regard doit-être pesant car au bout d’un moment, il me coulisse un regard par en dessous et me demande :
- Tu admires mes tatouages japonais ?
- Non, j’admire ce qu’il y a dessous. Que je gouaille.
- Alors te gènes pas, je peux aussi te montrer les jambes, si tu veux. Qu’il glousse avec un sourire provoc.
- Plus tard… dans un endroit plus tranquille. Dis-moi mec, je crois que tu me dois un match revanche depuis notre petit voyage dans ton fourgon underground !?
- Un match revanche ? OK, ça marche, je suis ton homme, mais tu vas encore passer à la casserole, mon loulou ! Regarde-moi ça !!! Répond le beau voyou en exécutant une double flexion des bras qui fait saillir des biceps globuleux.
Je riposte par un posing qui déploie avantageusement ma musculature. C’est la parade des mâles dominants. Fred me considère avec une petite lueur gourmande dans les yeux. J’aime beaucoup sa manière de retrousser la lèvre supérieure sur ses dents blanches. C’est sûr que je vais t’éclater le cul, mon beau tatoué…
- S’il vous faut un arbitre, je suis à votre entière disposition. Propose malicieusement Tonton Alexandre.
- Pourquoi pas ! Il faudra obligatoirement un arbitre pour m’empêcher de mettre Romain hors d’usage. Roucoule Fred.
- Il vous faudrait peut-être aussi un soigneur ? Suggère timidement Bobby en tranchant en rondelles sa dernière carotte.
- T’as raison Bobby ! Il nous faudra nécessairement un soigneur pour rafistoler le cul de Fred quand j’en aurais fini avec lui. Que je ricane entre les dents.
Nous éclatons de rire, tous les quatre. Il est évident que le match retour aura bien lieu, mais avant que nous n’ayons eu le temps de fixer une date, nous entendons un grand bruit provenant de la chambre de Margaux. Cyrillo est de retour. Je suis étonné de ce retour si rapide parce que la dernière fois que je l’ai vu dans la caisse de son voisin poilu, j’ai bien cru qu’il s’était engagé franco dans une baise bien chaude. Cyril est vraiment imprévisible. Après avoir baisé Bobby dans le placard à balai et son voisin dans sa bagnole, va-t-il maintenant sauter Margaux sur le rebord de la fenêtre ???
La porte grande ouverte nous permet d’entendre le dialogue houleux entre Cyril et Margaux. Nous nous tirebouchonnons de rire en entendant la milliardaire expliquer comment elle soigne Raoult en appliquant, à la lettre, les saints enseignements du Dalaï-lama. Pour l’instant, elle étouffe les vagissements de Raoul en lui donnant à téter ses gros nibards. C’est trop pour aujourd’hui, j’ai mal aux abdos tellement je rigole !!!
Furibard, tu surgis dans la cuisine après avec copieusement engueulé notre gentille coéquipière, pourtant si dévouée. Nous tournons tous vers toi des visages candides et innocents. Tu commences par expédier Bobby astiquer les chiottes, tu traites Tonton de vieille bavasse, tu remontes les bretelles à Fred qui, selon toi, a abandonné son pote entre les griffes d’une dangereuse sorcière ! Mais quand tu veux t’occuper de mon cas… je me suis volatilisé.
Rapidos, tu me rejoins dans la salle de bain où je suis allé me réfugier sous le prétexte de me raser une barbe de trois jours. Dans le reflet du miroir, je te vois avancer, avec un petit air penaud. Je sais ce que tu vas me raconter : tu m’aimes, tu n’aimes que moi et si je t’ai retrouvé, tout à l’heure, dans la tire de sieur Bidochon, c’était parce que tu avais malencontreusement trébuché sur le trottoir et que si tu lui suçais le téton, c’était uniquement pour vérifier si tu ne lui avais pas fait trop mal en chutant sur lui. Je commence à connaître ta musique, Cyril. La gueule pleine de mousse, je t’écoute en t’observant du coin de l’œil.
Tu ne quittes pas des yeux le coupe-choux que je fais glisser sur mon cou. Tu m’agaces tellement avec ta rouerie que je me fais une sévère coupure. En rouspétant, je me saisis de ma pierre d’alun, mais mû par une trouble inspiration, je te tends brusquement ma gorge en relevant le menton. Sans hésiter, tu lèches le sang qui coule. Cette preuve de confiance me trouble. Qui te prouve que je n’ai pas une vilaine MST ?
Nos regards se croisent dans le miroir. Intenses. Combien tu es paradoxal, Cyril. Mi-ange, mi-démon, tu es tout à la fois aimable et détestable ! Je m’éclabousse le visage d’eau froide pour atténuer le feu du rasoir et quand je me redresse, tu me saisis par les épaules et tes lèvres capturent vivement les miennes. J’accepte ta langue en grognant. Tu m’as eu encore une fois. Nous entrons dans la chambre et je tire les rideaux tandis que tu te déshabilles pour t’étendre sur le lit. Tu m’attends dans la pénombre et je me glisse sur toi. Nos sexes raides s’affrontent en une escrime incertaine. De bons hétéros tous crins se poseraient la question, à savoir : qui sera l’homme, qui fera la femme ?
Pour le moment nous ne pourrions satisfaire leur curiosité idiote. Je te veux et je sais que tu me désires. Nos baisers sont comme une conversation d’amour, nos langues se caressent et s’enroulent.
Un coup … tu me bascules. Un coup … je te chavire.
Nos mains glissent sur la peau de l’autre et nos sexes cherchent un trou chaud.
Nos glissements reptiliens aboutissent à un 69 qui nous calme pour un instant.
Ta bouche fait merveille sur mon phallus, et moi, je veux te rendre la pareille.
Ding-dong… ding-dong !!!
La magie est rompue ! Qui peut bien venir nous faire chier en un moment pareil ? Avec des soupirs de dinosaures et sans même prendre la peine de voiler nos virilités exacerbées, nous allons tous les deux ensemble, ouvrir la porte avec la ferme intention de massacrer le visiteur mal avisé.
Sans bigoudis, mais frisée comme un mouton astrakan, ta voisine du dessous, toute souriante, te tend une grande assiette emplie de cookies. Derrière elle, tout aussi souriant, son beau Christopher d’époux, braque sur toi un regard énamouré. Sans masques et sans gants, viennent-ils signer un armistice ?
Cyrillo & Romain