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Je ne suis pas le seul à "progresser", à aller de l'avant, à jouir toujours plus de mon corps. Comme moi, Sébastien, mon mâle alpha, a besoin lui aussi de plaisirs toujours nouveaux, de sensations inédites, capables, jour après jour, de nourrir sa libido. En ma qualité de pute soumise, je sais qu'en cultivant et en stimulant mon imagination, les voies et les chemins que nous emprunterons ensemble sont infinis, multiples, inépuisables. Parfois, des amis gays m'interrogent : "Comment peux-tu admirer, idolâtrer un homme qui utilise contre toi cette violence, cette cruauté même... Comment peux-tu aimer un gars qui te fait souffrir de la sorte ? Tu es complètement maso, ma parole !" Et je leur réponds ; "Arrêtez, les mecs, avec vos raisonnements simplistes ! À force de jugements, apparemment évidents, mais en vérité réducteurs, vous vous cantonnez dans des impressions superficielles. Est-ce qu'au moins vous êtes capables de comprendre qu'en réalité c'est une question de degré et d'intensité ? Que l'on peut aimer un homme et en même temps aimer la douleur qu'il procure. Le plaisir que j'éprouve quand il me touche, quand il me caresse, qu'il me baise, est une jouissance totale, intense, mais en même temps complètement inséparable de la douleur, tout comme le sel l'est de l'océan. Vous ne croyez pas qu'il y a aussi beaucoup de douleur dans un baiser? Tes lèvres te font mal, parce qu'elles attendent anxieusement que celui, qui vient de les mordiller, vienne maintenant les lécher, puis les écraser, les dévorer, les faire disparaître entre les siennes. Oui, vous avez raison, il y a des amours qui TUENT ! Et moi, JE MEURS pour lui, parce que je meurs de plaisir quand il me baise, quand il me possède. Et je peux vous garantir que pour lui, c'est pareil ! Nous sommes deux bêtes féroces, affamées et insatiables de plaisir."
Je dois avouer que la douleur qu'il m'inflige provoque, chez moi, une espèce de vibration amoureuse, qui me met en relation avec son instinct d'animal dominant et nous permet, à tous deux - dominant et dominé -, par l'intermédiaire de nos cellules de la volupté, de plonger dans un monde de sensations sans règles ni limites. Sébastien a l'habitude de me dire :
- " J'aime être avec toi, parce que tu es une bonne pute qui ne sait pas me mentir, ni me tromper. Tu es incapable de faire semblant, de simuler le plaisir quand je t'encule ou quand je te chauffe à coups de gifles. Quand il y a de la douleur, il est impossible de feindre ou de mentir. C'est pour ça que, quand tu me suces et que je te plante ma queue jusqu'au fond de la gorge, je veux que tu me regardes bien dans les yeux, sans baisser le regard, pas même une seconde. Je veux voir en permanence sur ta gueule cette expression de chienne affamée, cet air de pute en train de jouir de ma bite. Quand je te fouette les fesses avec ma verge jusqu'à ce qu'elles deviennnent bien rouges, je sens alors, parfaitement, ton cul frémir, palpiter d'envie, comme s'il me suppliait de le pénètrer bien profond. Les gonzesses (et j'en ai baisées des tas !), au moment où je leur caresse la chatte, que je mets les doigts dedans, aussitôt elles ferment les yeux, comme si elles fuyaient devant moi, et quand je les prends, que j'enfonce ma bite dans leur con, elles continuent de fermer les yeux et se mettent à pousser de petits cris... de petits gémissements... Mais à la façon qu'elles ont de crisper leurs doigts sur mon dos, ou encore par la température de leur peau, et des tas de choses de ce genre, je sais qu'elles jouent la comédie, qu'elles font semblant de prendre leur pied... Tout ça pour me complaire, pour me flatter. La ruse typique pour me garder près d'elles, pour rester avec moi, en couple ! En quelque sorte, elles "se sacrifient", renoncent à leur plaisir, pour que je reste avec elles; or avec toi c'est différent. Pas toutes les filles, bien sûr, mais la grande majorité d'elles. La meilleure façon de les baiser, c'est... avec l'oreille... C'est leur chuchoter les choses qu'elles veulent entendre, pendant tu te soulages dans leur chatte, que tu y satisfais tes instincts de mâle. Par contre, avec toi, mon beau petit pédé, je me sens un homme complètement libre, sans aucune obligation. Je n'ai pas d'explication à te donner, parce qu'en tant que mâle je possède tout ce que tu désires chez un homme, ce dont tu as besoin, et pour lequel tu es prêt à tous les sacrifices. Tu sais, si je continue à bosser, c'est uniquement parce que j'ai le crédit de la piaule à rembourser, cette maison où, quand je serai marié avec ma nana j'irai habiter, pour y faire des gosses. Sinon je resterais tout le temps avec toi. Mais, écoutes-moi bien : toi, tu vas m'aider à payer tout ça, le crédit de la bagnole, les meubles... Tu vas m'aider à payer tout ce qui me rendra heureux avec ma femme, et me donnera envie de continuer à te baiser... Hein ? T'es d'accord, ma petite pute ? Tu sais bien qu'un plaisir qu'on ne paye pas n'est pas un plaisir réel... très vite il perd sa saveur... et devient ennuyeux. Comme tout ce qui ne demande pas d'effort, ce genre de plaisir ne vaut pas grand chose, comme tout ce qui est gratuit. C'est pour ça, qu'en bonne pute que tu es, en bonne femelle, tu vas payer dorénavant ton mâle !"
Quant à cette histoire de cruauté, jamais il ne traversera l'esprit de Sébastien que faire souffrir quelqu'un pour en tirer du plaisir, est un comportement égoïste et pas très généreux... Qu'est-ce que ça peut foutre à un mâle alpha si sa jouissance personnelle entraîne une souffrance chez celui qu'il domine. En quoi ça le concernerait ? Pour quelle raison il m'épargnerait une douleur, qui tout au plus va me faire couler quelques larmes, mais qui, non seulement me permettra de m'unir davantage à lui, mon homme, mais causer dans mon tout être une jouissance extrême ? Nous deux, il y a belle lurette que nous avons franchi les frontières de ce qui est admis ou pas admis dans notre société, qu'on a aboli les lois du "normal" et de la morale établie.
Je suis certain que mon mâle alpha n'entend pas ces voix qui décrètent comment on doit se comporter avec autrui, quels trous on peut remplir, quel sexe on doit choisir ou préférer, ce qu'on doit accepter, ou pas, qu'on nous fasse. Ce postulat, cet espèce de principe qui semble aujourd'hui unanimement admis et selon lequel "Nous ne devons pas faire subir aux autres ce que nous ne voudrions pas être obligés de subir d'eux" est une règle de vie pour individus faibles. Jamais un vrai mâle supérieur n'emploiera ce genre de maximes. Quelle absurdité ! "De la pure connerie !", dirait mon maître.
La nature qui présente à nos yeux, et à tous nos sens, tant de merveilles, nous inciterait donc à les ignorer ? Et elle ne nous permettrait pas, paradoxalement, d'en tirer du plaisir, de jouir de tous les instants de la vie, y compris de ceux où le dominant fait souffrir le dominé, son esclave soumis, quelqu'un qui savoure le plaisir amoureux de s'abandonner à son maître ? Vous voyez bien que cela n'a aucun sens !
Rafael
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