Pour service rendu
Comme chaque après-midi, dès la sieste terminée, j'attache mon chien à sa laisse extensible et nous voilà partis.
Notre balade, bien que toujours la même, permet cependant d'effectuer un circuit très agréable et qui offre cette occasion de jouir... quoi, déjà ?... non, plutôt de profiter des charmes de la nature. Un jour, nous longeons le petit bois, le lendemain, le ruisseau. Cette escapade est loin d'être lassante car le décor change quotidiennement et, davantage, chaque trimestre.
Le sentier se veut accessible à n'importe quel promeneur et nombreux sont les bancs l'invitant à s'asseoir pour retrouver le temps d'ECOUTER. D'ailleurs, que de sons variés pénètrent dans mes oreilles. C'est bien sûr mon fidèle compagnon qui les entend le mieux et même les plus lointains.
Moi, je me contente d'être bercé par le chant des oiseaux ou l'eau qui joue à saute-cailloux. De plus, être dans ce cadre enchanteur, CA FAIT DU BIEN !
Tout en marchant, les heures s'égrènent et, bizarrement, le temps s'arrête. Je savoure ces longues minutes de sérénité à portée de chez moi. Au fond, le plus difficile est de se chausser et s'habiller quand la température baisse surtout à la fin d'une journée automnale. En hiver, afin d'éviter une soudaine averse de neige, la sortie ne s'éternise pas d'autant que les épandages sur la route conduisant à ce paradis terrestre sont fréquents. Je les crains pour les coussinets de mon quatre pattes.
Quelques fois, il faut émerger et saluer un autre piéton accompagné ou pas. Le bonjour ou le sourire rendu, la rêverie peut continuer, le chemin se poursuivre.
Je ne suis jamais vraiment pressé de rentrer car, comme le dit la chanson : " Aujourd'hui, le printemps vient d'arriver ". Le recommencement vient de sonner et la nature se réveille. Quelle beauté ! Sincèrement, c'est ma saison préférée... sans doute parce que la sève remonte et que tout revit... Oui, oui, oui.... TOUT.
Passons !
Curieusement aujourd'hui, je pressens que quelque chose va se passer ou, plutôt, qu'un événement va me tomber dessus.
Et, comme de juste, peu avant de terminer la boucle une vaste propriété est gardée par un molosse de doberman.
De loin, j'aperçois un jeune homme tremblant de tous ses membres.
Mon intuition était la bonne !
Mais d'arriver aussi avec un chien le paralyse complètement. Alors, pas à pas, je m'approche en essayant de le rassurer d'une voix très douce. Ça marche ! Il se calme et me sourit même si, visiblement, l'infortuné parait ne pas avoir saisi un seul mot. Normal ! Dans une région touristique de nombreuses nationalités se côtoient.
Finalement, avec des gestes et une sacrée dose de patience, tout s'éclaire/ C'est un slave.
Apaisé, nous continuons le chemin pour rejoindre le bourg et puisque le dialogue ne peut s'établir mon imagination reprend le dessus. Certes, il faut agir en gentleman et ne pas tirer des plans sur la comète. D'accord, mais toute peine mérite salaire et je l'ai quand même " tiré " d'un mauvais pas.
STOP ! Ça suffit !
Malgré la barrière de la langue... pas celle que l'on a en bouche !, il accepte, par un oui de la tête, de venir chez moi. Est-ce bien raisonnable de recevoir un étranger, dans les deux sens du terme ? Vais-je seulement parvenir à maîtriser mes pulsions face à ses yeux de braise et ses lèvres pulpeuses ? Quitte ou double !
J'emmène mon animal dans son enclos pour laisser le temps au visiteur, déjà installé dans le divan du salon, de récupérer.
Mais que vais-je lui offrir ?
Où ai-je la tête ? Je n'en sais rien mais les yeux, oui. Quel bel entrejambe ! Cherche plutôt un bon verre d'alcool de sa contrée. Ce sera une attention plus délicate et qui pourrait être gratifiée par...
Quel obsédé ! Il n'y a pas que le cul dans la vie. Bon, je redescends sur terre pour effectuer des allers-retours entre la cuisine et la salle à manger en apportant tout ce qu'il faut pour....
Soudain, je me rappelle avoir laisser traîner un magazine gay. Trop tard. Les photos ont un langage international et j'entends le bruit caractéristique des feuilles qui défilent. Grâce à l'effet d'optique d'un miroir vers l'autre, j'aperçois mon jeune gaillard tenir la brochure dans la main droite, glisser la gauche à l'intérieur du pantalon et commencer à se branler.
Je vais vers la chaîne Hi-Fi pour lancer un CD musical de ses contrées, ce qui le fait sursauter quand je m'assieds à table devant une vodka et une assiette de biscuits.
Il se lève et vient s'asseoir en face de moi.
Après chaque lente petite gorgée, sa langue glisse sur les lèvres et ses yeux plongent dans les miens avec un regard provocateur.
Ce jeu du chat et de la souris semble vraiment beaucoup l'exciter. Alors, pourquoi s'arrêter ? Voilà que son pied droit monte et descend, frôlant une jambe jusqu'au genou, puis l'autre et on alterne.
Que faire ? Je suis gay. Il le sait. Mais lui ? Comment le savoir ? La non-communication verbale joue contre moi. C'est son point fort.
La bouteille bien entamée, son verre vide et un dernier petit gâteau avalé, trop absorbé par un flot de questions sans réponse, je n'ai pas le temps de réagir qu'il est debout, derrière ma chaise.
Ses mains glissent sur ma chemise et s'arrêtent au niveau du ceinturon. Puis, un à un, tout en caressant mon buste, il me déboutonne. Torse nu, ses doigts humectés de salive alcoolisée enserrent les tétons et me les tournent dans tous les sens avant de redescendre vers le pantalon.
Échec et mat ! Une bosse lui prouve que la partie est belle et bien perdue pour moi. Reculant la table, il me soulève, m'entraîne vers le canapé et sur une poussée, je m'y affale. Lui veut plutôt que je m'allonge.
Ah, j'ai pigé ! Un molosse de clébard lui fait peur à cause de ses coups de gueule, mais pas si c'étaient ceux d'un être faible et fragile, comme c'est hélas mon cas. Réagir maintenant ne ferait qu'envenimer la situation.
Bousculant la table basse, il s'agenouille et place une main sur mes yeux.
Ses lèvres se posent contre les miennes en modifiant l'expression courante qu' " il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche. ", pour lui, c'est plutôt dans celle d'un autre et à un rythme défiant toute concurrence !
Mes yeux toujours clos par sa main, l'autre entame des caresses sensuelles en direction des poils pubiens, veillant à ne pas toucher la pine de plus en plus à l'étroit. C'est au tour de sa langue de parcourir le même chemin en inondant mon nombril de salive qu'il utilise comme réservoir.
Puis, tout en pétrissant mes bijoux de famille, il défait la boucle du ceinturon avec les dents. Ses mains se rejoignent mais, me sachant surveillé, j'ai intérêt à garder les paupières bien fermées. Il retire mon jean, l'expédie dans la pièce, me mord la queue à travers le slip, soulève l'élastique et le glisse centimètre après centimètre jusqu'aux pieds. Le morceau de tissu atterrit dans la gamelle d'eau du chien !!!
Soudain, je ressens une sensation vraiment étrange, inhabituelle. Ce ne sont plus ses mains mais la plante des pieds qui malaxent le service trois pièces.
Je devine qu'il s'est remis à genoux car ses dents gobent mes couilles avec fougue. Décalotté, il me suce et me replie les jambes vers le ventre. Je lâche un pet, réprimandé par une claque carabinée. Ses doigts écartent mes fesses pour y rejeter la salive. Succion, évacuation. Succion, évacuation.
Il revient vers ma bouche et me roule une nouvelle pelle tout en introduisant la première phalange de l'index dans mon fion. L'autre main garde mon gland bien au chaud et qui ne perd rien pour attendre.
Nos langues se taquinent, l'index et le majeur entrent visiter ma grotte, le frein imbibé de mouille se fait titiller.
Nos salives se mélangent, l'auriculaire et l'annulaire disparaissent aussi et il recommence à m'astiquer la colonne par saccade.
Brusquement, sa langue reste immobile. La branlette s'arrête. Le pouce, se croyant abandonné veut concrétiser le fisting.
J'espère que mon excité sera satisfait d'y coulisser une main et pas les deux. Mon cul n'est quand même pas une entrée de métro !
Punaise. Il a réussi.
Sa paluche s'enfonce, s'enfonce et pivote de droite à gauche, ressort un peu avant de s'enfoncer une dernière fois pour y rester.
Il se penche vers ma tige, la pompe en comprimant les bourses et plusieurs jets de foutre jaillissent. D'un coup sec, il retire l'autre main et recrache la purée le plus profondément possible.
Me tenant toujours les jambes pliées, même si j'ignore quand, son pantalon a déjà été baissé ; certainement pour se secouer le cocotier !
Grimpant sur le divan, il me pénètre très facilement et se cramponnant à ma queue, me pilonne comme un forcené.
En avant, en arrière. En avant, en ... joue. FEU ! Quelle salve slave !!! Et pas question de capituler s'il reste des cartouches !
Il se remet debout, m'allonge et s'assied lourdement sur mon torse. Tout en compressant mon paquet avec ses jambes, ma tête est soulevée d'une main et l'autre, à nouveau posée sur les yeux.
Ça commence à bien faire.
Pourtant, ne rien voir procure une jouissance intense. Ne sachant jamais ce que réserve le partenaire, l'on profite vraiment davantage de ce " corps à corps ".
Mais nous arrivons au bouquet final.
Je le suce pour nettoyer son pistolet et mon visiteur, réconforté, décharge de nouvelles munitions en m'embrassant avec la même fougue.
Il redescend du canapé. se rhabille et, en ouvrant la porte de rue, m'adresse ces deux derniers mots.... les seuls d'ailleus : " MIERZI. ADIÉOU ! ".
Scapadal
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