Longtemps adepte du yoga, je me suis tourné ensuite vers la musicothérapie car cette technique répond mieux à mes besoins actuels. Mais comment oublier les " bonnes " relations vécues avec le professeur yogi ?
Qu'est-il devenu ? Je l'ignore. Pourtant ses cours ont changé ma vie.. et ça, je le sais !!!
Viens, suis-moi... dans mon passé. Nous sommes en 1975, ah !, tu n'étais pas né ! Pas grave. On fait comme si !!!
J'ai à nouveau été fort contrarié durant cette journée et je n'ai qu'une envie : rentrer et plonger dans un bon bain chaud en matant des canons de mecs à poil photographiés dans mon magazine.
Oui, enfin, c'est ce que j'ai prévu car au lieu de revenir à pied par le chemin habituel, je change d'itinéraire. Le ras-le-bol peut-être qui me fait perdre le sens de l'orientation. Mais le hasard, souvent, fait bien les choses.
Sur la fenêtre d'une maison, je lis l'annonce suivante : "Séance de relaxation gratuite, ce mercredi à 17 h 30. Pas de tenue spéciale ni de réservation. OUVERT A TOUS ".
Quelques passants s'arrêtent, entrent... puisque c'est ouvert et, comme une marionnette je les accompagne. Nous pénétrons dans une assez grande salle où d'autres personnes ont déjà pris place sur un tapis déposé par terre.
Un homme d'une bonne trentaine d'années s'approche : " Bonjour et sois le bienvenu. Je m'appelle Patrick et ici tout le monde se tutoie. Souhaites-tu chasser tes tensions ? "
" Oui "
" Alors, allonge-toi et défait la boucle de ta ceinture et le col de ta chemise "
Pourquoi m'installe-t-il près de lui ? Mystère !
En tout cas, trois quarts d'heure plus tard, ce moment de déconnexion avec le monde extérieur m'a déjà transformé. Je respire mieux, mes maux de tête ont disparu, le visage est rayonnant de bonheur. J'ai bien envie de m'inscrire conscient que son invitation n'a pas d'autre but que d'avoir de nouveaux élèves.
Si je paie un abonnement c'est surtout pour entendre sa voix douce, presque hypnotique, qui me berce, m'emmène explorer les profondeurs de mon être pour mieux relativiser ce qui encombre mon cerveau en ébullition, lui imposer le silence et surtout, enfin gérer l'affect.
On convient de se revoir le mercredi suivant. Mais Patrick me propose plutôt des séances individuelles avant de réintégrer un groupe. Puis, mettant sa main sur mon épaule il ajoute avec son timbre de velours : " Ta route sera longue avant de retrouver l'équanimité. Surtout, ne te décourage pas. Aie confiance. Je vais te guider. Voici mes coordonnées en cas de besoin et n'oublie pas de revenir avec des vêtements plus amples qui facilitent davantage la relaxation ".
Et durant la semaine je m'étonne d'arriver à surmonter chaque fois l'épreuve qui piège ou provoque des croque-en-jambes. Toutes les personnes connues ou côtoyées fortuitement veulent connaître la recette d'un tel revirement. C'est peut-être égoïste mais la réponse est toujours : " Fabrication PATRICK-ulière ! "
D'ailleurs quand, enfin, arrive ce mercredi tant attendu, je n'ai qu'un espoir : que Patrick, l'instigateur, m'en félicite.
" Bonjour. Tu as déjà l'air d'aller mieux ? ". Et il me fait la bise
" Oui, grâce à tes conseils.... "
" Non. Grâce à ta volonté, ta ténacité, ton ouverture d'esprit... "
" Tout ça ! En si peu de temps ? "
" Justement, ne perdons pas de temps "
Il me conduit dans un local exigu situé au fond de la grande salle et là, tout s'éclaire... dans ma tête. Une petite statue de " David " repose sur un socle.
" Bien. Mets-toi à l'aise "
Je retire mes vêtements sauf le boxer. Il en fait de même.
" A présent, n'écoute plus que mes intonations. Ferme les yeux. Écarte un peu les jambes pour éviter de naviguer. Respire calmement, profondément, sans à coup. Retiens ton souffle et expire. On recommence "
J'entends son souffle derrière moi. Ses mains se posent sur mes épaules, il les masse et les fait pivoter très sensuellement. Puis avec le pouce et l'index, il entrouvre légèrement mes lèvres : " Desserre les dents, chiffonne ton visage et relâche-moi toutes ces tensions ".
Plaçant ses paumes sur mon ventre : " Recommence. Respire calmement ". Il les glisse latéralement : " Envoie l'air sur les côtés. C'est ça, et à présent, vers le thorax, sous mes doigts. Très bien. Tu as compris. Encore une fois ".
Je n'ai plus qu'à sentir l'endroit qu'il touche pour réaliser cette respiration en trois temps. Mais j'ai oublié la suite de l'exercice et j'expulse l'air rapidement.
" Non, concentre-toi. Dès que tes poumons sont bien remplis, tu bloques ta respiration quelques secondes et tu refais le chemin en sens inverse : thorax, côté, ventre. On reprend ". Et le va-et-vient de ses paumes aussi.
" Voilà. Super. Continue et sans forcer, repousse mes mains ". Il les pose sur le bord extérieur du boxer, puis sous l'élastique voyant sûrement mon érection, son auriculaire frôle mon " zigouioui ".
" O.K. A présent, regarde-moi pour la salutation au soleil "
Plus facile à dire qu'à faire car une énorme bosse attire plutôt mon attention.
" On y va " Mais ça craque de partout. " Pas brillant tes articulations. Nous verrons cela plus tard. Allonge-toi sur le dos et plie les jambes, plante des pieds sur le tapis. Je vais t'enseigner la bascule du bassin ".
Accroupi près de moi, il place sa main gauche sur mon ventre, toujours près du zob, et la droite dans le bas du dos. Mais ce n'est pas concluant.
" Non. Tu dois soulever légèrement le fessier et le basculer vers l'avant pour étirer la colonne, plaquer ton dos et relâcher. Pense à ta respiration ".
Guidé par ses mains, glissées à l'intérieur du sous-vêtement, juste au creux de l'aine et frôlant mes testicules, j'assimile le mouvement malgré mes pensées qui vagabondent : " Bascule, dépose, bascule, dépose. Ferme les yeux. Continue tout seul. Et surtout, concentre-toi ".
Et je bascule, et je bascule, et je bascule et... le boxer glisse, glisse, glisse le long des jambes qu'il repositionne sur le tapis. Ma hampe grossit, grossit, grossit. Je n'ose pas regarder !
Patrick, agenouillé au-dessus de ma tête, s'incline vers l'avant et m'introduit sa pine dans la bouche. Ah oui, d'accord !!!
Ses doigts malaxent mes couilles, il écarte mes jambes et fait coulisser son index droit le long de ma raie. Ses lèvres me décalotte et sa langue légèrement râpeuse suce le gland, titille le frein et la couronne. Je dois absolument trouver son point faible ou, du moins, lui prouver qu'il n'a pas un bleu comme partenaire.
Il me suce. O.K. Alors, je m'applique. Aspiration et je relâche. Aspiration, expiration. Aspiration par le ventre, le côté, les poumons. On bloque et on rejette l'air. On dirait que cela fait son petit effet car Patrick se relève et se couche près de moi. Il lance ses jambes bien écartées vers l'arrière que ses bras contournent par l'intérieur, ses aisselles se plaquent contre le creux des genoux et il se pompe le dard en écartant ses fesses avec les mains.
Près du petit " David " je remarque seulement maintenant qu'une boîte de préservatifs et du gel sont à disposition. Je déchire l'emballage, place le condom sur ma trique, la badigeonne de gel ainsi que sa rondelle. Je prends appui sur la plante de ses pieds et le pénètre.
Et ça descend, ça descend, ça descend tout seul, comme dans du beurre. Ça, c'est un monument anal qui a déjà été très souvent visité. L'entrée y est gratuite et l'accès bien aménagé ! Je m'étonne de m'y enfoncer si profondément. Patrick me colle à ses fesses et par saccades j'essaye des va-et-vient... en vain !
Suis-je bête ? Après la théorie, la pratique. Tantôt, aspire, expire, aspire, expire et maintenant la bascule du bassin. Génial ! Ça marche ! Oh que c'est bon ! Et le regard pétillant que je reçois me confirme que la leçon a été bien apprise. Et une bascule en avant et une bascule en arrière et mes doigts qui coulissent sur ses burnes bien pleines.
Me tenant toujours le fion, il glisse à nouveau son index dans ma raie et se fraye un chemin pour titiller ma prostate. En tout cas, quelle endurance de rester si longtemps dans la même position sans s'étouffer et avec moi qui l'empale !
C'est ce qui s'appelle savoir contrôler sa respiration.
Aie, voilà le majeur qui part rejoindre son petit compagnon...
Quel champion de l'apnée ce Patrick...
Au tour de l'auriculaire de chercher les deux autres explorateurs.
Il n'a tout de même pas l'intention d'y faire entrer la main en entier comme sur les photos de mes revues.
Ben voyons. Ne vous gênez pas. Faites bien le tour du propriétaire. Le domaine est louer, pas à vendre... si ce n'est ma crème laiteuse qui va bientôt être emballée par le préservatif.
Encore une bascule, une autre et ça monte, ça monte, ça monte.
Je ferme les yeux et, bardaf, me retrouve les quatre fers en l'air. Patrick s'est dégagé, il me plaque au sol, arrache le morceau de latex et à juste le temps d'ouvrir la bouche pour récolter les nombreux jets puissants de mon lait battu ! au fond du gosier.
Après avoir tout avalé, il se remet debout et me dit : " Je suis fier de toi. Tu as vraiment bien coordonné les deux premiers exercices. Rhabille-toi. C'est fini pour aujourd'hui "
Je repars un peu déçu de ne pas avoir pu goûter aussi son foutre... Ce qui a eu lieu à chaque fin des cours suivants !
Des années plus tard, revenu dans le présent, le mot FIN n'est toujours pas écrit dans ma mémoire.
TU VIENS D'EN ÊTRE TEMOIN !!!
Scapadal
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