Pour une surprise, c'est une surprise !
Encore célibataire, je n'aime pas trop cuisiner, sauf quand des amis viennent partager mon repas. Il parait que leur hôte est un vrai cordon-bleu ! Tant mieux.
Toutefois, pourquoi se fatiguer alors que les grandes surfaces proposent un grand choix de différents menus préparés que l'on réchauffe en deux minutes au micro-ondes ? En plus, derrière chez moi une Brasserie, avec plusieurs membres du Personnel, ouvre toute la semaine et le plat du jour, à un prix démocratique, est fort appétissant ! Et pas que... ! Un des garçons m'attire davantage et je m'arrange toujours pour m'asseoir dans le secteur qu'il sert. Cela déplaît à ses coéquipiers. Je m'en fiche. Je paie !!! Et mes yeux ne regardent que lui ou plutôt son jean moulant, mais aujourd'hui, il semble contrarié, peut-être faute de clients. La fin du mois, sans doute. La crise, sûrement.
Je prends donc plus de temps que d'habitude pour manger et quand, enfin, mon assiette est vide, il s'approche pour la retirer et me dit assez sèchement : " Vous voulez vraiment ma photo ? "
Et, sans réfléchir, je lui réponds, en baissant les yeux : " Non, mais bien ce que j'ai devant moi "
" Comme dessert, rétorque-t-il sur un ton agressif ? "
Impassible et imperturbable : " Toi ! "
" Bon, une dame blanche. Ça vous rafraîchira les idées ! "
Au lieu de m'indigner, cette attitude m'excite... et il l'ignore !
Le jeune serveur revient, dépose délicatement la barquette et, poliment mais avec un sourire forcé : " S'il vous plaît ".
" Très aimable. Merci et je ne prendrai ni café ni digestif "
Il a certainement été rappelé à l'ordre car la Direction ne tolère aucun écart de conduite ou de langage envers la clientèle, même si, j'avoue, y avoir été fort.
Le dessert avalé, je m'essuie la bouche et me lève pour aller aux toilettes. Dans le couloir je m'arrête devant la porte entrouverte de la réserve. La pièce est éclairée.
Brusquement, par derrière, une main se plaque sur ma bouche et l'on saisit le haut du pantalon. Poussé à l'intérieur, la porte se referme d'un coup de pied, mais pas complètement. Plaqué au mur, la pénombre du local m'empêche de savoir qui me tient. Un chiffon malodorant est introduit dans ma bouche, mes mains, les doigts croisés, sont placés juste au-dessus de la nuque. La ceinture du pantalon est défaite et le froc tiré violemment descend tout seul vers les chevilles. La traction est si forte que le bouton se fait la malle ! N'ayant rien en dessus, j'ai les fesses à l'air. Mes hanches sont tirées vers l'arrière et ma tête baissée. Le cuir chevelu frôle le crépi.
Pendant que mon trou de balle se fait dévorer à coups de langue et de dents, j'entends le zip d'une tirette et l'ouverture d'un emballage de préservatif.
Le gars se crache dans la main, y enserre ma bite décalottée et me branle lentement pour l'amener à sa dimension définitive. Ce qui ne met pas longtemps à se produire. Puis, juste dans le mille de la cible et jusqu'au maximum. Bâillonné... pas moyen de gueuler. Le mec lime mon cul, m'astique la colonne de plus en plus énergiquement, retire le chiffon pour que j'y décharge ma purée. Retour vers la bouche accompagné d'un nouveau coup sec bien dans le fond du fion en tenant fermement ma nuque avec l'autre main.
Soudain, j'entends une voix : " Punaise, tu fais quoi ? Magne-toi le cul, Luc "
" Je range et j'arrive patron " crie-t-il et à voix basse : " C'est pas mon cul mais celui d'un voyeur pervers " Et s'adressant à moi : " On est quitte. Ça m'a bien plu. Ah oui, avant de sortir il faudra éteindre le local et bien fermer la porte " et avec une nouvelle poussée sur la nuque et dans l'anus : " Compris " J'opine de la tête et il se précipite vers l'extérieur de la réserve. Le salaud !
J'ôte le chiffon infecte et crache plusieurs fois avant de le jeter par terre. Mais, un détail me revient subitement. Il ne s'est pas rajuster !
Mon cul est en feu, lourdement aspiré vers le bas et me redresser déclenche une violente douleur. Cette ordure m'a défoncé avec le goulot très allongé d'une bouteille de vin. Il a donc placé la vidange entre les jambes pour me faire croire que... Oh ! l'enculé... même si c'est moi qui l'ai été. Je me rhabille, passe aux toilettes, vide ma vessie et profite d'être seul pour laver ma bite.
Clopin-clopant, je reviens vers le comptoir. Luc me regarde avec un rictus sarcastique, remonte la fermeture éclair de son jean, sans aucune discrétion : " Ce sera 19 euros ".
Je dépose 20 euros dans le plateau et sur un ton ironique : " Un euro pour le cochon du service... personnel ! ".
Scapadal
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