Trois heures de train en face d'un barbu portant une chaine en argent sur un poitrail velu, il aurait fallu être héroïque pour résister et Franck n'était pas héroïque. Il était monté dans le train en se disant " merde, j'ai une place avec quelqu'un en face ", mais quand il était arrivé à la place, le gars était assis, lui avait souri et Franck avait immédiatement abandonné toute idée de chercher une place isolée. Trois heures de train, c'est long, mais Franck avait du boulot ; pourtant il se laissait bien volontiers distraire par la vue du mec, assis en face de lui, jambes écartées, le haut du sweatshirt à capuche ouvert, poils apparents. Assez vite le mec avait commencé à dormir et Franck ne quittait plus des yeux le haut de son torse où la chaine en argent brillait sur les poils, jouait entre les poils à chaque mouvement qu'il faisait. A force de regarder, Franck s'était rendu compte que le mec était probablement torse nu sous le sweatshirt, ce qui l'avait comblé d'excitation, surtout quand parfois le mec jouait avec la fermeture éclair du sweatshirt : un peu plus bas et on verrait encre un peu plus de ses pectoraux poilus...
Franck commençait à ne plus du tout penser à son boulot, mais seulement à ce torse velu que dissimulait le sweatshirt. Quand le gars somnolait, il rejetait la tête en arrière et son cou musclé apparaissait dans toute sa splendeur, la pomme d'Adam saillante, la peau satinée du cou qui contrastait avec le bas de la barbe rasé, le poil bouclé qui mangeait le menton, les lèvres et les joues, et cette somptueuse encolure où pointait la riche toison brune soulignée par la chaine en argent. Et quand le mec se réveillait et se mettait à lire, Franck plongeait le regard dans l'ouverture du sweatshirt où il devinait quelques centimètres supplémentaires de chair et de muscles couverts de poils. Pas mal de sa personne, Franck, qui avait un peu chaud dans ce wagon mal climatisé, avait défait les trois boutons du haut de sa chemise et exhibait lui aussi le haut d'un torse avantageusement poilu, une belle fourrure bouclée châtain clair. Il se passait par moment négligemment une main dans le col de chemise et se massait un peu les trapèzes, se caressait un peu le haut du poitrail, jouait avec les poils du haut du torse. Levant les yeux de son travail, il lui sembla à un moment voir fixé sur lui le regard du mec d'en face. L'idée que ce beau morceau de virilité puisse éventuellement en être commença alors à bien le travailler et il se mit à lui frôler parfois les jambes en croisant et décroisant les siennes. L'occasion aussi de dire " pardon " et de croiser son regard, deux billes noires derrière des lunettes à monture marron, de recevoir un " pas grave " et d'échanger un sourire - belles dents blanches pointant entre des lèvres charnues entourées de barbe.
Dommage qu'on ne soit pas en été et qu'on ne porte pas tous les deux un short, se disait Franck. Le contact des mollets du mec, que Franck, évidemment, devinait musclés et velus, aurait été électrisant. Franck se disait qu'avec ses guiboles de coureur, de belles jambes finement musclées aux cuisses fuselées et aux mollets bien galbés, il aurait pu attirer davantage l'attention de son voisin. A la moindre fatigue, Franck s'étirait, histoire de tendre le tissu de la chemise sur son torse ferme et musclé, d'exhiber les roues de vélo qui humidifiaient ses dessous de bras et, si possible, de faire parvenir au beau barbu un effluve suggestif de son état d'excitation... Le mec lui souriait à chaque fois et plus ça allait, plus Franck se disait que l'attirance était réciproque. En se levant pour aller aux toilettes, le mec avait montré à Franck un cul rebondi, bien moulé dans son jean près du corps, et une démarche chaloupée, mi-macho, mi-homo, qui donnait à Franck des envies de sexe encore plus irrépressibles.
Trois heures de train, c'est long, mais ça passe finalement assez vite quand le paysage est agréable à regarder ! Franck n'avait pas vu le temps filer quand le train arriva en gare. Regards échangés, bras levés pour descendre la valise, jersey tendu sur les bras musclés, sweatshirt qui remonte sur le bas du dos et du ventre - dévoilant un peu de muscle par-ci, un peu de gras par-là, un duvet noir au creux des reins par-derrière, un petit tapis de poils bouclés remontant vers le nombril par-devant : il ne voulait pas en manquer une miette, d'autant que ça allait bientôt prendre fin. Fallait-il se jeter à l'eau et laisser un numéro de téléphone ? Franck n'était pas trop d'humeur et puis, quand on a déjà un mec à la maison, c'est un peu compliqué de se coller une aventure clandestine sur les bras alors qu'on peut se faire des mecs à la pelle de manière furtive, sans échange de coordonnées ! Des au revoir échangés, chacun remonta le quai et quitta la gare. Mais là, à l'arrêt du bus qui le ramenait chez lui, Franck vit le beau barbu qui attendait lui aussi. Dimanche à 23 heures, c'est pas la foule, très vite il n'y avait plus personne aux alentours et c'est le barbu qui engagea la conversation : est-ce qu'il voyage fréquemment sur cette ligne ? Ce genre de banalités pas désagréables qui donnait à Franck l'occasion de plonger ses yeux dans le regard noir du barbu. Puis un silence, le regard se prolongea, les yeux dans les yeux, Franck se sentait fouillé, percé, mis à nu : ni une ni deux, il s'approcha et embrassa le gars qui lui prit la tête à pleines mains et fouillait maintenant sa bouche d'une langue généreuse et goulue. C'est bête à dire, mais à quarante ans passés, Franck n'avait encore jamais embrassé un barbu et il se délectait du contact à la fois rêche et soyeux des poils de barbe contre son visage, tandis que la bouche charnue de ce beau mec lui dévorait les lèvres.
" Viens ", lui fit le mec en avisant l'hôtel de la gare qui leur faisait face. Vite, traverser la rue, demander une chambre au réceptionniste, pas d'ascenseur, il fallait monter les escaliers avec les valises, prendre le couloir, trouver la chambre, ouvrir et là, enfin, une fois la porte claquée, recommencer à s'embrasser avidement. Les blousons et les écharpes tombèrent à même le sol sans que s'arrête le baiser. Une pause d'un instant pour reprendre son souffle, se regarder à nouveau au plus profond des yeux.
- Comment tu t'appelles ?
- Franck, et toi ?
- Michel.
- Qu'est-ce que t'es beau, Michel !
- Merci, t'es pas mal non plus : fais-moi voir tout ça.
Franck se dégagea des bras de Michel et enleva son pull et sa chemise : torse nu devant lui, tous poils dehors - un peu de gris déjà parsemait le châtain de sa toison - il arrêta Michel avant qu'il n'enlève lui aussi le haut et fit lui-même lentement glisser la fermeture éclair du sweatshirt. Comme l'imaginait Franck, il était torse nu sous le sweatshirt : les centimètres de peau nue et poilue se découvraient un à un sous ses yeux, Franck était émerveillé par sa carrure et par la texture de sa peau et de sa toison. Le mec en profita pour lui caresser épaules, nuque, dos, devant du torse, et il commença à s'attarder sur les tétons de Franck, qui étaient larges et charnus, extrêmement sensibles : de plaisir, Franck ferma un instant les yeux et, quand il les rouvrit, Michel avait un sourire radieux et conquérant. Franck fit tomber par terre le sweatshirt de Michel et contempla la bête : un solide gaillard de 80 kilos au moins, tout en muscles et en poils, pectoraux puissants, épaules et bras charnus, ventre ferme et viril couvert de poils qui convergeaient en une ligne médiane descendant de la poitrine jusqu'au nombril et au-delà, dans les profondeurs du sexe. Franck caressa tout ça, plongeant la main dans l'abondante toison de Michel, jouant avec les boucles de poils sur le haut du torse, titillant les tétons charnus qui pointaient au milieu de toute cette fourrure.
- Toi, tu aimes les poils, on dirait, s'exclama Michel.
- J'adore les mecs velus comme toi.
Les deux amants reprirent leur baiser en s'avançant dans la chambre d'hôtel, s'approchèrent du lit au bord duquel Michel s'assit tandis que Franck se serrait contre lui, torse nu contre torse nu. Lorsque Michel leva les bras pour enlever sa chaine en argent, Franck l'arrêta d'un " Non, garde-la, j'aime la voir au milieu de tes poils ; c'est trop beau une chaine en métal sur un torse poilu ". Le baiser et les caresses reprirent, Franck commença à défaire le jean de Michel, à plonger une main dans son caleçon où palpitait une bonne bite bien chaude. Le devant du caleçon était trempé : Franck adorait les mecs qui mouillent, il le dit à Michel et ça le fit rire. Après lui avoir descendu le jean et le caleçon à mi mollets, Franck se mit à table et commença à engloutir le beau braquemart de Michel, dont les proportions étaient à l'image du bonhomme : solide, charnu, généreux. La bite ruisselante lui emplissait la bouche et, à genoux devant Michel, il commença à se caresser le torse, à flatter ses propres tétons pour augmenter son excitation. Michel prit le relais, ce qui permit à Franck de virer le bas, d'un coup, sans interrompre la pipe goulue qu'il prodiguait à Michel. Entre deux grognements de plaisir, celui-ci lui fit :
- Tu es gourmand on dirait, vient me bouffer les tétons.
Franck ne se fit pas prier et se jeta sur le torse de Michel, allongé sur le lit, pour lécher, sucer, titiller du bout de la langue tour à tour les deux beaux fruits rouge sombre qui ornaient ce poitrail majestueux. Entre la douceur des seins charnus de Michel et la rudesse des poils qui lui chatouillaient le bout de la langue, le nez dans une profusion de poils odorants, Franck était aux anges et se demandait bien qui allait enculer l'autre : se faire mettre par un beau bestiau comme ça, ça devait être quelque chose, surtout que Franck connaissait le calibre, la courbure et la fermeté de l'appareillage, mais Franck ne connaissait pas beaucoup de plus grandes joies sexuelles que de voir un beau mec viril et musclé accéder à l'extase sous ses coups de queue.
Michel avait pris la bite de Franck en main et le branlait consciencieusement tout en lui caressant les cheveux, le dos, les flancs, les fesses. Puis il l'attira vers lui et le serra fort quelques instants entre ses bras ; " ses bras puissants " se dit Franck, qui ne pouvait s'empêcher de céder au cliché et de se sentir comme une héroïne de roman Harlequin... Mais la tendresse de Michel ne l'empêchait pas d'être un gros cochon et de vite attraper le cul de Franck à pleines mains pour lui palper les fesses, le faire remonter sur son torse, lui embrasser le cou, les pectoraux et les tétons. Quand Franck se retourna et se pencha pour attraper une capote dans la poche de son pantalon tombé à terre, Michel se jeta sur son cul pour lui lécher la raie, les boules et la rondelle. Cul par-dessus tête, Franck s'abandonna à cette langue experte et gourmande : douceur des lèvres, chaleur de la langue, rugosité du poil de barbe contre son cul, Michel le branlait d'une main en lui tenant le cul de l'autre. Franck s'était rarement senti autant pris en main, au sens propre, à la merci du désir de l'autre, et se dit qu'il se laisserait bien volontiers limer le cul par un tel expert. Il remonta à l'envers sur Michel pour se placer en 69 devant son manche et se repayer un tour de sa queue appétissante. Les veines du dessus semblaient palpiter, le gland décalotté suintait, ce qui donnait à son pieu à la fois quelque chose de lubrique et d'attendrissant, le prépuce retroussé soulignait la taille, la pigmentation et la fermeté du gland, Franck avala la chose centimètre par centimètre, tandis que Michel lui bouffait la queue en poussant des petits râles.
Franck se retourna et tendit la capote à Michel avec un sourire et un clin d'oeil. Mais sans hésiter, celui-ci en équipa la queue de Franck en lui disant " Vas-y, fourre-la moi profond ". Les deux éclatèrent de rire puis Michel écarta les jambes pour accueillir son amant, Franck prit appui sur les avant-bras et commença à forcer l'entrée du cul de Michel. Celui-ci pivota le bassin d'un quart de tour et reposa sa jambe sur l'épaule de Franck, tout en gardant le dos à plat sur le lit, poitrine ouverte, pectoraux déployés, aisselles exposées, un festival de muscles et de poils : les dessous de bras odorants de Michel étaient aussi bien garnis que le reste de son torse et Franck se régalait de voir la continuité entre les poils des aisselles et ceux de la poitrine. Avec ce quart de tour, la queue de Franck entra comme dans du beurre dans le trou du cul de Michel, les va-et-vient commencèrent, le rythme s'accéléra, Michel gémissait de bonheur, Franck lui embrassait par moments le cou, Michel se branlait d'une main, ce qui lui contractait magnifiquement les muscles du bras, de l'épaule et du torse, Franck admirait encore la pilosité de Michel soulignée par la chaine en argent, il donnait des coups de queue de plus en plus forts à faire grincer le lit, Michel caressait alternativement son torse, ses poils, ses tétons et ceux de Franck. " Vas-y, jouis ! " lui ordonna presque Michel, alors Franck s'exécuta, cessa de se retenir et lâcha tout son jus dans le cul de Michel qui, bizarrement, ralentit le rythme de sa masturbation juste avant de gicler son foutre sur le dessus de lit et jusque dans les poils de son torse. Franck se retira, jeta la capote pleine à terre, s'affala sur le corps puisant de Michel qui lui embrassa la bouche, les joues et le cou avant de rabattre sur eux un pan du dessus de lit. Et les deux amants s'endormirent repus.
Gill
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