Capture
La soirée s'annonçait calme. Venu pour couvrir un tournoi régional de tennis, j'avais pris une chambre dans un hôtel de chaîne, pas trop cher, mais tout de même avec un semblant de restaurant.
Moi-même assez sportif, j'avais pas mal pratiqué ce sport jusqu'à ce qu'un ménisque défaillant me dise de faire autre chose. Heureusement, cela ne m'avait pas du tout affecté mes autres capacités physiques.
Après avoir garni mon plateau d'un repas léger, je m'installai dans un coin de la salle. J'allais dire, " un coin tranquille ", mais étant le seul client, je ne risquais pas d'être dérangé. Il faut préciser qu'il était tôt. Je mange de bonne heure quand je suis en déplacement, cela me laisse du temps pour me balader en ville après et me trouver quelqu'un pour la nuit : vivent les grandes villes !
Ma solitude fut de courte durée. Un quart d'heure après m'être installé, un groupe de jeunes adolescents, bruyants et heureux d'être là, pénétra dans le restau. Les deux encadrants ne semblaient pas décidés à calmer les enthousiasmes aussi bruyants que juvéniles de ces p'tits gars.
Trois groupes se formèrent alors en autant de tables. Sans bien savoir pourquoi, deux jeunes s'installèrent à une petite table ronde quasiment en face de moi. Ils se mirent côte à côte de manière à pouvoir observer la tablée de huit de leurs camarades. Une autre table de quatre s'était formée un peu plus loin. J'observais ce petit manège en essayant de comprendre les règles qui avait bien pu présider à cette installation.
J'acquis la quasi-certitude que c'étaient des compétiteurs du tournoi car ils étaient -pour la plupart- visiblement sportifs, bronzés et bien bâtis. Deux ou trois étaient un peu plus épais et certainement du genre à préférer la canette à la raquette. Les moniteurs, quant à eux, s'étaient placés en retrait, bien décidés à profiter d'une relative tranquillité dans leur coin.
Au milieu de tout ce brouhaha, je vis un de mes deux voisins lever son verre en direction de la table de 8 en disant : " Hey ! 19 chandelles ! " Et d'un mouvement de la main il se désigna ainsi que son copain. Celui-ci avait l'air un peu plus renfrogné et moins joyeux que son camarade.
Celui qui avait pris la parole, devait effectivement avoir autour de 19 ans, de beaux cheveux blonds un peu hirsutes et une barbe d'au moins une semaine, le tout encadrant un superbe visage ovale juvénile et vraiment séduisant. Le plus remarquable c'était ses yeux. D'un beau bleu clair comme on ne voit que sur les images photoshopées. Je n'arrivais pas trop à me faire une idée de sa taille, autour d'un mètre 70/80, il portait un petit pull noir très léger qui épousait parfaitement son torse. Plus bas, il portait un pantalon noir aux bas retournés et de grosses chaussures style Doc Martens qui avaient été rouge dans un autre siècle, sans chaussettes ni lacets.
Son pote quant à lui, portait un gilet croisé en maille à trois boutons en grosse laine, très mode, avec un très beau col châle. Ses chaussures en cuir noir à bouts pointus étaient très conventionnelles, quoiqu'un peu trop classes peut-être pour l'endroit. Enfin, il portait un jeans noir laqué très ajusté. En dépit de son air un peu revêche, il avait lui aussi un visage fin, agréable avec de belles lèvres fines et sensuelles, une abondante tignasse, aussi brune que ses yeux.
Le blond était plus ou moins tourné vers moi alors que l'autre regardait -forcément- dans l'autre direction.
Je ne pus m'empêcher de mater ce beau blond. Une ou deux fois nos regards se croisèrent mais je n'osais pas le soutenir : chose qui ne m'arrive jamais. J'étais intimidé par la beauté juvénile de ce type.
Du coup, bien qu'ayant fini mon plateau je restai à ma place en faisant semblant toutes les dix minutes de finir ma tasse de café vidée depuis longtemps et de trouver des messages plus passionnants les uns que les autres sur mon téléphone.
Le jeune sportif m'observait de temps à autres, il papotait avec son copain sans que je puisse entendre ce qu'ils se disaient. A un moment, l'autre se retourna vers moi ce que le blond n'avait pas manifestement pas prévu. Il se pencha à son oreille tout en me regardant du coin de l'oeil. J'étais assez content d'être leur sujet de conversation, même si cela pouvait tourner au vinaigre avec un groupe de jeunes hétéros mal dégrossis.
Son dessert englouti, le blond se leva pour aller chercher un café. Son pantalon était des plus étranges : il portait deux fermetures éclairs près des poches et rien au niveau normal de la braguette. Je n'avais jamais vu cela. Il me capta en train de regarder, sourit d'un air satisfait et s'éloigna vers la machine à café. Il revint avec deux tasses, en donna une à son pote et posa l'autre à sa place.
Il hésita un instant, dit au petit brun assez fort pour que je puisse l'entendre qu'il allait aux toilettes, se dirigea vers moi, feignant de m'ignorer, et passa en prenant son temps. Je pus admirer les petites fesses musclées de ce beau mec. J'allais me lever pour le suivre lorsque le regard de son copain me cloua littéralement sur ma chaise.
Je ne sais ce qu'il y avait dans ce regard, mais j'aurais eu la même sensation si ma mère avait brandi un slip dans un grand magasin pour me demander s'il me plaisait.
Il aurait pu hurler à tous que j'allais sucer son pote dans les chiottes que je ne me serais pas senti plus mal à l'aise.
Du coup, je restai assis avec un sentiment de honte qui aurait pu être justifié si j'avais effectivement rejoint l'autre aux chiottes mais qui, là, était dénué de fondement. Je restai à admirer ma tasse pendant une éternité lorsque je vis l'autre repasser devant moi pour aller se remettre à côté de son pote. Ils commencèrent à discuter assez vivement.
Je présumais que j'étais peut-être encore au coeur de la discussion.
La table de quatre était déjà partie se coucher lorsque la table de 8 se leva d'un seul homme. Les deux moniteurs arrivèrent alors pour donner des consignes à la petite troupe. J'entendis des horaires de lever et des conseils sur la nécessité de se reposer durant la nuit et de ne pas faire de bruit dans l'hôtel. Les mêmes conseils furent adressés aux deux derniers et il ne resta que nous trois.
Le blond se pencha alors vers son pote et lui murmura quelque chose que l'autre sembla apprécier moyennement. Il jeta alors sa serviette en papier sur le plateau, se leva en me jetant un regard étrange, déposa le plateau sur le rack et quitta, seul, la pièce.
Il ne restait donc plus que le blond et moi.
Je me levai et, sans regarder le petit jeune, pris deux café à la machine. Je retournai à ma place, pris un des deux cafés et posai l'autre, devant la chaise vide à ma droite, face au jeune qui n'avait rien perdu de mon manège. Je parachevais la mise en scène en tournant lentement du bout du doigt l'anse de la tasse vers lui. Je levai mon café et bu une gorgée.
Il se leva alors et vint s'asseoir face à moi.
" -J'imagine que c'est pour moi... " Dit-il d'une belle voix grave, en désignant le café.
" - Oui, si ça te convient.
- Ah oui j'aime bien le café. C'est un bon... excitant. " Dit-il en insistant sur le dernier mot.
Je failli éclater de rire mais je ne voulais pas risque de le vexer.
" - C'est clair. En même temps, je crois que tu n'en as pas tellement besoin...
- C'est clair.
- T'es là pour le tournoi ?
- Oui. Et toi ? Tu fais quoi ?
- Pareil, le tournoi, mais pour mon boulot.
- Ah ok. T'es seul alors ?
- Yes... Toujours chiant les hôtels quand t'es seul...
- Ah ouais ? Pourquoi ?
- Ben... Tu payes pour une chambre de deux et t'es seul... "
Il jeta un oeil par-dessus son épaule, sembla rassembler son courage et me dit :
" - Tu veux être moins seul ?
- Avec toi ? Sans hésiter. "
Je finis mon café d'un trait. Il fit de même. Je me levai rapidement, je voulais éviter qu'il voie mon érection mais j'essayai de vérifier s'il partageait mon impatience, sans succès.
Dès que l'ascenseur s'ouvrit, il se précipita dedans, en me passant devant. J'entrai, appuyai sur le bouton de l'étage et celui de fermeture des portes tout en le regardant dans les yeux. Je vis qu'il me détaillait de la tête au pied et particulièrement à l'entrejambe qui trahissait mon désir qui était partagé, vu la forme de son pantalon juste sous la ceinture.
Je me risquais à l'embrasser et nos langues s'enlacèrent en un long baiser qui ne fut interrompu que par l'arrivée de la cabine à mon étage.
Nous rejoignîmes ma chambre. Je lui ouvris la porte et il s'engouffra rapidement dans la pièce, probablement toujours par crainte d'être vu. J'entrai à mon tour. J'eu à peine le temps de fermer la porte qu'il m'enlaça pour m'embrasser.
Je n'en demandais pas tant.
Je le pris à mon tour dans mes bras. Il était à peu près de ma taille, un mètre quatre-vingt, donc, à deux trois centimètres près. Nous nous laissâmes tomber sur le lit. Il était brûlant de désir. Je sentais son sexe dur contre moi. Ma main passée sous son pull caressait son torse musclé et glabre de jeune étalon.
Je priais secrètement pour qu'il soit passif. Je caressais son ventre, en particulier les petits sillons qui descendent le long des hanches pour se perdre dans la toison pubienne. Nous haletions de désir. De son côté il entreprit d'enlever mon polo. Il déposa de tendre baisers sur mes tétons, sur mon nombril et suivi mon flanc de sa langue.
Il se mit à cheval sur moi. Il ôta son petit pull à son tour laissant apparaître son torse magnifique, découpé comme dans les revues de muscu. Il se leva d'un bond et fit descendre les deux fermetures éclairs qui m'avaient intrigué plus tôt. Rabattant la pièce de tissu, le pantalon tomba presque instantanément sur ses chevilles et donc sur mon torse. Il le jeta à terre du bout du pied.
A présent il me regardait dans les yeux, debout, ses jambes encadrant mon torse. Il se pencha vers le mur et y appuya ses avant-bras, à la verticale de ma tête. Il s'arrangea pour amener son entre-jambe juste sur la ligne qui joignait nos deux regards.
Il avait un sourire sur le visage mais je pouvais voir qu'il n'était plus un petit garçon. Il portait un boxer Calvin Klein orange à ceinture noire. Et je distinguais les moindres détails de son anatomie intime. Deux couilles prometteuses surmontées d'une queue épaisse, large, de bonne longueur où le gland semblait déjà décalotté et au niveau duquel une petite tache sombre confortait l'idée que le désir était partagé.
De mon côté, la pression de mon jeans devenait insupportable sur mon sexe gonflé de désir.
Il restait là à me défier et à me narguer avec son paquet. Je me redressai légèrement pour déposer des baisers sur ses mollets puis j'agrippai l'arrière de ses genoux pour le faire venir à moi. Il s'accroupit alors, plantant ses genoux de part et d'autre de ma poitrine, juste sous mes aisselles. Saisissant ma tête, il l'amena contre son sexe.
Je sentais son odeur de jeune mâle musquée et acide. L'humidité de son boxer sur ma joue contribuait à faire croitre mon envie d'avoir son sexe dans ma bouche. J'embrassai et mordillai sa chair rigide et passai ma langue sur le gland enveloppé de tissu.
De sa main droite, il fit dégagea son sexe et ses couille et les faisant passer par l'ouverture de la jambe. La lourde senteur musquée enchanta alors mon sens olfactif et j'ouvris la bouche pour engloutir le membre humide et chaud.
Sa queue emplit alors ma bouche entièrement. Il l'enfonça aussi loin que possible. Reprenant appuis sur le mur, il commença des va et vient. Son gland était plus étroit que son membre. Il n'était pas circoncis. Je sentais régulièrement perler le liquide séminal de son vit. Il avait les yeux fermés désormais. Il allait et venait en rythme, doucement semblant goûter chacun de mes mouvements de langue.
Au bout de quelques minutes, je le renversai sans prévenir. Il fut surpris, je le lus sur son visage. A mon tour, j'ôtai mon pantalon et me mis sur lui vêtu de mon seul mini-slip Energie. Nous reprîmes les caresses et les baisers. Je tentai alors d'attirer à plusieurs reprises sa tête vers mon sexe, mais il se déroba à chaque fois, redoublant de caresses et de baisers.
Je me dis qu'il n'aimait peut être pas sucer, ça arrive, et donc je le mis sur le ventre, m'assis sur ses puissantes cuisses et commençai à lui masser délicatement le dos. Le simple plaisir de caresser un si beau et jeune corps était déjà grand. Arrivé à ses fesses, je baissais délicatement son boxer et je les lui caressai.
Il grognait de plaisir.
Ah... Bonne pioche ! Je me reculai alors puis commençait à lui embrasser les fesses. Lorsque je commençai à plonger ma langue entre les deux, il se retourna rapidement, plaça sa main sur ma nuque et l'attira vers son sexe.
Je repris la suce de son membre avec plaisir mais je commençais à me demander où cela nous menait.
La dernière option que j'entrepris, fut de me redresser, de me placer entre ses hanches et de lui placer le gland sur mon slip, contre mon anus. Ce n'était pas la meilleure option pour moi... Mais j'avais très envie d'aller plus loin avec lui.
Il me caressa un moment le ventre, en ondulant légèrement pour mimer une pénétration puis m'attira contre lui pour, de nouveau, me caresser.
Déçu, je cherchais à éviter son regard. Il approcha son visage de ma nuque et murmura :
" - Je suis désolé... Mais je suis hétéro. J'aime me faire sucer, mais c'est tout. "
[Merci pour vos mails qui me sont toujours très précieux. Si vous souhaitez connaître la suite, n'hésitez pas à me le faire savoir... Je réponds toujours.]
Yopi
yop_ex@outlook.fr
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