Premier épisode | Épisode précédent
Le reste de notre après-midi se passe au pieu à discuter, nous caresser, mais pas de sexe. Simon m'explique en détail comment il conçoit sa vie de couple. Il a toujours été libre, il veut le rester. Il a toujours fait ce qu'il a voulu et il ne veut pas que ça change. Il a toujours aimé le sexe, c'est pour lui un besoin quasi vital, il n'aime pas la routine, la baise classique le fait chier, il aime dominer et parfois être dominé.
- Tu veux dire que parfois tu prends ma place ? Dis-je l'air éberlué.
- Ouais, j'ai parfois besoin de me reprendre en pleine gueule ce que j'ai infligé à l'autre, ça m'aide aussi à comprendre ce que l'autre ressent et puis lâcher prise, ça fait du bien, ne plus rien contrôler et se laisser guider c'est parfois libérateur. Tu aimerais me rendre la monnaie de ma pièce de temps en temps ?
La question me surprend, je ne suis plus dominant depuis des années, je l'ai été pourtant. Aussi salaud et sadique que Simon peut l'être, mais le mec était prévenu : une domination d'un soir sans lendemain, on ne se reverrait jamais, j'avais besoin d'en baiser un, de l'humilier, le dominer, le démonter pour évacuer toute ma colère avant de le jeter comme un kleenex dans lequel j'aurais joui. A cette époque, je jouissais, je ne giclais pas. Je reste longtemps silencieux avant de répondre.
- Je ne sais pas, ce n'est plus ma nature Simon, sexuellement parlant, je me plais dans ma condition de lope.
Il se redresse et me regarde droit dans les yeux.
- Et t'as jamais eu envie de te rebeller, de me gifler après tout ce que je t'ai fait subir ?
- Oh que si, dis-je en riant et le caressant affectueusement.
Son regard change, il est moins sévère, plus compatissant et attendri, il semble presque rassuré.
- Alors fais-le Yan s'il te plait.
- Pardon ?
- Fais-moi payer pour tout ce que je t'ai fait subir.
- Non Simon, j'ai accepté ce que tu m'as fait, t'as pas à en payer quoi que ce soit.
- Et si pour moi c'était important ? Si j'avais besoin de ça pour qu'au final ce soit ma façon de te prouver mon amour ? Un peu comme cette nuit, les coups que j'ai pris avec toi. Tu le ferais ?
- T'as rien à prouver Simon... J'ai confiance en toi.
- Yan, j'aimerais qu'une seule et unique personne puisse me dérouiller, que ce soit celle que j'aime, que ce soit toi. Que tu me mettes à tes pieds tout autant que je te mets aux miens. C'est important pour moi. La différence c'est que si moi je t'offre à d'autres, je ne m'offre qu'à toi. Parce que c'est toi... S'il te plaît Yan...
Il me fait presque des yeux de cocker, je suis très surpris par cette demande et un peu mal à l'aise, mais bien entendu j'accepte tout en étant terrifié à l'idée de ne pas être à la hauteur de ce qu'il attend. Il affiche un sourire radieux lorsque je cède, il m'embrasse longuement puis descend du lit et se met à genoux.
- Fais-moi payer maintenant s'il te plait, fais-moi morfler parce que je vais pas m'arrêter pour autant de t'humilier ensuite jusqu'à vendredi, jusqu'à ta réponse dont je t'avoue j'ai peur...
Je reste immobile à le regarder, totalement paralysé par ce retournement de situation, ce mâle si sûr de lui, si fort, si fier, si sadique est à genoux à côté du lit et m'implore de le dominer.
- Souviens-toi de tout ce que je t'ai fait subir, laisse ta colère et ta frustration s'exprimer, dérouille-moi comme tu en as envie, j'accepte tout sans rechigner sauf que cela ne peut être que toi et personne d'autre. Même en public si tu veux, mais tu es le seul à pouvoir me toucher. Je veux que ce soit uniquement ma pute qui me lope. Parce que je t'aime, j'ai plus aucun doute là-dessus.
Je reste toujours silencieux à le fixer, bizarrement je sens monter en moi une certaine excitation à l'idée que je puisse me " venger " de ce salaud. Je descends le regard vers ma cage de chasteté, Simon suit mon regard puis il ricane.
- Par contre ça, on a convenu vendredi, ta queue ne sera pas libérée avant, dit-il en me défiant.
Ma main part et s'écrase violemment sur sa joue barbue faisant basculer sa tête vers la gauche.
- Et comment je te fourre alors ? Dis-je l'air méprisant.
- Mon sac est à toi, répond-il en le montrant du doigt.
Je me rue dessus, j'y découvre des objets qu'il n'a pas encore utilisé sur moi et même certains dont je ne devine même pas l'utilité. Je le ramène sur le lit, Simon n'a pas bougé, il est tête baissée, mais sa queue gonfle. J'hésite à poursuivre sur ce terrain, beaucoup d'idées me passent par la tête.
- T'es sûr de toi Simon ? Il est encore temps de faire machine arrière...
Cette fois c'est lui qui reste silencieux, je ne sais pas s'il doute, s'il prend peur ou s'il réfléchit, il reste tête baissée de longues minutes puis il la relève, il a les yeux mouillés, je perds tous mes moyens...
- Yan, pour la première fois de ma vie, je suis amoureux, mais je sais comment je suis, je vais t'en faire baver et je veux te prouver que je suis sincère, je veux t'offrir un moyen de décompresser parce que je ne cherche pas une relation Maître - Esclave, je cherche une vie de couple, mais débridée, où je t'utilise comme j'ai envie et qu'en retour je te laisse me dominer pour te remercier d'être avec moi. J'ai aussi ce besoin parfois, mais je veux que ce soit toi. Et quand je vois comment tu réagis quand j'évoque mes sentiments et mes envies, j'ai peur que tu refuses ma proposition de vivre ensemble.
Lorsque votre bûcheron canadien devient un bisounours tristounet, comment voulez-vous que je reste de marbre ? C'est terriblement attendrissant ces bêtes-là !
- Tu comprends mieux mes peurs aussi alors ? Dis-je en essayant de garder une certaine distance.
- Oui, je les ai toujours comprises, je ne l'ai juste pas montré.
- Tu comprends mieux pourquoi je suis terrorisé à l'idée de vivre comme tu me le demandes ? Que tu me baises, me fasses baiser et m'humilies, j'encaisse... Mon corps encaisse... Mais mon coeur a déjà été cassé une fois, c'est bien plus douloureux que des coups de ceinture... Sans compter que là, je passe d'un extrême à l'autre...
Simon me regarde, il ne comprend pas, normal... Il ne me connaît pas finalement...
- Je passe d'un amour limite platonique à une bite à tête chercheuse ! Simon, tu m'as rendu accro à toi ! Tu pourrais me demander n'importe quoi, je le ferais et...
Vous les connaissez bien hein, ces expressions à la con qu'on glisse sans s'en rendre compte... Mon bûcheron n'est pas con, loin de là, il ne me laisse même pas terminer ma phrase.
- Alors dérouille-moi ! C'est pas un ordre, c'est une demande...
Et me voilà pris au piège, à devoir assumer ce que je dis...
- Salaud... Dis-je en serrant les dents.
- Ouais, vache et salaud, ça changera pas, mais là je veux te montrer à quel point je tiens à toi.
Pourquoi l'esprit humain est-il si tordu ? Pourquoi ? Oh et puis les questions, allez vous faire foutre...
Je choppe le sac de Simon, lui ordonne de monter sur le lit, de s'allonger sur le dos et je pose les fameuses sangles pour l'écarteler comme il l'a déjà fait avec moi. Il obéit sans la moindre réticence et je l'immobilise. Je prends un gode que je lui enfonce sans ménagement dans le cul et je me lève, il bande à fond.
- Je n'aime pas faire mal aux gens Simon, je ne vais pas te dérouiller...
- Salaud ! Dit-il en me regardant.
- J'ai un très bon prof...
Il explose de rire, ses 2 billes noires brillent de plaisir, il me lance un " je t'aime ", je me baisse pour l'embrasser puis je l'enfourche pour m'empaler sur sa queue, à sec, à fond en criant de plaisir.
- Je ne suis certes pas un bon dominant, mais j'ai d'autres talents... Je n'aime pas faire mal, bien au contraire, mais j'ai un côté sadique parfois et je te propose d'en faire l'expérience puisque tu ne peux plus rien faire...
Je m'applique alors à jouer avec tout son corps tout en restant empalé sur sa queue, je le caresse, lui titille les tétons, je le fais lentement monter en chaleur lui procurant un maximum de plaisir tout en contrôlant sa jouissance. Il grogne de satisfaction, me fait son sourire ravageur, je commence à monter et descendre sur sa queue raide et dressée, son plaisir augmente lentement, mais cette fois, il l'a compris, c'est moi qui déciderai quand il jouira et j'ai l'intention de prendre tout mon temps... Il me donne le contrôle, il s'abandonne et je le vois radieux, heureux, ce qui m'emplit de joie. Il comprend alors que c'est ainsi qu'il faut faire plutôt que de le " dérouiller " comme il dit pour me " prouver " son amour.
Pendant cet ébat, nous discutons presque en chuchotant parfois, il me dit à plusieurs reprises qu'il va jouir, mais je le contrôle, je gère son plaisir, non Simon, tu n'es pas là de jouir, tu vas " dérouiller ", mais à ma manière. Et pendant que nous parlons, je farfouille dans son sac, j'en sors des pinces que je lui pose sur les tétons, il frémit, son corps écartelé se tend comme si c'était possible qu'il le soit plus encore, sa tête part en arrière, il grogne, il gémit à moitié et laisse un " oooooh oui putain c'est boooon " s'étouffer dans son gosier. Je m'occupe de relier les pinces entre elles avec une chaîne sur laquelle je tire tout en continuant à branler sa queue lentement avec mon cul, il inspire fortement, ses yeux s'écarquillent et il sourit, son plaisir monte encore et je le gifle.
- Oui, vas-y Yan, je ne pensais pas que ce serait aussi bon, vas-y, fais-moi payer.
Je m'assoies à fond sur sa queue et tire sur la chaîne, il ouvre grand la bouche et couine, je lui mets une seconde gifle et je tire plus fort encore sur la chaîne, il gémit de plaisir de plus en plus fort, son corps se contracte, ses abdos roulent sous sa peau, ses muscles se tendent, il inspire une grande quantité d'air, ses poignets gigotent et sa tête se redresse et retombe régulièrement sur l'oreiller et le reste de son corps reste immobile en surface alors qu'en dessus, tout est en ébullition.
Je relâche la pression, nous reprenons notre discussion, j'en viens à lui exprimer clairement mon souhait de ne plus avoir à le gifler, que le seul fait qu'il m'offre son corps pour que je joue avec est une preuve suffisante pour moi, je ne suis pas un violent, sadique oui, mais pas violent. En d'autres termes, jamais je ne le traiterai comme il me traite, j'en suis incapable et il finit par le comprendre. Nous tombons d'accord sur le fait que le jour où il veut sévèrement dérouiller, il doit aller le faire avec un autre. Je reprends mon jeu avec les pinces et je titille sa queue en me contractant, il repart en gémissements et tentatives de contorsions, je m'arrête, nous parlons de nouveau, j'alterne nos discussions et mon jeu avec son corps, j'y prends un plaisir immense parce que je le vois partir à chaque fois, à la limite de la surprise, à la limite de l'orgasme, mais non Simon, tu n'es pas là de jouir...
Pendant que ma main gauche tire très légèrement sur la chaîne, la droite part attraper le gode que je commence à faire bouger dans le cul de Simon, cette fois il gueule de plaisir : " putain oui vas-y ramone-moi le cul ! " hurle-t-il, les yeux écarquillés, le corps tendu de toutes parts, ce mec est une merveille et une surprise de chaque instant. Ce dominant si sûr de lui miaule de plaisir et me demande de l'enculer comme une lope.
- Tu deviens une pute Simon...
- Non, TA pute, si tu m'acceptes, tu seras le seul à avoir accès à mon cul et à me faire ça Yan. Putain c'est trop bon, vas-y, encule-moi, baise-moi, dérouille-moi mon coeur !
J'affiche un petit sourire limite sadique, j'enfonce le gode à fond et l'y laisse, ma main droite remonte doucement sur ses couilles que j'empoigne et serre de plus en plus fort alors que je tire un peu plus fort sur la chaîne.
Simon ouvre la bouche en grand, aucun son ne sort, il me fixe, ses yeux tremblent, il est à la frontière du plaisir et de la douleur que je maintiens sans le quitter du regard. La bonne dose, juste ce qu'il faut pour qu'il ne sache plus s'il doit dire " encore " ou " stop " et ça marche, aucun son ne sort, aucune parole, il est figé, je l'admire.
- Tu es beau Simon, terriblement beau comme ça et voir que j'ai réussi à te rendre silencieux est une victoire que je savoure...
J'accentue la pression, seul son ventre bouge au rythme d'une respiration intense, la bouche toujours ouverte, il me fixe, ses yeux sont grands ouverts, mais il ne parvient toujours pas à parler.
- Voilà comment j'accepte de te dérouiller Simon, décider de quand tu jouiras, avoir ton corps à ma disposition et jouer avec tout en t'admirant. Tu sais ce que ça fait maintenant d'être tenu par les couilles et tu vas le rester jusqu'à ce que je décide que c'est bon. Dernière chose, ce genre de situation, ça doit rester rare, tu sais que je suis un soumis, que ma place est à tes pieds et non l'inverse, donc ça, c'est exceptionnel.
Au même moment, je libère la pression sur ses tétons et ses couilles, sa tête retombe sur l'oreiller, il souffle comme un veau et respire fort.
- Putain Yan, celle-là tu vas me la payer...
A peine sa phrase finie, je recommence à tirer la chaîne et presser ses couilles, il redresse de nouveau la tête et reste figé en serrant les dents car j'y vais un peu plus fort.
- J'y compte bien Simon, chacun sa place, c'est toi qui as voulu inverser... Maintenant, si tu veux que j'arrête, tu as juste à le dire...
Je relâche-tout, sa tête retombe de nouveau, il lui faut un peu plus de temps pour qu'il arrive à parler.
- Non, je suis sérieux et sincère dans tout ce que je t'ai dit, je veux te le prouver...
Et je recommence à serrer et tirer, je prends du plaisir à lui faire subir cette pression, à le voir encaisser, lui, mon bûcheron canadien figé au seuil de la douleur et aux portes du plaisir. Cette fois, il me regarde la tête inclinée, de petits couinements très légers et étouffés s'échappent de sa gorge. Je prends appui sur les genoux et je commence on me lever et m'asseoir sur sa bite toujours aussi gonflée. Je vois ses yeux s'ouvrir encore plus grand, un râle caverneux commence à prendre naissance tout au fond de son être. Je dois faire très attention, il est sur le point de jouir. Son ventre se soulève encore plus rapidement que tout à l'heure, si je bouge, il atteint l'orgasme alors je me fige, sa queue est aux trois quarts sortie de mon cul. Je relâche très légèrement la pression, il se décrispe. Chaque inspiration donne naissance à un petit couinement dont je me régale.
Et sans prévenir, je tire plus fort la chaîne, presse plus fort ses couilles et j'enfonce sa queue dans mon cul le plus loin possible. Il serre les poings, sa tête part en arrière sur l'oreiller, il a une telle force qu'il parvient à cambrer son corps, il m'en soulève même légèrement et le râle annonçant l'explosion de plaisir prend naissance dans sa gorge. Il est d'abord timide puis il s'affirme de plus en plus et lorsqu'il sort de son gosier, je sens sa queue gonfler et libérer son flot de sperme, je ne peux m'empêcher de couiner d'excitation en entendant mon homme qui, à présent, hurle de plaisir. Très lentement, je relâche la pression, il reste crispé et tendu, c'est un spectacle magnifique. Je lâche la chaîne et ses couilles et me penche légèrement pour lui libérer les poignets, il reste immobile de longues minutes à essayer de retrouver son souffle, je lui caresse le torse et sans m'y attendre, je prends un gifle magistrale accompagnée d'un " salope d'enculé de bâtard ". Je couine de plaisir et le regarde admiratif. Le mâle est de retour, les rôles reprennent leur place.
- Tu sais ce qui t'attend quand tu veux jouer à ça maintenant Simon, et j'ai été soft...
Il se met à rire et me regarde en me caressant la joue à présent.
- Tu vas me le payer, tu le sais...
- Bien entendu que tu vas te venger, dis-je en souriant, je n'ai pas fait tout ça pour rien.
Il se met à rire de nouveau et agrippe ma nuque pour me rouler une pelle monumentale, sa queue est toujours gonflée et dans mon cul, ses chevilles entravées, mais nous restons ainsi de très longues minutes jusqu'à ce qu'il me donne l'ordre de le détacher. Alors quelque peu rassuré, j'obéis, prenant très au sérieux mon rôle de bâtard et amant de mon mec...
Yan
ftasm@yahoo.fr
Autres histoires de l'auteur : Mariage pour tous | Pisse and Love | Déclaration de dépendance | Faites vos jeux | Triangle à géométrie variable... | Mon Maître | Le chalet
