Fichu mardi pluvieux de mai, le ciel est sombre et la pluie me transperce jusqu’à la peau. Je suis à Lille et mon train n’est que dans une heure. Je traîne dans les rues et je croise des piétons, trempés comme moi. Dans une petite rue près de Lille-Flandres, je croise un monsieur qui m’adresse un sourire. Je suis troublé, mon ventre palpite. Il se retourne vers moi après m’avoir croisé. Il doit sûrement mater mon cul moulé dans mon jeans mouillé. Comme par un heureux hasard, mes pas m’ont conduit devant le sex-shop Le Cube. La rue est déserte avec ce temps, dans le café en face, des hommes sont accoudés au comptoir, ils regardent dans ma direction, se demandent si je vais oser entrer. Devant le sas du Cube, la sonnette semble attendre mon doigt. Mon cœur bat la chamade. Ma main tremble mais appuie sur le bouton. Deux secondes plus tard, le bruit de l’ouvre-porte résonne, comme une invitation à entrer. J’ai froid, j’ai peur. Mais j’entre.
Une agréable douceur m’enveloppe dès l’entrée. Seul l’employé est présent. D’un coup d’œil il me déshabille du regard et semble aimer mon corps trempé. « Quel sale temps pas vrai ? Veux-tu une serviette et venir te sécher à l’arrière ? » me demande-t-il ? J’accepte, dans son local, je me déshabille sous ses yeux. Il me reste mon string, seule pièce encore sèche. Qui ne me couvre pas beaucoup avec ce petit triangle devant et la ficelle derrière. Aux pieds, mes baskets blanches. « Entre et profite des lieux pendant que je mets sécher tes vêtements près du radiateur. » Ses mots me font plaisir et m’excitent aussi. Les clients vont me voir quasiment nu. Vont-ils apprécier mon corps mince, épilé partout ? Peu viril c’est un fait. Qu’importe. L’employé ne me fait pas payer, peut-être pour la pipe taillée peu avant. J’ai encore le goût de son sperme en bouche. Je passe la tenture qui sert de porte d’entrée au lieu de cruising. Il fait chaud, sombre. Et une odeur d’homme et de foutre envahit mes narines. Mon entrée ne passe pas inaperçu. Un jeune trentenaire quasiment nu, cela peut surprendre le public. Plutôt dans la soixantaine. Un homme passe, me croise et m’effleure les fesses, comme pour tester la marchandise. Je me promène, sous les yeux de ces clients affamés, qui me regardent comme un lion regarderait une proie. J’ai envie de profiter de cette heure à passer.
Dans une cabine j’entends gémir deux hommes. Plus loin, une cabine vide offre des glory holes. Par jeu, je retire mon string et je glisse ma verge dans le trou. J’entends bouger de l’autre côté. Puis je sens une bouche engloutir mon zob, une langue tourne autour de mon gland. C’est délicieux. Un homme m’observe depuis le couloir, environ 70 ans mais allure bcbg. Il entre, se frotte derrière moi, ses mains me caressent les femmes, un doigt se glisse dans ma raie puis chatouille mon petit trou. Il s’arrête soudain. Je l’entends se dénuder le bas. Puis un gros gland se pose sur mon œillet, entre doucement mais sûrement. Faire la femme, j’adore. Il doit le deviner car il me pénètre entièrement et procède par des coups de boutoir. J’ai mal mais j’adore. Cela dure un certain temps, mon suceur est parti mais mon sexe est toujours offert. Je sens des mains qui le caressent, deux doigts qui serrent mon gland puis je sens une sonde enfoncée dans la verge. Une sensation assez douloureuse, mais moins que l’instant d’après, quand la sonde est reliée à une batterie. Du courant traverse ma verge. C’est horrible sur le moment puis agréable. Dans le même temps, mon vieux sodomite s’est retiré lui aussi, pour laisser la place à un autre homme. Un homme en djellaba. Il la remonte jusqu’à la taille et dévoile un gros sexe entouré de poils. Mon corps lisse doit l’exciter car il prononce des mots que je ne comprends pas. Qu’importe, il m’enfile sans tarder. Il me pince les tétons, me suce le cou. Le moment est idyllique avec du plaisir reçu par devant et par derrière. C’est à ce moment que surgit l’employé, qui ne perd rien du spectacle, venu m’annoncer que mes vêtements sont secs. Timing parfait pour mon train qui m’attend dans 15 minutes. Je prends congé de mes deux amants, déçus, pour remonter dans le local de l’employé et m’habiller. J’ai les joues rouges, la verge douloureuse et l’anus duquel s’écoule du sperme. Charmant spectacle. Mais nul doute, je reviendrai. Pour vous offrir de nouveaux récits de mes aventures, réelles mais colorées. Pour le côté fun, je n’ai pas parlé de préservatifs, mais j’en porte toujours en réel. Comme vous j’imagine.
Colinot
Autres histoires de l'auteur :