Premier épisode | Épisode précédent
Le temps passe, parfois je les vois rire et certains se retournent vers nous puis Simon se lève et il me remet mon bandeau. Quelques instants plus tard, je sens qu'on détache ma chaine, je suis soulevé et on m'emmène je ne sais où. Mes bras sont tirés vers le haut, je sens qu'on attache mes poignets et une traction m'oblige à bien écarter les bras vers le haut, puis ce sont mes jambes qu'on écarte, je sens que mes chevilles sont attachées au sol, une nouvelle traction pour que je sois le plus possible les membres écartés et une ceinture qui passe sur mes fesses... Je tremble, mais ça ne se voit pas, je suis tendu par mes attaches. Je tremble à la fois de peur et d'excitation. On m'enlève le bouchon de mon oreille droite, la voix de Simon.
- Tout va bien Yan ? Demande-t-il sur un ton que je ressens à la fois excité et attentionné.
Je fais un signe de tête positif même si je souffle dans mon bâillon, sa main caresse tendrement mes fesses.
- Es-tu prêt pour la dernière étape de ta séance ?
Je reste immobile quelques secondes, si je n'avais pas mon bâillon, je répondrais que je n'en sais rien, car je ne sais pas du tout ce qui m'attend. Puis je fais un signe de tête positif un peu plus timide que le premier.
- Es-tu prêt à souffrir pour moi ? Demande-t-il en collant sa bouche à mon oreille.
Je fais immédiatement un signe positif de la tête et au même moment, je me demande pourquoi je fais ça, car je n'aime pas souffrir, mais il a très bien tourné sa phrase, pour lui, je ferais n'importe quoi. Il a fait de moi son chien ce soir, sa pute était acquise et mon coeur bat de nouveau grâce à lui et pour lui.
- Merci mon chéri, tu seras récompensé plus que tu ne le penses, dit-il en remettant ensuite le bouchon dans mon oreille.
Je sens se poser sur mon corps 6 ceintures, 3 devant et 3 derrière, le cuir caresse ma peau et se promène dessus, ils tournent autour de moi de longues minutes avant de la quitter, je sais, je sens que le moment est venu, j'avale lourdement ma salive, mais il ne se passe rien avant un long moment, du moins je crois. Régulièrement, les 6 ceintures reviennent pourtant courir sur ma peau, mais je suis incapable d'en déterminer la fréquence. J'en oublie même le nombre de fois où on les a fait glisser sur mon corps. Et sans que je m'y attende, elles fouettent mon corps toutes les 6 en même temps : fesses, dos, flancs, torse et jambes, elles s'abattent sur moi sans prévenir, la tension exercée sur mon corps par mes attaches ne me fait pas bouger d'un centimètre. Puis les lèvres de Simon viennent se poser sur mon torse et ses mains me caressent là où les coups étaient tombés. Quelques secondes où je reprends mon souffle, je sens en moi monter le plaisir de sentir Simon m'embrasser le corps, me caresser, ma respiration s'accélère de plaisir. Mais subitement, je ne sens plus ni ses lèvres ni ses mains, les ceintures frappent à nouveau, ma tête part en arrière, mais j'étouffe moi-même le cri. Les lèvres de Simon sont dans mon cou, ses mains sur mon torse et le sien appuyé contre mon dos. Mon corps chauffe, s'électrise au contact de la peau de mon bourreau dont je suis amoureux comme je l'ai rarement été. Il enlève mon bouchon gauche.
- Encore ?
Immédiatement, je fais un signe positif de la tête, je sais que si je prends les coups, je vais ensuite l'avoir contre moi. Je couine même dans mon bâillon.
- Tu es prêt à souffrir pour m'avoir contre toi ? Demande-t-il sadiquement, je sens même un léger sourire.
Je n'hésite pas et hoche la tête pour le lui confirmer.
- Moi aussi je t'aime Yan... Répond-il en se collant dans mon dos en gueulant " bien plus fort cette fois ".
Les coups de ceinture tombent sur mon torse... 3... Simon prend les 3 autres sur son dos. Ma respiration s'accélère, je ne veux pas qu'il les prenne pour moi, il connait mon corps et comprend ma réaction.
- Je les prends pour te montrer que je t'aime ma pute.
3 autres coups pour moi et 3 pour lui. Il me caresse le torse avec délicatesse et m'embrasse tendrement.
- Vous voyez les mecs, c'est ma pute, il est prêt à tout pour moi parce qu'on s'aime, c'est la première fois que j'aime un mec et c'est la meilleure des lopes que j'ai jamais eue...
La mini tirade prête à rire tant les mots sont opposés les uns aux autres, mais je suis terriblement touché par ce que j'entends et mes larmes de joie ne tardent pas à se frayer un chemin sous mon bandeau. Il m'enlève le second bouchon, m'embrasse de nouveau dans le cou avant de coller sa bouche à mon oreille.
- Tu as été magnifique, le meilleur des vides-couilles que j'ai pu avoir sur ce genre de soirée, je suis fier de toi et je t'aime Yan...
En finissant sa phrase, il ôte mon bandeau, les yeux mouillés, je vois les 6 beurs qui sont devant moi et applaudissent, je me sens terriblement gêné. On me détache pendant que Simon enlève mon bâillon et me demande d'aller me rhabiller.
- On va détacher Ibrahim, je dois récupérer mes jouets, mais vous le niquez toute la nuit les mecs, il a perdu la partie, il faut qu'il s'en souvienne.
- T'inquiète pas Simon, à partir d'aujourd'hui, il sera le vide-couilles de la bande, répond celui qui nous héberge.
Je me suis rhabillé, Simon vient vers moi et me roule une pelle langoureuse et fougueuse devant tous les hommes qui sifflent et applaudissent de nouveau, ça en devient ridicule !
- Merci pour la soirée mec, on a grave kiffé ton jeu, ta pute est trop bonne et on a trouvé un vide-couilles qu'on va bien dresser. Tu es... Vous êtes les bienvenus chez moi quand vous voulez, que ce soit pour rejouer ou pour discuter entre potes... Dit-il en me regardant, je crois y voir une marque de respect pourtant, j'ai eu le droit au qualificatif de pute...
- Merci, j'en prends note, mais on n'habite pas dans le coin, on est juste de passage, répond Simon en passant son bras dans mon dos et m'emmenant vers les marches pour sortir après avoir empoigné son sac à dos.
Le départ est soft, les beurs nous accompagnent dehors jusqu'à la voiture, ils sont dans la rue, torse nu autour de nous, ils nous serrent tous la main et nous prenons lentement la route du retour. Mes yeux se posent sur l'horloge de la voiture, il est 5 heures du matin. Je me doutais que nous avions passé un long moment, mais pas à ce point. Simon roule lentement, sa main se pose sur ma jambe, ma main se pose sur la sienne.
- Tu as aimé ? Demande-t-il soudain.
- Oui... Dis-je sans réfléchir.
- Envie de le refaire quand on sera ensemble ?
Je bloque, je ne sais pas quoi répondre, j'ai envie de répondre " oui ", mais pour quelle partie de la question ? Comment pourrais-je accepter de revivre ça alors qu'il veut qu'on soit en couple ? Il semble comprendre mon hésitation.
- Rien n'a changé Yan, je veux toujours qu'on soit en couple, mais je veux pouvoir te faire l'amour comme te baiser et te faire baiser. J'ai bandé à mort quand je les voyais te passer dessus et j'ai bandé à mort quand j'ai pris les coups de ceinture avec toi, je l'ai jamais fait, mais j'ai eu envie de le faire pour toi, pour te prouver que je suis un salaud, mais aussi attentionné quand j'aime. Et tout ce que j'ai dit ce soir, je le pensais.
Je reste silencieux, très touché par cette tirade, mais terrifié. Suis-je donc voué à vivre ce genre de sexualité ? A rester aux pieds d'un mâle que j'admire ? A ne pas avoir une vie normale ? Mais c'est quoi la normalité ? Aller au boulot, rentrer le soir, s'embrasser et demander si la journée s'est bien passée avant de diner ? Tomber dans une routine qui fait qu'on n'écoute plus l'autre au bout d'un moment parce qu'on sait ce qu'il va dire, on sait ce qu'il va faire dans les secondes qui viennent et finir comme 2 colocataires qui font l'amour ensemble ? Ou au contraire, vivre avec quelqu'un qui vous surprend, que vous avez envie de surprendre et qui, par ses actions, fait que chaque jour est différent, rien n'est planifié. Mais est-on obligé de passer par les cases soumission et sadisme ? Les questions s'entrechoquent dans ma tête, je ne sais pas quoi répondre, Simon poursuit.
- Je ne serai pas fidèle, je niquerai d'autres mecs et des nanas, parfois devant toi, parfois en ton absence. Je les niquerai et je les jetterai parce que ma queue doit rentrer dans des trous différents. Je me ferai baiser par des mecs parce que mon cul doit être ramoné régulièrement, devant toi ou non et je le jetterai aussi. Mais toi, je ne veux pas te jeter, au contraire, je te veux avec moi pour prendre soin de toi.
J'esquisse un sourire que j'accompagne d'un souffle quelque peu dédaigneux.
- Exprime-toi...
- Tu me veux à toi, mais tu en sauteras d'autres et te feras sauter... Tu as le droit d'être infidèle, mais pas moi ?
Simon éclate de rire.
- Tu seras infidèle puisque je te ferai baiser par d'autres. Je suis un salaud, je ne peux pas avoir une vie rangée.
- Et tu es fier d'être un salaud ?
- Oui... Tout comme t'as pas idée de la fierté que j'ai eue à déclarer devant ces jeunes beurs qui se disent hétéros que je suis amoureux de toi. De t'embrasser avec amour devant eux, de t'insulter aussi...
- Donc je dois devenir ton esclave, t'obéir, me faire sauter par qui tu veux pour ton plaisir, être à ta disposition et toi tu es libre comme l'air ?
- Oui... Dit-il sans sourciller.
Le silence s'installe de nouveau dans la voiture, ça devient pesant.
- Sauf que je ne me considère pas libre comme l'air vis-à-vis de toi, je t'appartiendrai autant que tu m'appartiendras, mais je sais qui je suis, je sais que je ne pourrais pas me contenter de toi sexuellement parlant... Mais mon coeur est à toi Yan... Et à personne d'autre !
Putain, mais vous répondriez quoi à ça ?????? !!!! Et bien je n'ai pas répondu, enfermé dans mon silence, la voiture a avalé les kilomètres jusqu'à l'hôtel où sommes arrivés à 6h du mat...
Nous descendons, montons dans la chambre et je file sous la douche. Je m'attends à voir arriver Simon, mais non, il me laisse seul sous la douche brûlante, celle que je prends pour laver bien plus que mon corps, pour laver ma honte d'être si faible, si asservi, ce lavage qui ne fonctionne jamais. Je l'avais dit qu'il me ferait du mal ! Je l'avais dit que j'allais encore souffrir. La douche terminée, je m'enfonce sous la couette pendant qu'il part prendre la sienne. Il revient, visiblement sans s'être essuyé, car lorsqu'il se colle à moi dans le lit, il est trempé. Mais le contact de son corps m'électrise même si je ne le veux pas, ce mec est magique, c'est un fumier, mais je ne parviens pas à le haïr ni le fuir. Au contraire, je l'admire, je... Je... Je l'aime...
Il se décolle de moi, je sens immédiatement comme un manque, il farfouille dans son sac qu'il a posé aux pieds du lit de son côté puis je sens de nouveau ses bras sur moi, son torse velu et trempé dans mon dos, ses muscles m'enlacer, sa barbe chatouiller mon cou. Il n'a pas éteint la lumière... Sa bouche vient près de mon oreille.
- Je t'aime ma pute, dit-il avec tendresse.
J'ai envie l'espace d'une seconde de me retourner, de le gifler et de lui dire d'arrêter de m'appeler comme ça, mais ça dure une seconde, la suivante, je suis flatté, content d'entendre ces mots, aussi bien le verbe aimer que le mot pute, car j'aime être insulté. NON ! J'adore ça...
Il dépose un baiser dans mon cou et son bras droit s'allonge pour permettre à sa main d'arriver un peu plus loin devant ma tête. Il a le poing fermé. Il l'ouvre et tient entre l'index et le majeur une capote pleine de sperme, sans doute une de celles de cette nuit.
- T'as faim ?
J'écarquille les yeux et cette fois, la petite seconde de révolte qui s'offusque, je lui claque bien la gueule par terre pour qu'elle la ferme parce que Simon sait qui je suis, ce que je suis, ce que je ne peux pas et ne veux pas changer en moi. Je fais un léger signe de tête positif tout en suivant des yeux la capote qui se balance au bout des doigts de mon mâle.
- Tourne-toi, je vais te nourrir mon amour... Dit-il avec beaucoup d'attention et de gentillesse.
Je me mets sur le dos, il s'assoit à califourchon sur moi et je le vois engloutir le préservatif dans sa bouche. Il tire dessus, laissant apparaître un plastique rabougri et vide. Il le jette au sol, me regarde avec un air tendre et amoureux. Il se penche vers moi, je le vois s'approcher lentement et avant même que ses lèvres touchent les miennes, j'ai déjà la gueule ouverte. Il desserre les lèvres, le sperme s'écoule de sa bouche vers ma gueule, il me roule une pelle pendant que je commence à couiner, il sait que cet ingrédient me rend fou.
Le roulage de pelle est long, tendre, passionné, puis il se redresse et sort de sous son oreiller une autre capote.
- T'as encore faim ?
Il a un regard presque candide, il est craquant, comment lui résister ? C'est impossible. Je fais un signe positif de la tête, il dépose le préservatif dans ma gueule, je la ferme, serre avec mes dents en commençant un mouvement de cisaille, il tire lentement le plastique vers lui, le liquide qui me rend dingue s'échappe et se déverse, j'avale en gémissant de plaisir et en commençant à me tortiller.
- T'es beau Yan, tu le sais ? T'es beau dehors et quoi que tu en penses, t'es beau dedans aussi, t'es beau à mes yeux, c'est le plus important non ? Dit-il en montrant une nouvelle capote que je suis de la tête alors qu'elle se balance de gauche à droite dans sa main.
Il avale le plastique à nouveau pour se pencher et venir déverser le foutre dans ma gueule en me roulant une pelle qui me rend fou de joie, de plaisir et d'excitation. Il en reprend un autre que cette fois il ne perce pas et nous nous retrouvons à nous rouler une pelle avec une capote non percée. Avec précaution pour ne pas le mordre, je parviens à la percer et le sperme se déverse alors que nous nous embrassons. Cette fois, ce doit être la dernière, il s'est allongé sur moi et me caresse. Sa queue gonfle, se tend, j'écarte les cuisses, il entre en moi sans difficulté et il me fait l'amour avec passion et tendresse. A chaque coup de rein, il murmure " je t'aime ", il entre et sort de moi pendant de très longues minutes avant de se relever et de me gifler.
- Mais on a un deal jusqu'à vendredi, aujourd'hui je pense qu'on va beaucoup dormir, mais on n'est que mardi ma pute. Tu répondras à ma question vendredi ? Demande-t-il presque inquiet de la réponse.
Je le regarde et fais un " oui " de la tête pour le rassurer, il sourit, affichant ses dents blanches qui sortent comme par magie de derrière sa belle barbe et moustache puis il me pilonne avec force et violence. Tout mon corps se laisse envahir par son charisme, je le laisse prendre possession de moi avec un plaisir non feint.
- Simon, je suis ta pute et je t'aime, dis-je sans me sentir forcé, ça vient naturellement, j'avais envie de lui dire.
Il me regarde et reçoit l'information avec un immense plaisir.
- Alors je vais marquer mon territoire dans tes boyaux de tarlouze espèce d'enculé de bâtard !
Il joint l'acte à la parole, je sens sa queue palpiter et il me remplit de son sperme, ma tête part en arrière, il est en train de me faire jouir du cerveau ma queue est toujours en cage, mais ce matin, je m'en fous. Il s'affale sur moi, m'embrasse avec tendresse avant t'ajouter,
- T'es quand même une sacrée salope.
Je ris aux éclats, je le regarde tendrement pour ajouter à mon tour,
- Je ne suis pas une salope, je suis ta lope...
Et nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre, il est 7h du matin, il est clair que la matinée va passer très vite...
Yan
ftasm@yahoo.fr
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