Premier épisode | Épisode précédent
4| Le stripteaseur
La rue Sainte-Catherine est toujours aussi animée et je ne sais plus où regarder tant il y a de mecs sexy ! Arrivé à destination, je monte l’escalier qui mène vers la porte d’entrée, avec une pointe de nostalgie en pensant à Matteo.
Le videur, peau mate, au moins 1 mètre 90, torse nu, mini short serré orange pétard et une musculature de bodybuilder impressionnante, m’accueille plutôt froidement. Pour détendre l’atmosphère, je lui demande, avec un sourire en coin, si la fouille corporelle est de rigueur. Il éclate de rire, la glace est rompue. Il rétorque simplement que « le client est roi. » Je me dirige vers lui. Il prend son rôle très au sérieux en m’intimant l’ordre de m’appuyer contre le mur et d’écarter les jambes. Je m’exécute. Ses énormes mains me palpent fermement les épaules, le dos, les fesses, l’intérieur des cuisses avant de s’arrêter sur mon sexe qui n’a pas résisté à un tel traitement de faveur : il s’est mis au garde à vous et sans filtre en raison de l’absence de sous-vêtement…Il descend la fermeture-éclair, saisit mon objet éclatant de raideur et me branle avec conviction jusqu’à ce qu’il sente que la jouissance est proche. Et là, il s’arrête en ajoutant « bonne soirée ! »
Un peu frustré, mais malgré tout heureux de ce prologue, je vais directement m’installer au comptoir qui surplombe la scène où les stripteaseurs se donnent en spectacle par trois, le temps d’une chanson. Quand une autre démarre, un nouveau trio apparait et se déshabille, enfin, façon de parler, ces messieurs étant déjà en petite tenue, soit uniquement en caleçon et en marcel.
Pendant la durée de la mélodie, ils dansent en étant synchronisés, se touchent ostensiblement les parties et remuent le popotin en cadence. A la moitié de la performance, ils enlèvent le haut et dévoilent leur plaque de chocolat avant de faire mine à plusieurs reprises de retirer le bas en jouant avec leur slip « moule-burnes » qui laisse poindre tour à tour les poils pubiens et la raie des fesses. Au moment des dernières notes, ils sont face au public qui s’attend à découvrir leur intimité. Et c’est là que la lumière s’éteint ! C’est un brin agaçant, mais une fois que tu connais la fin, tu te concentres sur la plastique de ces messieurs et tu fantasmes sur celle qui te plait. Une excellente préparation puisque leur show terminé, ils viennent se promener en sous-vêtement dans le bar et discuter avec toi. Ils n’insistent pas si tu n’as pas envie.
En ce qui me concerne, je ne suis pas venu en simple spectateur.
J’aperçois non loin de moi celui qui m’avait spécialement chauffé. Je m’approche de lui. Il est beau comme un Dieu grec : chevelure blonde coiffée en brosse, yeux bleus, menton carré, lèvres fines qui contrastent avec son cou de taureau, épaules de déménageur, pectoraux et abdominaux sculptés à la hache (je ne croyais pas si bien dire), cul bombé et des cuisses et des mollets que je devine durs comme de la pierre. J’ai le début d’une érection. Et je crois qu’il s’en rend compte à la manière dont il scrute mon entrejambe. Je fais semblant de rien et j’entame la conversation par un « salut » auquel il répond par un « ça va ? » qui me procure immédiatement des sueurs chaudes. Je lui indique que tout baigne et que j’ai particulièrement apprécié sa prestation, ce dont il me remercie. Je poursuis en lui confessant que ma nature curieuse aimerait savoir, s’il est d’accord, comment on en arrive à se dénuder sur scène. Il me dit qu’il le fera volontiers si je lui paie un verre.
Je ne saurais refuser…
Il me raconte alors son histoire dans les grandes lignes : il a 22 ans, il est bûcheron et gagne mal sa vie. Il y a quelques semaines un de ses copains gay, qui connaissait sa situation financière précaire, l’a informé qu’une boîte cherchait des stripteaseurs. Il a pensé que son physique de rêve lui permettrait sans doute de se faire engager et ajouté que c’était honnêtement payé. Il lui avait d’abord ri au nez en lui rétorquant qu’il n’était pas question qu’il se déshabille devant des hommes. Il aurait pu, à la limite, l’envisager face à des femmes. Je l’interromps et lui demande si j’ai bien compris qu’il est hétéro. Il me le confirme en me précisant qu’il a une copine qui est au courant de son activité « annexe » et qu’elle n’y voit pas d’inconvénient. Son pote l’avait finalement convaincu de l’accompagner un soir dans ce bar afin qu’il se fasse sa propre idée. Il avait trouvé l’ambiance sympa et plutôt rassurant de ne pas devoir montrer ses bijoux de famille aux spectateurs. Il avait ensuite rencontré le patron qui avait employé les bons mots pour le décider à se soumettre à un essai qui s’était avéré concluant. On avait juste « oublié » de lui signaler que la scène ne représentait qu’une partie du boulot…
Mon regard étonné l’invite à m’expliquer que, derrière nous, il y a des cabines pour des prestations individuelles et qu’il faut qu’il en effectue un certain nombre pour que cela en vaille la peine comptablement parlant. J’enchaine en lui disant que je pourrais donc me l’offrir rien que pour moi. Il acquiesce et m’apprend toutefois qu’il y a des règles strictes, à savoir que le striptease, intégral cette fois-ci, dure le temps d’un seul morceau de musique, que je ne peux ni l’embrasser ni le caresser au-dessous de la ceinture et qu’il a l’interdiction de me toucher. Par contre, il me précise qu’il n’y aucun souci si je veux me masturber et juter, à condition de ne pas lui en foutre dessus.
Et il ajoute, en fixant avec insistance mon paquet, que cette marche à suivre ne semble pas me déplaire. Je rougis, mais il a totalement raison : à l’idée de me branler devant cet Appolon qui va se mettre à poil, je suis surexcité. Avant d’y aller, je ne peux m’empêcher de l’interroger sur ce qu’il ressent en tant qu’hétéro en sachant que tous ces mecs le considèrent comme un objet sexuel et rêvent probablement de le sucer, de se faire sucer et plus si entente. Il me répond d’un air mystérieux que ça dépend de l’engin et du cul du client…
Puis, il m’entraine dans une cabine tamisée, surchauffée et capitonnée d’un velours bordeaux. Il y a au milieu de la pièce un fauteuil en cuir noir sur lequel il me pousse doucement. Je m’assieds sur le bord, il reste debout face à moi. Encouragé par la chaleur ambiante, j’enlève mon t-shirt et dévoile mon torse qui n’est pas trop mal. D’ailleurs, il n’en pense pas moins puisqu’il émet un sifflement admiratif. Je n’ose pas baisser mon bermuda qui est mon ultime rempart avant la nudité complète.
Il m’annonce que la musique va démarrer et que c’est le moment d’ouvrir grand mes yeux. Inutile de me le dire !
Quand les premières notes retentissent, il commence à danser lascivement en me mettant ses organes génitaux sous le nez, serrés dans un Calvin Klein blanc. Il me rappelle, en me le susurrant à l’oreille et avec un sourire sadique, que je n’ai pas le droit d’y toucher. J’en profite pour effleurer ses tétons proéminents pendant qu’il continue de se dandiner en rythme au-dessus de ma barre en érection. Etant donné qu’il ne me l’a pas interdit, je tente le coup en l’attirant vers moi pour les lui mordiller, enlever mon short et sortir mon sexe de son carcan. Ma manœuvre ne lui a pas échappé et, à en croire la grosse bosse dans son boxer, apparemment ce que je lui fais et ce qu’il voit lui plaisent énormément. Je jurerais même que le tissu est mouillé à l’endroit où est positionné son gland. Je vérifierais volontiers en le foutant à poil, me prenant ainsi en pleine poire sa queue humide que j’avalerais aussitôt. Mais je considère les consignes à respecter très excitantes et je n’ai qu’à patienter encore quelques secondes puisqu’il est censé ne rien me cacher de son anatomie. En attendant, je procède à de rapides va-et-vient sur ma hampe.
Je ne suis pas loin d’exploser et de l’arroser compte tenu des jets puissants qui accompagnent ma jouissance.
Il doit le sentir, car c’est à cet instant qu’il choisit d’enfreindre les règles : il m’embrasse, caresse mon torse imberbe, libère ses couilles volumineuses et rasées ainsi que sa bite de belle taille, veineuse et circoncise dont s’échappent effectivement plusieurs gouttes que ma langue lèche. Sans crier gare, il me la fourre dans la bouche : il me défonce littéralement en accentuant le mouvement avec ma tête qu’il tient fermement dans ses impressionnantes paluches. Je salive à profusion, j’ai des hauts le cœur, je suis à bout de souffle, mais que c’est bon d’être à la merci de cette montagne de testostérone. La dureté extrême de ma verge me fait presque mal, elle aurait un besoin urgent de gicler. Dans l’expectative de cette délivrance, c’est lui qui tapisse ma gorge de son liquide salé que je déguste.
Alors que je recouvre gentiment mes esprits, il me dit que, comme je viens de la constater, il n’est pas nécessaire d’être homo pour aimer déverser son jus dans la gueule d’un mec… Du tac au tac, je lui demande ce qu’il en est de se faire enculer. En guise de réponse, il dirige sa main dans un pli du fauteuil d’où il sort un tube de gel qu’il me tend !
Une nouvelle mélodie débute.
Afin de m’assurer que j’ai correctement deviné ses intentions, je titille sa rosette toute lisse. Il ne bronche pas, ça me motive à poursuivre. J’ouvre par conséquent le tube et j’enduis mon majeur que j’introduis en douceur dans son trou en l’enfonçant graduellement. Il se cabre légèrement, soupire d’aise. La voie est libre ! J’ajoute l’index et je fais tournoyer lentement mes deux doigts.
Tout à coup, il se lève. Il me tourne le dos, qui est aussi bien dessiné que le reste de son corps, et me présente ses fesses délicieusement rondes. Ni une, ni deux, il s’empale sur mon pieu qui est aussitôt englouti dans son antre. Il commence à se déhancher au son de la musique en s’appuyant sur les accoudoirs. Le spectacle est grandiose ! Je remets du gel dans ma paume droite et saisit sa queue qui a déjà retrouvé sa raideur. Je la branle vigoureusement. Le tableau est parfait et mon excitation à son comble. Combien de temps vais-je tenir avant d’éjaculer ? Et ce d’autant plus que ses va-et-vient redoublent d’intensité.
Alors que je suis proche de l’explosion, il se retire !
Devant ma mine déconfite, il m’adresse un clin d’œil et s’agenouille face à moi sur le fauteuil, ce qui tend les muscles de ses cuisses et de ses mollets que je m’empresse de palper. Ma première impression était la bonne : ils sont bel et bien durs comme de la pierre ! Plus viril que ça, tu meurs ! Il ajuste sa position et fourre à nouveau ma bite dans son cul, en me chevauchant donc cette fois-ci dans l’autre sens, et reprend là où il en était. Ce changement a eu l’avantage de faire baisser la pression : je vais pouvoir me retenir un peu avant de me lâcher.
Et ça tombe à pic, parce que je n’en ai pas encore fini avec mon soi-disant hétéro amateur d’arbres.
A force de voir son engin gonflé à bloc se balancer au-dessus de ma gueule, j’ai une envie irrépressible de le sentir une nouvelle fois en moi, mais pas dans le même orifice ! Je le repousse délicatement en posant un doigt sur son sternum, luisant de transpiration, et il comprend tout de suite. Il se lève. Je me mets rapidement à quatre pattes sur le siège, mon postérieur en offrande. Il me donne des tapes d’abord légères, puis de plus en plus appuyées. Ça m’excite tellement de visualiser ses grosses mains me fessant que j’évite de me toucher pour ne pas jouir.
Soudain, je ressens la sensation de la fraicheur du gel dans ma raie suivie immédiatement par un assaut sauvage ! Je respire profondément et me détends pour laisser la place nécessaire à cette intrusion massive et tant désirée. Je suis soumis à un pilonnage qui doit ressembler à celui que subit un érable quand la hache de mon bûcheron le percute ! Je reprends mes mouvements masturbatoires que je cale sur ses coups de boutoir jusqu’à ce que nous jouissions simultanément, lui dans mes entrailles et moi sur le fauteuil. Hors d’haleine, je me relève, me retourne vers lui. Nous nous roulons une pelle endiablée. Puis, il lèche mon sperme dispersé sur le cuir pour, me dit-il, qu’il n’y ait pas de trace pour les prochains clients. Nous éclatons de rire.
J’entends une autre chanson. Je ne sais pas combien il y en a eu pendant nos ébats, ça va me coûter cher. Mais ça valait assurément la peine !
Avant de nous quitter, il me file sa carte (la deuxième de la soirée après celle du serveur Gianluca !) en me précisant, avec son accent inimitable et en usant de son charme fou, que son corps se loue également en dehors des murs du bar…
Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Bugs
bugscarotte64@gmail.com
Autres histoires de l'auteur :