Coups de chaud à Montréal

3| Le voisin de table

Malgré l’heure tardive à laquelle je suis allé me coucher, mon horloge biologique me réveille alors que les premiers rayons du soleil apparaissent. Je vais en profiter pour découvrir des endroits de la capitale du Québec que je ne connais pas encore, mon congrès ne commençant que le surlendemain.

Après un copieux petit déjeuner, un jus d’orange, un café, un œuf à la coque, des tartines à la confiture de sureau et une salade de fruits, je pars en direction de l’île Notre-Dame. Elle est connue des amateurs de Formule 1 pour y abriter le circuit Gilles Villeneuve où se déroule chaque année au mois de juin le Grand Prix du Canada. Ile artificielle, sur le fleuve Saint-Laurent, créée en 1967 à l’occasion du centième anniversaire du pays, elle forme avec l’île Sainte-Hélène un des plus grands parcs de Montréal. Je n’ai pas de buts précis, je laisse le hasard décider. C’est ainsi que je fais une halte au casino et à la Biosphère, un musée de l’environnement, qui sont hébergés dans les anciens pavillons, architecturalement fort intéressants, de la France, du Québec et des Etats-Unis de l’exposition universelle de 1967.

Les deux îles sont des lieux appréciés des joggeurs et…propice au voyeurisme. Assis sur un banc à l’ombre d’un érable, je ne me lasse pas de regarder passer devant moi ces sportifs dont les mollets, les cuisses et les fesses sont magnifiquement sculptés par ces sessions d’entrainement. Certains, forcément mes préférés, courent torse nu montrant fièrement leurs pectoraux et leur plaque de chocolat. Ils me font penser aux stripteaseurs de ce bar que j’avais fréquenté en compagnie de Matteo quatre ans auparavant et dans lequel j’ai l’intention de me rendre plus tard. Mais avant cela, retour à l’hôtel pour une sieste réparatrice et être ensuite d’attaque, on ne sait pas ce que la soirée peut réserver comme surprise…

A mon réveil, j’ai un creux à l’estomac. Après avoir changé dix fois d’avis concernant ma tenue, j’opte finalement pour un t-shirt rouge qui met en évidence mes séances de fitness et sur lequel il est écrit avec des lettres aux couleurs de l’arc-en-ciel « love is love ». So gay ! Quant au bas, un bermuda en lin beige fera l’affaire. Sans sous-vêtement. J’aime jouer avec le feu.

Je me dirige rue Sainte-Catherine à la recherche d’un restaurant. J’ai de la peine à choisir tant il y en a. Alors que je lis la carte de l’un d’entre eux, un serveur m’aborde en me proposant son aide. Je me tourne vers lui et reste muet à la vue de ses yeux couleur émeraude dans lesquels se reflète la mer des Caraïbes. Sa peau mate et ses cheveux noirs accentuent cette sensation. Un anneau doré orne chacun de ses lobes. Il est mince, doit mesurer environ 1 mètre 80 et avoir vingt-cinq ans. Il porte un débardeur qui met en valeur ses épaules musclées et un short qui moule à merveille le devant et le derrière… Sous le choc, je lui demande, stupidement et en bredouillant, si la nourriture est bonne. Il me répond, avec un sourire qui ajoute à ma confusion, que tel est le cas. J’ai un début d’érection. Je crois qu’il s’en rend compte. Voilà ce qui arrive quand on fait le malin !

Il s’assure que je suis seul. Je hoche la tête positivement. Il me dit qu’il devra par conséquent s’occuper particulièrement de moi. Je suis touché. Il m’installe et revient de suite avec le menu. Il me conseille le saumon qui est excellent. Je suis son avis. La terrasse se remplit. J’observe la clientèle et parmi elle un couple d’hommes : un d’eux me dévisagent avec insistance.

Comme il me l’avait annoncé, le garçon est aux petits soins malgré qu’il ait énormément de travail. Il passe régulièrement pour voir si tout va bien. Ce traitement de faveur est très agréable, mais je ne veux pas en abuser. Je demande l’addition. Il me l’apporte avec une carte de visite du restaurant. Il a écrit au verso son prénom, Gianluca, son numéro de téléphone et ses jours de congé. Décidément, j’attire les Italiens, peut-être parce que je suis blond. Je lui adresse un clin d’œil en guise de réponse et je me lève.

Avant de quitter l’établissement, je vais aux toilettes qui se trouvent en bas d’un escalier. On se croirait dans une darkroom tellement c’est sombre. Alors que je me soulage, un mec vient uriner à côté de moi. Il y a pourtant des pissoirs plus éloignés qui sont libres. Je le reconnais, c’est le voisin de table qui me reluquait ! Il m’a suivi. Puisqu’il l’a voulu, je ne me gêne pas pour me pencher sur sa queue : elle est hors normes. Je n’en ai jamais vu une aussi longue et grosse ! Je bande immédiatement. Je commence à m’astiquer. Il ne l’entend pas de cette oreille.

Il me prend par les épaules me signifiant que je dois m’agenouiller. J’obéis. Je suis parfaitement positionné pour sucer son gland d’où s’échappent encore quelques gouttes de pisse. Il profite que ma bouche soit entrouverte pour m’enfoncer son pieu à l’intérieur de ma gorge. J’ai un haut le cœur. Il n’en a rien à battre. Il saisit ma tête et la balance en avant et en arrière en accélérant. Ça m’excite à mort. Afin de ne pas jouir trop rapidement en me touchant, je mets les bras dans le dos. Il l’interprète comme un geste de soumission, ce qui n’est pas faux. Il enlève alors ses sandales et pose un de ses pieds nus et froids sur mes couilles. Il augmente crescendo la pression sur mes boules tout en branlant mon sexe par des mouvements de va et vient avec sa plante des pieds. J’adore être à sa merci. Je sens ma sève monter. Je ne tarde pas à exploser. Mon sperme liquide et abondant se répand en plusieurs jets sur ses orteils que je lècherais bien si ma langue n’était pas prisonnière. Il a deviné mes intentions. Il se retire de mon orifice buccal. Je les suce un à un en savourant mon foutre salé.

Il me relève et me plaque sans ménagement contre la paroi d’une cabine. Il crache dans sa main et enduit ma raie et son engin de salive. J’écarte les jambes et soulève le bassin afin d’ouvrir au maximum mon antre qui s’apprête à recevoir ce qui ressemble à une batte de baseball ! Je respire profondément pour relâcher mes sphincters. Il s’engouffre centimètre par centimètre. Je pose ma paume sur son ventre afin de le ralentir. Mon trou a besoin d’un peu de répit pour s’élargir face à cette intrusion massive. Mais ce n’est que reculer pour mieux (me faire) sauter : il me pénètre d’un seul coup de rein. Je hurle. Je ne sais pas si c’est de douleur ou de plaisir. Il me pilonne tant et plus en agrippant mes hanches. Il pousse un râle au moment où il se décharge dans mes entrailles, le corps tendu comme la corde d’un arc. Il n’en a pas fini avec moi : il empoigne fermement mon instrument, qui a retrouvé sa pleine vigueur, et me masturbe frénétiquement jusqu’à ce que j’éjacule une nouvelle fois. Transpirant, sa bite toujours dans mon cul, nous restons collés l’un à l’autre, le temps de reprendre notre souffle. Puis, il me « libère », se rhabille et disparaît aussi vite qu’il était apparu.

Je sors discrètement des toilettes par une porte dérobée qui donne sur la rue. Cette baise imprévue ne me détourne pas de mon objectif. Je poursuis mon chemin en direction du bar à stripteaseurs qui se situe à quelques centaines de mètres. Juste ce qu’il me faut pour recouvrer mes esprits.