Premier épisode | Épisode précédent
Ça fait quelques semaines que je vois Zach régulièrement.
C’est un dieu au lit, même s’il se montre un eu trop bestial pour moi parfois. Mais sa réputation primant sur le reste, rien de sérieux.
Ce soir-là, je prends ce bus éternellement vide pour rentrer chez moi.
Alors que le seul autre passager est descendu et que le bus repart, le chauffeur me fait signe.
Lui : "plus personne ne montera. Ça te dit de venir au dépôt avec moi ? Jte casse le cul et je te ramène chez toi en voiture après."
Je le regarde. La quarantaine, pas très beau. Ajouté à ma fatigue, ma libido est à zéro.
Moi : "désolé, mais vous n’êtes pas mon type."
Lui : "allons. On sait tous les deux que tu prends tout ce qui passe..."
Il pointe du doigt ce qui semble être une caméra de surveillance.
Lui : "... J’ai regardé plusieurs fois tes exploits... Ça serait dommage que je perde la vidéo et qu’elle tombe sur le net... "
Je ne réponds pas jusqu’à mon arrêt.
Le bus stoppe et le chauffeur ouvre la porte.
Lui : "alors ?"
Je me résigne, en espérant que ça se limitera à une fois.
Il referme la porte et ouvre son guichet.
Tout en redémarrant, il de boutonne son pantalon et sort sa queue encore molle.
Lui : "aller ! Au boulot salope !"
Je me penche sur lui et gobe son sexe.
Pour compléter le tableau, elle sent la sueur et la pisse.
Je le suce pendant 10 bonnes minutes puis le bus s’arrête.
Il m’attrape par les cheveux pour me relever et m’amène jusqu’au premier siège.
Il glisse son gland dans ma bouche et prends ma tête à 2 mains avant de commencer à me la baiser comme il baiserait un cul.
J’ai les larmes aux yeux et je dois lutter contre des haut-le-cœur.
Lui : "t’es une vraie chienne toi ! Je vais te saillir ! Allez vient là !"
Il me reprend par les cheveux et me sort du bus.
Il me jette contre un établi crade et baisse mon froc sans ménagement.
Il me plaque contre l’établi et glisse sa bite dans ma fente.
Même si elle n’est pas énorme, je crie sous la surprise. Ma fleur n’est absolument pas ouverte.
Lui : "j’adore faire couiner les pd !"
Il entame un va-et-vient soutenu.
Sa bite n’est pas longue, mais il balance tout son poids dans son élan.
Chaque coup de reins expulse l’air de mes poumons.
Il tape de plus en plus fort. Le bord de l’établi commence à m’entailler la chair.
Lui : " je vais te féconder !"
Moi : "N.. Han... Non ! Ah !"
Le mec donne un dernier coup de hanche et me remplit.
Il sort et remballe.
Il me met une grosse fessée, m’arrachant un cri, le frottement de l’établi contre ma peau est insoutenable.
Lui : "t’as 2 minutes pour ramener ton cul de salope dans la voiture, sinon tu rentres à pied."
Je me relève, remonte mon jean. Impossible de le fermer, ça fait trop mal.
La route se passe en silence, je regarde le paysage sans vraiment le voir, des larmes coulent le long de mes joues.
Arrivé à mon arrêt, j’ouvre la portière et n’entends même pas son "à plus salope !".
Je rentre dans mon immeuble, je prends machinalement mon courrier que je balance sur la table basse en rentrant, direction la douche.
Je passe un long moment sous l’eau chaude, lavant méticuleusement chaque centimètre carré de ma peau, insistant pour ma fleur.
C’est dans ces moments-là que j’aimerais avoir des bras solides pour me réconforter.
Après avoir utilisé toute l’eau chaude, je finis par sortir. Je m’emmitoufle dans mon peignoir et vais me poser dans le canapé.
Alors que j’allume la télé, je remarque une enveloppe rose dans le tas de courrier.
Je pense d’abord à une publicité, car il n’y a pas mon adresse dessus, mais il y a quelque chose d’étrange : elle est parfumée.
Je reste à sentir cette odeur. C’est un parfum pour homme, j’adore cette odeur.
J’ouvre.
Elle contient une lettre manuscrite. L’écriture est ronde et bien lisible.
***
Cher Cali,
C’est difficile à dire avec des mots, mais... Je t’aime.
Chaque fois que je te vois, j’ai envie de te prendre dans mes bras et de te câliner.
Malheureusement, je semble être invisible à tes yeux.
C’est pourquoi je te propose un dîner à l’aveugle vendredi prochain au Chemical Food.
La table est déjà réservée et je t’y attendrai.
Bisou.
Ton amant mystère.
***
En temps normal, j’aurais trouvé ça très romantique, mais après ce qu’il vient de se passer, je suis pas chaud.
Je regarde les critiques du restaurant sur le net est là je tombe sur le cul : il y a 2 mois d’attente pour avoir une table.
Le mec a pris un vrai risque.
Les jours qui suivent, je suis perturbé... Non pas à cause de ce pervers de chauffeur qui me fait des clins d’œil dans son rétro, mais à cause de la lettre.
J’ai tellement envie d’y croire, et tellement peur en même temps.
Je me décide à tenter le coup... avec un gaz au poivre dans la poche.
J’enfile une chemise un peu classe et me voilà au restaurant.
Je me présente à l’accueil.
"Votre rendez-vous est déjà là. Il a demandé à ce qu’on vous mette ceci."
C’est un bandeau. Je me couvre les yeux et attends.
"bonjour Cali, ravi que tu aies accepté de venir !"
C’est une voix grave, profonde et posée. Je l’ai déjà entendu, mais, bien sûr, pas moyen de me souvenir d’où.
Je sens une main saisir ma taille. Je sens beaucoup de douceur pour une carrure imposante.
"Aïe !"
Sa main a touché ma taille au niveau des éraflures.
Lui : "désolé. Ça va ?"
Moi : "oui oui, juste une blessure à cet endroit."
Sa main remonte un peu, et je sens son torse contre mon épaule comme s’il me protégeait.
Il me guide jusqu’à une table et me fait asseoir avant de prendre place à côté de moi.
Lui : "tu as déjà goûté la cuisine moléculaire ?"
Je lui réponds que non.
On commence à discuter, surtout de moi. Il est très intéressé et moi plutôt timide.
J’entends le tintement d’une assiette qu’on pose devant moi.
Alors que je me demande comment je vais manger, il me dit "ouvre la bouche"
Je joue le jeu.
Il dépose lentement une cuillère dans ma bouche.
Je referme mes lèvres tandis qu’il ressort la cuillère et me laisse envahir par les saveurs.
Le repas fini, il me lève et me guide un peu plus loin.
Il colle son corps au mien, et je comprends à la musique qu’il veut danser.
Lui : "ça va, je ne te fais pas mal ?"
Un peu en fait, mais je me sens bien dans ses bras alors je lui réponds que ça va.
Lui : "comment tu t’es fait ça ?"
Moi : "... Disons que tous les hommes ne sont pas tendres comme toi..."
Je sens ses mains se crisper dans mon dos.
Lui : "si tu as besoin d’aide..."
Moi : "si tu as le bras assez long pour virer le chauffeur de mon bus, ah ah !"
L’une de ses mains vient caresser tendrement mon visage.
Ses lèvres effleurent les miennes. Je vais pour les lui prendre, mais il m’arrête : "j’ai très envie de goûter à tes lèvres, mais ça ne serait pas gentleman de ma part au premier rendez-vous."
Je love ma tête dans son cou et profite de l’instant, le sourire aux lèvres.
La soirée se termine.
Lui : "attends un peu avant d’enlever ton bandeau et partir. Je te recontacte pour notre prochain rendez-vous OK ?"
Moi : "d’accord."
Il se rapproche et me fait un bisou dans le cou. Je l’enlace fort pour lui faire comprendre que j’ai aimé notre entrevue.
Cali
li.cali@yahoo.com
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