Chapitre -01
Le corps en sueur, haletant, je tente de retrouver mes esprits et de reprendre le contrôle de moi-même. Les draps sous mon corps sont humides, trempés par la sueur. L’oreiller plaqué sous mon visage est couvert de bave, et un mince filet s’écoule de ma bouche encore ouverte. Je tente de relever la tête pour regarder autour de moi. J’entends des échos de voix dans la cuisine, deux voix graves et profondes, deux corps à la stature imposante entrain de se désaltérer.
Ma tête retombe sur l’oreiller, je suis trop épuisé pour bouger. Je continue à respirer bruyamment, la tête me tourne encore un peu, mon cœur bat plus vite que jamais et tout mon corps pulse avec lui. Tranquillement, un épais lubrifiant s’écoule de mon cul et coule sur le matelas. Je m’en fous. Je reste le corps mou, les cuisses écartées et la chatte béante, allongé sur ce matelas inconnu, tandis que des pas se rapprochent.
– Ça va, tu te sens bien ?
Le mec me parle. J’ai oublié son nom. Je hoche la tête entre deux respirations et lui jette un regard épuisé derrière mes boucles brunes, trempées. Il m’adresse un sourire en coin, moqueur.
– Prend ton temps, y’a à boire dans la cuisine si t’as soif.
Ma tête se pose lourdement de l’autre côté et fixe le bâillon-boule posé à côté de l’oreiller. Il est couvert de bave. MA bave. Je me sens tellement bien.
…
And now I feel you move, every breath is full
La voix de Loreena McKennitt emplit mes oreilles. Je me laisse bercer quelques instants, quand une notification me tire soudain de mes pensées. Ce « pop » si caractéristique. Grindr, l’éternelle… j’ouvre les yeux et prends mon portable plus vite que je n’aimerais l’admettre. Je ne suis pas accro, non. Je n’aime pas être accro. Mes doigts courent à toute vitesse sur l’écran et ouvrent l’application. « salut ». Au moins l’orthographe est bonne avec celui-là, et un profil à peu près complet. 34 ans, massif, très grand. J’aime ça, je m’imagine déjà dans son lit ! « Salut ! Comment tu vas ? :) » « bien et toi »
La discussion se poursuit, les mêmes banalités qu’avec les autres… « tu cherches quoi ». Voilà la question que j’attendais. Jeune salope, cherche à vider une queue ce soir : mon profil claque ! Encore un qui ne l’a pas lu. Je me contente d’un clic. « Photo envoyée ». Juste de quoi l’aguicher, pas le grand jeu. Faut savoir se faire désirer un chouille, juste quelques minutes, le temps qu’il réalise à qui il a affaire.
Quelques minutes plus tard, je marche dans la nuit, les yeux rivés sur mon écran, toujours à envoyer des messages à cet inconnu. Un énième mensonge soigneusement camouflé et enrobé d’un joli sourire donné à mes parents pour justifier mon départ en ville. Je commence à avoir l’habitude, après plusieurs mois de pratique. Je peux me le permettre, et mon petit air sage de catho premier de la classe laisse tout passer. Je n’ai rien d’un bon élève, d’un catho non plus, plus vraiment… seulement le plus important : l’apparence et la conduite, qui ouvrent toutes les portes, toutes les autorisations parentales.
Une heure de plus tard, j’arrive rue de Bâle, à proximité de l’adresse que Romain m’a donnée. Je sens encore dans ma bouche le goût du petit « détour » effectué à l’improviste à mi-chemin. Deux mecs sucés dans une cave, vite fait. Rien de vraiment satisfaisant, juste assez pour me mettre dans le mental, et aiguiser ma faim. Deux jeunes, des bites de tailles modestes, rien d’exceptionnel. La vraie partie arrive…
– je suis presque là, désolé du retard !
- on t’attend
« on » t’attend… un ami policier sorti du boulot de ce que j’ai compris. Deux queues qui m’attendent. Mon premier flic. Je commence à bander et mon jean se tend. Heureusement personne n’est dans la rue à cette heure, mon jean slim laisse tout transparaître. Ville de merde. Mais je ne pense qu’à la baise qui m’attend !
Ces derniers mois, servir de vide-couilles à des mecs a été mon passe-temps favori, occupant la plupart de mes nuits et toutes mes pensées. Entre deux soirées à faire semblant de réviser je sors en catimini pour vider un mec contre la maison. En allant retrouver mes amis de la fac pour un verre dans un bar quelconque, je fais un détour pour me faire démonter quelques minutes. Mais souvent je sors sans autre envie que de vider un maximum de mecs ! Un mâle, voir plusieurs avec de la chance. Trouver des candidats n’est pas trop difficile avec un physique comme le mien : 1m65 au plus haut, une cinquantaine de kilos tout mouillé, très mince, des boucles brunes et des yeux bleus/gris aux origines italiennes. Et je fais plus jeune que mes vingt ans, un vrai petit twink à peine sorti de l’adolescence ! Combien de mecs ont juté devant mes photos en se demandant si j’étais réellement majeur ?
Je sonne, monte les escaliers, arrive essoufflé devant la porte du dernier étage. Mon cœur bat de plus en plus fort, les escaliers n’ont rien avoir avec ça. Des mois de pratique et je suis toujours le petit catho sage qui n’ose pas sonner chez un inconnu. Mort de trouille et le rouge au visage, je pousse la porte entrouverte.
…
Un vulgaire bruit de succion remplit l’appartement quand il retire enfin sa queue du fond de ma gorge. Je tousse et tente de reprendre mon souffle, me cramponne à ses cuisses. Romain derrière moi accélère ses coups de reins et sa bite me projette presque en avant. Mon cul s’ouvre encore un peu plus, je pousse des gémissements rauques, les voisins m’entendent surement et je m’en fous. Je veux juste qu’il aille plus loin, plus fort, qu’il termine de me démonter, alors je me cambre comme la dernière des chiennes et pousse un long gémissement aigu et aguicheur… le grand flic blond m’attrape le menton et j’ouvre ma bouche, par pur instinct. Sa grosse queue m’écarte la mâchoire et rentre, encore, plus loin. Il arrive à ma glotte et pousse violemment ! J’ai un énième haut-le-cœur et un spasme de plaisir fait bander ma queue à moitié molle. Il fait comme s’il n’avait pas remarqué et pousse plus loin, serrant sa prise sur ma tête. Mon corps lâche et je perds toute notion du temps.
Je sens leurs mains me serrer fermement et m’échanger plusieurs fois sans résistance. L’un deux me crache dessus, je ne fais même pas attention auquel, mais je frissonne de plaisir quand je sens la salive me couler sur le visage. Ils m’utilisent sans me ménager, et j’aime ça, j’en ai des papillons dans le ventre et la chatte qui palpite…
– viens, on va dans la chambre
Les deux queues qui me remplissaient se retirent, me laissant à quatre pattes, de la bave sur le menton et les cuisses écartées. Je suis frustré qu’ils arrêtent ! Je ne veux pas bouger, pas décider quoi que ce soit, juste continuer à être utilisé. Des mains me soulèvent et me traînent dans une chambre sombre où trône un grand lit double. Romain s’allonge sur le dos et me récupère des mains de son pote flic dont je ne sais même pas le nom. Un jouet que des potes se passent… Il me place bien cambré et m’empale sur sa queue. Quelques secondes seulement et j’avais oublié à quel point elle était large. Je pousse un cri de surprise quand mon cul s’écarte à nouveau et que Romain me laisse tomber d’une traite. Je sens des mains qui poussent sur mon dos et n’ayant pas la force de résister, je m’allonge sur le torse de Romain, sa queue toujours dans mon cul. Je sens quelque chose pousser fort. Je pousse un cri de douleur aussitôt étranglé par une main puissante.
Ma première double pénétration, ce qu’ils ignorent… je me sens décoller.
Je continue de crier, tout le monde s’en fout. Tant mieux. Les deux queues s’enfoncent brutalement et me déforment la chatte, obligée de s’ouvrir comme jamais. Je me sens tellement écarté, tellement chienne, deux grosses bites entrain de me remplir comme le meilleur des acteurs pornos ! Le rythme s’accélère, malgré mes larmes. Je ne suis plus qu’un vide-couilles qu’ils utilisent pour se vider. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens épanoui et à ma place entrain de me faire abuser et violenter par ces deux grosses queues.
Après un temps infini, ils se retirent et me roulent sur le côté, je m’effondre tel un pantin désarticulé sur un oreiller, la chatte béante. J’ai mal à la gorge à force d’encaisser les gorges profondes et de crier. Soudain je sens une boule en plastique s’enfoncer dans ma bouche et m’obliger à écarter les mâchoires, une nouvelle queue s’enfonce dans ma chatte et butte au fond. Je colle mon visage contre l’oreiller et m’abandonne totalement. Je ne suis plus qu’un trou à utiliser. Baisez-moi, j’en ai besoin…
…
Romain détache presque tendrement le bâillon-boule de ma bouche. Un flot de bave sort de ma bouche et termine de tremper l’oreiller sous moi, je m’effondre. Je sens ma chatte pulser dans le vide et réclamer encore plus de queues ! Je suis vidé d’énergie, vide de queues, mais heureux d’avoir été une salope si satisfaisante. Les demandes pour me revoir arriveront dans quelques jours, d’autres mecs voudront m’utiliser. Toujours plus de mâles à vider.
Ma tête se pose lourdement de l’autre côté et fixe le bâillon-boule posé à côté de l’oreiller. Il est couvert de bave. MA bave. Je me sens tellement bien.
Young/Sub
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