Tous les ans, au printemps, le cirque itinérant passe dans la petite ville de Singletown. Comme à chaque fois, les habitants préparent les lieux : ils accrochent des banderoles et accueillent les caravanes en fanfare. Des pluies de pétales accueillent les artistes qui défilent dans la seule rue, sous un soleil radieux. Les enfants se pressent entre les jambes de leurs parents pour apercevoir les cages remplies d'animaux tous plus exotiques les uns que les autres - il n'y en a pas beaucoup, mais ils valent le détour. La musique, la lumière, les visages, il n'y a rien de plus lumineux.
A la nuit tombée, les habitants allument un feu de joie pendant que les employés du cirque installent les roulottes dans les champs, en périphérie de Singletown. Les festivités durent généralement jusqu'au matin ; on boit, on chante, on danse, on rit. Les enfants courent dans tous les sens à la recherche des clowns ou des magiciens, pendant que les adultes vont trouver un peu de clairvoyance chez la médium.
Le chapiteau n'est dressé que le lendemain, et le cirque est alors installé pour quelques jours. Il s'y succède toutes sortes de numéros et de curiosités. Des femmes à barbes, des dresseurs de fauves, des équilibristes, des farceurs, des illusionnistes, des danseuses, menés par la baguette d'un Monsieur Loyal irréprochable.
Assis dans le public, Mike attend son numéro favori. L'Hercule entre enfin sur la piste. Vêtu d'un simple short, il exhibe fièrement ses muscles saillants ; ses pectoraux sont énormes, on dirait qu'ils ont été gonflés - sans parler de ses abdominaux, ces énormes bosses dessinées sur son ventre. Son tronc luisant est recouvert d'un tapis de poils sombres qui descend jusqu'à son short serré ; ils disparaissent sous le tissu avant de venir s'étaler sur ses cuisses massives et ses mollets tendus. Il saisit les poids qui ont été laissés à son attention dans un coin du chapiteau ; il les soulève les uns après les autres, du plus léger au plus lourd.
Les yeux de Mike s'écarquillent et il avance légèrement sur son siège. Il adore ce moment, quand les biceps se contractent, lèvent la charge et la dressent au-dessus de la tête. Le mouvement des muscles est fascinant, sans parler de cet homme. Il tend ses bras, révélant ainsi ses aisselles velues. L'espace d'un instant, Mike à l'impression que l'odeur de sueur s'est répandue dans l'air - une odeur masculine, virile et musquée. Son esprit touche ce corps pendant que ses yeux le détail ; le parfum, il ne l'imagine plus que sous les bras de l'Hercule, mais aussi dans son entrejambe ; il sait que ces poils descendent sous le short pour former un pubis, et plus bas un amoncellement duveteux, une sorte de forêt vierge qui entoure un organe sans doute aussi imposant que le reste.
Assis sur son siège, dans le noir, Mike pose les mains sur la bosse qui tend son pantalon. Sous la toile, il la sent qui pulse avec envie. Chaque battement de son coeur envoie une nouvelle décharge dans son sexe. Il ne quitte pas son héros des yeux, sauf pour s'assurer que le reste de l'assistance ne risque pas de le voir. Puis, lentement, il soulève son maillot pour venir caresser son propre ventre : il s'imagine avec des abdos semblables à ceux de cet homme. Les siens ne sont pas si mal, mais ils n'ont pas atteint un tel stade de développement. Il part de son nombril, suit le creux entre les muscles, et passe enfin sa main sur l'une des petites bosses. Sa paume moite fait frissonner sa peau. Le plus discrètement possible, il remonte jusqu'à ses pectoraux et vient pincer la pointe de l'auréole cuivrée. A toucher ainsi son téton, il ne peut pas s'empêcher de laisser échapper un couinement.
Des gens devant lui se retournent en lui sifflant un " chut " accusateur. Le jeune homme s'excuse, ils se retournent pour regarder la suite du spectacle. Ils semblent ne rien avoir remarqué.
Electrisé par toutes ces sensations - et le risque de se faire prendre - Mike décide d'y aller plus franchement. Il déboutonne son pantalon, baisse sa braguette et enfouit sa main dans son caleçon. Ce n'était pas qu'une impression, son engin est vraiment trop à l'étroit. Il tend le tissu et plaque la hampe contre la toison pubienne. Ça le gratte ; plus la tige se gorge de sang, plus elle fait pression contre son bassin. Le gland épais et sombre est collé contre la cuisse de Mike. Ce dernier l'effleure à peine, et pourtant son échine se hérisse - tous les poils de son corps se dressent. Ses couilles sont littéralement compressées par le sous-vêtement, il en a presque mal. Sans réfléchir, toujours hypnotisé par l'Hercule qui se pavane sur la piste, Mike se tortille et déloge sa matraque. Elle bondit hors de son pantalon. Il l'empoigne après avoir déposé de la salive dans sa paume, et entame un mouvement de va-et-vient.
Tout en délogeant ses bourses, Mike fait courir ses doigts de haut en bas. Il serre la base bien raide de son engin, puis fait glisser sa paume sur toute la longueur de la chair, jusqu'à atteindre la pointe turgescente. Dans le noir, il n'arrive pas à la voir. Il ne peut que la sentir. Ses yeux sont rivés sur cet homme au centre du chapiteau. Il est le point de convergence de tous ses fantasmes ; il s'imagine avec lui, il pense à toutes ces choses qu'ils feraient ensemble ; il imagine ce que ce short si serré dissimule, il voit les grosses mains qui tiennent fermement la barre des haltères et, presque par réflexe, Mike serre un peu plus fort sa propre barre. Il se mord la lèvre pour étouffer ses gémissements. Sa main libre continue de triturer ses tétons, désormais plus durs que de l'acier. Ses muscles se contractent au rythme de son plaisir.
Mike a de plus en plus de mal à rester concentré sur l'Hercule. Sa vue se trouble, il est à deux doigts de desserrer les dents pour laisser sortir un hurlement jouissif. Son bassin se soulève, ses fesses quittent leur siège et se contractent dans le vide. Il passe de son gland à ses boules, avant de retourner titiller la pointe gorgée de sang. La voix de Monsieur Loyal retentit alors dans le chapiteau pour annoncer la fin du numéro. L'haltérophile salue les applaudissements de la foule ; il se penche, ce qui a pour effet de tendre les muscles de son dos et de tirer sur son petit short. Si seulement il pouvait craquer, histoire que je vois un peu sa raie, se dit Mike. Son esprit déverse des flots de fantasmes, son corps se crispe, il est au bord de l'évanouissement - il n'a pas l'habitude de le faire aussi silencieusement, et dans un espace si étroit. Il a l'impression que son sexe enfle démesurément dans sa main. Il s'empresse de placer sa paume sur son extrémité. Ses testicules remontent soudain, comme si on venait de charger un fusil. Il se mord jusqu'au sang. Son pénis expulse des longues giclées collantes qui lui inondent la main.
Mike ne peut pas voir le liquide blanchâtre, légèrement translucide, mais il sent la chaleur liquide qui s'écoule le long de son poignet. De grosses gouttes vont s'écraser sur le sol. Le jeune homme essuie sa main sur le revers de son maillot. Mauvaise idée. Bien vite, il sent le tissu qui vient adhérer à sa peau ; le sperme colle à ses abdos et trempe son torse imberbe. Il sait que le tissu deviendra rigide lorsque les taches sécheront. Peu importe, il fait pareille avec ses chaussettes, et sa mère n'a jamais rien dit. Il ne reste plus qu'à espérer que cela ne se verra pas trop à la sortie.
Ce n'est qu'une fois remit de ses émotions, lorsque la tension qui lui bat les tempes est retombée, que Mike prend la peine de regarder autour de lui. Il est seul sur sa rangée, tout en haut du chapiteau. Les gens devant lui ne semblent pas avoir remarqué quoi que ce soit : la musique et les applaudissements ont masqué son orgasme. Il se cale alors au fond de son fauteuil pour profiter du reste du spectacle ; rien d'autre ne lui fera l'effet de l'Hercule, il le sait, et dans un sens ce n'est pas plus mal. Son maillot moule les formes de son torse et colle à ses abdominaux, ses tétons pointes toujours sous le tissu, et il continue de les toucher distraitement pendant que des équilibristes défient les lois de la pesanteur. Le jeune homme laisse sa queue pendre par-dessus son pantalon ; à-demi molle, elle suinte encore un peu. Ses bourses se sont fripées et sont retournées au chaud dans ses sous-vêtements.
Lorsque Monsieur Loyal clôt enfin le spectacle, Mike remballe sans bruit son outillage et quitte le chapiteau, la tête pleine d'idées toutes plus invraisemblables les unes que les autres.
Il n'a que dix-huit ans, et pourtant ses hormones ne font pas que le travailler sexuellement. Bien sûr, ses organes se sont développé et il a été plus que ravi de découvrir quels usages il pouvait en faire, mais ce n'est pas la seule partie de son corps qui a connu des transformations. Depuis quelques années déjà, il fait face à une poussée de croissance qui horrifie sa mère ; il remplit ses maillots et ses pantalons à une vitesse hallucinante. Il a grandi et est passé de l'enfant au jeune homme en un temps record. Ses bras se sont développé - il les y a aidés de son mieux en travaillant aux champs avec son père - ses cuisses ne sont pas en reste, sans parler de ses abdominaux et ses pectoraux. Avec son visage aux traits marqués, ses yeux bleus et sa tignasse blonde, il se trouve lui-même assez attirant. Il pousse le vice jusqu'à avouer s'être branlé devant un miroir en se contemplant ; il adore caresser son torse imberbe, ses tétons sombres sur sa peau dorée par le soleil. Et, par-dessus tout, il est en admiration devant son sexe, droit, fin, avec un gland bien rouge et épais, sans parler de ses bourses rebondies.
Toutefois, son narcissisme a trouvé un adversaire de taille. Cet homme sur la piste, il l'a fait fantasmer au-delà de tout ce qu'il a connu jusqu'à présent. Bien sûr, Mike a déjà éclaboussé des dizaines de pages de magazines en contemplant des muscles, des petits minets avec des culs à se damner, des mâles séduisants au possible, mais jamais rien comme ça. En sortant du chapiteau, il n'a qu'une idée : le revoir.
Le jeune homme décide d'errer dans les allées de tentes et de roulottes, dans l'espoir de tomber sur l'homme à la source de ses fantasmes. Il croise la route de contorsionnistes russes, toutes rentrées dans une boîte - il se dit qu'il aimerait savoir faire ça, ne serait-ce que pour pouvoir se prendre lui-même en bouche. Plus loin, des fauves rugissent dans leurs cages, encore excités par le show qu'ils viennent de donner. Le fouet claque pour les remettre à leur place, ce qui hérisse l'échine de Mike. Dans un coin, au bout du campement, la voyante se démaquille devant sa roulotte. Mike passe devant elle d'un air naturelle, comme s'il savait ce qu'il faisait. Et enfin, après ce qui lui semble une éternité, il trouve ce qu'il cherche.
Une roulotte rouge, assez large. Sur l'herbe, devant la porte, s'étalent des poids et des barres de fer ; ils jonchent le sol, comme des obus sur un champ de bataille. Au-dessus du panneau en bois laqué, on peut lire sur un écriteau : " Peter l'Olympien, Hercule du Cirque Merida ". Le coeur de Mike fait un bond dans sa poitrine. Il ne sait pas vraiment ce qu'il fait là, il est venu sur un coup de tête. Il s'apprête à faire demi-tour lorsque son pied heurte un disque de métal caché par une motte de terre. Le jeune homme pousse un juron. La porte s'ouvre dans son dos, et une voix lance :
- Contrairement à ce qu'on dit, elles ne sont pas en mousse.
Mike se retourne. Depuis le seuil de sa roulotte, Peter l'Olympien l'observe, à moitié nu. Il semble amusé. Il descend les marches, ramasse l'haltère dans laquelle Mike vient de taper et la remet sur son support comme s'il ne s'agissait que d'un fétu de paille.
- Beaucoup de gens pensent que je soulève des trucs factices, que c'est de l'esbroufe. Ils s'imaginent que c'est de la gonflette, ajoute Peter en tapant ses pectoraux luisants.
Mike l'observe, bouche bée. L'Hercule mesure au moins deux têtes de plus que lui. Ses épaules larges sont nues, il ne porte qu'un pantalon de toile ample qu'il a dû enfiler à la va-vite après son numéro. La toison noire qui tapisse ses muscles est parsemée de gouttelettes - il tient encore un gant de toilette dans l'une de ses mains. Sa mâchoire carrée est rongée par une barbe de trois jours, ses biceps sont encore contractés par l'effort qu'il a fourni sur la piste. Il dégage une odeur musquée mais peu agressive.
Peter est vite gêné devant ce jeune homme qui ne le lâche pas des yeux. Il passe une main dans ses cheveux sombres, coupés courts. Il laisse échapper un rire nerveux.
- Ouais, je sais que ça peut être impressionnant des fois d'être aussi baraqué... T'inquiète, je ne suis pas méchant pour autant. Ça te dérangerait de m'aider un peu à ranger ce bazar.
Mike sort de son état catatonique. Presque mécaniquement, il se penche pour soulever les poids et les remettre à leur place. A côté de lui, Peter fait de même. Pour être honnête, l'Hercule ne s'attendait pas à ce que son camarade arrive à soulever certaines haltères, mais il le fait pourtant sans broncher. Du coin de l'oeil, l'artiste observe ce garçon : la manière dont il plie les cuisses, ses bras qui se contractent, son dos qui s'étire, la sueur qui commence à perler sur son front et vient coller à ses mèches blondes. Deux auréoles s'étirent sous ses bras, et bien vite Mike est obligé de se débarrasser de son maillot. Du coin de l'oeil, Peter s'aperçoit que le tissu est drôlement raide - ce n'est sûrement pas dû qu'à la sueur. Il louche sur les abdos du jeune homme et sourit ; un mec reconnaît ce genre de traces... Heureusement qu'il est imberbe, se dit l'Hercule, sinon ça aurait crevé les yeux, et c'est la merde à enlever, le sperme séché. Il passe la main sur ses propres abdos et remonte jusqu'à ses pecs. Entre ses jambes, il sent son organe qui pend dans le vide et s'étire de plus en plus.
Mike, quant à lui, n'est plus vraiment présent. Il range sans réfléchir. Il ne cherche même pas à impressionner Peter ; il fait tout son possible pour ne pas le regarder. Mais pourquoi je suis venu jusque là, peste-t-il intérieurement, pourquoi est-ce que c'est toujours ma queue qui me dirige, c'est pourtant pas une aiguille de boussole. C'est vrai, elle ne lui indique pas le nord - plutôt les beaux mecs. Et le spécimen derrière lui est de premier choix. Son esprit est lancé plus vite qu'un train à grande vitesse : alors qu'il se baisse pour ramasser une barre de fer, il s'imagine le regard brûlant de l'Hercule rivé sur ses fesses bombées. Il n'est pas si loin de la réalité, mais il l'ignore encore.
Une fois le matériel de musculation remis à sa place, Mike n'a plus le choix et doit faire face à sa nouvelle idole. Il se concentre, pense à sa vieille mémé qui a de la barbe, au cadavre de son chien dans le jardin, enfin à tout ce qui peut l'empêcher de dresser le mât de misaine devant Peter. Ce dernier, voyant le jeune homme en sueur, lui propose de venir se rafraîchir dans sa roulotte. Mike est à deux doigts de la tachycardie. Le bon sens voudrait qu'il secoue la tête et fasse demi-tour à toutes jambes, mais celles-ci, aiguillées par le désir, le poussent à gravir les quelques marches pour entrer dans l'humble demeure de Peter. Il referme la porte derrière lui pendant que son invité découvre les lieux.
Il n'y a pas grand-chose. Un lit, une petite cuisinière, un lavabo, une penderie et, au milieu de ce décor monacal, un banc de musculation sous lequel trône une longue barre en métal accrochée à des poids.
- C'est mon bébé, explique Peter. Je termine toujours mes séances là-dessus. Ces sont les disques les plus lourds que je possède. Tu peux les essayer si tu veux, tu m'as l'air assez fort pour tenter ta chance.
Tout en disant cela, il baisse les yeux sur les abdos de Mike. Le jeune homme sent le rouge lui monter aux joues : il est bien conscient qu'on ne peut pas passer à côté des plaques sèches et blanches qui macule son ventre, sans parler du fait que Peter, en bon samaritain, vient de ramasser le maillot qu'il a oublié sur l'herbe. Il manipule à présent le tissu raide avec un petit sourire. Ses yeux clairs mettent Mike au défi de s'allonger sur ce banc.
Le jeune homme, joueur, s'étend sur le ventre et saisit la tige métallique. Le cuir du banc colle contre son torse nu. Il commence à tirer pour lever les poids, ses bras se contractent ; il sollicite ses biceps, ses abdominaux, ses avants bras, sans succès. Tous ses muscles ressortent l'espace d'une seconde, la veine dans son cou palpite, il penche sa tête en arrière en grognant, mais rien n'y fait, la barre ne bouge pas d'un iota. Au bout du banc, juste devant son visage, Peter est solidement planté sur ses deux jambes. Plus son camarade se débat, plus il sourit. Il faut dire que c'est amusant bien sûr - il se doutait bien qu'il n'aurait pas la force nécessaire, mais il voulait voir ce corps en action. Autant dire qu'il n'est pas déçu. Une autre barre prend du volume dans son pantalon, et la toile à beau être large et relâchée, il va bien venir un moment où ça va crever les yeux.
Peter pose une main sur les omoplates crispées de Mike. Il les masse un moment, " pour te débarrasser des éventuelles douleurs ", lui dit-il. Les yeux du jeune homme sont pile à la bonne hauteur, et il ne peut pas s'empêcher de s'imaginer ce que ce pantalon cache. Il soupire. Peter a des doigts de fées, ses épaules se détendent à vue d'oeil. Il lève la tête pour lui sourire ; depuis son poste d'observation, il a une vue panoramique du torse de l'Hercule - et en trois dimensions, s'il-vous-plaît. Au-delà du bassin, la ceinture abdominale est gondolée par des collines symétriques ; la vallée qui les traverse se divise en sillons perpendiculaires. A un moment, la route principale est interrompue par un petit nombril, avant de se prolonger jusqu'aux deux énormes monts. Ils dominent ce corps, gonflés et fiers comme Artaban. Leurs sommets culminent au-dessus de ce corps, et se terminent par de belles auréoles foncées, contractées et pointues. N'oublions pas que ce vaste décor est entièrement recouvert par une forêt dense. Des enchevêtrements de poils sombres viennent encercler les tétons, les dissimulant presque - au grand damne de Mike, qui bave dessus comme un chien en rut.
Le jeune homme est là, allongé sur le banc. Il ne cherche même plus à soulever l'haltère. Il se contente de regarder Peter avec envie. Ce dernier plonge son regard clair dans les yeux bleus. Il sait que Mike ne se redresse pas pour écraser son érection et la dissimuler honteusement ; il sait qu'il en a pourtant envie, mais qu'il n'ose pas - il est à peine majeur, il n'a sûrement jamais eu de rapport avec un homme qui ne soit pas une photo dans un magazine porno. Peter sait aussi qu'il n'a plus qu'une chose à faire - et il s'empresse de la faire. D'une main, il dénoue le cordon de son pantalon, qui glisse de lui-même sur ses chevilles. D'un geste expert, il l'envoie valser sous son lit.
Mike peut enfin contempler ce qu'il n'a fait qu'imaginer jusque là. Le bassin se prolonge, les poils se font plus denses, ils s'emmêlent, s'entortillent, s'enchevêtrent sans queue ni tête. Cette forêt vierge, plus dense que l'Amazonie, surplombe un long tuyau de chair. Assez sombre, il pulse et gonfle à mesure que le sang afflux dans sa veine principale. Derrière lui, le sac épais qui contient les noix imposantes de Peter ne fait pas exception à la règle - la nature l'a encerclé, puis l'a recouvert, et il est à présent protégé par une toison fournie. Le prépuce n'a pas encore dévoilé toute la virilité de l'Hercule, mais il recule à mesure que le sexe gagne en vigueur. Si la lance n'est pas encore dressée, elle s'agite tout de même sous le nez de notre haltérophile amateur.
Son camarade ne le fait pas languir plus longtemps. Il s'agenouille devant lui. Les mains de Mike lâchent la barre en métal et viennent palper ce nouvel équipement. Il soupèse les bourses avec l'une d'elles pendant que l'autre saisit la tige molle, la redresse et la porte à sa bouche grande ouverte. La moiteur des paumes de Mike excite davantage Peter, et lorsque le premier le prend enfin en bouche, le second laisse échapper un soupir qui agite ses pectoraux. Le jeune homme ne sait pas exactement comment faire. Dans les pornos, cette partie n'est jamais montrée - on ne peut pas faire un gros plan dans la bouche de l'acteur. Alors Mike fait de son mieux. Il joue avec le prépuce de Peter ; sa langue vient le titiller avant de l'écarter plus franchement pour atteindre le méat. Bien vite, la verge gagne en taille et en épaisseur. Elle emplit la bouche de Mike, à tel point que le jeune homme doit la recracher en toussotant. Cette fois, elle ne pend plus mollement ; elle se dresse à l'horizontale. Son propriétaire la tient à la base, il tire sur la peau et son gland se décalotte sans problème ; le prépuce se loge derrière la couronne boursouflée, d'un rouge sombre. La pointe de l'engin est aussi imposante que le reste.
Mike est estomaqué. Il ne s'attendait pas à ce que sa première fois se fasse avec un type monté comme un étalon. Depuis le début de son adolescence, il s'est mis dans le crâne que les instruments des acteurs ne sont que du chiqué, à la limite du contre-nature. Et voilà qu'il se trouve avec un homme qui pourrait en être un.
Peter sourit, fier de son effet. Il passe sa grosse main sur la mâchoire imberbe du jeune homme, et glisse même un ou deux doigts dans sa bouche.
- Ouais, je sais que ça peut être impressionnant, répète-t-il avec une certaine ironie. Mais t'inquiète, je ne suis pas méchant. Ça te dérangerait de m'aider un peu en t'occupant de ma pine.
Comme pour les haltères, Mike obtempère sans broncher, et comme pour les haltères, il fait de son mieux. Peter pose la pointe fuselée de son gland contre les lèvres de son camarade et, en douceur, il avance son bassin. La grosse tête sensible pénètre dans l'antre chaud. La langue de Mike vient la caresser ; il enroule son muscle autour de la matraque de Peter, qui grogne au-dessus de lui. Le jeune homme tient toujours les boules de l'Hercule dans une main, et de l'autre il remonte le fleuve pileux jusqu'aux tétons, qu'il pince délicatement. Les pectoraux de Peter sont pris de spasmes. Il pousse un peu plus sa tige dans la bouche de Mike ; ce dernier, par peur de devoir en prendre plus, amorce un va-et-vient salvateur. La queue ressort, et la seconde suivante il la ravale. Il suce Peter en y mettant le plus de salive possible afin de lubrifier l'engin ; les bruits de bouche sont ponctués par les gémissements de l'intéressé. A plusieurs reprises, Mike plonge son nez dans la tignasse pubienne et respire à pleins poumons l'odeur virile qu'elle dégage.
Presque par instinct, le jeune homme lâche les bourses de Peter et continue l'exploration. Sa main s'aventure là où personne n'est sans doute jamais allé. Elle s'insinue dans la crevasse velue, entre les deux fesses musclées comme des rocs. En sentant cette intrusion, Peter se contracte et emprisonne l'exploratrice imprudente. Mais quelques coups de langue de son partenaire le détendent suffisamment. Les doigts de Mike sont environnés de poils, de longs filins velus et couverts de sueur. Peter agite de plus en plus son bassin ; son sexe cherche à atteindre les profondeurs de la gorge de Mike. Les couilles de l'Hercule ne sont plus si loin de son menton. Alors qu'il est sur le point de suffoquer, le jeune homme met le doigt sur ce qu'il cherche - littéralement. Il effleure le petit rogaton de peau fripé. Le corps de Peter frémit à ce contact. Mike décide donc de poursuivre son exploration ; il détend un peu ce portail élastique en le massant doucement. Les soupirs rauques de son propriétaire ne laissent aucun doute : il aime ça. Alors, sans crier gare, le suceur fait pression avec son index et l'enfonce dans le rectum de Peter. Il ne s'arrête pas à l'entrée, fait un doigt au videur - aussi nommé le sphincter - et s'empresse de fouiller les parois chaudes et serrées. Il trouve enfin le bouton stop, celui qui va calmer les ardeurs de son partenaire. Mais à quel prix.
L'Hercule pousse un cri si puissant que Mike se dit que tout le cirque a dû l'entendre. Ce doigt dans le cul, c'est l'expérience ultime, celle qu'il n'a jamais tentée. Au moment où son camarade trouve sa prostate, il ne contrôle plus rien. Son sexe enfle soudainement, c'en est presque douloureux, il se gorge de tout le sang de son corps. La mâchoire de Mike se disloque presque, il est au bord de la suffocation. Soudain, plusieurs rasades lui inondent la bouche. La queue de Peter s'est changée en fusil à pompe ; il balance, cartouche après cartouche, d'énormes paquets gluants et visqueux. Des grumeaux blanchâtres se forment aux commissures des lèvres de Mike et coulent sur le banc de musculation. Le sperme gras et chaud lui remplit la bouche. Le voyant à bout de souffle, l'Hercule se retire pour que son partenaire puisse recracher une marée de jus poisseux. Une grosse flaque semi-liquide se forme sur le sol de la roulotte.
Mike crachote pendant que Peter finit de se frotter le manche. Le jeune homme passe les mains sur sa bouche endolorie. Il regarde la semence qui s'étale par terre et tente de s'excuser auprès de son partenaire - dans les films, ils arrivent à tout avaler. Lui n'a pas pu. Il y en avait trop, et même si le goût n'est pas si désagréable, la texture collante lui a provoqué des haut-le-coeur. Peter en prend un peu dans sa main, le porte à ses lèvres, grimace légèrement et ébouriffe les cheveux de Mike en riant.
- C'est pas grave, je comprends. Les filles non plus, elles n'avalent pas en général. En fait, elles ne me sucent pas souvent... Pas comme ça en tout cas. Mais assez parlé de moi, c'est ton tour.
Les gros bras de Peter attrapent les hanches de Mike et le retournent d'un seul coup. Sa peau couverte de sueur se décolle du cuir comme du papier peint trop vieux. Ses pectoraux et ses abdos sont rouges. Peter passe ses mains sur le sperme séché en disant :
- J'espère que c'est mon numéro qui t'a plu à ce point.
Mike hoche la tête et son partenaire lui offre un large sourire. Ses yeux clairs pétillent lorsqu'il ajoute :
- Attends un peu de voir le numéro que je te réserve maintenant, il va te faire encore plus d'effet.
Peter attrape fermement l'entrejambe de Mike. Le tissu de son pantalon est distendu par une violente érection. L'Hercule défait le bouton, déchire presque la braguette, et retire le pantalon et le caleçon par la même occasion. La bite de Mike, comprimée tout ce temps, peut enfin respirer à l'air libre. Elle pulse fièrement. Elle est certes moins imposante que sa comparse, mais elle se défend tout de même. Pour son âge, le jeune homme n'est pas à plaindre ; sa tige se dresse et le gland turgescent semble à fleur de peau. Peter n'attend pas pour le constater. Il crache dans sa main, empoigne la verge de Mike et amorce un mouvement de va-et-vient.
- C'est ce que tu faisais pendant que j'étais sur la piste, hein ? Ça te plaisait de me voir en train de soulever des poids.
- Oh ouiiii !
Le cri est sorti sans qu'il ne puisse le retenir. Mike plaque une main devant sa bouche, mais Peter la lui retire. Il se penche et avale entièrement le sexe de son partenaire. Le bassin de Mike se soulève, il s'arqueboute sur le banc de musculation en contractant les fesses. Il pousse des gémissements, sans retenue. La bouche de Peter glisse sur sa tige à une vitesse folle. Il sait que c'est sa première fois, alors pourquoi faire en sorte que ça se termine aussi vite ? L'Hercule passe ses mains sur le torse de Mike ; il lui serre les pectoraux et tire sur ses petits tétons tout durs. De nouveau des cris.
Derrière les rideaux de la roulotte, Mike voit des ombres qui défilent. Certaines s'arrêtent un instant avant de passer leur chemin. Le jeune homme comprend alors que ses gémissement ne vont déranger personne - les autres artistes doivent sûrement avoir l'habitude.
Peter continue de sucer furieusement la matraque de Mike. Le jeune homme n'y tient plus, il pousse un hurlement dément et laisse échapper sa semence de manière incontrôlable. Il éclabousse le visage de Peter, qui braque sur lui des yeux pleins de désir. Ce dernier vient s'allonger sur Mike ; il l'écrase de tout son poids. Ses muscles se collent contre ceux du jeune homme, les respirations haletantes agitent leurs corps, Mike sent la queue molle et collante de Peter qui pend contre ses propres couilles. La barbe de l'Hercule est maculée de gouttelettes opaques. L'intérieur de la roulotte sent la sueur et le sperme - le mâle. Peter rigole tandis que Mike s'excuse gauchement pour l'éjaculation faciale.
- Y'a pas de mal, j'aime bien ça. En plus le tien est plus doux que le mien.
Peter passe un doigt sur l'arête de son nez, prélève un peu de sperme et glisse sa phalange entre les lèvres de Mike. Ce dernier hésite un peu avant de venir le lécher. Pendant une seconde, il compare, avant de sourire. Il préfère de loin son jus, même s'il reprendrait bien celui de Peter - un peu seulement.
Les deux hommes restent allongés un moment l'un sur l'autre. Peter caresse les cuisses de Mike. Il l'aurait bien pris à quatre pattes sur le banc, ce gars-là, mais il est trop crevé pour ça. Après son numéro sur la piste et cette petite séance de sport en chambre, il ne se sent pas capable de donner plus. The show must go on, dit Monsieur Loyal, mais là le show est terminé. Il se contente d'embrasser Mike dans le cou, et ce dernier lui rend son affection en le caressant.
Lorsque Mike sort de la roulotte, au coucher du soleil, il ne croise que quelques artistes qui répètent encore. Un clown lui adresse un petit hochement de sourcil tendancieux, et la voyante semble en avoir plus qu'elle ne le devrait - le comble pour une médium. Même le magicien tient sa baguette d'une manière plus que suspecte.
Pas de doute, il y en a un qui sera la star du feu de camp ce soir - à juste titre.
* * *
Voilà pour ce deuxième texte ^^ D'abord merci pour les retours sur le premier. N'hésitez pas à m'envoyer des mails pour me dire ce que vous en pensez, et si vous voulez voir certains scénarios particuliers ^^ Au passage, je peux aussi faire des traductions de certaines nouvelles en anglais, donc s'il y a des textes que vous avez toujours voulu lire sans le pouvoir, là aussi n'hésitez pas et je verrai ce que je peux faire ^^
Encore une fois, ceci est une fiction; dans la réalité, protégez-vous !
"Aucune reproduction, même partielle, autres que celles prévues à l'article L 122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite de cette oeuvre sans l'autorisation expresse de l'auteur".
Matt
matthieuGat@gmail.com
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