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Retrouvailles
"Brett, ça fait longtemps !"
Ces mots me confirmaient que c'était lui. Son visage parfait, ses muscles saillants (et sa bite moulée dans son jean slim), tout était là.
Le choc me coupa les jambes et avant que je ne tombe, il me rattrapa avec ses bras musclés pour m'aider à m'asseoir sur un banc à proximité.
Après avoir retrouvé mes esprits, j'entamai la conversation la plus bizarre de ma vie. Bizarre oui, car que dire à un amour que l'on fuit depuis six mois et qu'on a eu tant de mal à essayer d'oublier ?
"-Hey Cassim. Désolé, mais te revoir après tout ce temps, ça m'a fait un choc.
-Ne t'inquiète pas je comprends. Je suppose que je te dois des explications sur ma présence ici ?
- Et je suppose que je t'en dois aussi pour ne pas t'avoir dit au revoir ?
-En vérité, j'étais à l'aéroport le jour de ton départ. Décidé à assumer mes sentiments devant toi. Mais quand j'ai vu la tristesse dans ton regard lorsque tu m'as aperçu, ça m'a coupé net. Et je me suis dit que j'allais te causer encore plus de peine que tu en supportais déjà.
-Ça m'a détruit de partir si vite, j'en ai voulu à ma fierté pour ne pas m'avoir laissé de te parler. Depuis mon arrivée, je n'ai jamais osé appuyer sur la touche verte après avoir entré ton numéro. Je devais sûrement me dire...
- Te dire quoi ?
-Me dire que c'était trop tard. Et que tu méritais mieux qu'un pleurnichard trop borné pour déclarer ses sentiments. Et secrètement, j'espérais que tu étais passé à autre chose, que tu m'oublierais, pour ne pas me sentir coupable.
-Cela n'a pas été le cas."
Il avait dit ça en prenant ma main dans la sienne et en se mettant à me regarder droit dans les yeux. Ce qui me permit de me perdre dans ses yeux magnifiques que je regrettais de ne plus voir.
Il reprit :
"-J'ai pensé à toi chaque jour. Et bien que je refuse de l'admettre, je t'ai stalké.
-Sans déc ?
-Oui. J'ai checké ton Twitter, ton Insta et j'ai regardé chachun de tes Snaps. Et j'y ai vu des photos qui m'ont fait comprendre que j'avais raté ma chance.
-Mes photos avec Aiden.
-C'est ça. Je me suis senti minable, je me suis blâmé de t'avoir rendu triste. Ca m'a d'ailleurs amené à rompre avec Sandra.
-Non ! Elle a du piquer une de ces crises !
-Je ne te le fais pas dire ! Sa popularité s'est envolée dès que j'ai rompu. Tu comprends, ça ne lui était jamais arrivé.
-J'aurais tué pour voir ça ! Mais assez parlé d'elle, reprends ce que tu disais.
-Un peu après, avec le temps j'ai réalisé que je devais arrêter de m'en faire, vu que tu étais passé à autre chose de ton côté.
-Mais je ne t'ai jamais oublié. Tu étais imité mais jamais égalé. Il a comblé le vide que tu as laissé dans mon coeur.
-Oooh, arrête ou je vais pleurer.
-Te fous pas de ma gueule, je m'ouvre à toi et tu te moques ?!
-Pardon, c'est juste que j'ai réalisé un truc sur nous deux.
-Ah oui, quoi ?
-On est deux gros costauds qui sont pas foutus de s'aimer comme ils le devraient à cause de choses stupides comme leur fierté.
-Y'a aucun doute la dessus !" ajoutai-je en riant.
L'atmosphère s'était détendue, mais une question se posait à présent. Que faire de ma vie amoureuse ? Une question majeure pour les jours à venir. Pour ce qui semblait être sa réponse, il posa ses lèvres sur les miennes.
Vision d'amour
Je le stoppai net.
"Non, on ne peut pas.
-Pourquoi ? On s'aime non ?
-Oui je t'aime, c'est vrai. Mais j'aime aussi Aiden. Et je n'ai pas envie de lui briser le coeur comme je l'ai fait avec Léo en quittant la France il y a six mois de ça.
-Si ça peut te consoler, Léo t'a vite oublié. Il s'est mis avec Jake une semaine après ton départ.
-Hein ?! Jake, lui gay ? Ouah, j'aurais jamais cru.
-Ecoute, ce que j'essaye de te dire, c'est que eux peuvent oublier, mais nous, on ne peut pas s'oublier. On est faits l'un pour l'autre. Ce qu'il y a entre nous, c'est plus que des plans culs, c'est de l'amour. Alors, tu veux bien le quitter et me donner une seconde chance ?"
Ses mots m'avaient rassuré mais pas suffisamment pour le reprendre dans mon lit. Car je me souciais d'Aiden et je me sentais mal le larguer après l'avoir traité comme mon confident et l'avoir aimé passionnément. Je m'empressai de refuser ce qui lui fit prendre une moue de chiot abandonné.
"Ah, eh bien alors est-ce que je peux m'incruster chez toi ? Je pense que ce sera mieux que mon hôtel dans le Bronx.
-Dis donc, t'es pas gonflé toi ! La chambre d'amis est prise par une amie de ma mère qui vient de divorcer. Alors si je t'accueille, tu dormiras dans ma chambre sur un matelas par terre. Et tu ne tentes rien ! Ok ?
-Ça me va. Mais je ne te promets rien concernant mes tentatives.
-Raah tais toi et marche !" Lui dis-je en riant.
Nous nous mîmes en route vers ma maison de l'Upper East Side, ce qui eut le don de le faire taire, impressionné par tant de luxe au mètre carré.
Arrivés chez moi ma mère et son amie discutaient dans la salle à manger. Je dis donc à mon beau marocain de monter à l'étage et d'aller dans ma chambre au fond du couloir. Il se mit en route tandis que je me dirigeai vers la cuisine pour nous préparer un en-cas.
"Brett ! Cynthia Rockwells ici présente vient de signer son divorce, ce qui la rend triste évidemment.
-Ouah génial. répondis-je ironiquement avant que Cynthia ne retrouve le sourire et n'ajoute :
-Au moins, le bon côté de l'histoire c'est que j'ai empoché 250 millions de dollars grâce au partage de la fortune, hahahaha !
- Ouh la vilaine ! répondit ma mère
- C'est pas que j'en ai rien à faire mais un peu quand même. Est-ce que mon pote peut rester ici pour quelque jours ?
-Brett ! Ne sois pas désagréable s'il te plaît. Et bien sûr qu'il peut rester, s'il ne salit pas tout avec ses chaussures bon marché. Ma mère et Cynthia éclatèrent alors de rire.
-MAMAN ! Tu es vraiment pitoyable ! Raah !" Fulminais-je en montant à l'étage.
Ma mère était devenue une femme riche classique. Conne, raciste et tout ce qui caractérise la haute société. (A part l'homosexualité c'était déjà ça de pris).
En arrivant dans le couloir, je me mis dos à la porte, pour la pousser sans poser le plateau. Une fois que je fus entré et que j'eus posé le plateau sur la commode, je me retournai et découvrais une vision de paradis. Mon beau marocain, allongé sur mon lit, telle une statue grecque, totalement nu avec une érection monumentale et me regardant avec ses beaux yeux pleins de désir.
Cela eut le don de me laisser sans voix, la bouche ouverte et rouge comme une tomate.
A SUIVRE...
Hey ! Comme toujours continuez de m'envoyer vos commentaires positifs (ET négatifs) par mail, ça me motive vraiment pour continuer cette histoire.
Désolé si mes chapitres sont courts mais il faut ben que j'en garde pour la suite !
(Rappel : Pour tous ceux qui regrettent qu'il n'y ait pas assez de scènes chaudes, je suis désolé mais je cherche plus à raconter une histoire, le sexe n'a donc pas la place prépondérante qu'il a dans d'autres récits.)
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