Un rêve, un songe...
Je ne sais pas en définitive si c'était un rêve ou un songe, peu importe qu'il soit d'une nuit d'été ou pas, mais voici :
Je me promenais un peu en dehors de la ville où je demeure, en lisière d'un petit bois. Je marche gentiment et encore, encore pour arriver à l'intérieur de cette zone boisée. Tout était beau et tout sentait bon, la fraîcheur des arbres ; tout qui inspirait la tranquillité, le repos, presque à se croire en dehors du temps. Une superbe clairière d'où il était possible de voir le ciel d'un bleu magique qui s'accordait tellement bien avec tout l'environnement. Un banc ; personne aux alentours. Je prends place et j'attends, j'écoute le silence ; que tout cela est pure merveille. A l'opposé d'où j'étais assis, une lueur qui se rapproche de plus en plus de moi. En s'intensifiant, cette lueur permet de distinguer une forme humaine. Je suis quelque peu intrigué, je ne bouge pas, j'attends. Plus la leur se rapproche de moi, mieux je distingue la forme humaine qui l'habite, un homme. Tout s'arrête, la lueur s'amenuise pour disparaître entièrement ; subsiste une superbe créature, un magnifique jeune homme...
Tout en me regardant, il vient vers moi, habillé de sombre ; sa veste est entrouverte laissant apparaître un torse nu. Ce jeune homme est beau, très beau. Il ne dit aucun mot ; il s'assied sur la banc, à côté de moi. Je le salue ; aucune réponse. Je cherche à engager une conversation - même en plusieurs langues - et lui reste muet. Il se rapproche de moi et nos corps se touchent presque. Il tourne la tête tout de mon côté, avance son visage près du mien et dépose un doux baiser sur ma joue. Je me laisse faire tout en lui parlant, mais en vain aucune réponse. Il se colle davantage à moi et sa bouche vient chercher la mienne ; je suis quelque peu interloqué, comme pris de panique. A mon tour, je tourne mon visage contre le sien pour qu'il puisse mieux disposer de mes lèvres qui peuvent ainsi mieux se rencontrer. Baisers furtifs. Il presse davantage sur mes lèvres et je sens sa langue qui cherche à passer la barrière de mes lèvres ; il y arrive sans aucune difficulté, n'opposant aucune résistance. Sa langue merveilleusement chaude cherche la mienne ; je réponds avec délices à un tel appel. Ces échanges durent très longtemps et sont de plus en plus chauds. Je voudrais qu'il se passe autre chose, mais lui ne quitte absolument pas mes lèvres. Je pose une main sur sa cuisse ; il fait de même. =n continue le ballet de nos langues. Sa main sur ma cuisse se fait plus pesante et se déplace vers mon entrejambe ; il devrait nettement sentir mon degré d'excitation. A mon tour, j'amène ma main à hauteur de son paquet, mais je ne remarque rien, c'est comme si à cet endroit, il n'y avait rien du tout. Je veux me dégager de ses lèvres car je voudrais lui parler, mais lui ne veut pas. Il reste collé à ma bouche et tout repart de plus belle. Je veux ouvrir son pantalon, mais il retire ma main et se retire aussi du bas de mon corps. Nous nous embrassons toujours ; je ne sais pas combien de temps cela a duré.
Soudain, il se détache entièrement de moi, se lève, recule et je vois qu'il ouvre entièrement sa veste pour laisser apparaître un superbe corps indescriptible tellement il est beau. Il continue de s'éloigner toujours en marche arrière puis la lueur de tout à l'heure revient et l'enveloppe de plus en plus. Il est donc reparti comme il était venu ce bel être que j'aurais tellement voulu serrer tout contre moi et l'aimer comme il l'aurait sans doute mérité...
Je me suis réveillé en sursaut dans un état de transe en me demandant ce qui s'était réellement passé. Un rêve ou un songe ; peu importe, c'était tellement beau.
Arnaud
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