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Premier épisode | Épisode prédédent

Fleur de bitume -03

Des hauts et des bas

Nous n'avons échangé aucun autre SMS depuis. Je n'ai pas le droit de me l'accaparer, et surtout je ne veux pas le saouler. Je ne sais pas comment il va, bien j'espère. Je n'y suis pas allé par quatre chemins hier, mais je suis resté soft! C'est aussi une histoire de respect. Je ne le vois pas comme un simple morceau de viande qui me fait envie! Non, même si j'ai encore du mal à mettre des mots sur mes sentiments vis-à-vis de Tony, je sais que c'est plus que ça. Et sincèrement, hier il m'a bluffé. Je ne connais rien de sa vie personnelle, je ne sais pas s'il a une relation plus ou moins sérieuse, je ne sais pas s'il en a déjà eu une tout simplement! Je lui ai fait découvrir quelque chose qu'il n'avait certainement jamais envisagé, et je ne lui jette pas du tout la pierre. J'espère qu'il n'est pas trop perturbé à cause de moi...

Toc toc toc. Une voix lointaine me répond "Un minute, j'arrive". Je patiente quelques poignées de secondes jusqu'à ce que la porte s'entre-ouvre, me laissant juste de quoi passer. Tony se trouve derrière la porte qui le cache du pallier. Il porte un short de sport blanc et des tongs. Rien d'autre. Ses cheveux sont encore mouillés, je comprends qu'il sort de la douche.

- "Salut, je suis désolé, je finissais de me préparer" me dit-il en me tendant la main.

- "Euh, salut" lui répondis-je, surpris de devoir lui serrer la main, mais content de constater qu'il s'était "préparé" pour l'occasion.

- " Rentre, assieds toi si tu veux, par contre je te préviens je n'ai pas beaucoup de temps devant moi, je dois partir"

- "Ah bon?! Mais pourquoi tu m'as fait venir alors?"

- "Comment ça? C'est toi qui est venu non?"

- "Mais, ton SMS d'hier soir? Me disant de revenir aujourd'hui?"

- "Ahhh ça !? J'avais zappé. Fallait pas le prendre à la lettre mec ! J'étais un peu à l'ouest, tu comprends?"

- "... ne pas le prendre à la lettre !? ...... Mec !? ............ A l'ouest? ............ Si je comprends?! Non je ne comprends rien là, désolé. Qu'est ce qui se passe !?"

Je n'y comprenais plus rien! C'était exactement comme s'il ne s'était rien passé du tout hier. Mais bordel, j'ai quand même pas rêvé !!? Je lui demande pas de me sauter au cou, ni même de m'embrasser, mais quand même pas de faire comme si rien ne s'était passé! J'avais l'impression de revivre la scène de l'ère de jeux, lui et ses potes qui passent sans me voir, totalement ignoré et transparent à leurs yeux, et surtout aux siens. Devant mon air dubitatif et interrogateur, je vois son regard changer du tout au tout, passer du calme à la colère. Il s'approche rapidement de moi, l'air terrifiant, il se saisit violemment de mon bras.

- " Mais putain de bordel de merde !! Tu croyais vraiment que t'allais encore te pointer chez moi comme si de rien n'était, et que j'allais te laisser bien gentillement essayer de me retourner le cerveau une nouvelle fois avec toutes tes conneries !!? T'en as bien profité hein espèce de p'tite tarlouze."

- "T'as pas le droit de dire ça Tony !" lui répondis-je presque en criant, les larmes me montant aux yeux tandis qu'il me propulsait sur le canapé situé derrière moi.

- "Ah ouais !? J'ai pas le droit de dire ça? Et toi t'as le droit de dire tout ce que tu veux c'est ça? T'as le droit de prendre les gens pour des cons et essayer de les manipuler?" Il était rouge de colère, se tenant debout devant moi.

- " Tu te trompes, j'essaye pas de te manipuler ni quoi que ce soit, je voulais juste................."

- " Tu voulais juste ça en fait, c'est ça hein !!!!!" hura-t-il en attrapant son paquet qu'il se mit à secouer négligemment sous mes yeux. "Tu m'as balancé ton discours à la con pour m'endormir pendant que t'essayais de toucher ma queue !!"

Des ses deux mains puissantes il attrape ma tête et vient plaquer mon visage contre son entre-jambe. Ce n'est pas possible, que lui arrive-t-il ? Je tente de me débattre mais il à une force incroyable. Il me maintient par la nuque, ça me fait mal, mais je ne peux me libérer de ses mains. Il se met à onduler du bassin et je sens, à travers le fin tissu de son short, sa queue molle rouler sur mon visage. Je ferme les yeux et la bouche le plus fort possible, comme si ça allait changer quelque chose. La pression sur mon cou diminue, il me relache mais aussitôt me plaque contre le dossier du canapé, toujours aussi énergiquement. Reprenant ma respiration, il n'a aucun mal à me contrôler d'une seule main, alors que de l'autre il baisse son short brutalement. Il est nu face à moi, mais sa queue, aussi belle et grosse soit elle, est toujours au repos. Il monte sur la canapé face à moi, flêchis les jambes et me présente sa teub.

- "Ouvre la bouche p'tit bâtard !!" hurle-t-il en m'attrapant par les cheveux. Comme je n'obéis pas, il me colle une baffe impressionnante. J'en ai la tête qui tourne. " Tu va me sucer mainteant, hein, sale PD, tu l'as voulue ma queue, tu vas l'avoir !!!"

- " Arrête !!!! Putain, lâche moi, laisse moi partir !!!"

- " Te laisser partir !?!?!? Mais t'as pas fini ton boulot p'tite pute !!!"

- " Tu pètes les plombs Tony, arrête s't'euplaît, tu me fais flipper"

- "Ah tu fais moins le malin là hein ?! Bah alors, t'en veux plus de celle-là ? Pourtant hier tu l'as cherchée non ?!

- " Je suis désolé, je voulais pas tout ça..."

- "MENTEUR !!!!! Tout ça c'est de ta faute, tout ça tu l'as cherché !!!" Et bam, une autre claque. "Maintenant tu me suces sinon c'est mon poing qui finit dans ta face"

Je suis complètement désemparé, mes sens s'affolent, non pas que ça me fasse peur d'avoir une bite dans la bouche, j'adore ça! Mais pas comme ça, pas la sienne dans ces conditions, il gâche tout !!! Je n'ai pas le temps de rester tergiverser, il est bien trop fort et puissant pour moi. Alors, démuni, je me résigne et céde. Fébrilement, j'entrouvre la bouche, mes lèvres se séparent. Attrapant ma mâchoire d'une main, il me force à me dépêcher et sans rien avoir le temps de voir venir, je me retrouve étouffé par un morceau de chair plutôt mou qu'il tente d'enfourner au maximum. Les larmes coulent sur mes joues et j'ai l'impression d'entendre ses jurons et insultes de très loin, je suis anéanti par ce qui est en train de se passer. Il m'ordonne de m'appliquer et, me limant la bouche de ses coups de bassin violents, je sens son membre gonfler, encore et encore. Je ne suis pas certain que ça soit le fruit d'une vraie excitation sexuelle, je pense plutôt à un excès d'adrénaline. J'ai de plus en plus de mal à respirer et ma mâchoire est endolorie. Son gourdin est très gros, je regrette vraiment de ne pas pouvoir en profiter dans d'autres conditions. Je sais que ça n'arrivera plus jamais, vu ce qui est en train de se passer en ce moment. Sa queue continue son va-et-vient entre mes lèvres, je tente de calmer mes hauts le coeur lorsqu'il l'enfonce trop profondément dans ma gorge. J'entends des râles sortir de sa bouche, là encore je ne sens pas de réel plaisir sexuel, je ne comprends pas dans quel état d'esprit il se trouve. Il continue à me limer la bouche une bonne dizaine de minutes puis soudain m'agrippe par les cheveux

- "DEBOUT !! Tu l'as assez goûtée comme ça. Quoi, t'en redemandes c'est ça? T'as pas eu ton compte ?!........ REPONDS !!!!"

- "NOOOOON, j'en redemande pas !"

- "Quoi, elle est pas bonne peut-être? Elle te convient pas? Tu joues les difficiles en plus p'tit enfoiré !!

- "Mais pas du t..."

- "TA GUEULE !!!! Jamais une seule meuf ne s'en est plainte, et toi tu fais la mijorée !!? Tu te fous de ma gueule ou quoi !? Allez, lève toi, DEBOUT J'AI DIT !!"

- "Laisse moi partir je t'en supplie..."

- "Enlève ton pantalon, et tout le reste, fous toi à poil "

- "Nooon, je ne vais p......." Je vois son bras se plier en arrière, le poing menaçant près à s'écraser sur mon visage. "D'accord !!!!!!!!! Ok, je fais ce que tu veux" Tandis qu'il me tient toujours ferment par les cheveux, je me dépêche d'enlever chaussures, chaussette, pantalon et boxer. Il ne me reste que mon t-shirt que je ne peux enlever à cause de son bras.

- " C'est quoi ce bordel, tu bandes même pas tarlouze?!? J'te fais pas d'effet c'est ça !?"

- "C'est pas du tout ça"

- "Alors vas-y, touche toi, fais toi bander, montre moi que je t'excite !!! C'est ça que tu voulais non? Te retrouver à poil avec moi !!!!!!!!!"

- "J'y arriverai pas....."

- " T'es qu'une merde !!! Tu sers à rien !!!! Je vais te faire bander moi, tu vas voir !!"

Il se met à tirer encore plus fort sur mes cheveux, j'ai l'impression qu'ils vont rester dans sa main, guidé par la douleur, il me fait pivoter et me pousse à nouveau violemment sur le canapé, face au dossier cette fois-ci et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je sens sa masse s'écraser contre mon dos. Il m'enserre de ses bras puissants, je ne peux plus bouger. Je sens sa bite dure contre mes fesses, de ses mouvements de bassin je la sens se loger dans ma raie. Je comprends ce qu'il essaye de faire et tente de me débattre, je me mets à crier si fort, qu'il est obligé de mettre une de ses mains sur ma bouche, plaquant l'arrière de ma tête contre son épaule. Son autre main atterri sur mes fesses et ses doigts cherchent à explorer mon intimité.

- "Tout doux ma salope, tu vas avoir ce que tu mérites, ne t'inquiète pas."

- "Huuuuuuuuuuuu. Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr. Nooooooooooooooooooon"

- " Arrête de bouger comme ça, merde !!! Laisse toi faire, humm c'est bon hein !?"

Il a enlevé ses doigts et se branle maintenant contre mes fesses, puis je sens son énorme gland brûlant se présenter à l'entrée de mon cul. Je le contracte du plus fort possible pour lui barrer l'entrée, il n'a pas le droit de me violer ainsi!! Il appuie comme un dingue et l'extrémité de son chibre force le barrage de mon intimité. J'hurle de plus belle et me débat de plus en plus fort, je sens mon énergie décuplée, je ne le laisserai pas faire ce qu'il veut de moi! Je résiste au maximum, je sens juste le bout de son gland titiller ma rondelle sans parvenir à y pénétrer. Lui aussi crie, mélange de colère et d'excitation. Bizarrement j'ai l'impression que son étreinte se relâche un peu lorsqu'un liquide chaud et visqueux m'envahit les fesses et coule le long de mes jambes, il est en train de jouir sans réellement s'en apercevoir !! Je profite de ce moment de relâchement pour me raidir au maximum, envoyant l'arrière de mon crâne le percuter en plein visage. L'effet est immédiat, il tombe à la renverse sur la table basse qui cède sous son poids. Sans un regard pour lui, j'enfile mon short en quatrième vitesse puis m'élance vers la porte d'entrée. Je ne me retourne même pas, je ne pense qu'à me sauver d'ici le plus vite possible. Je cours à en perdre haleine, jusqu'en bas de chez moi ou je m'effondre sur les marches du péron, halletant, au bord de l'asphyxie. Petit à petit, je régule ma respiration et tente de me contrôler. J'ai envie de pleurer, crier, hurler même, casser tout ce qui me tombe sous la main! Comment ais-je pu être aussi con ?! Je suis en colère et terriblement déçu. Celui qui m'a sauvé de Farid l'autre jour, m'a blessé cent fois plus aujourd'hui, comment a-t-il pu... Comment a-t-il pu ?

Une à une, je monte les marches de la cage d'escalier triste et délabrée de mon immeuble. Il est encore tôt et personne n'est rentré. Tel un robot télécommandé, je me dirige vers ma chamber, ôte mes vêtements et me rend dans la salle de bains où je reste me regader dans le miroir de longues minutes durant. Je me sens vide de tout sentiment, de toute envie. Je me sens sale et complètement trahi. Mes yeux sont secs, le puit de mes larmes est vide. J'entre dans la cabine de douche et fait couler l'eau sur mon corps, sans bouger, sans rien faire. Je suis épuisé de cette vie de déceptions, de mensonges et de trahisons. Je n'ai plus goût à rien. Que faire de toute façon? C'est à ce moment là que je prends conscience de la solitude qui m'entoure. Papa, maman, Dorian, Mél, et... et.... pas grand monde en fait. Mais pourquoi s'emmerder avec les gens? De toute façon ils n'en valent pas la peine. Je n'aime pas les hommes, je n'aime pas la race humaine. Etendu sur mon lit, j'ai l'impression de patienter depuis des heures sans savoir ce que je t'attends. Tout le monde devrait être rentré à cette heure-ci non? D'ailleurs, il est quelle heure? Merde, plus de montre.

Elle s'est certainement cassée lors de la confrontation avec Tony. Fait chier, j'y tenais à cette montre moi! Je ne la reverrai certainement jamais. J'attrape donc mon téléphone pour regarder l'heure, mais lorsque l'écran s'allume, je ne regarde pas l'horloge, je ne vois que la notification des 17 appels en absence et les 2 SMS de Tony. J'ai envie de le jeter de toute mes forces contre le mur, mais je me retiens et de colère le fourre sous mon oreiller. Je n'ai d'autre choix que de le récupérer et lire les quelques mots de cet enfoiré.

17H03  - " G merdé grave. Faut ke jte parle. "

17H48  - " Rép. stp. Chui en train de péter lé plomb. Ecoute juste ske g à te dir stp, c super important. Fo ke tu m'crois. "

Un appui long sur une touche et mon téléphone s'éteit complètement. Je le pose sur son socle de charge sur ma table de chevet, et m'en vais au salon regader la télé en attendant ma famille. Je ne répondrai pas à ses messages. D'ailleurs c'est décidé, je ne connais personne du nom de Tony.

La soirée me paraît longue et ennuyeuse, les parents ne sont pas très causants, à moins que ça ne soit moi en fait. Je ne suis plus énervé, ni même en colère ou triste. Je suis tout simplement amer, et je me sens vide. Je déteste ce sentiment où l'on a l'impression d'avoir mit pause sur la vie et le monde qui nous entoure. Plus rien ne se passe, plus rien ne vous atteint, alors qu'en réalité, le monde ne vous attend pas. Il est bientôt 22h et Dorian n'est toujours pas rentré. Pourtant j'aurais aimé le voir ce soir, passer un peu de temps avec lui, je sais que ça m'aurait appaisé. Je décide le lui envoyer un SMS pour savoir quand est ce qu'il compte rentrer, histoire de ne pas rester attendre pour rien. Quelques minutes plus tard, mon téléphone sonne, arrivée d'un nouveau message.

- " Barnabé, je sui le dernier dé connard, je mexcuse pr tt je C pas ce ki ma pris. Donne de T nouvel stp, je flipp tro. TONY "

J'ai envie de lui répondre qu'en effet il est le pire des enfoirés que je connaisse, que non il ne s'excuse pas, éventuellement il me demande pardon et c'est moi qui décide si je l'excuse ou non, autant dire que c'est mal barré pour lui. Qu'il n'a pas besoin de chercher très loin ce qui lui a pris, ce n'est qu'un pauvre refoulé qui est trop borné pour voir la vérité en face, qui a peur de lui et qui me le fait payer. Ah ouais tu veux des nouvelles? Mais t'en auras pas gros, tu le mérites pas de toute façon. Et pourquoi je t'en donnerais alors que moi je n'en veux pas de toi, je n'en ai rien à foutre de toi. Ne flippe pas trop MEC t'as pas besoin, on ne se connaît plus, j'te demande rien, tu me demandes rien et c'est bon, on s'ignore comme au bon vieux temps! Mais je ne lui répondrai pas, c'est mon amour propre qui m'en empêche. Je me connais bien, quelques gentillesses de sa part et je serai capable de tout oublier, comme s'il ne s'était rien passé. Alors non, je ne prends pas le risque, je ne répond pas un point c'est tout.

Toujours pas de nouvelles de Dorian, ça me saoule, j'avais besoin de lui ce soir, mais lui a sa propre vie, c'est normal. Je vais me coucher, seul dans notre chambre. Décidément, ces vacances sont de moins en moins reposantes, je risque d'avoir une sacrément sale tête à la rentrée à ce rythme là. J'étais assoupi lorsque mon frère est rentré, il s'est approché, a remonté un peu la couette sur moi et m'a dit qu'il était désolé de ne pas avoir pu rentrer plus tôt, en me caressant les cheveux. Même dans un demi-sommeil, ça m'a fait un bien fou, ces petites attentions. Dorian, c'est un peu mon héros. Au réveil, je ne me sens pas trop mal, mais la réalité me rattrappe d'un coup lorsque je veux consulter l'heure sur mon téléphone. Déjà six appels en absence et un sms :

- " Je t'en suplie, je devien fou, je tourne comme un lion en cage. Je m'en veux à mort et je doi te parler. Je te doi au moins ça. Ecri moi ou répon à mes apel stp "

Une immense tristesse m'envahit. Je crois sentir la sincérité dans ses messages, j'en mettrais presque ma main à couper. Mais est-ce suffisant pour qu'il mérite que je lui réponde, que je lui donne signe de vie? Je crois que non, même si cette situation me fait vraiment très mal au coeur. Je repose mon portable et décide de me préparer, je vais retourner à la piscine faire quelques longueurs, ça me fera du bien. Moins d'une heure plus tard, je poussa la porte de mon petit vestiaire pour me changer. Tony a essayé de m'appeler à trois reprises, je n'ai pas répondu. Premier plongeon, l'eau me semble plus fraîche aujourd'hui, ça me fait du bien. Je me lance dans un couloir de natation où les nageurs semblent avoir un bon rythme. Je donne tout ce que j'ai pendant presque 45 minutes, puis je me dirige vers le second bassin, beaucoup plus petit, où les gens barbottent tranquillement. Je me prélace un peu et me détend avant de me doucher et regagner les vestiaires. Aujourd'hui il y a pas mal de monde sous les douches et je décide de garder mon maillot, même si certains sont à poil.

Je file me rhabiller et quitte la piscine en tout début d'après-midi. Je m'arrête acheter un sandwich sur la route et le mange tranquillement en retrant à pieds jusqu'à chez moi. Il est presque 15 heures lorsque j'arrive. Dorian est là, il ne travaille pas le mercredi après-midi. Gentillement, il me propose de l'accompagner à la salle de sport, mais je suis lessivé par la natation. Je le remercie et lui dit que je serais ravi de l'accompagner une autre fois. De nouveau seul, je ne veux pas rester enfermé entre quatre murs et décide de partir me ballader dans le parc de derrière. J'y suis en cinq petites minutes. Il y a pas mal de monde, c'est un endroit agréable. Je trouve un coin tranquille dans un prairie et m'allonge dans l'herbe sous le soleil. Je me sens bien, ou en tout cas pas trop mal. Un coup d'oeil à mon téléphone, encore plusieurs appels en absence. Je me décide à lui écrire un message afin que tout ce cirque cesse.

- " Bien reçu tes mess. et appels. Je n'ai plu rien a te dire et rien envi d'entendre de toi. Tout ce ke tu me doi C de me laisser trankil. Alors maintenant tu arrête tt ça stp et tu moubli pour de bon. Merci d'avance "

A peine l'accusé de réception s'affiche-t-il sur mon écran qu'il tente déjà de m'appeler. C'est quoi qu'il n'a pas compris dans mon message!? Je pouvais pas être plus clair! Déjà que je trouve que j'ai été trop gentil. A peine entre-t-il en contact avec mon répondeur qu'il relance l'appel, encore et encore, je n'en reviens pas. Il m'est même impossible de lui envoyer un message pour lui dire d'arrêter! Je n'ai d'autre solution que de décrocher afin de faire cesser tout ça.

- " Allo "

- " Ohhhhh, merci, enfin tu réponds..."

- " Je n'ai pas vraiment le choix Tony, tu me harcèles carrément là !!??!!"

- " Mais c'est super important Barnabé, je n'aurais pas pu rester sans rien faire après ce qu'il s'est passé, après m'être comporté comme un lâche avec toi, comme un moins que rien. "

- " Tu veux me dire quoi? qu'on en finisse s'il te plaît" lui répondis-je séchement.

- " Eh bien te dire qu'on n'en a pas fini justement. "

- " Pardon ?!? "

- " Je suis prêt à tout pour effacer ce que je t'ai fait endurer. J'ai du mal à l'avouer, mais lorsque tu m'as fait subir tes trois expériences, tu as eu un pouvoir incroyable sur moi, quelque chose que je ne suis pas capable d'expliquer et sûrement d'accepter pour le moment, mais on doit en reparler. "

- " Tony, il n'est pas question que l'on parle de quoi que ce soit ! Nous n'avons plus rien à nous dire. Tu as dépassé les limites de ce qui est acceptable, j'ai l'impression que tu ne mesures pas le mal que tu m'as fait, et je te parle d'un point de vue psychologique uniquement, le reste, je m'en remettrai. "

- " Si, je réalise avec honte ce que j'ai fait et tu n'as pas idée à quel point je m'en veux, mais...."

- ".... mais dans ce cas, Tony, tu dois comprendre qu'on n'a plus rien à se dire, tu dois me laisser tranquille maintenant, que tu le comprennes ou non. Donc maintenant je vais raccrocher et tu ne vas plus ni m'appeler, ni m'envoyer de message. Adieu Tony. "

- " Noooon, ne raccro......" Bip - bip - bip - bip.

En raccrochant, une seule et unique larme roule doucement sur ma joue, jusqu'à la commissure de mes lèvres. Je reste observer quelques secondes l'écran noir de mon téléphone. Il ne se passe rien, peut-être a-t-il compris qu'il devait arrêter. Je suis fier de moi même si j'ai le coeur déchiré. Il voulait me revoir, s'excuser, moi aussi j'aurais aimé le voir, je me connais, mais j'ai su résister en j'en suis fier. Allongé dans l'herbe, je regarde le ciel bleu immaculé, c'est vraiment magnifique, même à quelques centaines de mètres d'une cité où la vie est riche en rebondissements et histoires impensables. Tranquillement, je me relève et rentre chez moi, je me sens appaisé, comme libéré d'un poids. Dorian vient de rentrer du sport, il se détend en jouant un peu aux jeux vidéo sur l'ordinateur, de mon côté je prends un bouquin et m'installe sur mon lit.

Nous dînons en famille, je suis heureux d'être avec eux, quoi que je puisse dire, je sais que ces trois personnes qui m'entourent m'aiment sans condition, et j'essaye de le leur rendre du mieux que je peux. Dorian me propose une nouvelle soirée films, nous y avons repris goût, mais je crois aussi qu'il a compris que j'avais besoin de lui, même s'il ne le dit pas. Après avoir jeté un dernier coup d'oeil à mon téléphone et constaté que Tony me laissait en paix, je viens m'installer sur le lit de mon frère pour notre petite séance de cinéma. Je n'en ai strictement rien à faire du film qui passe, je profite pleinement de ce moment qui me rebouste un peu. A la moitié du film, je me tourne sur le coté droit et vient poser ma tête au creux de l'épaule gauche de Dorian, comme d'habitude, ou du moins comme très souvent. Il ne bronche pas, il est plongé dans le film, et c'est très bien ainsi. Le thriller se termine mais nous ne bougeons pas. Il me demande comment je vais, je lui explique avoir passé un moment un peu difficile mais ne souhaite pas m'étaller sur le sujet, je vais mieux c'est tout ce qui compte. Il me dit espérer que c'est vrai et me rappelle qu'il est là pour moi. Ca me touche vraiment, je lui demande si je peux rester dormir avec lui cette nuit, il me sourit tendremement, me dit qu'il n'y a aucun problème, pose un rapide et délicat baiser sur mes lèvres et me prend dans ses bras.

Je me tourne de façon à lui tourner le dos et me blottir contre lui. Il passe son bras autour de moi et nous nous endormons dans cette position tous les deux. Je me réveille au milieu de la nuit, nous sommes toujours dans la même position, en bougeant je sens le sexe bandé de Dorian contre moi, j'ai également une sacrée gaule. Ca me fait sourire mais je décide de me rendormir, trop fatigué, et par respect pour mon frère qui travaille demain. Tôt, je l'entends se lever, se préparer, et partir. Moi je reste dans son lit faire une grasse matinée avec son odeur près de moi, je me sens bien. Mais quelques heures plus tard, nouveau réveil et nouvelles angoisses. Tony a tenté de m'appeler une fois et m'a laissé un seul message :

- " T'a décidé de me punir pour ske jté fait subir en refusan tou contact avec moi, et je comprend. J'ai cogité a tt ske tu mas dit au tel hier et j'ai réalisé à kel point je t fai du mal. C pour koi je me rendrai de moi même ché lé flic avouer ce ke G fait, je peu pa vivre ac ça. Gespère ke tu verra dan ce geste un ultime et sincère pardon ".

Mon sang ne fait qu'un tour. Je relis le message plusieurs fois pour être sûr d'avoir bien compris ce qu'il est en train de me dire. Non, il ne doit pas faire ça, ça ne servirait à rien du tout, sauf à apporter encore plus d'emmerdes, et je pense que c'est inutile. Sans réfléchir, je l'appelle :

- " Ouais, allô " répont-il d'une voix désabusée et monocorde.

- " Tu es où !?!? "

- " Je suis chez moi, pourquoi ? " Je n'aime pas du tout sa voix, elle semble vide, absente.

- " Je viens de lire ton dernier SMS, tu ne dois pas faire ça. "

- " Tu ne comprends pas, je suis sincère lorsque je te dis que je ne peux pas vivre avec le poids de ce qui s'est passé sur le coeur. Tu refuses de me voir et de m'écouter, et je peux le comprendre, mais tu m'as fait réaliser le mal que j'ai pu te faire, et je dois être puni pour ça."

- " Bon, écoute moi bien Tony. Tu vas immédiatement oublier cette idée de flics, c'est une très mauvaise idée. Oui tu m'as énormément blessé, mais je suis certainement plus fort que ce que tu crois. Je surmonte ça tout seul et j'y parviens plutôt bien. Tout ce que je demande, c'est d'oublier ce qui s'est passé, tu comprends ? Je n'ai pas besoin de réparation, ou de justice, ou de je n'sais quoi. J'ai besoin de tourner la page, c'est tout. "

- " Si c'est ce que tu veux, je vais respecter ça. Je sais que tu veux oublier cette sale histoire et tourner la page, moi aussi évidemment, mais je n'y arriverai pas seul. Alors, même si je pense connaître déjà la réponse, je te demande une dernière fois d'accepter de me voir, et je te laisse fixer toutes les conditions que tu souhaites. "

- " Tony, est ce que tu te rends compte qu'au fond de moi je n'ai toujours voulu que ça : te voir!! Mais que maintenant......... j'ai peur de toi !! "

- " J'en ai conscience Barnabé, mais je te jure que plus jamais, jamais, jamais je ne lèverai la main sur toi. Et avant de TE le jurer, je ME le suis juré, et je ne reviens jamais sur mes promesses. "

- " Hum ouais, tu as dit que c'est moi qui fixais les conditions, c'est bien ça ? "

- " Tout ce que tu veux. "

- "Tu sais, j'ai le coeur en miettes, au-delà de ce que tu peux imaginer. Je vais prendre un énorme risque et accepter de te voir. Celà uniquement parce que j'ai l'impression que tes paroles sont sincères, même si je ne peux pas l'affirmer à cent pour cent. "

- " Elles le sont, je te le jure. Merci d'accepter, je me doute de l'effort que ce doit être pour toi. "

- " Par contre, je te préviens tout de suite, au moindre dérapage, au moindre mot plus haut que l'autre, à la moindre attaque personnelle, je repart, et cette fois ce sera définitif, on est bien d'accord? "

- " Oui, c'est très clair pour moi. Comment est ce que l'on procède? "

- " Voilà ce que je te propose : on se voit dans un endroit neutre, ni chez toi, ni chez moi. Et dans un endroit où il y a du monde, je ne veux pas que l'on ne soit que tous les deux. Je pense par exemple au parc derrière la cité. "

- " Toutes ces précautions, ça me fait l'effet de lames de couteaux qu'on m'enfonce dans le coeur. J'ai l'impression d'être mis en quarantaine, telle une bête sauvage et dangeureuse. Mais je le mérite, et je comprends malgré tout. C'est bon pour le parc, ça me convient. "

- " Dis toi bien que ce n'est pas de gaité de coeur, mais tu dois comprendre que je n'ai pas le choix, je me protège. Tu me dis quand tu es disponible et on se retrouve là-bas, près de la grande aire de jeux aménagée pour les enfants. "

- " J'ai envie de te dire tout de suite, mais je vais être raisonnable. Est ce qu'à 14h ça t'irait?"

- " C'est bon pour moi, rendez-vous à 14h au parc, a tout à l'heure. "

- " Barnabé !!? "

- " Oui. "

- " Merci............... A tout à l'heure. "

Je raccroche, complètement chamboulé par cette conversation. Suis-je en train de faire une énorme bêtise? Il faut être cinglé pour accepter de le voir non? Mais bon, je me dis que je prends suffisamment de précautions, nous serons dans le parc, il y aura du monde un peu partout, et je l'ai prévenu des conséquences s'il ne respectait pas ses engagements. A mesure que les heures passent et me rapprochent du moment fatidique, je sens une angoisse incontrôlable s'emparer de moi. Je ne sais même pas ce que je vais lui dire. Après tout ce n'est pas bien grave car c'est lui qui est censé me parler, moi je n'ai qu'à écouter et me taire. Ses mots m'ont touchés malgré tout, j'ai ressenti sa détresse et vu la sincérité dans ce qu'il disait. Je ne l'avais pas imaginé ainsi.

Pour moi (comme pour beaucoup de monte), il était un jeune de cité, trainant avec ses potes et une mauvais fréquentation pour quiconque. Mais il n'était pas comme ça derrière ses faux airs de dur. Il est 13h45, je tremble lorsque j'actionne la poignée de la porte d'entrée, je descends les deux dernières marches et je crois que le sol va se dérober sous mes pieds. Je me sens mal, je ne vais pas y aller, après tout il l'aura bien mérité! C'est pas grand chose de poser un lapin par rapport à ce qu'il m'a fait. Mais tandis que ma tête me somme de ne pas y aller, mes pas eux prennent la direction du parc, sans me laisser le choix. Lorsque j'arrive près de l'immense aire de jeux aménagée, je suis cinq minutes en avance, je jette un coup d'oeil et l'aperçois de l'autre côté, là où ce n'est pas très calme, là où il y a beaucoup de familles autour, et je prends ça comme un signe de mise en confiance de sa part que j'apprécie tout particulièrement. Il ne m'a pas encore vu, lentement, je me mets à contourner les tourniquets et autres toboggans pour m'approcher de lui.

Enfin il m'aperçoit, se tourne vers moi, je devine même l'esquisse d'un très léger sourire. Il ne bouge pas, il attend que je mène la danse, que je donne les ordres et qu'il obéisse, il veut me prouver que je n'ai rien à craindre. Immobile, je reste le regarder et la première pensée qui me vient en tête est : " Mon Dieu, qu'est ce qu'il est beau... "

Il reste immobile face à moi, sans rien faire. Perdu dans mes pensées je redescends sur terre et me remet à marcher dans sa direction. Je sens les pulsations de mon coeur s'accélérer, mais étrangement je n'ai pas peur, je ne saurais dire quels sentiments m'habitent en ce moment, j'ai l'impression qu'il y en a tellement !! Je m'arrête à moins de deux mètres devant lui, je le regarde droit dans les yeux, il en fait de même avec un regard totalement neutre. Je tente d'ouvrir la bouche, mais rien ne se passe, les mots ne me viennent pas, tout reste coincé dans ma gorge, ça fuse dans ma tête, tout est incontrôlable. Rapidement il s'en rend compte et ouvre la conversation :

- " Bonjour. "

- " Euh, oui, bonjour... "

- " Est ce que ça va Barnabé ? "

- " Eh bien, pas vraiment non. Et toi? "

- " Moi non plus. "

- " Ah. "

- " Tu veux qu'on reste ici ? "

- " Oui !!! ................. enfin non!! "

- " C'est toi qui choisi Barnabé, je te suis. "

- " Euh, eh bien, OUI, c'est moi qui choisis évidemment, je sais bien ! "

- " Ok, cool... Et........ tu choisis............ quoi du coup ? "

- " Euh, ce que je choisis? C'est à dire que............ " ma gorge est sèche, j'ai du mal à déglutir.

- " Je te propose de marcher un peu, en direction du lac peut-être? Il y aura du monde évidemment, mais ce sera peut-être un peu plus calme? Il y a de grandes pelouses, des bancs et des tables... C'est une simple proposition, c'est toi qui voit. "

- " Oui, faisons ça, c'est très bien. "

Nous nous mettons à marcher, côte à côte en direction du lac, silencieusement. Je n'ose pas le regarder et, étrangement, au fur et à mesure que nous avançons, je me détends un peu. Nous arpentons les allées sinueuses du parc qui fendent les pelouses bien tondues, presque un petit coin de paradis ! Je repère un peu plus loin sur notre gauche, un peu à l'écart des rives du lac, une table de pique-nique affublée de ses deux bancs en bois. Je lui propose que l'on aille s'installer là-bas, il accepte immédiatement. Nous nous asseillons face à face, chacun sur notre banc. Je fixe la table timidement, je sais que lui me regarde, patiemment, sans rien dire. Il laisse les choses aller à mon rythme. Puis, petit à petit, je relève les yeux, jusqu'à planter mon regard dans le sien. Il me sourit d'une façon qui veut dire mille choses à la fois, je le trouve très respectueux dans sa démarche, il me surprend beaucoup.

- " Barnabé, je te présente mes plus plates excuses et te demande de bien vouloir essayer de me pardonner. Même si ce que je t'ai fait ne mérite aucun pardon. "

- " Si tu savais Tony à quel point tu m'as blessé, sali, humilié... Mais par dessus tout, je me suis senti trahi. "

- " Oui je le sais très bien. J'ai pété les plombs et je n'ai pas su me contrôler. Pire, j'ai dit et fait des choses qui m'horripilent et me dégoûtent de moi-même. Je ne me reconnais pas dans ce qui s'est passé, ce n'était pas moi. "

- " Je ne t'ai pas reconnu non plus Tony. Tu as cru que j'avais voulu te diminuer, t'humilier en quelque sorte, mais ça n'a jamais été mon but. Je te connais, au moins de vue et de réputation, depuis longtemps. Tu en imposes Tony, tu es un caïd, tu es respecté et craint à la fois et moi aussi je te vois ainsi, un jeune homme viril, beau et fort que l'on a pas envie de faire chier! Mais peut-être que moi, derrière cette carapace, j'ai cru voir un petit quelque chose d'autre. Quelque chose qui ferait de toi un être un peu spécial, un peu au-dessus. J'ai peur de ne pas trouver les bons mots, ne m'en veux pas s'il te plait. "

- " Evidemment que je ne t'en veux pas! Barnabé, je suis hétéro, depuis toujours je sors et je couche avec de nombreuses filles, et j'aime ça !! Je ne dis pas ça pour te faire du mal ou te faire croire des choses d'accord? J'essaye juste de t'expliquer, et essayer de comprendre avec toi. "

- " Je comprends très bien ce que tu veux dire, et je ne suis pas étonné de ce que tu me dis. C'est l'inverse qui m'aurait surpris. Tu es et a été un mec à filles, j'en ai vu plus d'une minette pendue à ton bras ou à ton cou! Je les ai souvent jalousées, mais c'était ainsi! "

- " Jalousées? Mais je n'avais jamais décelé chez toi le moindre signe d'intérêt à mon égard !! "

- " C'est exactement ce que j'étais en train de t'expliquer. Intérieurement, j'étais en extase devant toi, mais je n'ai jamais rien laissé paraître, car j'avais trop peur !! Et c'était tout simplement inenvisageable! "

- " D'accord, je comprends. Je continue ce que je voulais te dire : j'ai donc toujours été attiré par les filles et n'ai jamais envisagé faire quoi que ce soit avec un garçon. Puis tu es arrivé et, par je ne sais quel moyen, tu m'as mis devant un fait accompli : je n'étais plus sûr de rien, j'avais perdu mes certitudes. Pourtant, j'amais un mec ne m'a attiré, puis tu m'as embrassé et je n'ai pas réagi, pire, je n'avais pas forcément envie que ça s'arrête........... Excuse moi j'ai du mal à m'y retrouver dans tout ça. "

- " Ne t'inquiète pas, j'arrive à te suivre, continue. "

- " Cet après-midi là, j'ai cru que tu m'avais hypnotisé, j'avais l'impression de ne plus être maître de mes pensées ni de mes gestes. J'étais suspendu à tes paroles et au toucher de tes doigts, toute la situation m'échappait pour une fois, mais je trouvais ça agréable. Après ton départ, je me suis senti complètement perdu, j'ai ruminé toute la soirée et une partie de la nuit. Au réveil j'étais un vrai zombie, je ne me reconnaissait déjà plus. Après j'ai fait une énorme connerie, pour tenter de me calmer, j'ai pris un peu d'ecsta et je suis allé me doucher puis tu es arrivé et là, ça a été le drame, je n'ai rien su contrôler et.......................... "

- " On ne va pas revenir sur les détails d'accord? Ce qui est fait est fait, c'est du passé. Je t'avoue que ta démarche, ton entêtement à vouloir me voir et tes paroles réparent beaucoup de choses. Je ne te croyais pas capable de me faire le mal que tu m'as fait, mais je ne te savais pas capable non plus de faire ce que tu fais en ce moment. Et je crois que ce qui m'impressionne le plus, c'est ce qui se passe ici, maintenant. "

Il ne répond rien mais continue à me fixer de ses prunelles d'un noir profond. Il y a énormément d'émotions d'un coté comme de l'autre, mais pas une larme. Je suis subjugué par sa beauté, et encore plus par la beauté de ses paroles. Ses remords sont bien sincères, je n'ai plus le moindre doute à ce sujet maintenant. Nous restons là à discuter tous les deux, très longuement. Une conversation passionnante qui m'apprend beaucoup de choses sur lui et inversement. Je me livre à coeur ouvert sur certaines choses, lui avec plus de retenue, il n'est pas habitué à ça. Nous ne voyons pas le temps passer, le soleil est maintenant assez bas dans le ciel et les promeneurs commencent à se faire rares. Soudain, je vois Tony tendre son bras sur la table. Il ouvre la main, telle une invitation, et la pose sur la table, paume ouverte vers le ciel. Il ne dit plus un mot mais me regarde fixement, sans ciller. Angoissé mais tellement touché par ce geste pourtant si anodin, j'approche à mon tour ma main et vient délicatement la poser sur la sienne qu'il serre légèrement. Je qualifierai ce moment de magique, tellement simple mais tellement lourd de sens. Mon coeur bat à cent à l'heure, je me sens presque fébrile à cause de l'intensité du moment.

- " S'il te plaît, allons chez moi. Tu sais que tu n'as rien à craindre. Maintenant je serai toujours là pour veiller sur toi, je m'en fais un devoir. "

- " Je suis d'accord, je n'ai pas peur Tony. Merci pour cet après-midi incroyable. "

- " T'es un sacré mec Barnabé, tu m'impressionnes beaucoup. "

- " Moi? " dis-je en rigolant. " C'est un comble quand même! " Il se mit à rire avec moi.

- " Tu dois gagner en confiance en toi Barn, c'est important. "

- " Je vais y travailler, promis. "

Nous nous sommes levés puis mis en route vers son appartement. Marchant à nouveau côte à côte mais sans arrêter de parler une seule seconde, comme si nous avions du temps à rattraper. Il ne nous fallut pas plus de dix minutes pour atteindre le pied de sa tour. Arrivés dans son appartement, nous nous installons au salon. Une petite table d'appoint fait office de table de salon, hormis ce détail, rien ne laisse présager de ce qui s'est passé ici même. Je n'y fais même pas attention, j'ai décidé d'oublier, grâce à lui, eh oui c'est incroyable la vie parfois. Il me propose de prendre un verre, j'accepte volontiers. Tony débouche une bouteille de vin et nous en sert un verre chacun que nous dégustons bien installés l'un à côté de l'autre sur le canapé. Aucun contact physique depuis qu'on est arrivés, mais c'est normal je pense. Petit moment de flottement dans la conversation si dense depuis des heures maintenant. Je ne peux détourner mes yeux de lui, son visage, son corps, ses mains. Il le remarque et me dit :

- " Est ce que tout va bien ?"

- " Oui Tony, parfaitement bien, même si je me sens un peu perdu dans toutes ces aventures! "

- " Alors tant mieux, moi aussi je suis bien là, et tout comme toi je me sens un petit peu perdu, encore plus quand tu restes me fixer de tes beaux yeux bleu. "

- " C'est parce que je n'arrive pas à regarder ailleurs! Et je ne veux pas regarder ailleurs !! "

Tendrement il attrape ma main et vient la déposer sur sa cuisse. Je vois bien qu'il n'est pas très à l'aise, mais son geste est une preuve de sa confiance en moi, il a compris que jamais je ne le jugerai, en tout cas jamais plu. A mon tour, toujours timidement, je me rapproche de lui et l'embrasse rapidement, il sourit. Je l'embrasse à nouveau un peu plus longtemps, il sourit toujours, alors je passe mes bras autour de son cou puis glisse ma langue à travers ses lèvres entre-ouvertes à la rencontre de la sienne. Il m'entoure de ses bras et m'attire contre lui, nous basculons sur le canapé, moi sur lui, dans un baiser qui se veut de plus en plus intense, de plus en plus langoureux. Nos langues se mélangent tandis que nos mains parcourent nos corps passionément. Nous nous embrassons comme j'ai rarement vu faire et jamais vécu. L'intensité de ses lèvres sur les miennes et les caresses de sa langue me rendent dingue. Rapidement je luis enlève son t-shirt et embrasse amoureusement ses magnifiques pectoraux. Il a un corps parfait, dessiné à merveille, ni trop ni trop peu de muscles dessinés sur une peau merveilleusement imberbe. Ma langue tourne autour de ses têtons puis se perd vers son nombril avant de remonter vers son cou, ses bras, sa bouche. A son tour il ôte mon t-shirt, m'agrippe par la nuque et me plaque contre son corps chaud, le contact est divin. Sa queue emprisonnée sous son jogging et tendue comme une flèche contre la mienne qui est dans le même état. Je ne tiens plus, d'un bond je me retrouve à côté du canapé, je défais ma ceinture, ouvre les boutons de mon jean's et m'en débarasse sous les yeux ébahis de Tony. Je me retrouve en simple boxer déformé par ma trique et me jette sur l'élastique de son jogging que j'arrache sans ménagement. Il porte un magnifique slip Calvin Klein blanc duquel l'échappe un énorme gland luisant de mouille. En un éclair, ma langue est posée sur ce gland qui m'appelle et dont j'ai tant rêvé (dans ces conditions bien sur!!). Tony gêmit de plaisir, je reconnais le cri de l'homme en rut.

D'une main j'écarte l'élastique de son slip et attrape à pleine main le monstre qui y était enfermé. Sa bite est tout simplement parfaite, à l'image du reste de son corps. Elle mesure plus de 20 centimètres pour un diamètre très impressionnant sous laquelle pendent deux énormes couilles lisses. Ce spectacle m'ennivre totalement et je pends au maximum dans ma bouche ce chibre extraordinaire. Mon beau Tony gueule de plus belle sous les assault de ma langue qui semble lui faire le plus grand bien. Je suis au paradis, tellement heureux que tout ceci lui plaise! Je lui enlève son slip et ses chaussettes puis me relève pour observer mon bel éphèbe totalement nu allongé sur le canapé. Il est plus beau que dans tous les films pornos et tous les magazines gays. Il est unique en fait, et je le veux rien qu'à moi. Hésitant, il me demande d'ôter mon dernier vêtement. Amusé et excité, je le fais glisser très lentement, laissant découvrir centimètres par centimètres ma queue bien dure. Puis, tel un mannequin au bout de son podium, je tourne sur moi-même pour lui faire admirer mon corps nu sous tous les angles. Il se lève, s'approche et se colle contre moi, m'embrassant à nouveau fougueusement. Ses mains se balladent de mes cheveux à mes fesses en passant par mon dos, ses mouvements du bassin faisant se frotter nos deux queues l'une contre l'autre. Nous gêmissons de plaisir, ce moment est intense, j'en perds tous mes repères. Mes mains atterrissent sur ses fesses rebondies et hyper musclées, pas besoin de vous dire ce que j'en pense, vous avez certainement deviné. Il semble apprécier mes caresses, je sens également ses mains se balader un peu partout. Il tombe assis dans un fauteuil, je me retrouve debout face à lui, ma bite tendue en face de son visage, je le sens hésitant. Pour la toute première fois, il approche sa main, l'enserre et commence à me branler doucement, de l'autre main il se met à me caresser les couilles. Je suis au septième ciel et gêmis de plus belle, je crois que ça l'excite.

Je lui demande  de ralentir la cadence car je sens la sauce monter rapidement. D'un coup je me retourne, lui tournant le dos. Ses mains descendent de mes épaules vers mon bassin. Doucement il me penche en avant, lui offrant la vue de mon petit cul bien serré, il reste le contempler quelques instants en le caressant énergiquement, puis d'un coup, je sens sa langue chaude au contact de ma rondelle. Il se met à me bouffer le cul comme personne ne l'avait jamais fait. Plié en deux, sa tête s'activant entre mes fesses, je peux attraper son gourdin d'une main et caresser son corps de l'autre. Je me mets à le branler et le sens soupirer et gêmir dans mon intimité. Tandis qu'il retire son visage, je sens un de ces doigts jouer gentillement à l'entrée de ma rosette, il le fait tourner autour puis la titille et y fait pénétrer la première phallange qui enlève aussitôt. Je le laisse faire, bien que n'ayant jamais été passif, cette petite intrusion me procure un plaisir assez inconnu jusque là. Je m'applique toujours a branler son énorme pieux et caresser ses couilles, lui recommence à m'introduire du bout de son index, il va cette fois-ci un petit peu plus loin, jusqu'à la deuxième phallange je suppose, un petit cri m'échappe, entre la surprise et le bien être procuré, il entame alors de lents va-et-vient, dilatant de plus en plus mon petit trou jusqu'alors très serré, je crois qu'à chaque passage il enfonce un petit peu plus son doigt. La sensation est un peu étrange mais ne me déplaît pas non plus, nous continons chacun notre besogne, halletant comme des animaux. Soudain je sens qu'un deuxième doigt essaye de se frayer un chemin avec le premier, je me contracte immédiatement par réflexe puis me relève. Il comprend alors que je ne suis pas prêt pour ça mais ça ne semble pas le déranger outre mesure.

Je l'invite à se relever, nous nous roulons à nouveau une grosse galoche, chacun se saisissant de la pine de l'autre, nous sommes au septième ciel. Au bout d'un moment, je sens que je ne vais pas tenir encore très longtemps, je me laisse tomber dans le fauteil et place Tony face à moi. Je continue à me branler et enfourne son énorme teub dans ma bouche pour une caresse buccale qu'il semble l'électriser. Je le pompe comme un fou juqu'à l'entendre crier de plaisir, il va bientôt jouir, je m'enfonce dans le fauteuil, prêt à me faire asperger de sa semance. Je l'observe, il est splendide dans l'effort, les traits du visage marqués par la crispation de la jouissance qui arrive, l'ensemble des muscles de son corps bandés à l'unisson, halletant à s'en étouffer. Un cri ultra viril commence à sortir de sa bouche tandis qu'un épais jet de foutre s'échappe de son gland et vient s'écraser contre mon torse, suivi d'un second qui atterrit sur mon visage, un troisième, puis quatre, cinq et même six jets puissants viennent m'arroser de son sperme chaud. Je décharge immédiatement à mon tour sur mon propre torse et j'atteins moi aussi mon visage dans un cri de jouissance extrême que je n'avais probablement jamais atteint, le tout sous les yeux de Tony qui se remet tout doucement de ses émotions.

Whaou est le premier mot qui me vient à l'esprit. J'ai du mal à redescendre de mon perchoir. J'ai quitté terre, c'est officiel, Tony m'a emmené dans les étoiles, et je veux pas redescendre. Il m'attrape la main et me traîne dans la salle de bain où il fait couler l'eau de la douche en m'embrassant goulument. Une fois à bonne température, nous nous glissons sous le jet en nous caressant, incapables de décoller nos bouches. Petit à petit nous reprenons nos esprits mais ne pouvons arrêter ce câlin post sexe ultra sensuel. Nous nous séchons puis nous rhabillons silencieusement, nous jetans des coups d'oeil incessamment. La journée se termine bien plus agréablement qu'elle ne l'avait commencé !

- " Tu restes dormir ici ? "

- " Non Tony, pas ce soir... Je n'ai prévenu personne, et c'est bien trop tôt! "

- " Sûr? Certain? Tu vas le regretter!! " Rétorque-t-il en riant.

- " Ca c'est certain!! Mais je préfère avoir la chance de revenir, bientôt peut-être? "

- " Tu as même intérêt à revenir rapidement... "

- " Allez, je file, merci pour tout Tony, du fond du coeur. "

Il attrape mon visage entre ses deux mains, m'observe quelques secondes et me donne le baiser le plus intense de toute ma vie. Cet homme est un dieu en fait !!! Ile me remercie à son tour, me dit de bien rentrer et m'invite à repasser quand je veux, on reste en contact maintenant de toute façon. Je m'en vais, le coeur léger, je ne me sens pas marcher jusqu'à chez moi, je vole. Tout le monde dort déjà à mon arrivée. Sans bruit je me glisse sous ma couette et lis le message qui vient d'arriver.

" Merci pour tout mon p'tit Barn, tu as été incroyable. Tu m'a fé me sentir kelkun de spécial, je ne réalise pa enkor tou ce ki se passe, mai je sui certain d'une chose : je veu te revoir rapidement. Fé de bo reves. Je t'embrasse. "

" Bonne nuit à toi bo magicien. Tu ma fé grimper sur un nuage dukel je ve plus descendre. A très vite mon bo. Tendres bisous."

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