Christian -1
J'ai partagé énormément de moments de ma vie avec vous, et je réalise soudainement, que je ne vous ai pas décrit comment tout cela avait commencé.
A la manière de Stéphane Bern dans sa célèbre émission, j'ai envie de vous dire :
" Suivez-moi...! "
Eh oui, je suis féru d'histoire comme de français, matières que j'enseigne, à titre indépendant, je tiens à le préciser, mais peut-être, avez-vous pu le constater par vous-mêmes.
Revenons à des évènements plus concrets...
Dès la 2nde, j'ai intégré un Collège Militaire, suite à mes brillants résultats scolaires et surtout selon la volonté despotique de la femme qui m'a donné le jour... " Mes rapports avec ma mère n'ont jamais été excellents et ne le sont toujours pas, d'ailleurs ". Hélas pour elle, cette année dans ce collège n'a pas été aussi brillante que d'habitude... Allez savoir pourquoi, et j'ai du être transféré dans un autre Collège Militaire, situé à des centaines de kilomètres de chez moi. Après ce choc, ma foi, finalement, c'est plus que bien...
Mon père, qui m'adorait et que j'adorais, était horrifié par cette situation, et a mis tout en oeuvre pour éviter ce long éloignement avec son fils.....
PAPA.... Malgré ton merveilleux amour, comment pouvais-tu lutter, toi si faible, contre ce monstre...
" Juste une précision... Pour cette femme, j'avais commis la grave erreur de naître garçon alors qu'elle ne voulait qu'une fille.... Peu lui importait, c'est une fille qu'elle voulait, et c'est une fille qu'elle a élevée... même si les mots, des années après avaient été horribles... "
Education Italienne.... Ce n'est JAMAIS la faute de la mère, seulement de l'enfant.... !!!
Bref, tel n'est pas le sujet....
Une fois arrivé dans ce nouveau collège accompagné par mes parents, au centre de la France, si loin de mes racines, certainement pas maternelles, mais paternelles, et si loin de ma grand-mère que j'adorais, ma " mère ", heureuse s'est enfin débarrassé de moi avec un cynique :
" Tu vas enfin apprendre à vivre "
Et mon père, ce merveilleux père, la larme à l'oeil, m'a laissé, en se retournant, avec son regard qui voulait dire
" Pardonne-moi mon fils, je n'ai pas la force de lutter contre ce monstre "
J'ai couru comme un fou, je me suis jeté dans ses bras, sans rien dire.....
J'avais envie de cracher sur cette femme, qui un an auparavant m'avait craché en plein visage, d'un molard bien raclé, bien formé pour me l'envoyer sur le visage, avec toute sa haine...
Ouf.... Il sont partis et me voilà dans cette nouvelle enceinte, dans une nouvelle ville, dans un cadre, si loin de ma famille où j'avais vraiment envie de vivre.... Enfin....
Autant que je me souvienne, depuis mon enfance, seuls les hommes m'attiraient, de mes instituteurs de primaires aux hommes de mon entourage... Cette puissance virile agissait sur moi comme un aimant....
A la montée de l'escalier menant au bâtiment, un homme nous attendait... Un gradé, je pense, mes yeux se sont portés sur lui..... Enfin un homme... Un vrai... Et j'étais libre de le regarder, de le contempler, de le fixer de mes yeux verts profonds.....
Finies les petites branles ou suces que j'effectuais avec plaisir pour les potes de ma cité.
Un sourire amusé envers moi, quelque peu ironique, mais appuyé, et il a donné ses instructions à toute la compagnie de jeunes garçons que nous étions....
Affairé à m'installer, je ne l'ai pas senti s'approcher de moi, effleurer mon épaule...
" Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas...... "
Que ce mec était beau, viril, pas très grand mais bien fait avec sa barbe rasée mais si drue sur son visage, ses poils sur ses bras et certains dépassant de sa chemise....
LE MEC... !!! Le mec dont je rêvais depuis mon plus jeune âge.....
" Merci "
" Au fait... tu viens de Nice d'après ce que j'ai vu sur ton dossier ?? "
" Oui, je suis niçois, de Nice Nord, près du stade du Ray..... "
" Mes parents habitent dans ce quartier, avenue Villemomble "
A quelques centaines de mètres de chez moi...
A 800 Kilomètres de MA ville, Ma ville de Nice adorée, un homme que je désirais déjà tel il sentait la virilité venait de me dire ça........
Alors, une certaine complicité s'est instaurée entre nous, une confiance.... Une amitié de Niçois... Même si, au fond de moi, je voulais beaucoup plus qu'une amitié.....
Un samedi après midi, alors que j'étais en ville, seul, et après avoir bu une bière, comme un grand, une envie pressente s'est faite sentir et je me suis dirigé vers les pissotières publiques. Un mec m'a suivi, s'est soulagé à côté de moi, a commencé à branler son sexe et à me le montrer....
Bien sur j'avais déjà vu pas mal de jeunes se branler devant moi, dans les caves, et me demandant gentiment de les soulager avec mes mains ou ma bouche. Mais là, c'était un vrai sexe d'homme, et je ne sais pas pourquoi, je suis parti en le plantant là....
Je l'ai rencontré quelquefois lors de mes sorties en ville, et à chaque fois, son regard lubrique me fouillait. Même si j'avais envie depuis longtemps de franchir le pas pour aller plus loin, ce mec me gênait..... Me mettait trop mal à l'aise.....
Un soir où j'avais un exposé à préparer... (Pour le fun... Comparaison entre la IVème et la Vème République).... J'étais pas mal en retard, et en tant que perfectionniste, surtout sur un tel sujet, j'avais envie de donner le meilleur de moi-même.
Par chance, Christian était de garde ce soir la et après le repas, je lui ai demandé si je pouvais lui parler....
" Christian, j'ai un exposé assez difficile à terminer, tu peux me laisser travailler en classe un peu tard ce soir ? "
En tant que niçois tous les deux et du fait de notre complicité, nous avions toujours employé le tutoiement quand nous étions seuls.
" Ok, tu laisses les autres se coucher au dortoir, et tu files en classe avant, ok ?? mais pas trop tard quand même... !!! " avec un clin d'oeil......
Au bout d'une heure de travail acharné, presque satisfait de ce que j'avais réalisé.... Presque, je dis bien..... La porte de la classe s'est ouverte et il s'est approché de moi, il a posé la main sur mon épaule, et d'un geste assez vigoureux, il m'a tourné vers lui....
" Tu crois pas que c'est assez maintenant ? "
" Oui.... Mais assez de quoi ? De mon exposé à préparer, de l'heure ou de toi et moi ? "
Je voulais le provoquer, j'avais envie de ce mâle, une relation amicale ne me suffisait pas, je voulais être à lui, je voulais être dans ses bras de mecs, sentir son odeur, ses poils contre mon corps et je voulais lui donner ce que j'avais toujours refusé auparavant..... Ma virginité...
En un instant, il m'a enlevé de mon siège, m'a entraîné dans les toilettes justes à côté, et s'est jeté sur moi, sur mon corps, sur mes lèvres. Ses mains ont pris possession des miennes et les ont guidées sur son torse poilu.... Une véritable fourrure, douce, avec des poils longs, raides et si doux, pas rêches du tout, une vraie merveille pour mes mains.... Pendant ce temps, sa langue fouillait ma bouche et ses mains pétrissaient mes fesses, en appuyant mon ventre sur cette barre de chair qui grossissait, encore et encore.....
Un vrai sexe d'homme, Un vrai... !!!
Puis sa main a pris la mienne qui caressait on torse velu et l'a posée sur cette barre de chair....
" Fais moi jouir.... !!! "
Peur de ces mots, peur de cette situation, je ne sais pas, mais je suis parti en courant vers le dortoir pour retrouver mon lit.... Empli de ma crainte, mais aussi de ses odeurs d'homme qui avaient recouvert mon corps et mes mains....
Calinchaud
tarbespouzac06@live.fr
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