Dans les années 70, je bossais comme réceptionniste dans un hôtel de Cannes mais j’habitais toujours chez mes parents à Antibes. Ce qui me valait de devoir, matin et soir, prendre le train pour aller à et revenir de mon lieu de travail. Le trajet ne durait pas plus d’une demi heure mais il était difficile dans ce court laps de temps de pouvoir faire des rencontres… Et pourtant je souhaitais ardemment en faire des rencontres et le plus possible.
Comme je l’ai déjà mentionné dans d’autres textes, j’étais gay de toujours, on ne peut plus passif et, malgré mon jeune âge relatif, j’avais déjà une solide expérience de la baise entre homme. Je ne cherchais pas à m’attacher spécialement à un mec et aimais au contraire les aventures impromptues et sans lendemains, les lieux insolites et les rencontres à plusieurs, bref, tout ce qui sortait de la routine.
Mais revenons à notre train qui, en fait, était un autorail et ne disposait pas de compartiments comme dans les trains normaux mais de deux grand espaces auxquels on accédait par une porte centrale et dans lesquels étaient installés les sièges se faisant face quatre par quatre. Tout ça pour dire qu’au bout de quelques jours, tout le monde connaissait tout le monde, de vue au moins. On se saluait mais il y avait peu de conversations. De mon côté, j’essayais de passer le temps en me demandant quelles pouvaient être les occupations de mes compagnons de voyage.
Un soir d’automne, les choses se passèrent différemment. Au-delà des « habitués », j’avais remarqué deux types assis dans l’autre travée et me faisant face. Ils étaient déjà là lorsque j’étais monté dans l’autorail en gare de Cannes. Celui qui était près de la fenêtre semblait passionné par le paysage qui se déroulait sous ses yeux mais l’autre, avait plutôt l’air de s’intéresser à moi et me dévisageait fixement. Chaque fois que nos regards se croisaient j’avais droit à un petit sourire. Du coup je me mis à gamberger sur l’idée que j’avais peut-être là une occasion de que je n’avais pas envisagée. Notre « croisement de regards » suivant fut décisif et j’eus droit cette fois ci à un clin d’œil appuyé. Le message était on ne peut plus clair. Poussé par je ne sais trop quelle pulsion, je répondis par un discret hochement de tête. L’homme se tourna alors vers son compagnon et prononça quelques paroles que je ne pouvais bien sûr pas entendre. Ce dernier se tourna alors vers moi et après m’avoir dévisagé quelques secondes, se fendit d’un sourire engageant et interrogateur auquel je répondis par un nouvel hochement de tête mais un peu plus appuyé. Le contact semblait avoir été établi, il ne me restait plus qu’à attendre la suite des événements. J’avais cependant une crainte, c’est que les deux hommes ne descendent pas à Antibes et continuent vers Cagnes, Nice ou plus loin.
Mes craintes se dissipèrent rapidement alors que l’autorail ralentissait pour entrer en gare d’Antibes, je vis les deux types se lever pour récupérer leurs bagages dans les filets au dessus des sièges. Le convoi arrêté, tous les passagers qui descendaient là se levèrent et se dirigèrent vers le centre de la voiture où se trouvait la porte. Les deux hommes passèrent devant moi et celui qui avait initié le contact eut un mouvement de tête éloquent auquel je répondis par un acquiescement muet puis je quittai mon siège. Lorsque je mis le pied sur le quai, très chichement éclairé comme l’étaient toutes les gares à cette époque, je m’aperçus que mes deux bonhommes se dirigeaient non pas vers la sortie mais dans l’autre sens, vers le bout du quai et je compris d’un coup leur plan. Au bout du dit quai, se trouvait une petite construction isolée qui abritait les WC publics et c’est donc là que les « opérations » allaient se dérouler. Je n’avais rien contre, au contraire car comme je l’ai écris plus haut, j’aimais beaucoup baiser dans des coins insolites.
Tout en restant à distance, j’emboitais donc le pas à mes deux (futurs) complices dont l’un des deux se retournait de temps en temps pour vérifier que j’étais toujours là.
Arrivés devant les WC, les deux hommes y entrèrent directement non sans m’avoir jeté un dernier regard. Quelques pas plus tard, j’arrivai à mon tour et après avoir également inspecté le quai, absolument désert maintenant, je pénétrai à mon tour dans le petit édicule. Que dire de l’endroit ? Qu’il était encore plus mal éclairé que le quai, Sur le côté gauche était disposé la classique « ardoise » de l’époque et sur le côté droit se trouvaient trois cabines équipées « à la turque »… Dans un premier temps, l’odeur de la pisse mélangée à celle du produit utilisé pour le nettoyage me pris à la gorge mais on s’habitue à tout et les événements qui suivirent me firent rapidement oublier cette gène.
Les deux hommes avaient posé leurs valises à terre et m’attendaient. Dès mon arrivée l’un des deux ouvrit sa braguette et sorti sa bite, je savais ce qui me restait à faire. Je me penchai en avant, pris l’engin dans ma bouche et me mis à le sucer avec gourmandise. L’autre type ne perdit pas de temps, il se mit derrière moi et commença à me malaxer les fesses. Arrêtant un instant ma fellation, je débouclai ma ceinture et fis glisser pantalon et slip à mi cuisses. Les malaxations reprirent de plus belles, mon excitation monta d’un cran et j’attendis avec impatience la suite inéluctable. J’étais malgré tout un peu inquiet car cette rencontre n’ayant pas été « programmée », je ne m’étais pas préparé et je craignais que la chose ne se passe un peu brutalement. Je fus un peu rassuré quand le type humidifia copieusement ma rondelle avec de la salive et y introduisit ensuite un puis plusieurs doigts, élargissant l’orifice et préparant ainsi l’introduction de sa bite qui n’allait pas manquer de suivre. De fait cela se passa sans difficulté malgré me sembla-t-il, la taille plus qu’honorable de l’engin. Une fois bien enfoncé entre mes fesses, l’homme me saisit par les hanches et entama ses va et viens tandis que je continuai à sucer son complice. Notre exercice à trois dura quelques minutes puis je ressentis la décharge tiède dans mes intestins. Après quelques mouvements supplémentaires, mon enculeur se retira et sa place fut immédiatement prise par son comparse qui m’enfila sa queue directement sans trop de précautions mais, mon petit trou bien élargi et bien lubrifié, l’accepta sans problème. Dès que le type commença ses aller et retours, je pris appui sur le mur de ma main gauche et entrepris avec la droite de me masturber en cadence avec les coups de reins. Je sentis bientôt les mouvements s’accélérer puis s’arrêter. L’homme venait de jouir et de répandre son foutre dans mes intestins. Il se retira presque immédiatement pendant que je continuai à me branler comme un fou… Ma jouissance finit par arriver et j’envoyai quelques gouttes de sperme sur le mur. Il me fallut ensuite quelques secondes pour reprendre mon souffle et lorsque finalement je me retournai, j’étais seul… Après un nettoyage sommaire à l’aide de kleenex que j’avais toujours sur moi, je remontai slip et pantalon et sorti des WC pour découvrir un quai absolument vide. Le hall de la gare lui-même était également désert et même le contrôleur n’était plus à son poste.
Je rentrai donc chez moi, pensif mais finalement assez content de cette brève double aventure. Elle ne se reproduisit hélas pas car je ne revis jamais les deux types ni dans le train, ni ailleurs.
Ludo06
ludovic06@wanadoo.fr
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