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Au point du jour, Kévin et Morgan réveillèrent Léo et descendirent dans ma chambre, où ils nous trouvèrent, Quentin et moi, encadrant Benoît. Ne se doutant pas de notre état, ils tirèrent le drap vers eux, et découvrirent ainsi Quentin et Benoît à poil, collés l’un contre l’autre, et moi, en caleçon, blotti contre eux. J’étais à peine réveillé, mais le froid soudain m’y aidant, j’ouvrit l’œil :
[V] « Yo ! Ça va ?
[K] – Salut mec, ça va, ouais !
[M] – Vous êtes tous les trois ensembles ou quoi ?
[V] – Ouais, mais seulement pour la nuit… On a fait ça pour pas avoir trop de linge à faire à la fin des vacances… Fin, qu’est-ce-que tu veux dire ? Si on est tous les trois en couple ?? Nan, ça non : c’est mes potes, comme vous, donc on dort comme ça, c’est tout, ça veut rien dire, gros.
[M] – Ahah ! Ok, ok ! Fin, après, vous faites comme vous voulez, hein !
[K] – Valou, on se disait juste qu’on allait peut-être aller chercher des viennoiseries en boulangerie, comme on fait que passer, ce sera une sorte de cadeau d’au-revoir !
[V] – Ah, vous alliez quelque part ?
[K] – Ouais, on part en Norvège, Léo vient de là-haut, fin, sa famille, quoi, donc on va chercher voir si y a pas moyen de renouer contact : on est allé chez lui à l’improviste un jour, et y avait trois cartes postales norvégiennes sur la table, des parents à lui qui lui avait écrit. On s’est décidé là, donc on n’était pas trop avancé, on a juste fait un crochet…
[V] – Ok, bah c’est cool ! Du coup, la boulangerie, vous savez où c’est ? Vous descendez […] ».
Une fois habillé, je réveillais doucement Quentin et Benoît, ils partirent tous les deux vers leur valise, mais je les arrêtai. Je rappelai à Benoît la soirée : il devait rester à oilpé jusqu’au départ des autres. Il haussa les épaules et sortis, Quentin s’habillait, je suivis Benoît.
Léo était sur le palier, il me fit signe de venir vers lui, ce que je fis :
[L] « Salut Val ! (il s’approcha et me fit la bise)
[V] – Yo !
[L] – J’te l’ai pas dit hier, mais j’suis content que j’te plaise à ce point, gros… Bon, après, j’suis pas gay, tu l’sais, j’ai une copine, tout ça, mais en vrai, si un jour t’as un coup de mou, appelle-moi, j’en serai ravi…
[V] – Ouais, ok… Merci, gros ! »
Sur ce, Léo ouvrit grand ses bras, je me plaçai contre lui, et il renferma son étreinte dans mon dos. Nous restâmes comme ça longtemps… en silence… savourant ce moment unique… Kevin et Morgan rentrèrent dans la maison, annonçant qu’ils avaient le petit-dèj’ avec eux, nous descendirent après avoir échangé une dernière caresse.
Ils partirent juste après le petit déjeuné, la parenthèse à six venaient de se refermer derrière eux.
Quentin voulait rester à l’intérieur : il disait qu’il saurait s’occuper du linge et donc nettoyer les draps du grand lit. Nous avons convenu avec lui qu’il nous retrouvera sur la place face à la mer, et nous sommes partis nous promener.
[B] « Regardes, une brocante !
[V] – Ouais… T’as des trucs à acheter ou tu veux juste faire un tour ?
[B] – Ah, moi, j’ai rien à acheter, mais j’crois que toi, oui, ahah !
[V] – Nan, en vrai, j’vois pas… »
On poursuit notre promenade, puis vient l’heure du rendez-vous avec Quentin. On le retrouve sur la place, et on se dirige vers la terrasse d’un café qui, comme toutes les autres, est noire de monde.
[V] « Mec, j’peux te poser une question ?
[Q] – À qui ?
[V] - À toi…
[Q] – Bah, ouais, vas-y !
[V] – J’peux te donner ta pipe maintenant ?
[Q] – Tu veux me tailler une pipe ??
[V] – C’est bien ce que t’as demandé pour ton anniv, gros, nan ?
[Q] – Oui, en effet, mais j’pensais pas que tu le prendrais au sérieux…
[V] – Une parole est une parole, hein !
[Q] – Mais, tu veux pas attendre qu’on soit rentré plutôt ? ce serait plus discret, non ?
[V] – Non, non, pas la peine, ahah !
[Q] – Mec, sérieux…
[V] – C’est dommage, elle est toute prête !
[Q] – …
[V] – Tiens !
Et là-dessus, je lui tends un coffret en bois à l’aspect ancien… il le prends… l’ouvre… et découvre…
[Q] – Une pipe, purée, Valou !
[V&B] – ahah !
[Q] – Genre, t’étais au courant ?
[B] – Bah oui, hein ! Et comme on est passé devant une brocante tout à l’heure, on en a profité pour regarder si y en n’avait pas une correcte, ahah !
[Q] – Ok, ok… Bah, merci Valou, c’est cool !
Encore une fois, l’arrivée du serveur mis fin à notre discussion. Une fois les boissons commandées et arrivées, j’enchaîna :
[V] – Mais, sinon, j’tai apporté un vrai cadeau, mec… Tiens.
[Q] – Merci ! (il prit le paquet que je lui tendait, puis l’ouvrit pour découvrir…) Oh, un pyjama, ahah ! C’est vrai que ça manque, même à trois dans le lit, il fait un peu frais le soir…
[V] – Ouais, c’est ce qu’on s’est dit !
[B] – Mais c’est pas n’importe quel pyjama !
[V] – C’est vrai, ahah, ouvre-le, gros !
[Q] – Ok… (il l’ouvre) ‘ceci n’est pas une pipe’, vous avez vraiment fait les comiques tous les deux, ahah !
[V] – Yep ! On l’a trouvé sur la brocante aussi, une famille qui s’en séparait après l’avoir fait sur-mesure… Mais tu pourras le mettre dès ce soir : on a été au lavomatique juste avant de l’emballer !
[Q] – D’acc ! Bah merci les gars ! »
Walou
val.mec@gmx.fr
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