Je m’appelle Marc (mais tout le monde m’appelle Marco), j’ai 33 ans, je suis hétéro, marié depuis longtemps, mais aussi curieux depuis longtemps. Je prends plaisir à regarder un bel homme, à imaginer des choses intimes. Malgré ça, je me définis davantage comme hétéro et mes fantasmes sont peuplés de charmantes femmes en petites tenues.
Mon mariage battait de l’aile depuis déjà un moment et comme un grand nombre de couples, nous n’avons eu d’autre choix que de nous séparer pour faire le point sur nos vies respectives, elle et moi.
Je me suis retrouvé dans une situation inédite pour moi : reprendre un petit appart, retrouver un quotidien seul, ne plus avoir de compte à rendre à personne et réapprendre une partie de la vie. Passé les difficultés d’ordre logistique (j’achète quoi au supermarché ?), j’ai pris ma vie en main et j’ai essayé de me reconcentrer sur mes envies pour savoir où j’allais.
Le soir je me laissais à aller à trainer sur internet à discuter de tout et de rien avec des inconnues, je me surprenais à draguer quelques jeunes filles et à profiter de l’anonymat d’internet pour tenir un langage que je n’aurais pas tenu en temps normal. Au détour d’une soirée, je me suis fait aborder par un homme sur un site de discussion en ligne. Il semblait à l’aise et le courant est passé rapidement entre nous. Je venais là pour m’exciter en discutant avec des femmes, mais devant mes nombreux échecs j’ai consenti à discuter avec lui, alors que j’aurais pu l’ignorer d’un seul clic.
Soit je passais la soirée à espérer qu’une femme daigne me répondre, soit je discutais avec un homme. J’ai fait mon choix. Il s’appelait Thomas, il était gay et ne s’en cachait pas. Je ne sais pas ce qui l’avait poussé à venir me parler. Nous étions de la même ville, ça devait être ça. Il semblait bien éduqué, il était cultivé et il savait faire quelques mots d’esprit sur un tchat, alors que c’est pourtant si difficile. Nous avons échangé quelques banalités et nous nous sommes rendu compte que nous avions des centres d’intérêt en commun. De temps à autre il essayait de me poser des questions un peu plus personnelles et il voyait que j’étais réticent à lui répondre. La discussion était plaisante, mais me mettait mal à l’aise. Elle trompait mon ennui alors je restais et je restais encore.
Notre discussion a continué pendant 3 soirs et il m’a proposé un jeu : nous poser des questions avec obligation de répondre sincèrement. Quel risque y avait-il à jouer à ce genre de jeu sur internet ? Je me suis pris au jeu et j’ai accepté. À partir de ce moment, notre discussion a pris une tout autre tournure. Il avait bien compris que j’avais du mal à répondre aux questions personnelles. Ce jeu lui permettait désormais de me poser ces questions malgré tout !
Passé les premières questions dénuées d’intérêt pour tester le fonctionnement de ce jeu, il devenait plus personnel. Comment est ta queue ? Comment aimes-tu qu’on te suce ? Comment t’habilles-tu pour plaire ? Combien de partenaires as-tu eus ?
Je me forçais à lui répondre tout en restant évasif. Mes réponses ne le satisfaisaient pas, il voulait des détails, il voulait que je me dévoile davantage. Il insistait pour que je réponde complètement à des questions. Il menait le jeu et à chaque fois que c’était à moi de poser une question, je ne savais pas quoi lui demander et je me contentais de lui retourner la question qu’il m’avait posée juste avant. Au bout d’une heure, je savais qu’il aimait être sucé longuement et baveusement, qu’il aimait l’absence de poils, qu’il aimait avoir le dessus dans une relation et qu’il n’avait eu que 3 partenaires dans sa vie. Je lui faisais confiance pour me dire la vérité, c’était le principe de notre jeu. Je me dévoilais à un inconnu et la sensation était très ambigüe.
Le soir suivant dès le premier mot il me demanda si j’acceptais de continuer ce jeu obligatoire, je répondis oui. Il avait remarqué mon embarras pour poser des questions originales alors il proposa une soirée de questions/réponses à sens unique : il posait les questions et je répondrais. J’acceptais. Bien mal m’en a pris !
Il démarra de suite sur mes fantasmes, il voulait les connaître à la manière d’un psychanalyste. Je racontais mes envies de parties de jambes en l’air avec des femmes dans la forêt, dans un hôtel miteux ou avec une inconnue. Il voulait des détails, il voulait savoir exactement comment j’imaginais tout ça. A force de raconter mes envies intimes, j’en étais excité. Et il continuait à me cuisiner jusqu’à me demander de but en blanc si je bandais. Je marquais un temps avant de lui répondre. Il interpréta ce silence comme un aveu et il se fit plus strict. Il voulait que je réponde rapidement, que je reconnaisse que notre discussion me faisait de l’effet et que je me branlais. La discussion me donnait chaud, me mettait mal à l’aise, mais malgré ça, je souhaitais poursuivre l’échange et je ne fermais pas le tchat. J’arrivais finalement à laisser mon interlocuteur en prétextant de la fatigue. Je ne m’endormis pas tranquillement, je ressassais en boucle notre discussion et j’en venais toujours à la même conclusion : ça me faisait bander et il développait une certaine emprise sur moi. En plus sur un site de tchat, c’était ridicule. Et pourtant.
Le jour suivant il m’interpella dès mon arrivée sur le tchat « Salut, Marco, tu es venu pour bander ce soir ? ». Je répondis oui.
- « OK, alors tu vas te mettre à poil maintenant, c’est le jeu qui continue ! »
Je lui envoyai un « ok ». J’étais en train de me déshabiller devant mon ordi quand il m’envoya un autre message.
- « Tu m’as montré que tu savais suivre les règles d’un jeu, voyons si tu peux aller plus loin »
- « plus loin comment ? »
- « tu veux aller plus loin oui ou non ? »
Nu, ne comprenant pas où Thomas voulait aller, mais rassuré par l’anonymat d’internet, je lui répondis « oui »
- « tu es à poil mon petit Marco ? »
– « oui »
- « alors, prouve-le moi, c’est ça aussi le jeu des obligations »
Je sentis la chaleur montrer et en un clin d’œil j’étais en sueur. C’était un mélange d’adrénaline, de crainte, d’envie. Je laissais un temps d’arrêt, ne sachant pas comment lui exprimer ma surprise.
Il avait cette fâcheuse habitude de me faire remarquer quand je ne répondais pas assez vite. « Tu ne réponds pas ? alors je vais décider pour toi, donne-moi ton Whatsapp ! je t’appelle et je vais constater ça de visu ». Même sur un simple message texte, je devinais son agacement.
Je lui lâchais mon numéro et 30 secondes plus tard, mon téléphone sonnait… un appel Whatsapp.
« Marco ? »
Je bredouillais « oui ». « Parle plus fort, assume ce que tu fais ! Tu es à poil ? Montre-moi ! »
Maladroitement j’écartais le téléphone pour me filmer. Il faisait sombre et Thomas demanda que j’allume la lumière. Il prit un malin plaisir à détailler mon anatomie. Il me flatta sur mon corps que j’essayais d’entretenir comme je pouvais, il me félicita pour n’avoir pas menti sur ma description physique et je comprenais qu’il voulait voir et détailler mon sexe. « Plus près », « Ne bouge pas tant ! » De son côté il était habillé, assez élégamment bien qu’on soit le soir. Il avait une chemise impeccable, une coupe dont pas un cheveu ne dépassait. Ses petites lunettes cerclées lui donnaient un aspect maîtrisé de bout en bout. Et moi j’étais en train de me filmer, nu, pour lui.
Je ne pus cacher mon érection, je bandais de plus en plus à mesure qu’il me détaillait.
- « Alors mon petit Marco, on bande ? On bande devant un homme ? C’est notre petit jeu qui te fait de l’effet ? »
Je n’osais répondre, il voyait que j’étais mal à l’aise, honteux de la tournure qu’avait prise notre discussion.
« Écoute mon petit Marco… j’ai bien compris que tu aimais jouer, tu n’es pas du genre à prendre les initiatives. Alors que moi justement c’est mon point fort. Tu n’as jamais posé la question, mais je suis celui qui pourra te faire découvrir ce que tu n’as pas découvert avec ta femme. Je peux te proposer un cadre dans lequel tu n’auras qu’à suivre mes règles, tu n’auras à te préoccuper de rien que de suivre les règles du jeu. »
Il ne me laissa pas le temps de répondre et il enchaîna :
« Tu es obéissant dans l’âme, et tu es en train de m’obéir. Tu aimes ce jeu parce qu’il te permet de m’obéir. Tu aimes ce jeu parce qu’il te permet de déculpabiliser sur les envies que tu as. Ai-je raison ? »
Il me fallut un instant pour remettre mes idées en place. Je voyais ma queue gonflée, c’était le meilleur indice que j’avais.
« Oui, Thomas, j’aime notre jeu, je ne peux pas dire le contraire »
« Pose ton téléphone et mets-toi debout dans la lumière. Dis-moi que tu as envie d’obéir. Assume ton envie ! »
Je posais le téléphone sur le bureau, je me reculais de quelques pas. Je rentrais entièrement dans le cadre, debout, la bite tendue. Je lui dis « j’ai envie d’obéir ».
« Plus fort connard ! »
« J’ai envie d’obéir ! »
Désormais je ne pouvais plus reculer. Et ce n’était que le début.
Marco