"Stupides sentiments !"
C'était la phrase qui se répétait depuis mon réveille dans ma tête. Tout se passait bien avec lui, il était gentil, drôle, mais pas très innocent. Il m'avait plu dès les premières minutes où je l'avais vu. Il n'hésitait pas à faire des blagues osées contrairement à moi. Je faisais tout le temps attention à ne pas gaffer et ça commençait à me peser. Nos discussions, parfois coquines, me chamboulaient et je sentais ma libido se réveiller en moi. Parfois elle se réveillait d'un coup et je ne comprenais pas ce qu'il se passait.
Alors bien sûr, lorsqu'hier soir je lui envoyais ce message, je m'étais attendu à ce qu'il m'insulte qu'il me bloque et qu'il me dégage de sa vie. Mais sa réaction avait été bien plus étonnante : "On en parle demain ;)". Non, mais QUI dit ça, on aurait pu en parler directement, mais il avait reporté au lendemain. Sauf que ce lendemain-là, on avait cours et que je ne voulais pas que ça se sache. Alors, lorsque je m'étais réveillé, je m'étais insulté de tous les noms. Pourquoi lui avais-je envoyé ce message bordel ?!
Petite présentation: Moi, c'est Esteban (prénom changé), j'ai 19 ans et je suis en prépa. Je ne suis pas très grand : 1m68 pour 56 kg. Je suis poilu (beaucoup trop à mon goût), j'ai les cheveux bruns et les yeux de la même couleur.
La personne dont je parle depuis tout à l'heure, s'appelle Jules (prénom changé). Il est blond, un peu plus grand que moi. Ses yeux sont bleus, ses doigts sont fins et longs. Son corps ne m'a pas l'air très musclé, mais il ne m'a pas l'air trop gras non plus. Je suppose qu'il est au juste milieu entre les deux. Je l'ai rencontré cette année et sans le vouloir, j'ai commencé à le désirer. Je n'avais cependant pas eu le courage de le lui dire, par crainte du rejet.
Je suis pansexuel, mais je crois que je suis sous le charme de tous les hommes que je vois. Je trouve ça tellement excitant un homme, tellement sensuel, et, lorsqu'il y a de la tendresse, je trouve ça merveilleux. Alors, Jules, quand je l'ai rencontré en début d'année, je n'ai pas pu laisser de côté mes émotions, et j'allais devoir en payer le prix fort. Je le savais, ça m'était déjà arrivé.
***
J'étais arrivé en cours en avance, comme à mon habitude, et j'avais dû attendre devant la salle une dizaine de minutes. Nous étions en hiver, et j'étais couvert d'un manteau d'hiver avec une écharpe. En dessous, je portais un jean avec une chemise blanche rentrée à l'intérieur surmonté d'un pull adapté. En attendant le début du cours, j'écoutais de la musique et celle que j'adorais passa dans mes oreilles : "Wild" de John Legend & Gary Clark.
Je me sentis partir dans le rythme de la musique et je fermai les yeux pour laisser mes pensées danser, et profiter de cette chanson. Mes pensées affluaient, mon esprit divaguait et tout alla sur lui. Je le voulais et je m'imaginais en train de l'embrasser, le sucer, l'enculer et me faire enculer. Je ne sentis pas mon sexe gonflé, mais j'appréciais ces pensées coquines envers Jules.
Je fus néanmoins sorti de ma bulle par quelqu'un qui me bouscula. J'ouvris les yeux et je tombai nez à nez avec lui. Il me souriait et me salua. Je fis de même, mais plus timidement. J'étais gêné, mon message me revenait en mémoire et je sentais à présent mon érection qui était douloureuse.
Étonnamment, on commença à discuter sans aborder le message que j'avais envoyé. On discuta des cours, des devoirs maisons qu'on avait à faire en math, physique et la science de l'ingénieur. Il me proposa de passer chez lui après les cours, pour qu'on bosse ensemble. Je n'y voyais pas d'inconvénient et le professeur de mathématique nous coupa en arrivant.
On alla en cours consciencieusement et je ne prêtais bien trop vite plus attention à mon message de la veille. On n'aborda à aucun moment de la journée le sujet et j'en étais ravi. Si l'on devait en parler, je préférais que ça se fasse en privé. Alors lorsque la journée se termina et qu'on se dirigea jusqu'à chez lui. Je commençai à m'interroger : avait-il oublié ?
Quand on arriva chez lui, il me dit de faire comme chez moi, et il alla nous chercher des sodas. On s'installa sur la table qui nous servait de bureau quand on travaillait ensemble, mais qui me servait aussi beaucoup lorsque je fantasmais. On commença à boire nos sodas et on sortit nos devoirs. On travailla en silence, s'entre-aidant parfois, et je me surprenais à l'observer plusieurs minutes.
Je commençais à m'impatienter, je voulais aborder le sujet, être fixé et pouvoir passer à autre chose. À un moment donné, nos regards se croisèrent et je détournai honteusement le regard. Je n'étais pas du genre à soutenir les regards. Je l'entendis glousser et je le regardai d'un air interrogatif.
- Désolé, je me faisais la réflexion que tu étais mignon quand tu stressais, me dit-il.
- Je… je ne stresse pas ! niai-je.
- Esteban, je t'ai fait poireauter toute la journée et j'ai bien vu que tu stressais, répliqua-t-il.
Je ne répondis rien, j'essayai d'assimiler. Il avait fait exprès de ne pas aborder le sujet ? Il me sourit de toutes ses dents et moi je regardai ses lèvres, ses yeux, sa chevelure blonde, ses joues rosies par l'euphorie, sa fossette quand il souriait. De nous deux, c'était lui le plus mignon.
Je souris timidement et je le vis rapprocher son visage du mien. Il était redevenu sérieux, son regard était impassible, son visage aussi. Il s'arrêta à quelques centimètres de mon visage et je ne pouvais pas contrôler mon regard ni mon cœur qui avait accéléré.
- Alors, ton message d'hier était beaucoup plus courageux que toi maintenant, murmura-t-il sensuellement. Tu m'as promis beaucoup de choses, tu m'as montré beaucoup de choses, alors… que fait-on ?
Mon souffle s'était coupé, mon cœur avait bondi et ma libido était revenue à la charge. Mon stresse était accru, mais je n'y prêtai pas attention et, sans une hésitation, je pris possession de ses lèvres.
Il y répondit et le plaisir de goûter à ses lèvres s'accentua. Mes mains étaient derrière sa tête, dans ses cheveux et nos langues dansaient l'une avec l'autre. Il s'était tellement penché sur la table qu'à présent il y était à genoux. Nos bouches se séparèrent, et il me sourit en enlevant son t-shirt, se retrouvant torse nu.
C'était bien ce que je pensais, il n'était pas très musclé, mais il n'était pas gros, juste bien. Ça n'allait pas m'empêcher de le désirer, bien au contraire, je le voulais encore plus. Timidement, je caressais son torse, c'était doux. Je me suis ensuite levé et j'ai goûté sa peau. Elle était douce, à la fois sucrée et salée, et j'embrassai chaque parcelle de peau sur son torse.
Je l'entendais couiner légèrement et j'entrepris du lui faire découvrir encore plus de plaisir. Mes mains descendirent vers son pantalon et je commençais à caresser son membre tendu à travers le tissu de son pantalon. Son souffle devint alors saccadé et, dans un élan érotique, j'ouvris son pantalon. Je plongeai mes mains à l'intérieur et je commençai à caresser son sexe. C'était plaisant, savoir que je touchais son sexe m'excitait énormément.
Je l'entendais gémir, mais il me repoussa pour descendre de la table, enlever ses derniers habits et se retrouver nu devant. À mes yeux il était beau dans sa tenue d'Adam. Je savais que ce n'était pas équitable, il était nu, j'étais complètement habillé, mais j'avais honte de mon corps. Il ne méritait pas de le voir.
Je m'approchai finalement de lui et l'embrassai fougueusement. Mes mains agrippèrent ses fesses légèrement rebondies et douces. Il rapprocha son bassin du mien et je sentais son membre contre le mien à travers mon jean. Je lâchai ses lèvres pour soupirer d'aise. Mes mains vinrent saisir son sexe que je commençais à masturber. Il avait plongé sa tête dans mon cou, prenant énormément de plaisir.
- Laisse-moi te donner du plaisir aussi, me supplia-t-il au creux de l'oreille.
Il n'attendit pas ma réponse et commença à s'emparer de mon cou. Mon souffle s'accéléra et il commença à déboutonner ma chemise. Sa bouche embrassait mon torse, sa main jouait avec mes poils et je frissonnai de bonheur. Il descendit vers la boucle de ma ceinture qu'il défit.
Il caressa mon membre à travers mon jean, et je hoquetai de plaisir et de surprise. Il descendit ensuite mon pantalon et fixa mon membre qui était au « garde à vous ». Il n'était pas très long, mais niveau largeur il n'avait rien d'enviable à chibre long et large. Je n'y prêtai pas vraiment attention, j'étais obnubilé par ses douces lèvres qui allaient prendre mon sexe.
Il commença à embrasser mon gland, lécher la hampe de la base au gland. Il lécha aussi mes couilles et moi, j'étais aux anges. C'était bon ! Il finit par mettre mon sexe dans sa bouche et le sucer. C'était incroyablement bon. J'adorais ça, et il y prenait du plaisir ce coquin. Moi qui le pensais hétéro.
Il commença à me sucer avidement et je commençais à gémir de plaisir. Mes mains vinrent derrière sa tête et je commençai à donner le rythme en allant de plus en plus vite. Je faisais attention à ne pas l'étouffer, mais je prenais aussi mon plaisir. Je voyais de légères larmes se créer au coin de ses yeux et, mais il ne faisait rien pour arrêter.
Lorsque je sentis que ça allait venir, je me retirai de lui et l'allongeai sur le sol de son appartement. Il ne broncha pas et je recommençai à embrasser son torse imberbe, à l'entendre couiner de plaisir. Ma bouche descendait le long de son torse et j'arrivai face à son sexe en érection que je léchai pour commencer et, de ma main droite, je le branlais en même temps que je le suçais. Il aimait ce que je lui faisais subir et je commençai à le sucer plus sérieusement. Je l'entendis gémir de plaisir et ça me donna encore plus envie de gober son service trois-pièces.
En le suçant, je le regardais et je voyais qu'il prenait son pied à se faire pomper. Ma confiance en moi s'accentua et ma main qui le branlait descendit le long de ses couilles. Je les caressai et j'arrivai finalement au niveau de son petit trou. Je le sentis resserrer un peu ses jambes et je le regardai d'un air interrogateur.
- Qu'est-ce que tu vas faire si bas ? me demanda-t-il.
- Te donner encore plus de plaisir… je peux ?
Il ne répondit pas tout de suite, je voyais qu'il hésitait et je me dis que c'était sûrement nouveau pour lui. Après tout peut-être se considérait-il comme hétéro avant de commencer notre petit câlin sensuel. Je me dis que je n'allais pas le forcer, ce n'était pas mon genre et s'il n'était pas à 100 pour, il ne prendrait pas de plaisir.
Je laissai tomber et je recommençai à le sucer avec avidité. Je savourai son sexe et mes mains allaient caresser son torse. À un moment donné, il m'attira vers l'avant me faisant m'allonger sur lui, sexe contre sexe, torse contre torse, peau contre peau et bouche contre bouche. Je l'embrassais avec fougue, mais ce n'était pas ce qu'il voulait, car il saisit nos deux sexes en main et commença à les branler. C'était bon et je blottis ma tête dans son cou que j'embrassai lentement en prenant du plaisir.
Il commença à accélérer et je ne pus me retenir de bouger mon bassin pour prendre plus de plaisir. C'était si bon ! J'allais de plus en plus vite, il serrait le poing de plus en plus et on gémissait de plus fort. On finit par jouir tous les deux dans un cri de jouissance nos torses se couvrant de nos deux spermes mélangés.
Je me laissai tomber contre lui, le serrant contre moi. Nous étions allongés sur le sol de son salon, mais ça n'avait pas grande importance. On essayait de reprendre notre souffle comme on le pouvait et de ma main gauche, je faisais des petits cercles sur son flanc.
On finit par aller se doucher sans plus un mot, l'un avec l'autre. Je lui montrai beaucoup d'affection, j'en avais envie et il ne me repousser pas. Lorsque le jet d'eau nous arrosa (il était dos à moi), il se retourna et me regarda droit dans les yeux. Ses yeux bleus étaient envoutants et ils me faisaient voyager. Mes mains étaient dans le creux de ses reins, les siennes dans le creux de mes reins.
- Pourquoi ? Pourquoi tu n'as pas continué jusqu'à mon anus ? murmura-t-il. Tu aurais pu, j'étais à ta merci.
- À quoi cela m'aurait-il servi ? Tu n'aurais pas pris de plaisir et je te l'ai dit, je veux te faire plaisir. Ce n'était qu'un câlin sensuel, expliquai-je.
Il ne répondit pas, hocha la tête pour me dire qu'il avait compris et vint poser sa tête dans mon cou. J'aimais bien ce moment qu'on passa ensemble sous la douche, ça me faisait du bien, même si j'attendais beaucoup plus.
C'est la première histoire que je publie sur ce site, j'ai longuement hésité. Elle révèle certains de mes fantasmes et ma vision plutôt sensuelle du sexe. Je crois que je suis un peu candide sur les bords, mais il vaut mieux ça que ne pas se soucier des autres.
Si elle vous a plu, faite-le-moi savoir, sinon à plus pour une nouvelle histoire !
L'agent Wolfy Écrivain
monsieurwolfy.wix@gmail.com
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