Je venais d’avoir vingt-deux ans, c’était au retour des vacances…
J’avais passé quinze jours sympas à la mer avec des potes. Puis j’ai aidé un cousin à déménager… Un beau lumbago et me voilà au lit, cloué par la douleur. Ma femme catastrophée appelle le médecin qui me prescrit une série de piquouses : il fallait que je sois au plus vite sur pied pour passer mon permis. Je n’étais pas en avance !
C’est le voisin infirmier qui vient pour me faire les piq… Je le connaissais peu, il remplaçait une vieille bourrique d’infirmière qui terrorisait tout le quartier. Il était bogosse 27 ans environ, un grand frère disons…
Il vient dès le soir et rentre dans ma chambre prend des nouvelles et cause avec ma femme qui se croyait indispensable en cette situation…
Nonchalamment, il préparait le matos tout en discutant… Je lui demande alors avec angoisse où il va piquer… Il me répond avec une assurance qui m’étonne « dans les fesses » Je blêmis et je trouve la force de dire « il en est hors de question »… « C’est ce qu’on va voir ! » rétorque-t-il ! Puis s’adressant à ma femme « Vous voulez nous laisser seuls, madame ? » Il pose la seringue prête, sur la table de nuit : je suis effrayé, à l’époque profénid en 5 ml + coltramyl 2ml, je sais qu’il ne cédera pas !
Je ne veux pas qu’il voie mes fesses : je tente de me rebiffer ni une ni deux il m’était retourné et mis sur le ventre… Et je le sens qui me déculotte… J’ai honte d’être à poil pour lui… Je proteste, je tente de me rebiffer.
Il me tutoie « laisse-moi faire mon travail tranquille s’il te plait », je sens sa main gauche au bas du dos pour me maintenir et le coton froid sur la fesse droite, il prend la seringue, je m’en souviens comme si c’était hier…
Il va piquer, il a piqué, ça ne fait pas mal, sa main gauche vient bizarrement sur ma fesse gauche, je me sens moins maintenu, je suis sage, pourtant, ça brûle et ça fait mal ! Je gueule !
Quand il me dit c’est fini, il me masse au point d’injection avec une compresse chaude. C’est bon ! Personne ne m’avait jamais touché ainsi ! Il me parle de mon cul bronzé, je ne sais plus ou me foutre…
Je bande…
Il se veut rassurant ! « C’est le produit qui brûle ! Tu n’as même pas dû sentir l’aiguille » J’étais bien obligé d’avouer qu’il avait raison et qu’il avait bien fait son travail ! « Alors, tu vois, ce n’est pas la peine d’en faire toute une histoire » dit-il en continuant à me masser la fesse.
« Je vais t’aider à te retourner » Là je fus paniqué, il ne peut que voir mon sexe bandé ! En même temps bloqué par ce lumbago, j’étais mal allongé sur le ventre et il fallait bien son aide pour revenir sur le dos ! Là encore, il me prit en main. Mon érection fut remarquée sous mon boxer… « C’est la piqûre qui te fait cet effet-là ? » demanda-t-il de façon badine… Je me gardai de répondre Il partit avec un petit sourire énigmatique et un « à demain matin ».
Si je fus plus docile à lui montrer mes fesses, il n’en demeurait pas moins que les injections restaient très douloureuses malgré sa douceur. Il me massait consciencieusement après la piquouse et je le trouvais de plus en plus doux. Il me trouvait « en forme » quand il matait mon sexe gonflé par l’érection…
Un matin, il fut en avance, j’étais sous la douche quand il arriva. J’allais mieux et je me levais. Vite, j’enfilai un peignoir après m’être séché rapidement. Il me proposa de me piquer debout. Je dus ôter mon peignoir et me retrouvai dans la tenue d’Adam. Je n’avais plus de complexe à montrer une belle érection… Il m’avait dit que c’était normal. Le massage plus rapide et moins agréable dans cette position debout.
Puis à ma surprise, il vint devant moi et pris doucement mon sexe en main pour le masturber. Je lui dis « Ca ne va pas ! » Il me demanda de me laisser faire : « t’en meurs d’envie », Mais bon, je dus m’avouer rapidement vaincu c’était bon… Il massait doucement mes couilles et rapidement je jouis. Il me tapota les fesses et me laissa un rapide et furtif baiser sur la bouche.
Il restait encore deux piquouses quand il me fit agenouiller au bord du lit, assez naïf à 22 ans, n’ayant pas compris ce qu’il voulait. Il me mit du gel sur l’anus et me fit un long toucher rectal. J’aimais bien. Il fut rapide à baisser son froc et ôter son boxer. Son sexe était chaud, Il se plaça derrière moi et me viola. J’utilise « violer » qui est un terme fort, car il ne m’a pas dit ce qu’il allait me faire. Rétrospectivement, avec un peu moins de naïveté, à bientôt 40 ans, la sodomie qu’il a voulu me donner était la suite logique des évènements qui s’étaient déroulés les jours précédents. Ce fut violent mais bon… J’étais serré et je tentais de me rebiffer. Il m’a donné une fessée et la douleur de cette raclée m’a fait oublier la douleur de la pénétration. Une fois rentré, ses va-et-vient furent doux !
Ce fut pour moi un vrai parcours initiatique avec les mecs… À 22 ans, j’étais marié depuis six mois, j’aime beaucoup les femmes. Depuis, j’ai eu deux ou trois aventures avec des garçons et j’ai toujours une très grande sympathie pour les gays… même si je me définis comme un hétéro…
Mon bel infirmier ? Il s’est tué en moto trois semaines après les évènements. Quelque part, – c’est probablement vache –, je suis heureux qu’il soit au ciel… Il aurait pu avoir des problèmes avec ses patients, ne faisant pas toujours la séparation entre relations professionnelles et le sexe… Un patient n’est pas un plan cul !…
Trevis00
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