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Chapitre 11 | Fin
Dernier épisode des aventures de Louis-Nicolas. Comme d’habitude, n’hésitez pas à me contacter (sylvainerotic@yahoo.com). J’ai aussi quelques photos de ce à quoi Louis Nicolas pourrait ressembler. Bonne lecture
Je passe le reste de la journée au lit, seul à la maison, à Créteil. Mon anus me fait atrocement mal. Je prends deux aspirines et vais me coucher. Karl n’est pas là. Il a des courses urgentes à faire pour ses clients. Dans mon lit je ressens des frissons, un manque, j’ai des nausées. Suis-je en train de tomber malade ?
De retour à la fac, durant la première heure de cours, je ne peux pas me concentrer… J’ai l’impression de ne plus avoir contrôle de ma vie, de mes désirs, de ma sexualité. Il faut que je me lance, et que j’aie une franche conversation avec Karl. J’en ai assez. Il faut que je pense un peu à moi-même, plutôt qu’aux autres. Je suis sûr qu’il comprendra. Mais je n’ai pas envie de faire ça au téléphone. Je veux une franche conversation avec lui. Je reprends donc le RER pour Créteil.
Quand j’arrive à la maison, Karl n’est pas là. Il doit être en course… J’ai décidé de l’attendre. Je me promène dans la maison. Je monte à l’étage. J’ai l’impression de découvrir l’endroit pour la première fois en fait. Je suis rarement monté là-haut. Je suis curieux. J’ouvre un grand placard. Il est rempli de sachets de pilules… Des amphétamines… de l’ecstasy… plusieurs sachets de cocaïne ! Je trouve des listes de clients… et des liasses de billets. J’ai la tête qui tourne… Karl, un dealer…
J’ai à peine le temps de réaliser que j’entends la moto de Karl dehors. Je regarde par la fenêtre. Il y a un autre passager à l’arrière, mais je ne discerne pas bien son visage sous le casque. Il l’enlève, mais il est masqué par Karl. Les deux s’embrassent sur la bouche. Je suis sous le choc. Karl s’efface et les deux avancent vers la maison main dans la main. Je peux voir le deuxième visage. Jimmy !
Je suis sous le choc. Je me rends vers l’escalier, mais je les écoute un moment avant de descendre leur demander une explication… J’entends leur conversation de là où je suis. J’entends des rires et des bruits de baisers.
– Il est pas là, le p’tit bourge ?
– Nan, ce neuneu est à la fac comme d’hab.
De qui ils parlent ? De moi ???
– Tant mieux. Il m’a toujours énervé, avec sa gueule de fils à papa…
– Vas-y enlève tout mon p’tit chéri
J’entends des bruits de vêtements et de baisers. Ils continuent à discuter.
– J’en reviens pas qu’il soit tombé à ce point dans le panneau.
– Bah, j’ai tout de suite vu à quel point il était naïf, et puis il adore le cul. La combinaison parfaite haha
Je tends l’oreille… Je ne comprends pas de quoi il parle.
– Tu continues à prendre la plus grosse partie de son salaire ?
– Bien sûr. Je garde l’essentiel et je lui paie seulement une fraction, en cash. Ce boulet se rend compte de rien. Et comme j’ai des actions du studio, je gagne des deux côtés. Les abonnements ont explosé, grâce à lui… et à toi. Jean-Philippe est ravi. Il est de mèche d’ailleurs, je sais pas si je t’ai dit. Il joue les méchants pour pousser Kevin à faire des trucs plus hard et moi je joue le gentil. Hahaha
– Mmmmh. t’es trop malin mon Karl
– Et toi t’es trop mignon, mon chéri, je t’adore.
Je suis paralysé sous le choc. Je me suis approché… de là où je suis, je peux les voir, mais eux ne me voient pas. Ils sont entièrement nus tous les deux enlacés dans l’entrée. Ils s’embrassent et se caressent. La conversation reprend.
– Et tu vas le larguer quand… j’ai trop hâte qu’on se mette ensemble… je veux sa place dans ton lit
– T’inquiète pas. C’est toi que j’adore. Tu l’sais. Tu m’rends fou
Karl caresse Jimmy, le serre fort dans ses bras, sa langue entre dans la bouche de Jimmy, ses mains caresse les petites fesses imberbes. Les deux sexes sont à la verticale, collés l’un à l’autre.
– J’ai hâte…
– Laisse-moi encore un peu de temps. Comme il n’a nulle part où aller, il n’aura pas le choix et devra accepter que je le largue à ton profit. En parallèle, on pourra faire encore plus d’argent sur son dos.
Je suis paniqué… Je tremble… Je comprends tout… Je me suis fait complètement avoir… Je n’ai pas envie de leur parler… je dois m’enfuir.
J’ouvre le placard et prends une liasse de billets. Je la glisse dans mon jean. En bas, j’entends Karl et Jimmy crier de plaisir.
Je descends doucement les escaliers. Je les aperçois en train de baiser comme des sauvages à même le sol. Karl encule profondément Jimmy qui hurle. Je jette un regard. Ils ne m’ont même pas entendu ni aperçu. Je quitte la maison…
Je n’ai plus rien… Je ne pleure même plus… Après Toni, c’est la deuxième fois que je me fais manipuler. Je suis la proie facile. Trop gentil. Trop naïf. Avec mon éducation et ma famille, rien ne m’a préparé à ça…
Maintenant que faire ? Où aller ? Heureusement que j’ai pris la liasse de billets de Karl… C’est tout ce que j’ai sur moi. Pas de bagage… Je compte l’argent… Quelques centaines d’euros. Je peux tenir quelques jours… mais après ?
Je prends le RER loin de Créteil pour aller dans une autre banlieue. En chemin, je m’arrête à une cabine téléphonique. Je passe un appel anonyme à la police pour dénoncer Karl, dealer. Je raccroche…
Je m’installe dans un hôtel Formule 1 pour la nuit. Je reste des heures les yeux collés au plafond. Qu’est-ce qu’il m’arrive… Je suis sous le choc… Me vient soudain le visage de Michel… Michel… la seule personne à qui je peux parler. Le numéro est indisponible. Je ne peux même pas laisser de message…
Le lendemain, il me vient une idée. Je vais sonner chez Marc et Didier, à Nanterre. Ils sont là. Ils sont surpris de me voir. Ils n’avaient plus de nouvelles. Ils m’accueillent cependant. Autour d’un café, je leur raconte mon histoire. Pas de larme de ma part, ce qui me surprend moi-même. Juste de la déception, de la colère froide… Ils m’écoutent avec gentillesse. Ils sont sous le choc… Ils me proposent de rester loger chez eux. Lé, ce sont des larmes qui se mettent vraiment à couler… Ces deux-là sont vraiment des types bien… mêmes si un frisson me parcourt. Un pressentiment me dit qu’ils vont aussi finir par abuser de moi… mais je le chasse de mon esprit. Chat échaudé craint l’eau froide…
Tant bien que mal je reprends les cours… Marc et Didier ne roulent pas sur l’or. Je m’installe dans la chambre d’amis. Et je contribue à payer la nourriture avec l’argent volé à Karl. Il va falloir que je trouve une autre source de revenu… Je ne peux pas et ne veux pas vivre aux crochets de Marc et Didier.
Grâce à Didier, je trouve un travail pour les week-ends. J’ai sur les marchés. Je me lève à 4 heures du matin pour monter les stands et j’aide à la vente. C’est épuisant… En semaine je me consacre à mes études. J’ai tellement de retard… Le printemps passe dans cette routine. J’étudie et je travaille dur. J’oublie. Je ne pense pas vraiment au sexe. Vers le mois de mai, près de 2 mois après mon installation, je refais l’amour doucement avec Marc et Didier. C’est bon… Je me remets progressivement.
Arrivent les examens. J’ai bien remonté la pente. Je réussis enfin ma première année, haut la main… Mais que faire maintenant ? Je fais le calcul. Je ne peux pas travailler et étudier, tout en étant indépendant de Marc et Didier. Je n’ai pas le choix. Je dois arrêter mes études. Quel crève-cœur !
Je m’installe dans un studio en juin, et mon travail sur les marchés passe à temps plein. Je me lève très tôt le matin. J’arrive juste à joindre les deux bouts. Avec l’effort, mon corps se muscle. Je m’endurcis. Je deviens un homme. C’est ma nouvelle vie. Qui l’eût cru ? Moi qui étais bon élève en terminale. Mais c’est comme ça… Je suis libre maintenant. Je me dis que peut-être un jour je rencontrerai quelqu’un de bien. J’ai appris, à la dure, à ne faire confiance à personne. J’ai vécu dans un milieu surprotégé, et je me suis jeté dans la gueule du lion.
Je reprends les rencontres doucement, sur Grindr. Je reprends complètement gout au sexe, mais sans excès. Pour le plaisir, j’essaie de rencontrer la bonne personne. La qualité plus que la quantité…
La première semaine de septembre, je reçois un coup de fil de Michel… Ça me prend de court. Il s’excuse. Les derniers mois ont été pénibles. Son téléphone avait été volé en Bulgarie, c’est pour ça qu’il n’était pas joignable. Sa mère est décédée il y a quelques semaines. Il a traversé une mauvaise passe… Je lui raconte mes mésaventures… Beaucoup de souffrance de part et d’autre
– Voilà, je dois me rendre en Bretagne pour vider la maison de ma mère la semaine prochaine… Ça te dirait de venir avec moi. J’ai besoin d’aide… et je n’ai personne à qui demander.
– Oh… oui… bien sûr
Je suis content de revoir Michel. Je m’en veux de ne pas lui avoir parlé plus souvent. Ça me fait aussi des petites vacances en dehors de Paris. Michel doit passer me prendre dans l’après-midi… Comme d’habitude, il est très en retard. Il n’a pas amené son camion. Juste une camionnette, de quoi nettoyer la maison…
Ça fait un an qu’on ne sait pas vu. Il n’a pas changé. J’aime bien son visage, son sourire… Il est déjà tard lorsqu’on se met en route.
– Je suis content de te revoir
– Moi aussi
– Il s’est passé beaucoup de choses depuis un an
– Oui… pour tous les deux…
– C’est sur
On parle un peu. Juste ce qu’il faut. Je me sens bien… Malheureusement au bout de quelques kilomètres, nous sommes victimes d’une crevaison… Michel change la roue. Je l’aide… Quand on se remet en route, il est déjà très tard. Michel est fatigué. Il a roulé la nuit dernière, déposé son camion, loué cette camionnette.
– Je suis crevé… Ça te dérange si on s’arrête à l’hôtel, et qu’on repart demain ? J’ai besoin de dormir…
– Non bien sûr
– T’en fais pas, je paierai la chambre
On s’arrête dans un hôtel paumé… La réceptionniste nous accueille
– Vous avec de la chance, il nous reste une chambre. Par contre, c’est un lit double. Cela vous dérange-t-il de partager avec votre fils ?
Moment de silence
– Euh, non pas du tout, répond Michel… Ça ira, merci.
Une fois la porte de l’ascenseur refermée, on éclate de rire tous les deux
– Oh, papa, ça ne me dérange pas de partager mon lit avec toi
Michel se marre
– Arrête de m’appeler papa
– OK… papa
Sur le chemin de la chambre, je continue à le taquiner.
– Bon ça suffit maintenant
Je saute sur le lit comme un gamin
– Je dors de quel côté, papa
– Attends un peu je vais t’attraper
Michel me court après, mais j’essaie de lui échapper. Il parvient à m’attraper et me plaque sur le lit, ses mains agrippées à mes poignets. Il me regarde fixement dans les yeux.
– Tu m’as manqué
– Toi aussi
Il dépose un baiser sur mes lèvres
– Je ne comprends toujours pas pourquoi tu t’intéresses à moi… je pourrais vraiment être ton père en fait
Je hausse les épaules
– Je ne sais pas… J’ai un peu réfléchi… Je crois que j’aimerais qu’on me protège… j’ai besoin de quelqu’un de plus mature… qui m’aide… qui m’aime… Plus que jamais…
– Je comprends… je suis désolé… j’aurais dû te protéger ces derniers mois… veiller sur toi
– Pas grave… c’est ma faute… j’ai appris de mes erreurs… et toi, pourquoi tu aimes quelqu’un d’aussi jeune que moi.
– Je sais pas trop… j’aime la jeunesse… celle que je n’ai pas eue… j’ai aussi envie de veiller sur quelqu’un…
On s’embrasse sur la bouche. Nos langues se mêlent.
– Je croyais que tu étais fatigué…
– Trop fatigué pour conduire… mais pas pour te faire l’amour
– Mmmhh… tant mieux
– On commence par tes p’tites fesses
Je me mets aussitôt sur le ventre. Michel fait glisser mon jean et mon caleçon jusqu’au niveau des genoux.
– Tes fesses sont toujours aussi belles
Il dépose des baisers dessus. Il les lèche. Il me les relève pour commencer à lécher la raie, puis l’anus.
– Mmmhhh
J’avais oublié à quel point Michel est doué avec sa langue. Je ferme les yeux et m’abandonne. Je n’ai pas ressenti autant de douceur depuis longtemps. La langue caresse ma rondelle, doucement, puis pénètre en moi. Je ronronne de plaisir. Michel fait durer ce plaisir… Je me retourne.
– Je te veux en moi…
– Attends un peu… Laisse-moi te donner aussi du plaisir ailleurs.
Il me retourne sur le dos, et retire mon jean, mon caleçon et mes chaussettes, tandis que j’enlève le haut. Je suis tout nu, allongé sur mes coudes. Je regarde Michel se déshabiller. Il se met entre mes jambes pour me sucer. Pour la première fois, je sens quelqu’un entièrement dévoué à mon plaisir. Qui cherche plus à donner qu’à recevoir. Il suce, lèche, et embrasse ma queue. Sa langue descend le long de mes couilles. Je ferme encore les yeux… Après un moment, il remonte vers moi. Sa main caresse ma joue, il m’embrasse sur la bouche.
– J’ai encore envie de tes p’tites fesses…
– … et moi de ta queue
– 69 alors ?
Je me place au-dessus de Michel et pose doucement mes fesses sur son visage, tandis que je prends sa belle bite dans ma bouche. Elle est vraiment de belle taille… Je m’applique à donner à Michel autant de plaisir qu’il me donne. Ma main caresse ses cuisses musclées et velues. Les siennes caressent mes fesses, mes flancs et ma queue. Nous sommes tous les deux en train de faire ce que nous aimons le plus, à part la sodomie : Michel me bouffe le cul, et je le suce. Nous prenons tout notre temps. Mais le doigt de Michel commence à effleurer ma rosette puis à l’ouvrir doucement…
– Tu veux commencer comment Nico ?
– Par devant, je veux pouvoir te regarder
Michel place mes jambes contre mes épaules et rentre doucement en moi tout en me regardant. Il démarre par des mouvements lents et tendres du bassin. Il caresse doucement mes jambes et dépose des baisers sur mes pieds. Le rythme lent et régulier de sa queue contre ma prostate me fait bander et mouiller. Sa main descend caresser mon ventre et mes seins.
– Ta peau est tellement douce… t’es tellement beau et sexy mon Nico
– Toi aussi
Michel se pense maintenant sur moi, bras de chaque côté de moi pour me baiser en missionnaire, tout en m’embrassant sur la bouche. Mes mains caressent son dos et ses fesses. Nos gestes sont lents et sensuels puis s’accélèrent. Je regarde la queue de Michel s’enfoncer en moi et me donner du plaisir. Un dernier baiser et nous glissons, Michel sur le dos, moi assis sur sa queue. Je prends maintenant le contrôle complet des opérations. Je monte et descends. Les mains de Michel me caressent partout
– Oh tu es tellement beau… tellement sexy
Je prends sa grosse main dans les miennes et lui suce les doigts. Je descends pour mêler ma langue à la sienne. Michel se redresse. Mes jambes s’enroulent autour de lui. On se regarde dans les yeux. Il donne des coups de queue espacés. À chaque coup de queue, je pousse un gémissement de plaisir auquel il répond par un grand sourire et un « oui, Nico, c’est bien », tandis que ses doigts jouent avec mes tétons. On s’embrasse.
– On va continuer en levrette. Retourne-toi.
Je me mets à quatre pattes et Michel glisse en moi. La sodomie continue doucement, puis plus rythmée. J’adore la façon dont Michel me prend. Ses mains caressent mes épaules, mes cotes, mon dos, mes hanches. Il vient aussi caresser mes cheveux et ma bite. Il s’occupe de tous les points sensibles de mon corps. Quand je commence à fatiguer et m’affaisse vers l’avant, il se penche pour me déposer un baiser tendre dans le cou.
– Redresse mon chéri, mets tes mains sur la tête de lit, tu seras plus à l’aise
Je suis plus confortable comme ça, à moitié redressé. Michel peut embrasser ma nuque et mes épaules. Je me retourne pour que nos lèvres se touchent. Le bras de Michel m’enroule complètement, il me sert fort, collé à ses lèvres dans mon cou et bouge en moi. Nos corps sont unis, fusionnés. On continue à baiser comme ça, jusqu’à sentir les orgasmes monter.
– Je vais bientôt jouir Nico
– Sur mon visage
Je me retire précipitamment et prends aussitôt la queue chaude de Michel dans ma bouche. Je donne quelques succions avant de recueillir son sperme sur mon visage et dans ma bouche ouverte. Je suce sa bite couverte de foutre et avale tout ce que je peux. Michel se penche pour m’embrasser.
– T’es le meilleur Nico. Je veux que tu jouisses dans ma bouche maintenant
Je devise mon foutre dans la bouche de Michel qui avale tout directement. On se serre fort dans les bras l’un de l’autre.
– Tu réalises que c’est la première fois qu’on baise dans un lit ?
– Oui, c’est marrant…
Michel enfile un caleçon et se glisse sous les draps. Il relève la couette.
– Viens te coucher
– J’peux rester tout nu ?
– Oui bien sûr
Ses bras m’enroulent et ses lèvres touchent ma nuque. Je m’endors presque aussitôt.
Le lendemain matin, j’entends le bruit de la douche, mais me rendors. Quand je me réveille, Michel est près de moi. Il me regarde.
– T’es mignon, comme ça. La tête dans l’oreiller. Tes petites fesses à l’air
Les couvertures sont en effet repoussées. Il me caresse doucement la fesse et donne une toute petite fessée.
– Allez paresseux, file sous la douche. On a encore beaucoup de routes à faire.
On arrive effectivement en fin de matinée. La maison est petite, mais bien entretenue. C’est joli. En pierres. Michel est silencieux au moment où on entre dans la maison. Ça fait un moment qu’il n’est pas revenu, sa mère ayant passé les derniers mois à l’hôpital. C’est aussi la maison où il a grandi… celle dont son père l’a chassé… Michel a les yeux dans le vague. Je n’ose pas parler. Je me contente de prendre sa main et de la serrer.
– C’est drôle de revenir ici. Mais après la mort de mon père, je ne suis presque jamais passé…
On fait le tour… Comme chez les gens âgés, il y a beaucoup de choses anciennes, accumulées. On se met au travail. Les affaires de son père sont encore là. Michel me demande de tout jeter… On trie les affaires de sa mère. Pour donner à des associations.
– Qu’est-ce que tu vas faire de la maison ?
– Je sais que c’est associé à des souvenirs douloureux, mais je vais la garder. J’ai envie de donner une deuxième chance à l’endroit.
– Oh c’est bien, ça te fera un pied à terre ici
– Oui, tu pourras venir
Il me donne un baiser sur les lèvres
– J’ai aussi envie de me débarrasser de ce qui est trop ancien, quelques meubles.
Il y a une cave et un grenier envahis de vieilleries… Ça va prendre du temps à nettoyer. On remplit la camionnette et fait des aller-retour vers la décharge ou vers des associations caritatives. Il commence à se faire tard. Nous sommes vraiment fatigués.
– Pff… il faudra continuer demain, je crois… Il est tard… Ça te dirait d’aller manger un morceau avant que les restaurants ne ferment ?
On se promène un peu en ville. C’est mignon. Beaucoup de charme avec les petites rues et les vieilles pierres. On s’arrête dans une crêperie. Après une journée à travailler, on peut enfin se détendre et se relaxer. Cela fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi détendu, satisfait de ma journée. On se balade en ville après le diner. Il est tard.
– On peut s’arrêter à la plage, je n’ai toujours pas vu la mer depuis qu’on est arrivé
– OK, si tu veux…
On se gare à la plage. Il fait nuit. Un léger vent balaie les dunes. La plage est déserte. On entend juste le ressac des vagues. On descend sur la plage. Michel met son bras autour de mon épaule. On regarde les vagues. Le vent balaie nos visages. Soudain il me vient l’idée de plonger dans l’eau. J’ai besoin de faire quelque chose de libre… Je défais mes vêtements rapidement.
– Qu’est-ce que tu fais ??
– J’ai trop envie de me baigner
Une fois à poil, je cours vers les vagues
– Vas-y, rejoins-moi, je crie à Michel en courant
Je le vois ramasser mes vêtements. La vague me recouvre. Je sens le vent sur mon corps, puis l’eau qui caresse mon corps nu, l’odeur du sel de la mer et de l’iode. Je me sens incroyablement bien, serein, libéré. Ça fait longtemps que je n’ai pas ressenti ça. L’immensité de la mer. L’incroyable sensation de nager nu. Je ris. Je crie. De bonheur. De liberté. Je sors de l’eau. J’ai très froid maintenant. Je cours vers mes vêtements posés sur le sable. Pas de trace de Michel. Où est-il passé ? De froid je croise mes bras sur mon torse. Mes dents commencent à claquer. Soudain je sens une serviette m’enrouler les épaules puis me couvrir le torse. Je me retourne. Michel me serre dans ses bras. Il embrasse mes cheveux mouillés. Sa main me caresse et m’essuie doucement avec la serviette. Je plonge ma tête dans son épaule. Je me sens en sécurité. Protégé.
– Tu n’as pas trop froid
– Non, c’est bon. Merci pour la serviette
Il m’embrasse de nouveau sur la tête et me caresse les cheveux. Je relève la tête et souris :
– Je t’aime Michel
Il sourit aussi
– Je t’aime Nico
On s’embrasse sur la bouche. Doucement. Longtemps. Une main caresse mon épaule, une autre mes fesses. Je me rhabille. On remonte dans la camionnette. On se caresse la main sur la route.
Michel préparé la chambre. Il change les draps. Quand on se croise, on s’embrasse sur la bouche, se touche. Je me mets en caleçon pour me brosser les dents. Michel est déjà au lit.
– Je peux dormir à poil ? Je préfère.
– Bien sûr, mon chéri
– Tu veux essayer aussi ?
Michel est gêné
– OK, j’essaie…
Il retire son caleçon et son t-shirt. On fait juste un petit câlin avant de dormir. Baisers et caresses. Ni lui ni moi ne ressentons l’envie de faire l’amour. Juste un besoin de tendresse.
– Je t’aime Nico
Un dernier baiser et on s’endort nu dans les bras l’un de l’autre.
Le lendemain, le soleil perce à travers les rideaux et je m’étiré comme un chat. Michel m’embrasse et me caresse.
– Bien dormi ?
– Oui
– On a encore beaucoup de rangement aujourd’hui… Tu viens sous la douche ?
Michel me prend par la main et on marche tout nu vers la salle de bains. Il fait couler l’eau et m’invite dès que l’eau est à la bonne température. Il prend le gel de douche et me caresse.
– Laisse-moi te laver
Ses mains me caressent et me lavent. Partout, avec tendresse. Il rince et sa main est toujours caressante. Il dépose du shampooing sur mes cheveux et me les lave doucement. Il faut très attention à ne rien faire tomber dans mes cheveux. Il me laisse le laver maintenant. J’aime cette toilette. C’est intime, sensuel. Les corps sont lavés, mais les mains continuent leur travail. Nos bites sont en érection bien sûr.
– Embrasse-moi mon chéri
On continue à se caresser tout en se dévorant de baisers. Je m’agenouille pour sucer Michel et le fais jouir directement dans ma bouche. J’avale tout à la source. Michel me suce à son tour. Il me met un doigt et joue avec ma prostate en même temps. Mon orgasme est puissant et mon sperme couvre sa barbe, ses lèvres et sa langue. Il lèche et avale.
On s’essuie l’un l’autre à la sortie de la douche.
Pas vraiment le temps de trainer, car on a encore beaucoup de tri et de rangement à faire. On dépoussière. On tombe sur des vieilles affaires de Michel. Des choses d’une époque que je n’ai jamais connue. C’est drôle, j’ai l’impression de découvrir son intimité. Michel fait des pauses : les objets réveillent des souvenirs, bons ou mauvais. Au fur et à mesure du rangement et du tri, la maison commence à devenir propre, plus aérée, habitable par quelqu’un de plus jeune que sa mère.
Vers la fin de l’après-midi, le ciel se couvre un peu. On décide d’aller faire une balade ensemble le long des falaises histoire de faire un break. Je prends Michel par la main. C’est la première fois qu’on se tient la main en dehors. J’aime bien la sensation. On croise quelques personnes de temps en temps. La première fois, je sens que Michel, pudique, veut retirer sa main de la mienne, mais je la serre davantage et lui souris. Il se détend et on ne se détache pas. Je suis heureux…
Les nuages commencent à s’accumuler et la pluie s’invite. On accélère le pas, mais la camionnette est loin. La pluie redouble et se transforme en orage. On court maintenant et on arrive à la camionnette trempés jusqu’aux os.
Une fois à la maison, Michel commence à se déshabiller :
– Déshabille-toi, je vais faire du feu pour nous réchauffer
On s’enroule tout nus autour d’une grande couverture, face à la cheminée. Je passe mon bras autour de l’épaule de Michel.
– Je me sens bien avec toi
– Moi aussi
– Je t’aime
– Je t’aime aussi
On commence à s’embrasser
– J’ai envie de toi
La main de Michel commence à me branler doucement. Nos langues sont sorties et se touchent. Je le branle à mon tour. Ma main caresse le torse velu de Michel et l’invite à se pencher en arrière sur ses coudes. Je me mets à quatre pattes entre ses jambes et démarre une fellation lente et amoureuse. Michel me caresse doucement les cheveux et les épaules. Michel prend sa belle queue en main et la pousse dans ma bouche sans violence, doucement. Le précum salé se dépose sur ma langue.
– Je veux te sucer aussi
On se met en 69, sur le côté, face à la cheminée. Je sens la chaleur du feu sur mon dos. C’est bon, agréable. Michel me lèche partout notamment sous les couilles. Sa main caresse ma raie. Comme d’habitude il ne résiste pas longtemps à l’envie de me rimmer. Je me mets à quatre pattes et lui offre mes fesses. Je gémis rapidement sous ses coups de langue. Il me mouille énormément pour utiliser un minimum de gel, avant de m’enculer par-derrière, en levrette. Les flammes orange se reflètent sur nos peaux nues. Les mains de Michel me caressent.
– Tu es tellement beau mon chéri
Je réponds en bougeant mon bassin. Michel est presque immobile et c’est moi qui me donne du plaisir en reculant et en avançant sur sa bite. On change de position et se met en ciseaux, face à la cheminée. Le feu nous réchauffe bien. Je tourne la tête pour embrasser Michel sur les lèvres. Il me baise doucement avec sensualité. Seuls quelques gémissements émergent au-dessus du craquement du feu.
Je me place en fin sur sa queue et monte et descends dessus. Michel adore pouvoir caresser mon corps, mes fesses, mes tétons. Je lui fais pareil.
– Oh je t’aime Michel
– Je t’aime Nico
Comme souvent, Michel remonte pour me serrer dans ses bras. Nos lèvres se collent.
– On va jouir ensemble… Jouis avec moi mon chéri… Je t’aime… Oui je t’aime tellement Nico.
– Oui Michel, oui… oui… jouis en moi… je veux te sentir en moi… oui… continue
On se fixe dans les yeux, bouches ouvertes, les visages séparés par quelques centimètres. On jouit en même temps. Je sens le sperme de Michel couler en abondance en moi, tandis que j’éjacule sans me toucher, contre mon ventre. On reste enlacé longtemps jusqu’à ce que Michel débande. Puis on reste à faire des câlins devant la cheminée avant de se mettre nus au lit. J’ai un petit pincement au cœur, car je sais que demain, Michel a prévu de me redéposer à Paris.
On finit quelques rangements le matin, et tout est maintenant terminé. La maison est propre, rangée et vidée de tous les superflus. Vidée de ces mauvais souvenirs, des traces et des blessures du passé.
Pour me remercier de mon aide, Michel m’invite dans un restaurant de fruits de mer. Il fait beau et encore assez chaud. On a de la chance pour début septembre. Surtout après l’orage d’hier.
Après le dessert, mon estomac se serre, car je sais qu’il va falloir rentrer à Paris. Ces deux derniers jours, j’ai tout oublié du passé. Je me suis senti tellement bien. Ça va être dur de retourner à bosser.
Michel tortille sa serviette dans ses mains et baisse les yeux.
– Voilà, j’ai quelque chose à te demander. Tu n’es pas obligé de me répondre maintenant. Encore moins d’accepter. OK ?
– Euh… c’est dur de pouvoir de te répondre si tu ne me dis pas de quoi il s’agit
Il tord la serviette nerveusement dans ses mains.
– Eh bien… euh. J’ai vraiment passé un super week-end avec toi
– Merci… moi aussi !
– Je me demandais si… enfin voilà… j’ai décidé de m’installer ici. Il y a un poste de chauffeur livreur de colis sur la région. Ça me permet d’habiter ici et d’arrêter avec le transport routier. Je peux enfin être sédentaire…
– Oh, vraiment ?
– Et… voilà… tu n’es pas obligé d’accepter… on se connait depuis un moment même si on a passé qu’un peu de temps ensemble… tu pourrais peut être t’installer avec moi. Et voir si ça marche entre nous… La fac de droit ici n’est pas mauvaise. Ma mère m’a laissé un peu d’argent et j’ai bien économisé ces dernières années. Mon salaire ici sera correct… Je pourrais de te payer tes études… Mais je ne veux pas te forcer.
Je reste bouche bée… Mais je prends spontanément la main de Michel sur la table
– Oui… j’ai très envie d’essayer… tu sais, je regrette qu’on ne soit pas partis ensemble la première fois ou je suis monté dans ton camion… J’ai rêvé qu’on parte ensemble…
– Moi aussi j’y ai pensé…
Je me penche pour l’embrasser. Il regarde un peu de côté, gêné, mais se penche pour trouver mes lèvres.
Une fois rentré à la maison, on s’embrasse comme des fous
– Laisse-moi te déshabiller
Il enlève doucement mes vêtements un par un. Je bande.
– Je n’en reviens toujours pas de t’avoir rencontré. Tu es tellement gentil, mignon, intelligent. Tu es tout ce dont j’ai toujours rêvé.
– Toi aussi… tu es tellement gentil avec moi… et sexy
À mon tour de retirer ses vêtements un par un. J’ajoute.
– Ah, j’adore être tout nu.
– Quand t’habiteras ici, tu pourras rester à poil aussi longtemps que tu veux
– Tant mieux ! toi aussi !
– J’y prends gout aussi. Il y a quelques plages naturistes ici. Je t’emmènerai.
Il me soulève, un bras sous les genoux, un autre dans mon dos. On s’embrasse sur la bouche.
– J’ai tellement envie de te gâter, de te protéger. Maintenant qu’on est ensemble, il ne t’arrivera plus rien. Promis
Ma main caresse sa barbe et j’embrasse ses lèvres.
– Et on fera l’amour tous les jours
Michel s’allonge sur le lit et je le suce avec passion. Ses mains me caressent.
– Mon petit ange… 20 ans, blond aux yeux bleus… jamais je n’aurais rêvé être aussi chanceux… je t’adore
Je lui souris tout en continuant à le sucer, pendant longtemps. Il se met debout sur le lit au moment de jouir, et moi à genoux. Je veux recevoir une douche de sperme sur le visage. Michel en met partout : front, cheveux, nez, joues, lèvres. Mon homme, mon amour, m’a recouvert. Sa bite vient pousser le foutre dans ma bouche.
Michel me suce ensuite à genoux, moi debout. Il s’aventure entre mes jambes et me lèche sous les couilles. Sa barbe me titille et m’excite, et je le récompense d’une énorme éjac faciale. Il fait mousser le sperme avec sa salive et remonte pour le partager avec moi. Le liquide salé coule dans nous bouches. On se serre dans les bras.
– Je veux te faire l’amour toute la journée
– Oh, mon chéri, mon bébé, moi aussi. Je veux rattraper le temps perdu.
On se promène tout nu dans la maison, et dès qu’on rebande Michel m’encule sur le fauteuil, lui assis dessus, moi assis sur lui. Sa langue me lèche les seins, tandis que je monte et descends sur lui. Soudain il me soulève et me porte pour me déposer sur la table. La sodomie reprend sous les grincements de la table.
Cette maison est la nôtre. On baise dans toutes les pièces toute la journée. Comme pour conjurer le mauvais sort et les blessures que cette maison a abritées. C’est maintenant là qu’habitent deux hommes qui s’aiment…
Je me suis installé avec Michel immédiatement. Nous avons tenu nos promesses. On a fait l’amour tous les jours. Je me balade souvent à poil. Le meilleur moment est quand on s’endort nus dans les bras l’un de l’autre. On se rend à la plage naturiste de temps en temps. On se promène nus main dans la main. Michel a progressivement perdu sa pudeur maladive.
Nous avons été très bien acceptés dans le voisinage. Certains s’étonnent de notre couple et de notre différence d’âge. Mais nous ne rencontrons aucune animosité.
Je n’ai aucun regret. J’ai péché par naïveté, et rien dans la vie ne m’avait préparé à ces mauvaises rencontres. Toni. Karl. J’ai payé le prix… Je ne regrette pas le porno non plus, même si Karl m’a forcé la main. J’ai pris beaucoup de plaisir à tourner les premières scènes. Après, je suis allé trop loin. J’aurais dû dire non ou stop…
J’ai repris mes études de droit avec succès.
Cela fait 5 ans que je me suis installé avec Michel maintenant. Nous sommes toujours aussi amoureux et faisons l’amour très souvent. Je m’apprête à devenir avocat, spécialisé des questions LGBT.
Ma famille n’a jamais cherché à prendre contact avec moi. Un point sur lequel je ne me suis pas trompé… J’ai fait des recherches sur les gens de mon passé. Je n’ai rien trouvé sur Toni. Difficile, car je n’ai jamais su son vrai prénom. Karl a fait plusieurs séjours en prison pour trafic de stupéfiants. Aux dernières nouvelles, il est toujours derrière les barreaux. Jimmy continue à ce jour à tourner dans des films pornos.
Michel et moi avons prévu de nous marier le mois prochain. On aimerait un bébé. On est heureux. Finalement
FIN
Sylvainerotic
sylvainerotic@yahoo.com
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