Quand je rentre dans cette salle d’attente commune à plusieurs psy, il est seul. Il répond à mon bonjour de façon machinale mais ne lève pas la tête dont la casquette NY cache ses yeux et laisse échapper des dreadlocks sur les côtés. Sa barbe noire d’au moins une semaine est bien taillée. Il n’a pas plus de 25 ans. Il porte un sweat gris perle, des Nike uniformément noires - apparemment neuves - et un jean slim noir troué aux genoux et lacéré sur les cuisses (mais sans que la peau ne soit apparente). Il ne me faut que quelques secondes pour comprendre qu’il porte sous son jean un collant noir en coton qui rend ainsi son port de pantalon uniforme.
Pendant un long moment, je l’observe ainsi, sachant qu’il ne peut pas fixer mon regard concupiscent. De temps en temps, il sort de son sac à dos des bandeaux de guimauve qu’il mâchonne.
Quand il se lève pour se dégourdir les jambes, je remarque que son jean se relève sur les chevilles et que son collant tirebouchonne, sans doute parce qu’il est trop grand pour ses jambes. C’est excitant comme tout !
Quand il rassied il soulève sa casquette et je vois alors ses yeux foncés, éteints, et je me dis que ce garçon doit « souffrir ». Il est là, à consulter, abattu par un mal qui le ronge (je dirai une dépendance à une drogue) ce qui fait naître en moi une empathie pour lui. Malgré mes propres problèmes, c’est pour lui que j’ai envie de me battre. Le sortir de sa mélancolie. Lui prouver que l’amour peut bien des choses… Tout ça parce que son style, ce jour-là, me laisse entrevoir des désirs qui pourraient le conduire sur une autre voie. Ce garçon n’a rien d’un laisser pour compte : propre sur lui, élégant dans les vêtements qu’il porte, il avait l’air de ne pas être livré à lui-même, sauf peut-être à sa dépendance. Il avait des parents, de la famille qui souhaitait son bien-être. Là, face à moi, dans cette salle d’attente, j’étais sûrement le seul (parce que j’ai ressenti dès le début une attirance pour ce garçon) à avoir envie de l’aider à s’en sortir, à le libérer des affres dont il souffrait. Je ne le voyais pas délinquant, peut-être juste un peu violent en période de manque et sujet à de mauvaises fréquentations. S’il était là à consulter un psy, c’était avec l’envie de s’en sortir. Etait-ce un amour déçu d’une fille qui l’a fait basculer ? Une famille oppressante ? Des difficultés à intégrer le monde du travail ? Bien sûr, il n’avait jamais pensé qu’un garçon pourrait lui être secourable… Jamais il ne serait dit qu’il était gay… Mais, qui sait, c’était peut-être de ce côté-là que viendrait son salut !
J’en étais là de mes réflexions quand il allongea ses jambes, découvrant une large partie de son collant à partir de ses mollets. Je suis posé la question : comment gère-t-il le port des collants ? Son jean, il va sûrement le porter plusieurs jours d’affilée, mais portera-t-il à chaque fois la même paire de collants car quoi qu’on dise, ils sont en contact direct avec les pieds qui exigent peut-être qu’il doit changer chaque jour d’habillement ? Et alors, possède-t-il plusieurs paires de collants ? Ceux-ci sont-ils dédiés à son jean noir ? Avec les modèles en denim, il laissera certainement ses jambes nues surtout s’il n’est pas contraint par des températures glaciales…
Tout à coup, je l’entendis prononcer, à demi voix :
- Qu’est-ce que t’as à mater mes jambes et mes pieds ? Tu crois que j’ai pas vu ton regard en biais !
Sur le coup, j’ai encaissé sa remarque, le temps de trouver une réponse adéquate.
- Excuse-moi, mais je me disais, tu portes vraiment un collant ?
- Et en quoi ça te concerne si je porte vraiment un collant ? Tu serais pas pédé sur les bords ? Car moi, les tapettes, je leur explose le cul une fois et ils reviennent plus me faire chier ! Sinon, je vois pas ce qu’un mec peut avoir à foutre de ce que je porte !
Il m’avait démasqué. Je sens un instant de panique s’emparer de moi. Devais-je le lui avouer sans qu’il ne réagisse encore plus mal ? Car, bien sûr, il était trop tentant ce jeune homme qui ne semblait montrer là que son côté mauvais garçon.
Je le vis sortir son carton de rendez-vous et inscrire quelque chose au dos avant de le plier en quatre. Au même moment, on vint le chercher pour sa consultation. Je fus surpris qu’il me serrât la main mais je sentis aussi qu’il déposait au creux de ma paume son carton. Ça pouvait être une insulte ou une menace mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit son numéro de portable…
Ce jour-là, j’ai raconté n’importe quoi à ma psy, incapable de me concentrer. Seule la vision de ce garçon obsédait mon esprit… Me faire exploser le cul par ce jeune mec, le voir en collant intégral dans l’intimité, c’était tellement jouissif que je fus dépossédé de tous mes moyens et de toute pensée sensée. Je n’avais qu’une idée en tête, récurrente : être pris par la force de ce garçon, le connaître par tous les pores de sa peau, le faire jouir à hurler son plaisir !
Toute la nuit s’est passée à penser à lui. Tous les scénarios me faisaient bander. J’en fus résolu à me branler pour libérer mon trop-plein d’excitation. Je m’imaginais la partie inférieure de son collant comme des chaussettes transpirantes dans ses belles Nike noires.
Alors le lendemain, je l’appelai. Il se doutait bien que je n’allais pas tarder à prendre contact.
- Je savais bien que t’allais m’appeler, t’es qu’une salope de pédé, je m’étais pas trompé !
Il fut d’accord pour venir chez moi, dans la même tenue qui m’avait tant tourneboulé : sweat, jean noir troué, collant, Nike. Je le retrouvai donc tel qu’il m’avait séduit et sa première remarque fut : « J’ai pas porté de slip sous mon collant depuis 2 jours, ça te vas ? »
Si ça m’allait ? Quelle question ! Je n’en attendais pas moins !
J’ai voulu m’approcher de lui pour lui faire la bise. Il s’est détourné brusquement. « On s’embrasse pas, OK ? » Qu’est-ce que j’espérai avec cette tentative grotesque ? Une liaison durable ? Je me laissai donc convaincre que notre relation serait sûrement unique. Qu’importe finalement… J’aurai droit à ce qui me tentait le plus : sa queue (une de plus) dans mon cul. J’en avais envie, je la désirai plus que tout, je devrai me satisfaire de son souvenir par le truchement de mon fondement maltraité par sa hargne à baiser un pédé.
Il s’alluma un pétard, en pris une profonde bouffée. « Tu veux une taffe ? », me proposa-t-il. Je lui fis un signe de tête négatif. J’ai jamais eu besoin d’un quelconque produit pour pimenter mes rapports sexuels.
Enfin il retira son sweat, conserva sa casquette et je pus admirer son corps fin, élancé et imberbe. Il présentait une musculature sèche, puissante. Je le dévorai des yeux en me disant qu’il avait là des atouts physiques non négligeables qui auraient dû le laisser en dehors de ces produits psychotropes qui allaient lui ravager le cerveau. Il n’en n’avait nullement besoin pour séduire et satisfaire son appétit sexuel.
Quand il descendit son pantalon sur ses cuisses, je pus admirer son barreau dans toute sa splendeur à travers le coton distendu du collant.
- Vas-y, jette-toi sur ton os, chienne !
J’approchais ma bouche et je sentis l’odeur des gouttes d’urine des mixtions de deux jours imprégnant le coton. Je n’avais que plus envie de lécher sa queue. Je la parcourus avec ma langue gourmande sur toute sa longueur, je l’humidifiais de ma salive, ajoutant de temps en temps un crachat ou deux pour rendre le coton plus absorbant et prendre sa queue avec plus de voracité. Aux relents de pisse commençaient à se répandre le précum de son gland attisé. Je forçais encore davantage mon emprise sur sa queue. Et puis, j’ai eu envie d’autres sensations. Je lui demandais de retirer son jean, ses skets et de me laisser parcourir ses cuisses, ses jambes, ses pieds abrités dans l’ensemble cotonneux de son collant.
Je me jetais tête baissée sur le coton noir, je le malaxais, je l’aspirais, je reniflais la plante de ses pieds et de ses orteils dans le coton qui laissait voir des traces d’usure, râpé au talon, près à se trouer à ses doigts de pied… Mais la douceur du coton contre mon visage me mettait dans un état de soumission. Je prenais le coton entre mes dents, l’étirais pour le détacher de la plante de ses pieds que le collait.
- Arrête ça, salope, j’ai pas envie que tu foutes en l’air mon collant ! me lança-t-il avec désapprobation.
Je voyais bien que mon travail de sape commençait à distendre le coton et à provoquer une brèche.
Je dégrafais alors mon jean, descendis mon boxer et quand ma queue raide apparut, il se mit à masser mon entrejambe avec ses pieds, le pétrissant de son enveloppe cotonneuse. Je résistai pour ne pas jouir trop vite sous l’effet du coton doucereux qui se répandait dans tout mon corps, toujours à la limite de se libérer sous la forme d’un foutre épais et gluant. D’autre part, il prenait un plaisir sadique à me plonger dans cet état d’extase qu’il subodorait. Alors quand il entreprit une branlette chinoise avec son collant, faisant coulisser ma queue entre le coton, il voulut encore faire monter d’un cran ma soumission.
- T’as pas intérêt à jouir sur mon collant, salope ! me prévient-il.
Et pourtant, il continuait à me branler. J’avais du mal à résister à ce traitement. Je devais me retenir mais ma tête n’arrivait plus à commander ma queue. Ma jouissance explosa soudainement et un puissant jet de foutre se répandit jusqu’à la hauteur des jambes du collant, blanchissant le coton noir d’une traînée visqueuse.
- Salope ! Tu vas nettoyer avec ta langue de pute puis je vais te faire payer ton insolence ! Tu te souviendras de mon passage dans ton cul, je vais te l’éclater à te faire gueuler de douleur jusqu’à ce tu me supplies de jouir au plus profond de toi pour arrêter le supplice. Et je te garantis que tu pourras pas chier pendant plusieurs jours tant ça te fera mal…
Enfin, il retira son collant et je me rendis compte alors de la longueur monstrueuse de sa queue. Il me la colla sous le nez et prévient :
- T’as intérêt à bien fourrer le collant en bouche si tu veux pas attirer l’attention des voisins par tes cris de folasse !
Il s’empare du collant, me couvre la bouche et le nez avec la partie supérieure et s’emploie à faire le tour de ma tête avec les deux longueurs des jambes. S’en servant comme d’un harnais, il tire dessus jusqu’à ce que le coton me fende la bouche et, sans prévenir, il s’introduit en moi sans ménagement et commence à me fourrer avec acharnement. Je ne suis pas un novice mais là j’ai envie de hurler de douleur. Il faut juste que je me détende parce que ça peut durer un bon moment avant que mon cul s’habitue à ce traitement.
Il accélère. Puis il se retire pour forger encore plus brutalement mes entrailles.
Je le sens haleter au-dessus de moi.
C’est vrai, pour le collant de ce mec, j’étais prêt à tout. Me voici rabaissé et humilié pour un fantasme qui a toujours occupé mon esprit et qui me guide souvent sur des pentes dangereuses. Et c’est ainsi que je finis avec mon cul martyrisé pour plusieurs jours.
Quand il explose sa virilité, je me sens soulagé un bref instant mais à ce moment rien ne serait plus agréable s’il n’avait pas une deuxième salve à expulser. Mon cul tapissé de foutre, sa queue gluante de sa première décharge, tout est réuni pour une seconde offensive. Il s’acharne autant dans mon cul que sur le collant toujours en bâillon sur mon visage. Et pourtant lui qui ne voulait pas l’abîmer !
Le voilà à nouveau en train de s’acharner dans mon cul , à proférer des obscénités sur les « folles », les « tapettes », les « tantouzes », les « pédales »… Lui se dit représentant du mâle, du mec qui se fait des gonzesses à gogo, qui ne sait plus qu’en faire tellement il en a sous la main !
Je le laisse bavasser. Le plaisir qu’il me procure me suffit. Il jouit une seconde fois. Je sentirai son jus me tapisser le boxer pendant une bonne partie de la soirée.
Quand il reprend son collant au moment de s’en aller, je pense à la sensation qu’il m’a procurée en le palpant, en le salivant, en le reniflant.
J’aurai tellement envie de garder le contact avec ce garçon, de l’accompagner dans le traitement de sa dépendance, de lui faire comprendre que quelqu’un peut l’aimer (en admettant qu’il soit en rupture familiale). J’aspirerai à l’emmener sur le chemin d’une vie meilleure, quitte à ne jamais plus lui réclamer une contrepartie sexuelle. Je voudrai le voir heureux, épanoui, bien dans son corps.
Mais quand il m’a demandé de lui avancer 100 euros, j’ai compris que je faisais fausse route. Je les lui ai donnés et n’ai plus jamais eu de ses nouvelles. Et le numéro de portable qu’il m’avait donné avait été désactivé…
Pascal68
Autres histoires de l'auteur : Le garçon au collant