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Chapitre 6 | Le recommencement
Je suis attaché debout les bras en l'air. Je suis visiblement dans une cave mais c'est très sombre. Autour de moi, une vingtaine de personnes cagoulées. Ce ne sont que des hommes et je les vois en joie, hurler et m'insulter. L'un d'eux se détache du groupe pour s'approcher de moi. La lumière se fait plus dense car j'arrive à percevoir tout le monde.
Celui qui paraît être le leader se tourne vers le groupe et sort un couteau aiguisé. Il enlève sa cagoule et me fait face. C'est Naël. Il vient derrière moi et place le couteau sous ma gorge. Je proteste en lui disant d'arrêter mais il continue son discours et dans un geste droit et sec, je sens le couteau me trancher la gorge.
"AHHHHHHHHHHHH !!!!!!!"
"Sofiane calme-toi ! Calme-toi ! Je suis là bébé. Viens ici"
Une lumière s'allume. Je me retrouve dans la chambre d'hôtel. Ce n'était qu'un cauchemar. Il paraissait tellement réel.
"Je... j'étais dans la cave... et toi... avec le couteau..."
"Chuuut calme toi. T'es en sécurité."
Naël me prend dans ses bras et essaye de me rassurer. Mais ses bras n'étaient plus suffisants pour apaiser la peur qui a envahi toutes mes cellules. Je commence une crise d'angoisse.
"J'ai peur Naël. J'ai peur."
"Je sais. Je suis là."
Il s'éloigne pour allumer la lumière principale de la chambre et revenir vers moi. Il me propose de sortir sur le balcon pour me calmer.
Je suis assis depuis 10 minutes sur le siège extérieur en écoutant le son des vagues. Je repense à ma discussion avec l'océan et me rends compte que le bruit de l'eau m'apaise rapidement.
Naël n'est pas loin et vient me câliner par-derrière en m'embrassant dans le cou. Moi, je suis dans mes pensées.
"C'est quoi ce couteau dont tu parlais à un de ta bande ?"
"Ce n'est plus ma bande Sofiane. Il n'y a que toi maintenant."
Il me sort cette phrase pour gagner du temps et réfléchir à la suite. Il s'éloigne pour faire face à l'océan en se tenant à la rambarde. Il est dos à moi et je l'observe dans la luminosité de la lune.
"C'est un rituel qui a été instauré par Nasser. Nommée "le couteau du sacrifice", elle est l'arme absolue de la bande. Elle sert comme sacrifice en cas de haute trahison mais elle n'avait encore jamais été utilisée. C'était plus une relique et une menace qu'un réel outil. Mais Nasser avait fait le nécessaire pour faire courir la rumeur dans certaines cités pour s'imposer..."
"En quoi consiste le rituel ?"
"Chaque personne de la bande plante le couteau dans la personne sacrifiée pour unifier le groupe et le rendre plus fort. C'est une idée de Nasser après avoir vu plein de délires sur les sacrifices du sang. Et après le corps était déposé face à la famille."
Je reste bloqué sur ma chaise en m'imaginant ce que j'ai failli subir si Naël n'avait pas été là. Ses explications ont suffi à me faire comprendre que je n'allais pas redormir de la nuit. Je ne m'attendais pas à une suite mais je suis tiré de mes pensées par sa voix grave. Il s'est retourné pour me regarder.
"Alors quand Nasser a décidé d'officialiser le rituel sur toi, j'ai compris qu'il avait complètement vrillé. J'ai donc préparé notre départ et la suite tu la connais."
Il s'approche de moi pour me faire face à quelques centimètres. Son regard est profondément triste et je ne peux pas m'en décrocher.
"Si tu savais comme j'ai eu peur que tu meures."
Les larmes commencent à lui monter aux yeux. C'est la première fois que je le vois exprimer de la tristesse depuis notre évasion. Je l'attire vers moi et c'est alors qu'il s'effondre en larmes. Il faudra pas trop en attendre de moi et je me mets à pleurer aussi.
Après s'être calmé. Je lui propose d'aller se recoucher car il fait froid. Je suis incapable de me rendormir. J'ai peur que ces cauchemars reviennent. Je prends conscience du traumatisme que je vais devoir traîner pour les semaines à venir, si ce n'est pas des années.
***
Deux jours sont passés. On est resté dans cet hôtel en attendant de trouver quoi faire. Les nuits passées ne se sont pas avérées plus tranquille car à chaque fois que je m'endors, le réveil se fait dans les cris et la sueur. Mais à chaque fois, Naël est là pour me calmer et me rassurer.
Je suis sur la plage lorsque Naël arrive par derrière.
"Bonne nouvelle So' ! J'ai un pote de Bordeaux qui est okey pour nous héberger. Il a une chambre inoccupée pour quelques mois. Ça peut nous permettre d'avoir un logement en attendant de trouver du taf et un appartement à nous."
"On va devoir changer d'identité ?"
Ma question est sortie toute seule. Elle me traîne en tête depuis le départ et je n'ose pas la poser à voix haute. Est-ce qu'en gardant nos vrais noms, nous ne courrons pas le risque d'être retrouvés ? Et pour trouver un travail, s'ils enquêtent sur notre passé ? Trop de questions m'envahissent. Mais je vois Naël rigoler et s'asseoir contre moi.
"On a tué personne hein ! Et je t'ai dit que j'ai veillé à ce que personne ne vienne nous chercher.... Et je compte bien un jour porter ton nom après le mien."
Je le regarde voir ma réaction. Le mec me parle de mariage maintenant. Je réagis instinctivement.
"Mais t'es complètement taré toi !"
Je le vois exploser de rire et comprends qu'il a fait exprès en connaissant ma réaction. Il s'approche pour m'embrasser et dit me trouver mignon quand je m'enflamme. Moi c'est de le voir sourire à pleine dent qui me fait craquer. Pour la première fois depuis de longues journées, mon sourire a réapparu brièvement. Naël n'en rate pas une seconde et me caresse le visage de sa main. Son sourire reste ancré sur son visage.
"Bon allez en route pour Bordeaux alors !"
***
Une semaine s'est écoulée depuis notre arrivée à Bordeaux. On est hébergé chez Mathias, présenté comme un pote d'école de Naël. Moi qui pensais qu'il ne connaissait que sa cité... Il y a des choses que j'ignore sur le passé de mon homme et j'espère un jour qu'il m'en parlera.
Mathias est un mec super cool et l'appartement est grand. Ce qui nous laisse de l'espace. Mes crises de sanglots sont toujours aussi intenses et mes deux colocs se montrent super patients car je les prive de nombreuses heures de sommeil. Mathias m'a indiqué un bon thérapeute pour que je puisse aller traiter mon traumatisme. Quand je dis que c'est un mec cool ça l'est vraiment car durant plusieurs nuits il est resté à parler avec moi pour laisser Naël dormir.
Je suis seul aujourd'hui dans l'appartement car Naël est allé faire le tour des annonces pour trouver un taf et Mathias est au sien. Je mate alors la télé. Mon état physique est bien mieux et mon visage reprend doucement un beau teint comme seuls les algériens peuvent avoir. Je le contemplais lorsque mon téléphone sonna. C'est Medhi qui fait un appel visio. Je décroche et vois le visage de mon frère. Les larmes me montent aux yeux.
"Salut P'tit frère ! Comment tu vas ? Je t'ai laissé une grosse semaine pour que tu sois tranquille et ne pas t'embêter. Mais avec la mama on est inquiets alors j'appelle pour savoir où tu en es. Tu as une sale gueule..."
Je le remercie de ce temps qu'il m'a laissé pour souffler. Je commence alors à lui raconter ma vie et mes nuits agitées. Il n'a pas les mots pour dire à quel point il s'en veut car c'est à cause de son histoire d'amour que tout ça a eu lieu. Je lui pardonne en lui disant que sans ça je n'aurais jamais pu vivre mon histoire avec Naël. Un silence se fait et je lui demande les nouvelles de son côté.
"On a trouvé la taupe... C'est Amir."
Silence. Je réalise toute la peine et la rage qu'il a dû ressentir en découvrant que c'était le meilleur pote de toute sa vie qui l'avait trahi. Il met aussi du temps à reprendre car c'est aussi dur pour lui de le prononcer. Je réalise alors qu'Amir avait quitté son poste quelques minutes avant mon kidnapping. Tout était calculé.
"Tu avais raison. Il est à l'origine de la fuite. Problème de jalousie. Mais l'affaire est réglée. La guerre est terminée."
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"
Je stresse à l'idée de connaître la réponse. J'ignore pourquoi j'ai posé cette question car je doute de vouloir connaître la réponse.
"Nasser a découvert où était Nadia après que j'ai donné sa position à Amir pour vérifier que c'était bien la taupe. Il a tenté de la récupérer mais sans que je le sache, Nadia avait pris une arme. Elle l'a braquée sur lui en disant qu'elle ne reviendra pas. Il a fait un pas en avant et elle a tiré. Nasser est mort. Nadia devrait s'en tirer en utilisant la légitime défense. En attendant on a déménagé du quartier pour mettre Nadia et mama en sécurité. On est hébergé chez un ami de Nadia dans le 9ème donc personne ne devrait venir nous chercher ici."
"Et Amir ?"
"La nouvelle s'est très vite répandue et il s'est fait lyncher par toute la cité. Il s'est suicidé de honte il y a 2 jours."
"Et comment tu le vis ?"
"C'était un traître... Mais c'est aussi celui qui a été mon meilleur ami pendant 25 ans."
Mon frère s'arrête de parler. Je vois ses yeux devenir rouges et se mouiller.
"Sofiane je dois y aller ! Prends-soin de toi et j'espère un jour pouvoir avoir Naël au téléphone pour le remercier d'avoir sacrifié sa bande pour ta vie."
Sa voix est fébrile et il accélère pour raccrocher au plus vite. On n'a jamais été trop des sentimentaux entre nous et c'est pas aujourd'hui qu'on va le devenir. Je lui dis au revoir et raccroche.
Je repense à toutes les informations qu'il m'a données et je sens un sourire sur mon visage. Je ne comprends pas dès le début car j'ai appris deux morts, la traîtrise d'un meilleur ami et le déménagement de ma famille. Mais soudain je réalise que je souris car Nasser est mort. Ma menace et mon cauchemar. Il est mort. Je vérifie sur internet et vois en effet l'encadré parlant d'un règlement de compte dans les Quartiers Nords de Marseille.
C'est à ce moment-là que Naël fait son entrée. Il a un grand sourire et s'apprête à m'annoncer une nouvelle lorsqu'il s'arrête en me voyant moi aussi avec un immense sourire, à la limite de la jubilation.
"Euh bébé ça va ?"
"Je n'ai jamais aussi été bien depuis des semaines !'
Je me lève et cours vers lui pour l'embrasser. Qu'est-ce qu'il est beau, putain.
"Dis-moi ce qui t'arrives !"
"Oh ça attendra ! On a l'appartement pour quelques heures... profitons-en"
Naël est perturbé de me voir comme ça. Je suis sûr qu'il pense que j'ai vrillé totalement. En même temps quand il est parti j'étais encore dans ma dépression donc je peux comprendre.
Son étonnement ne dure pas indéfiniment et je vois rapidement dans ses yeux une lueur d'excitation. Je l'embrasse à pleine bouche et nos mains se retrouvent. Quel bonheur de pouvoir à nouveau aimer l'homme de ma vie de la manière dont je souhaitais l'aimer.
Je me sens soudainement quitter le sol. Je suis dans ses bras et mon beau rebeu me porte jusqu'à la chambre où il me jette sur le lit. Je le vois tout excité enlever son tee-shirt pour laisser ses abdos briller à la lumière. Il me voit les regarder et s'amuse à m'allumer en se léchant le doigt avant de parcourir ses abdos et finir sur son téton. Je n'ai pas vraiment le temps de le regarder de loin et préfère le sentir de près. Je lui dis alors de se dépêcher et de venir contre moi.
Il enlève son jogging et me saute dessus pour se frotter contre moi. Un rire s'échappe de ma gorge et ça me fait un bien fou. Sa bouche rejoint la mienne et ses mains s'affairent à enlever les vêtements que j'ai sur moi. Son odeur m'excite et sa langue dans mon cou me met en trance. Je la sens descendre sur mes tétons avant de rejoindre mes abdos. Bon ça fait deux semaines que je n'ai pas eu trop l'occasion de faire du sport alors on parlera de "vestiges d'abdominaux".
Naël relève la tête pour me regarder avec son plus grand sourire. Il me dit être heureux de retrouver mon soldat en empoignant ma queue bandée. Je n'ai pas vraiment bandé depuis un moment et moi-même ça me fait bizarre. Une sensation de bien-être et de nouveauté. Je découvre à nouveau ma libido et je n'en suis qu'au commencement car lorsque je sens la langue de mon mec se poser sur mon gland, mes pensées s'enflamment. Je lâche un gros soupir et lui demande de continuer. Il va même plus loin en commençant à me sucer avec vigueur. J'aime tellement ça mais je suis en feu et je vais éjaculer en peu de temps si ça continue.
"Viens me baiser. J'en peux plus."
J'ai l'impression que Naël attendait que ça depuis des jours. Il court, la queue droite, vers la commode prendre le lubrifiant. Je le vois aussi prendre une capote et me dis que le mec pense vraiment à tout. Je le regarde et il hausse les épaules.
"Bah quoi je pensais bien que quand t'allais revenir au combat t'allais pas avoir le temps de te laver."
Je rigole car je suis heureux. Il est beau en toute circonstance et c'est dans ces moments que j'ai envie de le prendre dans mes bras et de ne jamais le lâcher.
Mais pour le moment j'ai juste le cul en feu et j'ai envie qu'il me baise comme il l'a fait par le passé. Il le sait très bien et ne perd pas de temps pour venir me retrouver. Sa queue est en face de mon trou avec une bonne dose de lubrifiant. Ça fait un moment que je n'ai pas été enculé alors je lui précise d'y aller doucement.
C'était sans compter sur le fait d'avoir un mec qui était aussi un amant parfait. Dans une étreinte parfaite, je le sens entrer en moi en douceur. Il me couvre de baisers et me dit à quel point il m'aime. Il m'enivre de son amour et je ne peux lui rendre le mien que par des soupirs.
Il est au fond et s'arrête quelques secondes mais se retire rapidement pour commencer à faire des allers retours. Au bout d'une dizaine de secondes, ma respiration se fait plus haletante et je commence à gémir de plaisir. Je le sens accélérer et me provoquer toujours plus de jouissance. Il se redresse pour avoir un meilleur angle et continue de me baiser passionnément. Sa position me permet de regarder son corps parfait avec une fine toison de poils sur les pectoraux ainsi que du nombril au pubis. Il a une barbe finement rasée qu'il s'est faite pour le tour des annonces.
"Vas-y baises-moi plus fort !"
"Oh ouais tu vas kiffer la suite !"
Il se retire pour me retourner et me mettre à quatre pattes. Il me claque une fesse, ce qui me fait gémir avant de s'enfoncer à nouveau en moi. Cette fois-ci il y va bien plus franchement et je m'aide de l'oreiller face à moi pour étouffer mes cris. Les couilles de Naël frappent contre mon cul et c'est à moitié avachi sur moi qu'il continue de me péter le cul.
"Putain je vais juter !"
Sa phrase est suivie par des coups de reins puissants qui se terminent dans un râle très masculin à quelques centimètres de mon oreille gauche. Il continue quelques secondes les mouvements mais se retire ensuite pour se redresser. Il me retourne et saisit ma queue pour la prendre en bouche. Il la branle en me regardant avec excitation. Je ne tarde pas de tout gicler sur mon corps. Le soucis c'est que j'avais pas mal de recharge alors le lit en a pris aussi pas mal.
Mon rebeu vient retrouver ma bouche pour me dire qu'il m'aime et qu'il est heureux de me voir à nouveau bien. Je le remercie pour toute sa patience et sa présence sans faille. Il sourit avant de venir se coller contre mon torse et me dire qu'il a trouvé un travail. Par réflexe, je lui mets un coup de coude pour capter son regard et le féliciter. Il a trouvé un poste de serveur dans un restaurant. C'est très bien pour commencer et avoir une source de revenu. Il me regarde en rigolant.
"Eh oui le petit Naël arrête de vendre de la drogue pour avoir une petite vie paisible. Alors c'est sûr que j'aurai pas le même salaire mais au moins je me sentirai mieux avec moi-même"
"Je suis fier de toi mon amour !"
Et c'est vrai, je suis tellement fier de lui. J'étais en train de penser à la fierté pour lui lorsqu'il me retourna la question en me demandant qu'est-ce qui me rendait aussi heureux.
"Euh... Plus tard ! Ça va casser l'ambiance."
***
Quelques heures sont passées lorsque Mathias fait irruption dans l'appartement. Je suis en train d'expliquer les nouvelles à Naël et nos visages étaient donc plus ou moins concentrés. Forcément Naël n'a pas réagi comme moi car il avait malgré tout une affection pour celui qui l'avait pris sous son aile toutes ces années. Mais nos visages s'éclaircissent lorsque l'on voit Mathias et on remet la discussion à plus tard.
Ça fait bien 10 minutes qu'on discute quand Mathias sort une phrase qui me met la puce à l'oreille. Je remets en question son planning et il voit son erreur et rougit. Il finit par dire la vérité.
"Euh en fait je suis rentré plus tôt mais voilà vous étiez entrain de... enfin voilà vous avez compris. Et vu que vous aviez l'air heureux je suis parti faire un tour."
C'est vraiment un mec génial ! On rigole en lui disant qu'on est pas pudique et qu'il n'a pas à être gêné. Et qu'on s'excuse d'avoir pris le mauvais créneau horaire pour faire ça. On continue les blagues avant de prévoir de sortir boire un verre pour fêter le taf de Naël.
En arrivant dans notre lit après la soirée, Naël se colle contre moi et m'embrasse dans le cou avec tendresse.
"Je t'aime Sofiane. Je suis heureux que t'ailles mieux. Cette nuit sera remplie de beaux rêves."
"Je t'aime aussi Naël et je n'aurai jamais les mots assez forts pour te le dire."
"Oh t'inquiètes pas tu me l'as bien rendu cet après-midi. D'ailleurs je te fais savoir qu'il n'y a pas que toi qui était en manque de queue et j'espère que demain tu sauras trouver un moment pour me baiser comme la première fois."
Putain le con il me fait bander. Je lui réponds que ça devrait se faire rapidement à condition qu'il apaise le feu qu'il a lancé en moi avec cette phrase. Je le sens rire dans mon dos avant de se glisser sous la couette pour venir me sucer jusqu'à la jouissance. On échange nos positions et je me retrouve à nouveau face à sa belle queue veinée. Je prends un plaisir non dissimulé à le sucer et je l'écoute gémir doucement. Je le connais un minimum pour savoir qu'il en rajoute car il sait que Mathias est à coté, sûrement à se branler en l'écoutant gémir. Il finira par tout cracher et après s'être vidé une deuxième fois dans la journée, nos corps s'unissent pour s'endormir dans un bien-être retrouvé.
Et j'avais bien raison pour Mathias puisque j'entends dans les minutes qui suivent des mouvements dans la chambre voisine suivi d'un râle perceptible uniquement si l'appartement est plongé dans le silence. Malheureusement pour lui, c'est le cas à ce moment précis. J'entends Naël rigoler comme s'il s'était fait un pari avec lui-même.
Ninemark
ninemark@hotmail.fr
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