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HISTOIRE

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Premier épisode | Épisode précédent

Amour Sacrificiel

Chapitre 4 | Prise d'otage

J'arrive dans ma cité et rejoins l'appartement. Mon frère s'y trouve et se lève à mon entrée. Une petite atmosphère tendue se fait sentir. En vrai, c'est plus par maladresse qu'énervement. Il me fait part de ses inquiétudes et qu'il est content de me voir revenir. Il s'excuse de la pression qu'il m'a mise il y a quelques jours et je m'excuse aussi pour les mots que j'ai pu avoir à son égard. Etant donné que je me suis coupé de tout, Medhi me fait un debrief des jours précédents. Ils n'ont noté aucun mouvement suspect de la bande rivale et suppose qu'ils vont passer à l'action d'ici peu. Je me propose de garde pour cette nuit pour rattraper mes jours d'absence. Medhi me dit alors quel poste j'occuperai et les heures de la relève.

***

La nuit est fraîche. Il est 23h et je suis à mon poste pour surveiller le quartier et pouvoir donner l'alerte si je vois la bande ennemie. J'ai une partie pas très agréable car elle couvre pas mal de surface car Amir est parti brièvement chercher à manger et je fais sans cesse des allers retours sans trop traîner. Tout allait pour le mieux lorsque j'entends un bruit s'échapper des buissons à une 20aine de mètres. Mon premier réflexe est de mettre ma main sur mon arme, prêt à dégainer. Je m'approche au plus proche en demandant qui c'est. Je suis à 5m lorsque j'entends un mouvement dans mon dos. Mais c'est déjà trop tard pour réagir car une douleur aigüe me prend sur le côté droit du crâne. Puis plus rien. Le noir.

***

Ma tête me fait mal et je tente de comprendre ce qu'il m'arrive et où je suis. Je crois avoir ouvert les yeux mais je ne vois que du noir. Je comprends par la suite, en retrouvant mes sens, qu'un objet me cache la vue. Ma tête me frappe durement et j'ai du mal à me concentrer. J'essaye de mettre ma main sur la tête mais je ne peux pas la bouger. Elle est immobilisée et je fais le même constat avec mes autres membres. La situation déclenche un pic d'adrénaline et je commence à paniquer en essayant de me délivrer mais c'est impossible. Je finis par entendre une porte s'ouvrir. Des pas s'approchent. Je sens une main toucher mon visage pour retirer le bandeau.

La lumière m'agresse et je fronce les sourcils pour empêcher toute cette luminosité soudaine de me brûler les yeux. Je finis par m'habituer et discerne face à moi un homme accompagné de 2 personnes en retraits. C'est Nasser. Derrière je perçois un de ses sbires mais surtout je vois Naël. Son regard est fuyant et ne me regarde pas. Au son, au visuel et à l'odeur on est clairement dans une cave aménagée. C'est peut-être leur repaire.

"Où est ma sœur ?"

Nasser me coupe de mes pensées par sa question agressive. Je l'observe quelques secondes. J'aimerais bien répondre mais mon cerveau semble avoir du mal à s'adapter. Le silence ne semble pas lui plaire car je me prends une droite en pleine gueule qui fait sonner un peu plus mon mal de tête.

"OÙ EST MA SOEUR !!!?"

Cette fois-ci mon cerveau réagit un peu plus vite et au bout de quelques secondes je lui dis ne pas savoir. Il hurle un "MENTEUR !" et me remet une énorme droite. Mon beau petit visage va partir en fumée à ce rythme-là. Mais il est moins important que la protection de mon frère et particulièrement celle de ma mère. Je ne les trahirai pas et persiste sur ma négation. S'ensuit de nouvelles droites. J'entends alors la voix de Naël s'élever du fond de la pièce.

"Boss c'est peut-être pas intelligent de frapper au visage. Les blessures sont trop voyantes et évidentes et peuvent nous foutre dans la de-mer"

Nasser se retourne pour fixer Naël. Ça a beau être son meilleur bras droit, je sens que le chef n'aime pas recevoir de suggestions.

"Eh bien puisque tu es expert, viens ici et occupe toi de lui faire cracher le morceau !"

"C'est pas ce que je voulais di..."

".. BOUGE TON CUL ET VIENS ICI JTE DIS !"

Décidément il n'aime vraiment pas les réflexions. Peut-être que ma présence y joue un rôle. En attendant, Naël ne cherche pas plus à faire confrontation et s'avance en soupirant. Il se retrouve face à moi. Il ne daigne toujours pas me regarder.

"Allez vas-y M'sieur l'expert on te regarde !" ricane Nasser.

Naël soupire, attends quelques secondes puis me place un coup de poing dans le ventre. Je m'attendais à le sentir mais il était plutôt léger. Il était même trop léger car Nasser explose de rire.

"Ah c'est ça ta technique sérieux ? Tu m'étonnes qu'il ne va pas avoir de bleus !". Il reprend son sérieux de manière glaciale. "Allez Naël je sais que tu peux faire mieux ! Fais-le parler."

Il ne m'a toujours pas regardé. Je comprends l'urgence car s'il ne me frappe pas il risque gros et surtout de nous faire démasquer. Je décide de le provoquer.

"C'est donc ça la réputation du plus fort bras droit de Nasser ? C'est des vacances enfaite que vous m'offrez parce que vous avez jamais reçu un coup de babouche de ma mère !"

Il daigne enfin me regarder dans les yeux et je le défie pour lui faire comprendre qu'il doit me frapper. Je le sens monter en pression et je m'attends au coup de poing fatal. A la place, je le vois se reculer, gonfler son torse et prendre appui sur sa jambe gauche. Dans la seconde qui suivit, sa jambe droite vient me percuter à pleine puissance dans la cage thoracique. Le souffle m'est coupé et je me sens projeter au sol, impuissant car attaché.

La chute est violente et je peine à reprendre ma respiration. Ma tête a tapé le sol et je suis sonné. Tout semble virevolter autour de moi. Je n'entends que des voix déformées par la douleur.

"Et bien le voilà mon Naël ! Continue comme ça t'as une heure pour lui faire cracher le morceau."

J'entends ensuite la porte se fermer et quelqu'un venir vers moi. Je peine à reprendre mes esprits et je sens qu'on me relève pour me remettre droit. Mais ce mouvement me provoque un vertige. Quelqu'un me tape sur la joue pour me réveiller et je vois le visage de Naël à quelques centimètres de moi. Il semble préoccupé.

"Sofiane réveille-toi ! Ça va ? Désolée t'avoir fait mal."

Je comprends qu'on est seul car il n'aurait jamais parler de cette manière s'il y avait encore un de ses acolytes.

"Naël... T'inquiètes pas il le fallait sinon il ne t'aurait pas lâché."

Je le vois sourire face à mon retour de conscience. Ses lèvres viennent rejoindre les miennes brièvement mais une douleur se propage dans toute ma mâchoire. Je grimace. Il le remarque et s'excuse à nouveau.

"C'était donc ça qui te tracassait hier sur l'avenir qui m'était réservé ?"

"Non c'est bien pire que ce que je pensais. Jusqu'à maintenant on devait prendre en otage ou ton frère ou l'un de ses bras droits. Mais lorsque je suis revenu après notre nuit, ils avaient changé les plans après avoir appris que tu prenais la garde."

J'ai beau être encore sonné, je comprends instinctivement que nous avons une taupe dans la bande.

"On a un bâtard dans notre bande qui est de mèche avec ! Qui c'est ?"

"Sofiane, je ne sais pas. Nasser ne m'a pas consulté pour l'attaque sinon j'aurais réagi différemment avant-hier. Il semble garder beaucoup de secrets dont celui de la taupe."

Je commence à m'exciter sur ma chaise en me débattant la rage au ventre.

"Il faut que j'aille prévenir Medhi !!! Il faut que j'aille prévenir mon frère putain !"

"Arrête Sofiane calme toi c'est impossible. Même si tu voulais  t'enfuir, tu ne pourrais pas."

J'essaye d'écouter sa voix pour me calmer mais mon cerveau fuse. Je sais quelque chose mais je suis incapable d'en faire quoi que ce soit. C'est encore plus torturant de savoir que mon frère est actuellement avec un traître que d'être persécuté ici. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis que l'on est tous les deux mais je prends conscience de la dangerosité de notre conversation. Quelqu'un peut rentrer à tout moment.

"Frappe moi !"

"Quoi ??"

"Frappe moi je te dis ! S'ils arrivent et qu'ils ne me voient pas souffrir ils vont se douter de quelque chose."

"T'as raison... Pardonne moi d'avance !"

Il se relève en hésitation  et commence alors à me frapper au ventre. Mais comme plus tôt il a beaucoup de mal. Je lui conseille alors de me frapper au visage pour que ça soit au moins apparent et que ça montre qu'il m'a frappé. Il commence alors à me mettre des revers pour compenser l'autre côté du visage qui n'est pas encore tuméfié.

Un certain temps s'est passé avant que Nasser arrive. Il regarde Naël en premier pour voir s'il a une information. Il décline d'un signe du visage et Nasser me dévisage dans un second temps. Il remarque mon visage encore plus marqué.

"C'est pas toi qui m'a dit qu'il fallait pas frapper le visage ducon ?"

"Désolé boss mais tu sais que je suis un peu impulsif et me laisser une heure avec lui sans qu'il ne dise rien tu sais que ça déborde !"

Le sourire prend part sur le visage de Nasser et un rire quasi satanique émane de sa bouche. Ce mec me glace le sang et semble capable du pire. Il vient se mettre à quelques centimètres de mon visage, le sourire glaçant. Il me tapote la joue.

"Eh bien dis-moi le petit frère est mieux formé que je le pensais ! Finalement ça sera p'tre pas aussi ennuyant que je le pensais."

J'aimerais lui cracher à la gueule mais j'évite car j'ai déjà bien trop mal et la provocation gratuite est inutile. Je le regarde alors s'éloigner, sortir son portable et le tendre à Naël.

"On passe au plan B les gars. Naël tu me filmes. On va envoyer une petite vidéo à Medhi. Il sera sûrement heureux de savoir où est son frère et il sera sûrement plus enclin à me rendre ma sœur."

Il a un ton très sérieux et froid. Je le vois revenir vers moi et murmurer à voix basse.

"Cette pute quand elle revient je lui explose la tête et la marie à un mec du gang pour la garder sous contrôle."

J'éprouve tellement de peine pour la sœur de Nasser qui est l'objet de ses désirs et je comprends maintenant pourquoi mon frère avait une relation secrète. Naël commence à filmer et Nasser fait son show. Il ricane de mon état et met la pression sur mon frère en lui posant un ultimatum. Il lui reste 3 jours pour rendre sa sœur avant qu'il attaque notre cité.

Lors de nos préparations dans la bande, les éventualités sont toutes envisagées et la prise d'otage en fait partie. On se doutait que s'il y en avait une, une vidéo ou une photo serait transmise au camp adverse pour faire pression. On avait alors émis la possibilité que la personne prise en otage puisse communiquer pour signaler si l'intervention est utile ou dangereuse. L'otage devait alors faire un mouvement de tête en la penchant sur un côté pour dire qu'il gère la situation. Le détail imprévu dans l'équation s'avère être la taupe. Ils sont au courant de la technique et c'est pour ça que Nasser prend bien soin de me tenir la tête droite tout le long de manière à signifier que j'ai besoin d'une intervention.

J'ai très peu de temps pour réfléchir à une autre option. Un flash de mon enfance me revient et particulièrement un rituel avec mon frère. On avait l'habitude de jouer à un jeu du mensonge où on devait savoir si la personne mentait ou pas. Mon frère m'avait alors fait remarquer que mes pieds se tournaient vers la gauche quand je cherchais à mentir. Là était ma seule option : tourner mes pieds à gauche en espérant que mon frère se rappelle de ce jeu stupide lorsque j'avais 6 ans. Pour attirer son attention je décide de prendre la parole à mes risques et périls en regardant brièvement vers mes pieds.

"Medhi rends-lui sa sœur !!!"

J'y ajoute un ton un peu mal et désespéré pour que ça passe et étonnamment, je ne reçois aucun coup de poing par-derrière. Juste une petite tape sur l'épaule accompagné d'un "Tu as bien écouté ton petit frère ? Tu as 3 jours."

Naël arrête de tourner la vidéo et rend le portable à Nasser qui regarde si tout va bien. Narcissique au possible, il commente sa beauté et son charisme. Je suis loin d'être de cet avis. Mais je ne l'écoute qu'à moitié car la seule chose que je veux savoir c'est s'il va garder la vidéo ou pas.

"Envoie la vidéo à Medhi ! En attendant vous remonter et on le laisse pourrir ici en attendant. On fera des tours de garde devant pour être sûr que personne ne vienne. Mohamed tu commences la garde, Naël on a un plan à préparer !".

Il suffira de quelques secondes pour me retrouver seul. Naël ne m'adresse pas un seul regard et je ne peux pas lui en vouloir. De ce que j'ai compris de ma situation, je vais rester 3 jours attachés et sans nourriture. Il va me falloir du courage et de la patience car je suis déjà bien amoché et les liens me font mal. Il me faudrait de la glace ou un médoc pour calmer mon visage en feu mais je ne peux compter que sur mon mental.

***

Quelques heures ont dû passer et un éclair traverse mon esprit : et si on ne voyait pas mes pieds sur la vidéo et que mon frère prenait pour vérité ce que je lui ai dit ?

La panique m'envahit à nouveau mais je finis par me raisonner et me calmer. Je n'ai plus aucun contrôle et je dois laisser le destin jouer. Je commence alors à ruminer et chercher qui est la taupe du groupe. J'ai beaucoup de mal à voir Karim et Amir qui sont ses meilleurs potes d'enfance. Je cherche plus bas et émet quelques possibilités sur certains mais rien de bien avéré. Ça me fatigue et j'arrête. J'ai faim.

***

De nombreuses heures plus tard, enfin je suppose car ça m'a paru long, la porte s'ouvre. C'est Naël. Il referme la porte et accourt vers moi.

"Qu'est-ce que tu fous là ? Tu vas te faire choper !"

"T'inquiètes c'est mon tour de garde et personne ne descendra ici de nuit, ils dorment tous."

"Il est quelle heure ?"

"4h du matin"

J'hallucine. Puis je me souviens que je ne sais même pas à quelle heure je me suis réveillé alors ça ne m'aide pas à savoir si ça fait longtemps que je suis ici ou non. Je vois Naël sortir de la nourriture de sa poche et l'apporter à ma bouche. Je me sens tellement dégradé et humilié. Il semble le ressentir car il s'excuse en disant qu'il n'a pas d'autres choix.

"Tu pourrais me détacher tout simplement..."

"Non t'es ouf ! Tu sous-estime Nasser ! C'est un paranoïaque et il a tenu à t'attacher lui-même pour reconnaître la manière dont ça a été fait. C'est pas notre première prise d'otage."

"Et les autres ont fini comment ?"

"On les a relâchés après avoir eu ce qu'on voulait."

"Okey et tu le vis comment d'être un traître à ta bande ?"

Naël s'énerve. "Je suis pas un traître !"

"Tu me nourris. Alors certes t'es pas aussi te-pu que notre traître mais tu contres les ordres de Nasser."

Il semble assez vexé et je sens que ce n'est pas parce que je le provoque mais parce qu'il sait que j'ai raison et qu'il n'a pas d'autres raisons. Je le regarde et souris en lui disant qu'à mes yeux sa traîtrise est plutôt sexy. Il rigole en me disant qu'il ne trouve rien de sexy dans notre situation.

"Notre situation n'est certes pas sexy mon bel algérien mais je sais que tu pourrais la rendre torride."

"Je saisis pas Sofiane. Qu'est-ce que tu racontes ?"

"Je te dis juste qu'il est 4h du mat, que tout le monde dort et que je suis seul, attaché, face à un des plus beaux mecs que j'ai pu rencontrer. Le genre de mec qui peut passer du gros gangster au mec attentionné envers son amoureux en veillant à me donner toutes les miettes de la nourriture volée."

Noël saisit enfin vers quoi je veux en venir et fait le choqué en disant que c'est trop dangereux. Il termine sa phrase en spécifiant que les miettes c'est pour éviter d'être repéré par Nasser.

"Ah parce que tu crois qu'il va pas remarquer la bosse qui se forme dans mon jogging quand je te regarderai demain car je n'aurais pas pu décompresser ?"

"Tu es tordu Sofiane !'

Il pouffe de rire par mes conneries mais son visage s'arrête net quand il voit mon jogging tendu au max.

"Ah mais tu rigolais pas ?"

"J'ai une tête à rigoler ?"

"Euh non t'as une tête bien amochée"

"T'es entrain de dire que je suis moche ? Ça y est ma beauté s'est fanée et tu ne veux plus de moi ?"

Je la joue drama queen ce qui me fait rire. Naël est un peu plus préoccupé car il ne saisit pas trop le second degré et dit que ce n'est pas ce qu'il voulait dire. Il s'approche de moi et m'embrasse pour s'excuser. J'ouvre ma bouche et nos langues s'unissent. Je fais un grand effort pour maintenir le contact mais la douleur est trop vive.

"Laisse tomber mon visage j'ai trop mal. Par contre ma queue est en pleine santé."

Je vois mon mec hésiter, regarder l'heure, la porte. Mais je l'ai trop chauffé et il commence alors à caresser la bosse formée dans mon jogging. Heureusement pour nous, aucune corde ne gêne le bas ventre pour coulisser ce qu'il faut du jogging pour laisser sortir ma queue.

Elle se dresse fièrement et mon beau rebeu la masturbe avec passion en me regardant.

"C'est putain de bizarre ce qu'on fait So'"

"Dis-toi que c'est pour te faire pardonner des coups que tu m'as donné. Et réfléchis deux secondes, qui a déjà baisé un otage attaché de manière consentante ?"

"C'est bien ce que je te dis bébé, t'es tordu !"

Je rigole et je me dis que j'ai beau être le chelou de l'histoire, il a toujours ma queue en main et s'apprête à me sucer. Je sens d'ailleurs rapidement le contact de sa langue contre mon gland déjà lubrifié de pré-sperme. Il devient alors plus entreprenant en la prenant en longueur et en me suçant bien correctement. Putain que c'est bon. L'adrénaline de la situation me fait oublier la douleur et je l'encourage à continuer. A tout moment on peut se faire surprendre mais je suis là à nous mettre en danger avec mes besoins primaires.

"Bébé j'ai envie de te baiser !"

"So' c'est trop risqué je peux pas !"

"T'as juste à t'asseoir sur moi. Yen a pour deux minutes le temps que je me vide. Stp je suis un pauvre otage innocent"

"T'as rien d'un innocent mec ! Mais bon... le concept est excitant. Par contre tu te finis vraiment rapidement hein tu mets pas 15 ans"

"Bébé j'ai le piston qui va exploser à chaque fois que je te vois."

Ça le rend ouf et je le vois baisser son jogging, cracher un molard dans sa main pour lubrifier un minimum et se retourner pour s'asseoir sur moi. C'est sans doute l'expérience la plus dingue que je vis. On a déjà l'ambiance risquée et pas du tout appropriée mais je suis surtout attaché de partout et je ne peux faire aucun mouvement. Juste sentir ma queue branlée par son cul. C'est une sensation totalement étrange car je n'ai aucun contrôle. Je subis les assauts de mon copain et c'est tout. J'aimerais le caresser, l'embrasser, le fesser. Mais je ne peux pas.

Comme prévu, toutes ces sensations nouvelles ont raison de moi et très vite je suis pris de spasmes et me vide en lui dans un semi-silence car je ne peux m'empêcher d'avoir un léger râle.

La suite est moins sexy car il se retire et se rend compte qu'on risque de se faire choper par les traces de sperme. Naël sort alors des mouchoirs pour me nettoyer et enlever une partie du sperme qu'il a en lui pour ne pas que ça coule. Le point positif de l'avoir fait rapidement dans une cave c'est que ça ne pue pas le cul et ça évite d'autres problèmes.

"Sofiane je l'ai fait là parce que c'était sur le moment mais je ne le referai pas plus tard. Trop de risques !"

Sa panique reprend le dessus. Je suis peiné de le voir aussi paniqué et mal à l'aise. Il est dans un pire état que moi. Puis je me souviens qu'il connait tous les détails du plan alors que moi je sais juste que je vais rester pourrir dans cette cave sans contrôle sur rien. Il me remonte le jogging et m'embrasse. Il commence à faire demi-tour quand dans les secondes qui suivent des bruits de pas se font entendre de l'extérieur. Gros coup de stress pour nous deux et Naël sort en tentant de reprendre un air impassible.

"Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Pourquoi t'es pas devant la porte ?"

C'est Nasser.

"Il arrêtait pas de gueuler comme quoi il voulait pisser. Alors je lui ai mis une droite en lui disant qu'il pouvait se pisser dessus. Désolé de ne pas être resté à mon poste."

"Ah mon petit Naël, vas falloir travailler sur ton impulsivité ! Tu peux pas frapper tout le monde quand t'en as envie.... Enfin bon cette pute en avait besoin aussi ! Tu peux aller te coucher je prends la relève !"

Je repense au fait qu'à 10 minutes près on était mort. Puis aussi ridicule qu'il puisse paraître, je repense à la phrase de Naël et me rend compte que je ne vais pas pouvoir me retenir de me pisser dessus pendant trois jours. J'en suis déjà dégoûté d'avance.

***

Deux jours sont passés. Enfin il me semble mais lorsque Naël est de garde il vient me donner l'heure et un peu de nourriture. Il me donne aussi des nouvelles et notamment que rien n'a bougé et que Medhi n'a pas donné de réponse. Je souffle intérieurement. Il a reçu mon message sinon il aurait déjà rendu sa sœur. Ou bien il en a rien à faire de moi. Naël me dit qu'il est alors prévu de lancer l'attaque demain contre ma cité et fouiller notre appartement. Ma première pensée vient à ma mère. Pourquoi a-t-elle mérité des enfants comme nous ? On ne la mérite pas. J'ai honte soudainement de ce que j'inflige à ma mère, celle qui m'a toujours protégé.

***

Les heures sont de nouveaux très longues mais il me semble que c’est la nuit. Je suis à moitié endormi mais comme depuis 3 jours, je n'ai pas réussi à dormir vraiment. Le stress de la situation m'en empêche. J'entends du mouvement à l'extérieur, une discussion, un coup, un soupir et un corps qui s'écroule. La porte s'ouvre et Naël court sur moi. Il a un couteau.

"Tu fous quoi ?"

Il est stressé et semble pressé. Je le vois prendre une corde et la sectionner avec le couteau. En même temps qu'il me détache de mes autres liens, il me dit :

"Tu te souviens quand tu m'as proposé de partir loin d'ici ? Et bien j'aurais dû t'écouter."

"Il se passe quoi ??? Naël dis-moi !"

"On pas le temps je te dirai quand on sera loin !"

Les événements sont trop rapides et je fonctionne mécaniquement. Il me laisse quelques secondes pour reprendre le contrôle sur mes membres qui sont engourdis pour avoir été bloqué plusieurs jours. Mais très vite il me tire le bras et m'emmène loin. Je le vois déposer une lettre sur la table avant de quitter la pièce.

Je jette un regard sur le mec allongé par terre, inconscient. Je le reconnais car il était là lors de la première entrevue au parc. Je cours derrière Naël avec une gêne au niveau de mon jogging humidifié d'urine. Je me sens tellement sale et humilié. Mais je n'y pense pas et me concentre sur la course. Je sais qu'on est mort si on se fait choper. Pire. On peut se faire torturer.

On arrive dans un garage et Naël me dit froidement de me mettre dans le coffre. La tension est à son maximum et je l'écoute sans réfléchir. Je ne comprends rien. Je saisis juste qu'on s'échappe mais je ne connais pas la raison. Après avoir été attaché, me voilà bloqué dans un coffre. Je ne sais pas si je m'en sortirai vivant mais c'est de loin l'expérience la plus traumatisante de ma vie.

La voiture démarre et sort du parking. On semble avancer quand soudain je l'entends dire "Putain merde". La voiture s'arrête et la fenêtre semble se baisser.

"Tu vas où à cette heure-là ?"

"Nasser m'a demandé une faveur en allant récupérer un truc chez Fady pour demain !"

"Ah oui, c'est lui qui a le couteau des sacrifices. Je croyais qu'il l'amenait de lui-même demain. Enfin bon tant qu'on a le couteau pour bien saigner cette salope demain !"

"Oui c'est ça ! Oublie pas d'être présent demain."

"T'inquiètes frérot je raterai pas ça !!!!"

La voiture redémarre et prend de la vitesse. Je réfléchis à la conversation et panique soudainement. Ils vont tuer mon frère demain. Il faut à tout prix que je l'avertisse.

"Laisse-moi sortir maintenant ! Je dois appeler mon frère ! Ils vont le tuer !!!"

La voiture s'arrête. Il sort et vient ouvrir le coffre. Je regarde brièvement dehors lorsqu'il me sort et voit qu'on est à Septêmes-les-vallons proche de l'autoroute à Plan de Campagne.

"Tiens je t'ai pris des fringues propres. Change-toi !"

Je commence à me changer machinalement en saisissant au passages les lingettes que me tend Naël. Mais je ne perds pas pour autant ma préoccupation.

"Ils vont tuer mon frère. Je dois le prévenir."

"Ils ne vont pas tuer ton frère. Ils allaient te tuer toi !"

Mon corps se fige. Je réalise alors pourquoi je suis là. Naël vient de me sauver la vie en mettant la sienne en péril. Seul un "Tu....." sort de ma bouche tant je reste traumatisé. Il prend mon visage dans ses mains.

"Je ne pouvais pas te regarder mourir devant mes yeux. Regarder l'amour de ma vie tuer de mes propres mains."

Il a les larmes qui coulent et je suis sûr que j'aurais pleuré aussi si je n'étais pas en état de choc.

"On doit y aller bébé ! Farik a dû se réveiller et lancer l'alerte"

"On va où ?"

"Vers l'inconnu. A toi de choisir si on prend l'A7 pour le Nord ou si tu préfères le Sud-Ouest."

"J'ai toujours rêvé de voir l'Océan Atlantique."

"Alors on ira vivre notre deuxième vie là-bas."

Je monte à la place du passager, ironiquement appelé aussi la place du mort, et la voiture prend la direction de Montpellier. Je réalise que ma vie vient de changer de manière irréversible. Mais surtout que je dois prévenir mon frère et ma mère.

"Je dois appeler mon frère"

"Il est 3h du matin So'. Tu l'appelleras demain. Profites-en pour dormir."

Je n'avais pas réalisé l'heure qu'il était et à ses mots, la tension chuta et mon corps s'effondra d'épuisement.

Ninemark

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