L'attente
Bonjour à tous,
Ah que de belles histoires sur Cyrillo, à mon tour de vous faire saliver. Moi c'est Célestin (eh oui on ne choisi pas ...), j'ai 35 ans, 1m70, 65kg, un corps plutôt pas mal vu que je ne fais pas de sport (même si je vais devoir m'y mettre, la quarantaine approchant). Châtin foncé, quelques cheveux gris, j'arbore une petite barbe qui vient un peu me vieillir, sinon je dépasserais pas 25 ans...on dit de moi que je suis mignon. Plutôt romantique je n'ai rien contre une bonne baise surtout avec un mec (un vrai), un peu plus vieux que moi de préférence. Voilà pour la description, pour l'histoire elle est totalement fausse (pour l'instant) mis à part la première phrase qui suit.
Dans le cadre de ma création d'entreprise, je devais rencontrer des entreprises de la région afin d'exposer mon projet et connaître leurs points de vue et sa faisabilité. Après une vingtaine de rendez-vous avec des dirigeants et divers interlocuteurs plus ou moins à l'écoute, je commençais à maîtriser l'exercice.
Aujourd'hui, nouveau rendez-vous en perspective avec le PDG d'une grosse entreprise de la région. De gros enjeux pourraient se profiler de cet entretien ce qui me mit un peu la pression. Heureusement les premiers jours de printemps se profilaient et avec le soleil j'ai oublié tout stress naissant. Rendez-vous important, et premiers rayons de soleil, je choisis donc des vêtements classes et professionnels : un p'tit look décontracté chic : une chemise " slim-fit " bleu ciel sur mon torse plutôt pas mal pour qqn qui ne fait pas de sports et un jean bleu marine bien taillé pour mettre en valeur mon p'tit cul. Dernier regard dans le miroir, j'étais beau gosse, professionnel et bien décidé à réussir ce rendez-vous.
10h j'arrive au lieu de rendez-vous, c'est à dire dans les bureaux de l'entreprise. Une charmante femme (la trentaine), à l'accueil m'invite à patienter dans l'espace détente situé en face de son bureau, et un peu à l'écart de l'entrée, elle me propose un café que je refuse. Elle m'informe que M. Mass avait un rdv à l'extérieur mais qu'il ne devrait pas tarder.
10h15, aucune nouvelle de M. Mass, je commençais à me dire qu'il ne prenait pas ma démarche au sérieux et qu'il avait surement zappé le rdv. Puis le téléphone de l'accueil se mit à sonner.
"-LOGIFIX industrie, Isabelle bonjour !
-...
-Ah M. Mass bonjour, oui il est là, il vous attend.
-...
-J'espère que ce n'est pas trop grave, oui je lui demande de patienter encore un moment, à tout de suite.
Isabelle (puisque c'est ainsi qu'elle se nomme) raccrocha et vint vers moi et m'explique que M Mass venait d'avoir un souci mécanique et qu'il allait arriver d'ici 10 minutes. Elle me reproposa un café pour patienter que cette fois ci j'acceptai. Elle en proposa également un à la jeune femme qui venait d'arriver pour un entretien d'embauche (les joies des espaces ouverts, on entend tout)
10h30, j'entendis la porte de l'entrée s'ouvrir, il me fallut un peu de temps pour apercevoir la personne qui venait d'entrer, mais quel spectacle. Un super mec (enfin de dos) la quarantaine apparemment, 1m80 minimum et bien charpenté. Un pantalon en coton bleu marine qui moulait de belles cuisses bien musclées et une chemise blanche très près du corps dessinait un dos en V comme j'avais rarement vu auparavant, il portait à la main sa veste assortie à son pantalon.
-Bonjour Bruno
-Bonjour Isabelle, je file dans mon bureau me changer, dites à mon rendez-vous de venir d'ici 10 minutes.
Je n'en vis pas plus, et le monsieur muscles partis d'un pas énergique vers son bureau et toujours pas de nouvelles de M Mass. Pour un peu j'enviais la demoiselle à mes côtés, car en plus d'avoir un rdv à l'heure, son interlocuteur était fort sympathique.
10h40, la standardiste s'approcha de nous et d'un geste de la main m'invita à la suivre, surpris car je n'ai vu personne rentrer dans les bureaux.
" M Mass vient d'arriver, il vous attend dans son bureau, c'est par là au fond du couloir ".
Je m'avançai donc dans le couloir quasi désert, presque toutes les portes étaient ouvertes et personne au travail, étrange.
Arrivé devant la porte indiquée, je pu lire " Bruno Mass, PDG LOGIFIX Industrie ". Un peu stressé tout de même je n'ai pas fait le rapprochement entre Bruno et le Mec de l'entrée, je pris une grande inspiration et toqua d'un coup sec et assuré à la porte.
J'attendis quelques secondes quand une voix raisonna :
-Oui Entrez !
Ce que je fis sans attendre et là qu'elle ne fût ma surprise en le voyant debout de l'autre côté de la pièce, j'en restais sans voix...
Le bureau était grand et de forme rectangulaire, en face de la porte se trouvait le bureau où deux chaises faisaient face. Sur la gauche se trouvait un canapé et deux fauteuils entourant une table basse. C'est là que le PDG avec qui j'avais rendez-vous se trouvait, et apparemment il n'était pas encore prêt. L'homme que j'ai vu de dos tout à l'heure dans le hall de l'entreprise était là, face à moi, et comment dire, plutôt à son avantages (question de points de vue !).
Debout devant le canapé, il avait le pantalon en bas des cuisses, ce qui me laissait voir plusieurs choses : des cuisses parfaitement musclées et très peu poilues, un joli slip blanc d'une marque très connue et surtout un très beau paquet bien enveloppé... bien entendu je n'aurais pu voir tout ça s'il n'avait pas été torse nu, et quel torse. Un truc de malade, des abdos bien développés mais pas très sec. Des pectoraux bien dessinés surmontés de jolis tétons, et le tout très peu poilu. J'en salivais rien que de le regarder, et je crois que dans mon caleçon aussi c'était la fête. Je fus tout d'un coup redescendu sur terre par sa voix :
-ExcuseZ-moi de vous recevoir dans ces conditions mais j'ai eu un problème avec ma voiture et j'ai dû me changer.
- Pas de soucis (tu parles !!!) on a tous déjà eu un problème mécanique, je comprends. Si vous voulez je peux patienter dans le couloir, dis-je sans grande conviction.
- Non c'est bon, j'enfile ma chemise et je suis à vous, (il aurait pu rester comme çà, moi ça ne me posait pas de problème !!!). Sachez que je c'est la première fois que ça m'arrive, d'habitude côté mécanique je n'ai jamais de problème, me dit-il avec un sourire en coin.
Que pouvais-je répondre à cela ? Il m'invita à m'asseoir sur une chaise en face du bureau tandis qu'il enfilait une nouvelle chemise, enfin il essayait car elle était franchement petite, et le boutonnage devenait bien compliqué.
Cette situation m'a fait sourire et je ne pu m'empêcher de lui en faire la remarque.
- Décidemment ce n'est pas votre jour, on dirait bien que la chemise aussi a un problème mécanique !
Un petit rictus vînt se poser sur son visage, mais sans aucune décontenance il vint s'asseoir face a moi de l'autre côté du bureau. Il était maintenant à un mètre de moi et je dois dire que j'étais encore plus sous le charme, mon dieu cet entretien allait être bien compliqué à gérer...
10h50, enfin le rendez-vous pouvait commencer avec cinquante minutes de retards et beaucoup de sensations. C'est lui qui commença en me demandant de m'expliquer, d'expliquer ma démarche et mon projet. Ce fût finalement très facile et l'entretien se passait à merveilles, un jeu de questions réponses, des avis, des échanges d'idées et une bonne ambiance émanait dans la pièce. Après plus d'une heure et demie à parler de mon projet, de son entreprise et de notre future possible collaboration, la faim commençait à me tirailler (j'ai toujours du mal à manger avant un rdv important) et je pense que pour lui aussi car il interrompit la discussion.
- Que pensez-vous si nous poursuivions cette discussion en déjeunant, je vous invite pour me faire pardonner de mon retard, et en plus je meurs de faim.
- Ne vous vous sentez pas obligé, mais je serais en effet ravi de continuer notre conversation, sourire non dissimulé.
- Parfait alors allons-y! dit-il. Prenant sa veste sur le fauteuil, il m'invita à le précéder en me posant la main sur l'épaule. Nous arrivâmes dans le hall, qui était désert, Isabelle était surement parti déjeuner, M Mass passa derrière le bureau se saisit d'un trousseau de clé et m'invita à le suivre.
Il était maintenant devant moi, ce qui me permettait d'admirer cet apollon, mon dieu que j'aimerais en faire mon déjeuner, mais à mon avis ce n'est même pas la peine d'y penser. En traversant un autre couloir, je m'aperçus qu'il était aussi désert que le premier, je ne pu m'empêcher de lui en faire la remarque :
- C'est étrange, tous les bureaux sont vides, personne ne travaille aujourd'hui ?
- Si mais toute l'équipe administrative est en séminaire extérieur aujourd'hui, demain ce sera de nouveaux une fourmilière ici.
Après plusieurs portes et couloirs nous nous trouvions à l'arrière du bâtiment quand je ne vis sur le parking qu'une voiture commerciale au nom de l'entreprise et une moto. M Mass se tourna vers moi pour me dire :
- J'espère que vous n'avez pas peur en moto, ma voiture étant tombée en panne, je n'ai que la moto.
- Euh, et bien je ne sais pas, je ne suis jamais monté sur une moto, mais j'ai fait de la mobylette au collège.
Il me tendit alors un casque que j'enfilais, lui était déjà paré et avait déjà enfourché sa bécane et se tourna vers moi :
- Vas-y installe toi derrière moi (ce que je fis) et passe tes mains autour de ma taille pour te tenir. (c'est marrant il me tutoie d'un coup).
Une fois les mains autour de sa taille, nous nous sommes mis en route pour le restaurant, enfin c'est ce que je croyais...
Si ce rendez-vous vous a mis en appétit attendez de lire la deuxième partie, elle va se passer pendant le déjeuner, si vous avez des suggestions n'hésitez pas car elle n'est pas encore écrite. Et si vous êtes un PDG, beau gosse également...
Celestin
Autres histoires de l'auteur : Grand romantique | Le PDG | Cherbourg mon amour