Le réveil sonne, il est 6 heures du matin. Je ne suis pas une personne du matin et encore moins le dimanche mais je trouve la motivation de me lever aujourd'hui : l'un de mes DJs préférés, Move D, joue au Berghain de 7h à 10h ce matin. Le Berghain est la boîte techno la plus célèbre au monde, basée à Berlin elle attire les berlinois les plus underground et les touristes. L'une des particularités de cet endroit est la politique de l'entrée : des milliers de personnes se présentent chaque week-end mais le taux de refus par les videurs est de 80% ce qui en fait le club le plus sélectif du monde. Les critères pour gagner le fameux droit de passage sont peu claires, il faut paraître gay et/ou amoureux de techno avec un style sombre voir alternatif.
Je m'allume une cigarette dans la cuisine en attendant que mon café soit prêt. Mon portable n'affiche aucun message. Je décide de contacter mes amis pour leur annoncer que je vais bientôt partir au Berghain. Une fois le petit déjeuner avalé, j'enfile un pantalon noir retroussé, des chaussettes noires Adidas à bandes blanches et un hoodie gris avec un t-shirt noire en dessous. Je regarde à nouveau mon portable, mes potes semblent encore d'être en train de dormir car personne ne m'a répondu... " Tant pis, j'y vais maintenant ". J'attrape un long manteau, mon bandana ainsi que mon sac banane noire que je porte en bandoulière.
Il est désormais 7 heures du matin, j'arrive devant le club. La queue est suffisamment petite, je me dit que j'ai bien fait d'arriver à cette heure-ci. En effet, cette boîte de nuit est ouverte de samedi minuit au lundi midi sans interruption et elle est connue pour la queue interminables (plus de 2h et demi) aux heures " normales ". J'avance avec confiance jusque l'entrée. Devant moi, des hommes et des femmes se font tous refusés à l'entrée, probablement à cause de leurs yeux défoncés ou encore de leur style mainstream. L'instant de vérité arrive pour moi quand c'est mon tour. Les trois videurs me regardent de haut en bas ainsi que dans les yeux mais je ne me laisse pas démonter.
- " Ein " ? Demande l'un des videurs pour confirmer que j'étais bien venu seul.
- " Ja "
Le videur me tant les bras en direction de l'entrée, je respire. Je passe par la fouille corporelle, la billetterie et le vestiaire où j'y laisse mon manteau et mon hoodie. C'est bon, je suis au Berghain.
 chaque fois que je m'aventure à l'intérieur de cette ancienne centrale électrique, je suis impressionné par le lieu. La partie Rez de Chaussée est constituée d'un premier bar (qui est utilisé durant la semaine pour les soirées techno expérimentale) que l'on va appeler " Saüle ". Ce bar, d'une hauteur sous plafond de 7 mètres, est éclairée simplement de quelques néons rouges et de bougies sur le bar. Il y a également une mezzanine peu éclairée agrémentée de sofas où certains couples s'amusent à batifoler lorsqu'il y a peu de gens.
L'étage est la salle de dance principale, appelée " Le Berghain " comme la boîte. Elle est absolument immense avec une hauteur sous plafond de 12 mètres, ses deux bars de chaque côté, son stand de glace en hauteur et surtout ses darkrooms. Tous les hommes gays chauds du culs se réunissent devant ces fameuses darkrooms sur la gauche de la scène. La plupart sont des hommes très musclés, de véritables masses, torses nus, en tenues fétichistes, ou encore en jockstrap voire carrément nus.
Mais la salle qui m'intéresse pour le moment est celle du Panorama bar. On y accède par des escaliers de la salle Berghain. J'aime beaucoup le Pano car il y a deux couloirs avec beaucoup de banquettes où certains baisent en public, qu'ils soient gays, hétéros ou lesbiennes. Si cela vous surprend, nous avons tous des stickers sur nos caméras de portable rendant les photos impossible, vous pouvez donc tout faire sans en subir les conséquences. Le Pano est aussi la salle où il y est le plus simple de sociabiliser et la musique est toujours moins bourrin qu'à l'étage du dessous.
Move D est déjà en train de jouer mais avant d'aller danser, je passe faire un tour aux toilettes. Je m'enferme dans une cabine et sort un sachet d'ecstasys de ma chaussette. Je croque directement la moitié en prenant bien soin de replacer l'autre partie dans le sachet. Pas besoin de remettre ce dernier dans ma chaussette mais dans mon sac banane, la fouille corporelle étant déjà passée. Je me commande une bière avant de d'aller danser.
Trente minutes ont passé et je sens désormais la montée d'ecsta dans ma tête. Je ne peux pas m'arrêter de danser mais d'un autre côté, la drogue m'a rendu très excité sexuellement. J'observe les corps nus danser autour de moi, les beaux pectoraux des mecs qui m'entourent, leurs mouvements de bassin, leur transpiration... Je décide d'aller prendre une pause aux toilettes histoire de pisser et de peut-être trouver quelqu'un d'intéressant à matter. Arrivé aux urinoirs, je vois un homme d'une cinquantaine d'années, plutôt beau gosse mais très sale, trempé de la tête aux pieds qui me regarde, assis par terre. Il lève les mains en signe de prière et me dit :
- " S'il vous plaît jeune homme (j'ai 25 ans), pissez-moi dessus ".
Il s'approche de moi, toujours à terre. Je me rends compte que je ne suis pas seul, trois hommes dans leur trentaine observaient la scène sans rien dire. Mon monsieur avait désormais sa tête proche de mon paquet et me regardait toujours droit dans les yeux. J'hésite à aller préférer les urinoirs mais tant pis, je suis déjà trop excité par cet homme. Je commence alors à défaire ma braguette, sort ma bite et commence à lui pisser dessus. Il ouvre grand la bouche mais je m'amuse à viser ses cheveux et ses vêtements. Il gémit comme une salope pendant que je me vide sur lui. Les trois autres hommes présents sont, quant à eux, désormais en train de se masturber. Je leur fais un clin d'oeil pendant que je me finis.
- " Oh merci beaucoup jeune homme, c'est très gentil de votre part " dit le monsieur qui venait de recevoir mon liquide.
J'en ait mis partout sur le sol. Je lui dit alors :
- " Ta gueule salope, lèche ce qu'il reste à terre ".
Il s'exécute alors jusqu'au moment où deux autres personnes arrivent dans la salle.
- " Putain, qu'est-ce qu'il s'est passé ici ! " s'exclame l'un des deux gars, qui je pense devait être plus jeune que moi.
- " Il a rendu service, tu devrais essayer " je lui réponds.
- " Mais je suis pas gay moi ! " dit-il en tournant les talons.
Son ami, quand à lui reste planté là, observant la scène. Le quinquagénaire s'approche désormais de lui en rampant et implorant. Gêné, le jeune homme se place face à l'urinoire, sort son pénis mais rien ne vient. Visiblement, il n'était pas à l'aise par la situation bien qu'intéressé. L'autre continue à s'approcher de lui, sa tête atteint désormais l'urinoire. Les trois autres gars présents avaient arrêté de se masturber mais ils sont toujours en train d'observer la scène, le souffle coupé. Quant à moi, je tiens ma bite prêt à me faire plaisir.
C'est bon, le type commence à pisser et vise désormais la bouche du monsieur pipi. Là, son pote revient dans la salle, surpris de ce qu'il est en train de voir :
- " Putain Malte ! Qu'est-ce que tu fous " il s'exclame.
- " Euh... "
Malte voit son pote partir, il est désormais rouge de honte. Il ferme sa braguette et part le rejoindre. Maintenant que j'y pense, il était plutôt mignon ce Malte avec sa barbe, ses cheveux mi- longs et ses yeux claires. Je pense que je tenterai de lui parler plus tard si je le recroise dans le club. De mon côté j'ai grave envie de baiser maintenant. J'arrête de me masturber et je quitte les toilettes.
Je descends les escaliers du Panorama et me dirige sur la partie gauche du dancefloor du Berghain. Je commence à danser, évaluant les mecs autours de moi. Un retient particulièrement mon attention : Il doit avoir environ 35 ans, très grand (je fais moi-même 1m90 et il me paraît plus grand encore), très musclé. Il a tout un bras tatoué en manchette, des tétons qui sortent de ces pectoraux, les cheveux rasés et une barbe. Il n'est habillé que d'un jockstrap blanc et d'un harnais en cuir rose. Il quitte la piste en direction des darkrooms. Intrigué par cet homme, je décide de faire de même et je m'engouffre dans la darkroom...
Panorama
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