J'ai reçu ma feuille de route. Une nuit de voyage. Peu de sommeil, changement de vie. Mais je ne mesure pas encore à quel point.
Je quitte mon Sud-Ouest natal le dernier jour de septembre. Il fait encore beau. J'arrive à Orléans par une matinée sacrément plus fraîche et brumeuse.
Vous l'aurez compris, du moins pour les plus vieux d'entre vous, que je vais faire mon service militaire. J'en suis content, l'armée me plaisant. Bien que j'en connaisse rien.
La gare d'Orléans donc. Peu de monde, d'autres jeunes hommes semblant tout aussi égarés (un comble dans une gare) que moi. Un soldat entre dans ce hall. Grand, intimidant, qui reste là sans rien dire. Bon ben je vais le voir pour savoir s'il est du régiment où je suis affecté.
"Oui, allez vous installer dans le bus qui est sur le parking!"
En route pour une nouvelle vie. D'autres jeunes gens prennent la même direction, un d'entre eux me salue, je lui rend son salut et nous commençons à discuter. Rien de bien intéressant, ni lui ni moi ne sachant quoi dire. Tu parles d'une rencontre. Toujours est-il que nous nous installons côte à côte.
Passons l'incorporation en général pour nous concentrer sur le moment de la douche.
L. ce nouveau camarade, suit le même parcours que moi. Arrivés en même temps, nous sommes dans le même groupe. La douche donc. Bien sûr il m'était déjà arrivé de prendre des douches en commun, mais avec des gars que je connaissais. Gène... Intérêt pour les autres corps. Lorsque je le vois lui, nu. Un seul mot me vient à l'esprit, beau. Imaginez un jeune homme de 20 ans, mesurant 1,78, châtain, présentant une toison thoracique mettant en relief le dessin de ses pectoraux. Un chemin pileux dirigeant le regard vers un organe circoncis, de taille très respectable au repos, surplombant une paire de testicules se tapissant sous une pilosité qui en augmente le volume déjà bien présent. Ses bras et jambes sont aussi bien musclés.
Nous voici nus face à face. Après mon examen auquel je n'ai pu résister, je relève les yeux et ai le temps de voir le sien qui a aussi détaillé mon corps. Me trouve-t-il aussi beau? Idée bizarre qui pourtant me tient à coeur. Que m'arrive-t-il? Nos regards se croisent ses yeux bleus pétillent du sourire que ses lèvres dessinent. Ce garçon me plaît. Et le piore c'est qu'il me plaît physiquement. Jamais je n'avais ressenti cela avant. Il faut dire que jamais je n'avais partagé la nudité avec un gars aussi viril. Même si mon milieu rural m'a souvent donné l'occasion de voir des hommes tout aussi virils voire même plus.
En tout cas cette intimité partagée, nous rapprochera, rapprochement aidé par nos affectations communes. Même chambrée, même peloton, même escadron, même équipage...
L et moi devenons inséparables, j'ai besoin d'être à côté de lui. Lui ne semble pas souffrir de cette promiscuité plus ou moins forcée. Je ne me l'avoue pas parce que trop honte de ça mais je l'aime. J'ai très (trop) souvent été assouvir une envie dans les toilettes et il alimentait pratiquement toujours mes pensées. Il était pourtant loin le temps des masturbations communes avec le (les) copain(s), de toute façon le sentiment et le but n'avaient rien à voir. Physique seulement, pas de sentiment même si j'ai aimé.
J'en suis là de mes pensées, guettant la moindre opportunité pour le voir nu, même torse-nu ça me va. Un week-end où nous avons une permission de 72 heures, je l'invite chez moi. Il accepte. Il n'est jamais venu dans le Sud-Ouest ce sera une occasion. Mes parents sont ravis de rencontrer ce copain d'armée comme ils disent. Mon père surtout qui revit un peu ce temps vécu auparavant.
Nous ne pouvons lui offrir que le partage de ma chambre et de mon lit, ce qui ne pose aucun problème et ravit mon for intérieur. Il fait connaissance de mon pays, de ma famille, de ma copine, de mes amis. Deux jours de fête somme toute raisonnable. Deux nuits de fantasmes retenus. Trois matins de fantasmes exacerbés.
J'ai la chance d'avoir une chambre décalée, me donnant une entrée privatisée et une grande intimité par rapport à mon frère et ma soeur, à mes parents aussi. Un ancien appentis réaménagé en un petit studio. Chambre et salle d'eau rien que pour moi. Après une soirée et nuit en boîte, nous rentrons vers les 3 heures. Tout juste éméchés, je ne bois pas plus que ça, lui non plus. Notre sortie nous a mis en nage. Il trouve qu'il pue. Moi je ne sens que son odeur de mâle. Il me dit "On se douche et on dort?"
- Ok vas-y le premier.
- Bah non, je suis crevé on a qu'à se doucher ensemble. Pas envie de t'attendre.
On a déjà pris moult douches ensemble, en même temps plutôt. Là ce sera sous le même jet d'eau. Cette pensée me met en petite panique. Je crains ma réaction... Mais mon désir de lui l'emporte et j'acquiesce à ses dires.
Nous voilà sous l'eau, serrés, nous frôlant, forcés par l'exiguité du lieu. Obligés de passer sous l'eau à tour de rôle. Et ce que je craignais arriva. Je me mets à bander. Comment cacher cet état? C'est impossible. Et bien sûr il voit, rigole, se moque...
"W... Ben mon cochon!" Ce qui rajoute à ma gène. Je tente une excuse bidon:
- C'est ta faute, tu n'arrêtes pas de me frôler et ça me chauffe.
- En tout cas tu es bien monté, je pensais pas comme ça. T'as une belle queue.
Ces mots firent battre mon coeur plus fort, et ma bite eut des soubresauts. Lui regardait toujours et à son tour il banda. Pas aussi fort que moi il semblait, mais il bandait. Et cela me donna des envies difficiles à contenir. Je me gardais bien d'y céder. Quelle torture.
Dans toute sa gloire il s'exhibait maintenant.
" Te voir bander ça me fait de l'effet... Tu me trouves comment?"
Que se passait-il ce soir? Serait-il possible que lui aussi ait une attirance? Que répondre? Que dire qui ne le braquera pas, mais lui fera savoir que j'ai envie de lui? Mais merde! C'est un homme, je peux quand même pas craquer pour un mec! Tournis d'idées, moment de silence, rouge qui monte aux joues, coeur s'emballant... Rien de confortable. Et enfin réponse se la jouant humoristique et explicite.
- Je serais une femme je te baiserais... Ses yeux rigolards ont un instant de voile, ça dure pas et il reste là, regard planté dans le mien.
- Dommage que tu n'en sois pas une alors...
Là ce doit être le mien de regard qui se trouble. Et je reste idiot bandé, face à l'objet de mes désirs s'offrant à ma vue comme jamais je ne l'avais espéré, même si j'avais déjà vu ses érections matinales, masquées par le coton "slipal" et sans doute lui les miennes... L'eau coule, le silence se fait pesant, l'immobilité trop dure à supporter et je le touche....
Ma main se pose sur son épaule et ma bouche lache:
- Ouais très dommage, parce que ton gros outil me donnerait du plaisir j'en suis sûr. En attendant je suis un mec. Pas de bol...
Il ne s'est pas retiré du contact de ma main. J'ai même l'impression qu'il s'est rapproché. Pas assez hélas. Ce que j'aurais aimé que sa bite me frôle. La mienne se ramollit pendant ce temps. Je regarde et vois que la sienne débande aussi.
Cet instant magique et pour moi magnifique est sur la fin, du moins c'est ce que je crois.
Il s'avance plus et ses bras se mettent de part et d'autre de moi. Il arrête l'eau. Ce faisant il est pratiquement collé à moi. J'ai l'impression qu'il accentue la chose. Sa tête s'avance et ses lèvres viennent contre mon oreille. Son souffle m'électrise et je sens ma trique reprendre.
- Dommage que moi je ne sois pas une femme parce que tu me plais. Et que j'aimerais baiser avec toi.
- J'ai aussi envie de baiser avec toi. Depuis longtemps même.
- Alors on attend quoi?
Nous quittons plutôt précipitamment la salle d'eau, direction la chambre. Pour....
La suite si vous la voulez. Faites-le savoir.
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