Premier épisode
Bonjour à tous, voici la suite de mon récit ''Un pari fou'', n'hésitez pas à m'envoyer des mails pour me dire ce que vous en avez pensé.
Ça fait deux jours que je me suis tapé Hakim dans les toilettes de la fac. Je ne l'ai pas encore dit à Luka, je préfère qu'il croit le plus longtemps avoir un avantage sur moi. De son côté, il ne m'a pas avoué s'être tapé une autre meuf. Tant mieux. J'ai fait mon repérage et je sais qui sera ma prochaine proie : Julien. C'est un gay revendiqué. Étant plutôt pas mal, je sais que ce ne sera pas trop difficile de me le faire. Il faut juste que je trouve un moyen pour l'aborder.
Il n'est pas spécialement beau, mais il est loin d'être repoussant. Disons qu'il se classe dans la catégorie des mecs ''plutôt mignons'', et ça me suffit amplement, je ne cherche pas à me caser. Il a des cheveux blonds impeccablement coiffés, une de ces coupes qui doit nécessiter une bonne dose de gel. Ses yeux verts en amande et sa peau blanche lui donnent un angélique.
Après une courte enquête, j'ai découvert qu'il avait quelques cours en commun avec moi. J'attends donc le lendemain. Quand j'arrive dans l'amphi, je monte lentement les escaliers afin de le trouver. Je le vois. Il est seul, assis à l'extrémité d'une rangée. C'est parfait. Pour mon plus grand bonheur, l'amphi est assez rempli. Ça me donne une excuse pour aller le voir. Je m'approche de lui et lui demande si il peut se décaler pour que je passe. Il se lève de sa chaise, et je ne lui laisse pas le temps de sortir de la rangée, je me colle à lui pour passer. Nos corps sont collés l'espace d'un instant, et ce contact suffit à me faire bander. Comme la rangée est assez pleine, je m'assieds juste à côté de lui, tout en le remerciant. Il me répond par un sourire légèrement gêné. J'espère qu'il n'est pas trop coincé parce que sinon la tâche va être plus ardue que je ne le pensais.
Pendant tout le cours, je fais exprès d'être proche de lui. S'il ne s'en rend pas compte c'est vraiment qu'il est aveugle ! J'attends qu'il me parle, mais il semble vraiment trop timide. Je m'apprête à lui adresser la parole, quand il rompt enfin le silence.
- Salut, euh... Désolé je connais pas ton nom.
- Je m'appelle Mika.
- Moi c'est Julien.
- Enchanté. Lui dis-je avec un grand sourire.
- Je vois que tu as un ordi, et le mien est cassé. Est-ce que ça te dérangerait de me passer les cours ?
- Non pas du tout. Tu veux qu'on fasse comment ?
- J'ai un vieil ordi chez mes parents, si tu me l'envoie par mail, je devrais pouvoir le lire mais je n'en suis pas sûr, il ne marche plus très bien.
Je n'oublie pas mon objectif et saute alors sur l'occasion de le réaliser.
- Si tu veux, tu peux venir chez moi après les cours, je t'imprime les cours et te les passe.
- Ok. Merci.
Il semble satisfait de ma proposition, et son visage rayonne. Je le soupçonne d'avoir inventé cette histoire pour m'approcher. Si c'est le cas, alors ce soir sera le moment parfait pour passer à l'acte. Je finis ma journée de cours sereinement. J'ai donné rendez-vous à julien dans le hall de l'Université à 20h00 comme nous terminons tous les deux à cette heure-là. Je l'attends à l'heure prévue. Il est en retard. Il aime se faire désirer, et ça me donne encore plus envie de lui. Plus le temps passe et plus, en me remémorant son visage, je le trouve mignon. Il n'y a plus personne dans le hall, il fait nuit et j'attends comme un con. Je finis par me demander s'il ne se serait pas foutu de ma gueule, et ça commence sérieusement à m'énerver. Il est déjà 20h15. Je me promets de partir dans cinq minutes s'il n'est toujours pas là. À peine ai-je le temps de formuler cette idée que je vois sa tête blonde sortir d'un couloir. Il arrive au pas de course.
- Excuse-moi, mon prof m'a retenu. J'avais peur que tu sois parti.
Je lui lance un sourire pour le réconforter et nous rejoignons mon appartement. Je le fais entrer. Ce n'est pas très spacieux, mais c'est suffisant. Sans perdre de vue mon objectif, je n'oublie pas la raison ''officielle'' de sa venue, et je m'approche de l'imprimante pour y brancher mon ordi.
- Tu peux m'apporter du papier s'il-te-plaît ?
Je n'entends pas de réponse. Je le cherche alors du regard, mais ne le trouve pas dans la pièce. Je retourne vers l'entrée, et le vois, qui n'a pas osé bouger de là.
- Tu attends quoi pour venir ? Une invitation en recommandé ?
- J'attendais d'avoir ton autorisation pour rentrer...
Je le vois qui commence à rougir et à regarder ses pieds. Il est trop mignon, je ne peux plus résister et m'approche de lui pour l'embrasser. Je saisis doucement sa tête et la remonte pour qu'il soutienne son regard, avant de poser mes lèvres sur les siennes. Cette étreinte est pleine de passion. Mais je reviens à la raison, et je me retire.
- Désolé.
- De quoi ? Ça fait tellement de temps que j'attends de trouver un mec aussi génial que toi. Je t'aime.
- Je pense qu'il vaut mieux que tu t'en ailles.
Son visage se décompose. Je me rends compte que tout ça est peut-être allé trop loin. Je l'aime trop pour lui faire du mal. Je ne veux pas me servir de lui.
- Qu'est-ce que tu me fais ? C'est toi qui viens de m'embrasser et maintenant tu me demandes de partir ?!
- Je suis désolé, mais c'est pas ce que je cherche !
- Alors pourquoi tu m'as embrassé ?
- Je suis pas prêt pour avoir une relation maintenant, je veux juste un plan sans suite.
Je vois des larmes couler de ses yeux. Je m'en veux de lui avoir fait de la peine. Il se retourne et s'enfuit en courant. Il n'a même pas récupéré ses cours. Je m'insulte pour avoir été aussi con avec lui. Stupide pari !
Le lendemain, je me dirige en cours. Dans l'amphi, je me place à côté de Luka, encore une fois, tout en haut. Je cherche des yeux Julien. Je le vois qui entre dans la salle, au milieu de la cohue. Il monte les marches. Il reste beaucoup de places en bas, et pourtant il continue à monter. Il me regarde, et, sans détacher son regard, s'approche de moi. Il n'est maintenant plus qu'à quelques mètres.
- Je suis d'accord.
Je suis surpris. Il est froid, distant, mais méthodique et déterminé. Il sait ce qu'il veut et tout ce qu'il fait est calculé et a été mûrement réfléchi.
- D'accord avec quoi ?
- Hier, tu m'as dit que tu ne cherchais qu'un coup d'un soir ? Alors je suis d'accord. Rendez-vous ce soir à 20h chez toi.
Il ne me laisse même pas répondre qu'il est déjà reparti pour s'asseoir un peu plus en bas. Luka m'interpelle.
- Et ben mon cochon ! Comme ça dans un amphi...
- Ferme ta gueule !
- Ça doit être une belle petite salope pour qu'il accepte de te vider les burnes, et qu'il vienne te le dire devant tout le monde.
Son commentaire m'énerve vraiment. Je le chope par le col.
- Ferme ta gueule ! T'as compris.
Il ne rigole plus du tout, et la lueur dans son regard me fais comprendre que je suis allé beacoup trop loin. Je le lâche en m'excusant. Je suis vraiment trop con ! Je ne sais pas quoi faire. Est-ce que je dois accepter ce plan avec lui, alors que je sais très bien les sentiments que je commence à éprouver ? Je me questionne toute la journée. Mais toute ma bonne volonté ne vaut pas grand-chose, et quand je le vois qui m'attends en bas de mon immeuble, je suis décidé à profiter le plus possible de ce qu'il veut bien me donner. Il a une clope à la main. Il est horriblement sexy
- Depuis quand tu fumes ?
- Depuis quand on est amis ? Je suis là que pour baiser, je suis juste un trou. On n'est pas là pour se raconter nos vies.
Il est froid et ça me brise le coeur. Mais je n'oublie pas que c'est de ma faute, et que tout ça est à cause de mon stupide pari. Mais mon orgueil m'empêche d'abandonner au profit de Luka, je sais qu'il ne cesserait de se pavaner, et de se vanter de sa victoire.
Je fais rentrer Julien dans l'immeuble, et nous montons jusquà mon appartement. Il reste froid. Dès que la porte est ouverte, il n'a plus de gêne comme la dernière fois, et va directement vers mon lit. Il s'y allonge en se déshabillant. Je m'approche de lui. Je n'aime pas ce qu'il se passe, ni la manière dont ça se passe. Dès que je suis couché, il s'approche de moi et me déshabille. Il n'y a pas de sensualité, pas d'efforts. Il est mécanique. Il commence à me sucer mais je l'arrête.
- Qu'est-ce qu'il y a ? C'est pas ce que tu voulais tout ça ?
- Non.
- Je croyais que tu cherchais pas de relation fixe ? Que tu voulais juste un coup comme ça. C'est pas ce que tu m'as dit hier ?
- Si mais...
- Alors ferme-là et laisse toi faire.
Il est énervé. Il m'en veut et cherche à se venger. C'est horrible. Je suis tellement préoccupé que je n'arrive même pas à bander. Il essaye quelques minutes avant d'arrêter et de s'allonger à côté de moi.
- Je suis désolé.
- De quoi ? De même pas réussir à bander ? C'est pas de ta faute si t'es impuissant.
- Non je parle pas de ça. Je parle de ce que je t'ai fait. J'en suis désolé.
- Trop tard. J'ai bêtement cru que t'étais quelqu'un de bien mais en fait t'es exactement comme tous les connards. Tu cherches qu'à te vider. C'est pas grave. T'en as besoin. Moi aussi. Alors oublie tes excuses et baisons ensemble.
- Mais je peux pas le faire !
- T'as qu'à prendre du viagra !
- Je parle pas de ça. Je peux pas juste te baiser. Je t'aime.
- Mais tu veux pas d'une relation...
Je ne peux pas lui parler du pari. Il m'en voudrait encore plus. Je baisse les yeux. Il me regarde avec dégoût. Je le répugne. Ça me rend malade. Et le pire, est qu'à ce moment-là je me met à bander. Je ne l'explique pas. C'est peut-être de le savoir nu à côté de moi. Il s'approche et reprends en bouche. Si je ne veux pas que tout ait été gâché pou rien, il faut que je le prenne en photo. Mais je n'y arrive pas. J'hésite. Il est trop tard de toute façon. Je gicle dans sa bouche.
- Je suis désolé.
- Connard, impuissant et éjaculateur précoce. Je sais même pas comment j'ai pu un jour ressentir quoi que ce soit pour toi.
Il se rhabille et se barre en me laissant, en proie aux larmes.
Alkasya
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