Premier épisode | Épisode précédent
La journée a été moins pénible que prévu : les automaticiens étant bien au fait de leur mission, notre travail a surtout consisté à prendre connaissance des nouveaux paramétrages des robots et à anticiper la maintenance de ces nouvelles machines. En fin de journée il nous faire une escale chez Pierre avant de nous rendre à la piscine. Le point noir est la question de mon maillot de bain : étant plus large que lui je ne dois pas facilement entrer dans les siens...
Il me dit qu'ils sont dans un placard de sa salle d'eau. On s'y rend ensemble et Pierre ouvre une porte pour sortir quelques pièces. Un premier tri permet d'éliminer des shorts de bains interdits en piscine et qu'il réserve aux bains de mer m'indiquera-t-il. Dommage : ils offrent une marge qui m'aurait été utile.
Reste un Jammer de compétition, sorte de deuxième peau ultra serrée qu'il ne me faut même pas envisager et un maillot de bain genre boxer bleu ciel avec une ceinture blanche que traverse une corde destinée à le nouer. C'est celui là que je dois essayer. Comme Pierre ne bouge pas, je commence à me déshabiller, mes chaussures et mon pantalon enlevés, il ne me reste plus que mon sous vêtement que j'empile sur mon pantalon posé à côté de la vasque. J'enfile le short de bain bleu et je me regarde dans le miroir, je me trouve ridicule en chaussettes noires, maillot de bain bleu ciel, chemise blanche et cravate !
- Fais voir, me demande Pierre qui, derrière moi, soulève les pans de ma chemise pour vérifier si la taille me convient. Il passe la main sur mes fesses pour juger de la tension du tissu et ce geste, anodin sans doute à ses yeux habitués à la promiscuité des vestiaires, résonne en moi comme une caresse sensuelle qui réveille ma virilité. La pièce de tissu se tend aussitôt et je constate dans la glace que le moulage est explicite.
Pierre qui semble n'avoir encore rien remarqué ajoute :
- Ca m'a l'air correct. Pas trop serré ? Tourne-toi un peu pour voir.
Bon, inutile d'esquiver, je le sais tenace. Je pivote et le laisse découvrir le relief qui déforme le tissu en façade.
Il sourit et dit :
_ Bon ça à l'air de résister aux conditions extrêmes à ce que vois. Je crois que ça fera l'affaire.
Je me sens rougir, ce que me confirme bientôt mon reflet dans le miroir et provoque l'hilarité de mon hôte.
_ Tu sais j'en ai vu d'autres ! 20 ans de natation c'est donc 20 ans de vestiaires et les mecs que j'ai vu bander avec ou sans maillot je ne les compte plus. Aller dépêchons nous, l'entrainement commence dans 20 minutes, on a juste le temps de passer un survêt, à moins que tu veuilles y aller en costard cravate ?
Sans un mot, et tout rouge comme un ado pris la main dans le slip, je rejoins l'étage où je peux enfiler une tenue mieux adaptée à la sortie prévue alors que Pierre me suit au premier pour le même motif et se prépare dans la pièce adjacente.
Etant déjà à demi équipé je ne mets pas longtemps à sortir de la pièce pour rejoindre Pierre que je trouve totalement nu dans sa chambre, occupé à soigneusement plier ses vêtements.
A nouveau cette vision idyllique m'émeut et je reste figé dans l'embrasure de la porte à jouer le voyeur. Son corps imberbe, illumine la pièce de sa peau claire, presque laiteuse. Lorsqu'il bouge je peux voir son sexe pour la première fois et découvrir qu'il est totalement dépourvu de la moindre pilosité lui aussi. Ses génitoires encadrent une verge longue et fine terminée par un prépuce qui laisse deviner la rondeur de son fruit caché. Je ne peux m'empêcher de le complimenter :
_ Tu es magnifique.
_ Merci du compliment, c'est un des bénéfices de la pratique sportive, le corps est modelé par les entraînements.
Il est évident qu'il est fier du résultat et qu'il se donne du mal pour affiner sa plastique. Alors qu'il continue à se préparer comme si cette situation, oh combien excitante à mes yeux, était toute naturelle je recommence à bander tout en rêvant à une intimité plus poussée encore. Sans réfléchir je lui pose une question dont le caractère totalement déplacé ne m'apparait que trop tard :
_ Tu t'épiles ou tu de rases ?
Pierre relève la tête, occupé qu'il était à nouer ses baskets, il me sourit avec une malice nouvelle :
_ Je m'épile le corps comme bien des nageurs, question d'esthétique. Pour la bite et les couilles je me rase. Et toi tu n'as jamais essayé de te débarrasser de tes poils ?
_ Ben non, répondis-je sans réfléchir, comme si la question était toute naturelle entre nous.
_ Tu devrais essayer alors : les sensations sont plus fortes me semble-t-il.
_ C'est vrai ? Je devrais suivre ton conseil avisé alors.
Plus le temps de s'attarder davantage car il faut partir pour le stade nautique. C'est Pierre qui prend sa voiture cette fois : il connait mieux la route et on sera plus vite rendu sur place. Une fois arrivé, j'ai la surprise de voir un équipement sportif qui me semble surdimensionné par rapport à la taille de la ville. Les membres du club ont tous les âges : depuis des enfants accompagnés par leur mère le plus souvent, jusqu'aux adultes, en passant par des ados joueurs manifestement contents de se retrouver. Pierre m'apprends que le maire a pu financer ces équipements sportifs grâce aux subventions accordées par les entreprises locales tout en me guidant vers les vestiaires qui accueillent un public différent selon la logique des groupes de niveau. On entre dans une pièce que nous partagerons avec deux autres hommes plus proches de mon âge que de celui de mon hôte. Pierre les salue amicalement et me présente comme un collègue de passage en ville pour une mission de quelques semaines. Ce qui je suis en réalité.
La plage du bassin d'entraînement est déjà remplie des plusieurs groupes qui se fédèrent autour de leurs entraineurs respectifs. Le groupe de Pierre est celui de la natation d'entretien, cela signifie que les membres ne disputent pas de compétitions. Ils disposent de la ligne d'eau centrale et y nagent à leur convenance semble-t-il car je ne vois pas d'entraîneur. Le but du jeu est d'enchainer les longueurs, chacun allant à son rythme. Pierre plonge pour commencer sa séance par le crawl. Je me glisse dans l'eau après avoir laissé du champ aux habitués et commence quelques mouvements gauches. Peu à peu mes réflexes reviennent et je glisse, lentement, sur l'eau en me faisant dépasser régulièrement par mes compagnons logiquement plus performants que moi. Lorsque Pierre me double, je m'amuse à me laisser couler un peu pour me régaler du spectacle aquatique de son corps au travail. La fluidité de ses mouvements, la facilité apparente de sa nage, la beauté de son corps, le relief de son maillot... tout cela vaut le coup d'oeil. Au bout de trente minutes, j'en ai soupé de ce barbotage, alors je sors du bassin et vais m'asseoir sur un banc le long du mur où je me laisse distraire par le spectacle vivant donné par un coach au langage très imagé. Au la fin de la séance Pierre me rejoint, se moque un peu de ma paresse avant que nous nous dirigions vers les douches.
Les espaces collectifs sont réservés aux petits, alors il nous faut patienter devant les douches individuelles toutes occupées pour l'instant. Pour gagner du temps nous décidons de partager la douche " famille " qui vient de se libérer. Les maillots tombent. S'il n'y plus de retenue ou de fausse pudeur désormais, nous nous commençons à nous savonner dans un chacun pour soi mais quand je vois Pierre se désarticuler pour tenter de se laver le dos, je lui propose mon aide.
Sans attendre son consentement, je prends un peu de gel et lui applique d'abord entre les épaules et le savonne à pleines mains. A ce contact, tout mon corps s'électrise, mes gestes se mutent rapidement en caresses sur la peau claire. Mes mains explorent ainsi son dos et descendent peu à peu vers ses reins, ses lobes charnus qui inexorablement m'attirent et que je ne peux m'interdire de toucher. L'application du gel douche n'est déjà plus qu'un prétexte : je touche, palpe, masse sans plus aucun alibi sanitaire. Mes mains remontent vers ses épaules pour redescendent vers sa poitrine où elles s'attardent au niveau de ses tétons saillants qu'elles flattent et titillent et je note qu'ils durcissent vite sous cette caresse appuyée. Mon corps s'approche du sien au point qu'ils entrent en contact, ma poitrine se collant contre son dos tandis que je descends pour simuler le nettoyage de ses abdos. Je profite sans retenue de ce corps accessible et convoité depuis si longtemps, car Pierre semble disposé aujourd'hui à m'autoriser à le toucher et j'en abuse à loisir. Lorsque mes mains descendent plus bas, elles rencontrent son membre dressé. Mes mains curieuses, explorent, caressent, découvrent. Pierre soupire, pousse un gémissement retenu et le love contre moi, sa tête se pose contre mon épaule : je sens qu'il s'abandonne totalement à mes caresses.
Mon corps devient le havre où il se refugie pour se laisser aller. Alors que ma main droite empoigne son sexe bandé, le cajole, commence à le stimuler, joue avec ses reliefs, la gauche flatte ses boules rasées, lisses et que je découvre si douces à caresser. Pierre n'est plus qu'un jouet entre mes mains, cette découverte tactile que j'espérais tant est enfin arrivée !
Désormais son corps entier prend appui contre le mien, plus massif il est vrai, tandis que mon propre désir se cale contre les chairs de mon apollon, comme dans écrin. Ma main gauche remonte jusqu'à ses pectoraux où elle exacerbe les tétons au rythme de la masturbation que l'autre lui prodigue. Pierre jouit de ses préliminaires de façon très explicite, il se cabre, se mord les lèvres, sa tête rejetée en arrière me laisse apercevoir ses yeux mis clos qui appellent le plaisir, je le crois disposé à se laisser conduire jusqu'à l'extase quand soudain Pierre repousse ma main, s'écarte de moi, se retourne et s'accroupit. Alors que je m'imagine déjà le bénéficiaire d'une attention intime singulière, que j'anticipe la sensation de son souffle sur ma peau, que mes sens appellent le contact de ses lèvres sur mon corps, il se relève, me tend le vêtement abandonné au sol tout à l'heure et que j'avais totalement oublié et me déclare :
_ Il faut sortir maintenant.
Kawiteau
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