Cette histoire s'est passée courant de l'été 2015
A l'époque je bossais dans un petit restaurant sur la côte, à deux pas de la mer et juste devant un long canal sur lequel s'étendait différentes échoppes
Mais j'en oublie le principal, je vais déjà me présenter : je m'appelle Eric, 28 ans à l'époque, 1m80 pour 80 kilos, d'une carrure normale avec juste quelques petits abdos, brun aux yeux bleus. Je suis en couple depuis plusieurs années déjà avec un homme formidable et tout va pour le mieux de ce côté là. Même si nous sommes fidèles, il nous arrive régulièrement de ramener un 3ème pour s'amuser et pimenter notre relation et de façon très occasionnelle, on s'accorde d'aller chacun de son côté
Passons maintenant à l'histoire qui vous intéresse
1/ La rencontre
C'était début mai, je venais de commencer ce nouveau boulot et le chef m'avait demandé d'arriver tôt pour réceptionner la livraison du jour. Je le trouvais gonflé de me demander ça, à moi le nouveau mais vu que n'habitais qu'à quelques kilomètres, je me voyais mal refuser
Je suis arrivé à 6h45, j'ai enlevé mes rollers, je me suis fait couler un café et j'ai attendu la camionnette de livraison. Pendant que les minutes passaient, un petit bateau est venu s'amarrer au niveau de l'échoppe qui était pile devant le restaurant. Je vois un couple de pêcheurs mettre pied à terre, lui doit avoir la bonne cinquantaine, elle un peu plus jeune, visages souriants mais relativement quelconques, et c'est là que je remarque un jeune qui les suis, environ 25 ans, un visage ravissant avec ses cheveux bruns en bataille et un corps de rêve que je distingue sans grande peine à travers son t-shirt mouillé qui épouse parfaitement sa fine musculature.
Alors que j'étais en pleine contemplation, un coup de klaxon me sort de mes pensées et me m'active pour ranger les produits frais avec rapidité et efficacité, me disant que si je finissais vite je pourrai encore me rincer l'oeil. Manque de chance, le temps de tout finir, mon beau jeune homme est déjà parti, et je me retrouve sans rien pour m'occuper pendant encore une bonne demi-heure avant l'arrivée des premiers collègues.
Je m'efforce donc de m'occuper au mieux, mais le temps semble ne pas avancer et la journée passe avec une incroyable lenteur
Les jours qui suivent je ne suis plus de livraison, c'est le cuisto ou le chef qui s'en occupent, mais étant tous les deux de bons fétards, ils râlent à longueur de journée que " c'est trop tôt, on arrive pas à finir notre nuit comme il faut ". Qu'à cela ne tienne, je me propose de faire les livraisons de lundi et du jeudi, avec dans l'espoir de revoir mon beau petit jeune
Le lundi suivant j'arrive pour l'ouverture, 6h45 comme la dernière fois, et je me pose devant la porte sur la terrasse à attendre l'arrivée du bateau. 7h j'entends le bruit de moteur qui ronfle et quelques minutes plus tard, le couple met pied à terre et commence à décharger sa marchandise sur les étals. Je scrute le bateau, mais aucun signe de mon petit jeune. Tant pis, si déjà je suis là, je fais couler deux cafés et je les apporte à mes deux travailleurs, il me reste bien 10 minutes avant l'arrivée de la camionnette de livraison
Ils sont surpris de me voir arriver, mais acceptent avec joie une boisson chaude après tout ce temps passé sur le bateau
Moi : Je me suis dit qu'il fallait que je me présente, je suis le nouveau serveur du restaurant, je m'appelle Eric
Lui : Merci pour le café Eric, moi je suis Maxime, et ma femme Charlotte. Depuis deux ans que le nouveau propriétaire a racheté le restaurant, c'est la première fois qu'on nous offre quelque chose à boire !
S'ensuit un échange de banalités et je commence à bien apprécier ces deux-là. Mais bon, je suis curieux, alors je finis par me lancer
Moi : La semaine dernière j'ai vu que vous étiez trois pour décharger, votre intérimaire vous a fait faux bon ?
Charlotte : Ah tu veux parler de notre fils François ? Il ne fait que les matinées du lundi, mardi et jeudi, le reste du temps il est encore à la fac
Avant que j'ai pu ajouter quoi que ce soit, le son du klaxon me rappelle que je suis là pour la livraison. Je souhaite une bonne journée à mes deux voisins de travaille et vais m'occuper de ma livraison. La journée se passe bien, j'ai hâte d'être à jeudi pour revoir le fameux François !
En rentrant ce soir là, nous discutons avec mon copain de notre journée et je lui raconte ce que j'ai appris ce matin (il a très vite compris que François m'avait tapé dans l'oeil)
Lui : ben voila, jeudi tu pourras le voir et lui faire du rentre dedans, je vois bien que tu rêves de croquer dedans
Moi : pour qui tu me prends, je suis pas comme ça ! Exprès je vais rester sage, juste pour te donner tort !
Il se rapproche de moi, pose sa main sur mon entre jambe et me murmure à l'oreille
Lui : Vu comme tu bandes juste à parler de lui, je vais même t'autoriser à te le faire sans moi, juste la première fois
Il a les yeux qui pétillent de malice, et avant que j'ai pu faire quoi que ce soit, il me plaque dans le canapé et commence à m'embrasser. On a baisé toute la nuit, et heureusement que je n'étais pas de livraison le lendemain, je ne sais pas si j'aurai pu arriver à l'heure
Jeudi matin, enfin ! 6h45 comme toujours j'arrive au restaurant. Je suis encore en train d'enlever mes rollers que j'entends déjà le bruit du moteur qui approche. Je me dépêche de faire couler 3 cafés et je sors au moment où tous les trois mettent pied à terre. Alors que je m'approche, mon regard est absorbé par ces grands yeux verts qui me fixent et j'ai du mal à détourner les yeux pour saluer Maxime et Charlotte. Reprenant un peu contenance, je tends la main à François pour me présenter
Moi : Salut, moi c'est Eric, enchanté
Il a un petit sourire en coin mais semble presque gêné par la situation. Il finit par me serrer la main à son tour sans me regarder dans les yeux. J'en profite pour regarder plus attentivement son visage, il a quelques taches de rousseur sur le nez, des lèvres qui donnent juste envie qu'on les embrasse et des yeux verts magnifiques, lorsqu'il me regarde enfin, je dois vraiment faire preuve de toute ma volonté pour détourner le regard et ne pas rendre le moment trop étrange (y'a quand même les parents à côté ne l'oublions pas)
Lui : Enchanté, Eric, moi c'est François
Puis il boit son café d'une traite et commence à décharger le bateau
Maxime : Faut pas lui en vouloir, il a toujours été timide comme garçon. C'est déjà presque un exploit qu'il prononce plus de deux mots quand il ne connait pas la personne
Et il part sur un rire communicatif qui fait que sa femme et moi le rejoignons malgré nous. En regagnant le restaurant je ne peux m'empêcher de me retourner pour jeter un dernier regard vers mon beau François. Je l'aperçois de dos, en train de lever une caisse pleine de crustacés, son dos en V et ses bras tendus, bandant ses muscles, et j'ai de nouveau le regard absorbé jusqu'au coup de klaxon qui me ramène à la réalité
2/ La douche
Après avoir mis les choses au clair avec mes responsables, je leur dis que je veux bien faire les ouvertures tous les mardis, mercredis et jeudi : moi ça me permet de me rincer l'oeil deux fois dans la semaine, eux, ça leur permet de faire la fiesta une soirée de plus.
Les semaines passent, Maxime et Charlotte sont heureux de me voir trois fois par semaine et François commence tout doucement à se faire à ma présence. Je ne vais pas dire que j'ai eu droit à plus d'une phrase de conversation à chaque fois, mais au moins il ne baisse plus les yeux quand je suis là et me sert la main dès que j'arrive
Début juin, mon copain m'annonce qu'il doit partir un mois en remplacement dans une boutique d'une autre ville. J'aime pas quand il part, je me retrouve seul dans l'appartement, et niveau sexe c'est la catastrophe, même s'il m'autorise à voir un ou deux mecs quand il s'absente, avec la saison qui commence c'est compliqué de trouver un mec dispo quand je fini le boulot
On a donc passé mes deux jours de repos à baiser en continue, lui a mal au cul, moi j'ai la queue en feu. Alors qu'on reprend nos forces, il me balance de tout go
Lui : tu as qu'à sauter sur ton petit François pendant que je suis pas là, en un mois tu arriveras bien à le mettre dans ton lit
A la pensée de pouvoir me faire François je rebande d'un coup. Mon copain se jette sur ma queue et entre deux coups de langue me dit
Lui : avec une gaule pareille, je suis sûr que tu arriveras à le mettre à quatre patte
Il faut dire que je n'ai pas trop à me plaindre de ce côté-là, j'ai une queue somme toute normale, 18cm sur 6 mais d'après les mecs qui repartent de chez nous, je me débrouille plus que bien avec. Mon mec est plutôt passif mais pas que, et avec sa queue de 20 cm sur 5, quand il m'arrive d'être passif je dois dire que je la sens bien passer !
Le lendemain de notre weekend de baise intensive, mardi matin, je suis sur le chemin de boulot quand le téléphone sonne. L'avantage du roller c'est qu'on peut décrocher sans problème. C'est mon livreur, il est déjà devant le resto car il a dû changer sa tournée de livraison. Le mardi en général il n'y a pas grand-chose à ranger, donc c'est vite plié et alors que le livreur part, j'entends le bruit du bateau qui arrive
Je prépare les cafés et avance vers le stand quand je remarque que Maxime et Charlotte descendent du bateau côte à côte avec François entre eux, emmitouflé dans des couvertures en en train de claquer des dents. Devant ma mine interrogative, j'ai droit à l'explication de ce qu'il s'est passé
Maxime : Il a glissé sur le pont et est tombé à l'eau. Il est congelé du coup
Charlotte : Installe toi la chéri, le temps de vider le bateau et on te ramène vite à la maison pour te réchauffer
François s'installe sur une pile de cageots, grelottant et les lèvres bleues. Il fait peine à voir et je ne peux pas rester sans rien faire. Je regarde les deux parents et leur dit
Moi : Si vous voulez j'ai une douche à côté des vestiaires du personnel, il pourra déjà se réchauffer sous l'eau chaude, et j'ai aussi quelques vêtements de rechange dans mon casier. Je pense que c'est un peu grand pour lui mais c'est pour dépanner
Et à ma grande surprise, c'est François qui répond, ce garçon réservé qui ne parle presque jamais
François : Moi je suis pour la douche, j'ai trop froid je ferai n'importe quoi pour une bonne douche chaude !
Sur un signe de tête, je prends François par le bras et l'accompagne dans les restaurant puis dans l'escalier qui mène au sous-sol, là où sont nos vestiaires et la pièce de douche pour le personnel.
J'allume le chauffage électrique et le fais assoir sur les WC le temps que la pièce se réchauffe un peu et je vais lui chercher un jean et un t-shirt propre dans mon casier. Quand je rentre dans la pièce il a déjà enlevé sa couverture en il est en train de retirer son t-shirt. Il est un petit peu plus petit que moi, mais avec une musculature bien dessinée, de beaux pectoraux et de jolis abdos sur lesquels cours juste une ligne de poils noirs qui partent du nombril jusqu'à la limite de son pantalon. Je suis encore absorbé par ce corps sublime quand je le vois se tourner, puis je réalise qu'il n'a pu manquer de voir que je le dévorais des yeux. Je pose à côté de lui les vêtements propres et lui dit de m'appeler s'il a besoin de quoi que ce soit.
Je suis assis sur le banc dans notre vestiaire depuis quelques minutes déjà, repensant à ce que j'ai vu et malgré moi, je bande de plus en plus. J'essaye de me calmer, en vain, quand j'entends de la pièce d'à côté
François : Eric, j'ai un souci, je n'ai pas de serviette. Tu peux m'en amener une ?
Eh merde ! c'est vrai que chacun utilise ses propres affaires, il n'y a que le gel douche qu'on laisse en commun ! Je rassemble mes esprits, attrape une serviette dans mon casier et me dirige vers la salle de bain. " Ne pas le fixer, ne pas le fixer, ne pas le fixer " surtout s'il est nu, ça risque d'être compliqué de rester concentré et de ne pas m'absorber dans la contemplation !
Je toque à la porte et rentre. Il est encore dans la douche, le petit rideau blanc ne protège pas grand-chose et j'ai une vue dégagée sur ses deux belles fesses blanches qui attirent aussitôt mon regard. Je détourne tant bien que mal les yeux après avoir imprimé cette vision dans mon esprit et me racle la gorge pour signaler ma présence. Ne voulant pas trop le brusquer, le lui tend la serviette et le regarde droit dans les yeux. Il me la prend des mains et l'enroule autour de sa taille avant de sortir de la douche. Malgré mes efforts mes yeux descendent sur son torse mouillé, ces tétons qui pointent me donne une envie folle d'aller les mordiller, aller lécher chaque goutte qui coule le long de sa peau blanche. Je suis du regard une goutte qui glisse de sa clavicule et qui descend lentement le long de son torse jusqu'à se faire absorber par la serviette éponge
Je lève les yeux et je vois qu'il est rouge, mais je dois être dans le même état vu le coup de chaud qui me frappe quand je fixe ses yeux verts. D'un geste François attrape les vêtements secs que je lui avais préparés et de précipite vers la porte. Je suis convaincu qu'il va sortir et me laisser planté là. Mais non, juste avant de sortir il s'arrête net, il fait lentement demi tour et vient se coller à moi, sa main libre se glissant derrière ma tête alors que ses lèvres se posent sur les miennes.
Je suis interdit, cette scène est simplement surréaliste, et c'est plus par réflexe que mon corps réagis. Ma langue se pose sur ses lèvres jusqu'à ce qu'elles s'entre ouvrent pour aller titiller le bout de sa langue et sans m'en rendre vraiment compte je pose l'une de mes mains sur ses reins et l'attire doucement à moi. Alors que je commence doucement à prendre conscience de qui arrive, François se dégage d'un coup, me murmure un "Désolé" et cours dans le vestiaire où j'entends la clef tourner dans le verrou, alors que je reprends juste mes esprits, ma chemise encore mouillée des dernières gouttes qui perlaient sur son torse.
Je reste appuyé contre le lavabo, j'ai perdu la notion du temps, je reviens juste à moi lorsque j'entends le verrou qui s'ouvre et un bruit de pas dans les escaliers. Je n'ai pas la force de le suivre, il est parti comme un voleur, sans un mot, malgré moi j'ai les larmes qui me brulent les yeux. Je vais dans le vestiaire enfiler une chemise sèche et ranger la serviette humide qui est posée sur le banc. Je trouve juste un petit bout de papier posé sur la serviette, encore le même mot.
" Désolé"
La suite est en cours de rédaction, dites moi ce que vous en avez pensé, les choses sérieuses vont bientôt commencer ;)
Eric
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